Monastère des dominicaines de Lourdes

 

Nativité du Seigneur

 

 

L'icône écrit le récit de la nativité de Jésus rapporté par Luc : "Or il arriva en ces jours-là: un édit de César sortit [ordonnant que] tout l'univers soit recensé. Ce premier recensement arriva [alors que] Quirinius gouvernait la Syrie. Et tous partaient [pour] être recensés, chacun dans sa propre ville. Or Joseph monta aussi de la Galilée, d'une ville, Nazareth, vers la Judée, vers une ville de David qui est appelée Bethléem, parce que lui était issu de la maison et de la famille de David, pour se faire recenser avec Marie qui lui avait été accordée en mariage, qui était enceinte.
Or il arriva pendant que eux étaient là, [que] furent accomplis les jours où elle devait enfanter, et elle enfanta son fils premier-né, et elle l'enveloppa de langes et le coucha dans une mangeoire, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune" (Lc 2, 1-7).

Au centre de la composition, nous voyons la figure principale de l'icône, la Sainte Mère de Dieu, très grande pour souligner la place importante qu'elle occupe dans cette fête. Elle repose sur un matelas blanc; trois étoiles ornent sa tête et ses épaules, symbole de la virginité avant, pendant et après son enfantement.

Marie se trouve auprès de la crèche, tournée vers Joseph qu'un berger vient questionnner. La liturgie orthodoxe rapporte la réponse de Joseph: "Je crois que Marie mettre Dieu au monde d'une manière inexplicable et que, pour l'adorer, des Magies viendront de l'Orient".

Près de Marie, dans la grotte sombre où la Lumière du Christ vient chasser les ténèbres du péché, l'Enfant divin est pose dans une mangeoire en forme de tombeau et il est entouré de bandelettes comme on le fait aussi pour un mort (voir l'icône de la résurrection de Lazare).

Qui est cet enfant? Le Fils de Dieu, couché auprès des animaux, un boeuf et un âne, rappel de la prophétie d'Isaïe: "Le bœuf connaît son possesseur, et l'âne, la crèche de son maître ; pour Israël, il m'a méconnu, et son peuple ne m'a pas compris" (Is 1, 3).

Cet enfant, c'est "l'Agneau de Dieu qui apporte au monde la délivrance. Et sa tête se trouve au centre d'une croix que l'on peut tracer sur l'icône. Le Mystère de l'incarnation inaugure le Mystère de la Rédemption. Comme roi céleste, l'enfant est adoré par les anges.

Et tout en haut de l'icône, un demi-cercle symbolise la gloire de Dieu, le ciel est ouvert. Du ciel, part un seul rayon (Unité de Dieu) et, sur sa trajectoire, l'étoile qui guidera les Mages.

Les sage de l'Orient s'avancent vers l'Enfant: ils sont de trois âges différents pour symboliser toute l'humanité adorante.

En bas de l'icône, deux femmes préparent le premier bain: dans son humanité, le Fils de Dieu a besoin d'être lavé, nourri, choyé.

 

 

 

 

"En ce jour naît de la Vierge Celui qui dans sa main tient toute créature.
Mortel, il est emmailloté dans des langes Lui, par essence, insaisissable.
Dieu, il est étendu dans une crèche, Lui qui, au commencement affermit les cieux."

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