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Mai

31 mai


La Visitation

 



 

Marie se leva en ces jours-là et s’en alla en hâte au pays des montagnes dans une ville de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. Or il arriva, dès qu’Elisabeth entendit la salutation de Marie, que son enfant tressaillit dans son sein ; elle fut remplie du Saint-Esprit et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre les femmes et le fruit de ton sein est béni. Comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car aussitôt que le son de ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse dans mon sein. Heureuse celle qui a cru que s’accomplirait ce qui lui a été dit de la part du Seigneur (Lc 1, 39-45).


La visitation comporte trois temps. Dans le premier temps, ce sont les sens qui sont touchés : Marie se hâte, Marie entre dans la maison, Marie salue, Elisabeth entend, l’enfant tressaille, Elisabeth pousse un cri. Alors seulement vient la parole qui explicite : celle d’Elisabeth à laquelle répondra celle de Marie dans le Magnificat.

La salutation de Marie

La salutation de Marie est l’élément déterminant. Marie n’était pas la première, depuis six mois, à venir saluer Elisabeth : shalom, « paix », était le salut utilisé par les Juifs. Cette salutation fait descendre la paix dans la maison qui est saluée, comme le dira Jésus (cf. Mt 10, 12). Mais c’est par le son de la voix de Marie, de celle qui porte l’Enfant-Dieu, que la salutation touche la mère et l’enfant. Pour en percevoir la portée, il faut nous arrêter sur ce mystère de la parole et du son de la voix. Nous sommes si habitués à le côtoyer que nous risquons de ne plus y faire attention.
La parole peut prendre naissance à divers niveaux : dans le cœur, dans l’intelligence, dans la sensibilité. Elle dit quelque chose de l’unification de la personne qui la profère, ou de sa dispersion, ou de sa superficialité. Cette parole frappe l’oreille de celui qui l’entend et ses résonances disent quelque chose de sa source. Le son de la voix intervient aussi, car il sert de véhicule à la parole ; il est porteur de vibrations en consonance avec la parole.
Tout cela entre en jeu lorsque Marie salue Elisabeth. Son cœur est entièrement habité par la présence de son fils, le Fils de Dieu, la Parole éternelle du Père. Sa parole porte l’empreinte de la Parole qui habite en elle et qui est la Paix. Le mot « paix » a donc pris naissance au contact de celui qui est le Prince de la paix ; au contact de la paix de Dieu qui « surpasse tout entendement » (Ph 4, 7). Paix, c’est un autre nom de la communion qui unit le Fils au Père et à l’Esprit. Cette paix, engendrée par l’amour, unifie le cœur. Et la parole qui naît dans le cœur de Marie prend le véhicule du son de sa voix pour se rendre auprès d’Elisabeth.

Jean trésaille

Le mot « paix » parvient donc à Elisabeth par le son de la voix de Marie ; mais l’enfant perçoit les vibrations. Avant même que sa mère ait réagi, il en est secoué, il « tressaille » — ce terme indique le mouvement de l’enfant dans le sein de sa mère (cf. Gn 25, 22).
Il ne pouvait comprendre le mot paix, mais il a perçu la profondeur de la paix dont le son de la voix était porteur. Il a tressailli de joie, de bonheur. On peut comparer cette perception à la joie d’un bébé quand sa mère lui parle : il ne comprend rien, mais il perçoit l’amour dont vibre la voix. Jean perçoit, dans la voix de Marie, la paix qui vient de Dieu et cette paix l’envahit. Cette paix est source de joie, de cette grande joie que les anges annonceront aux bergers à Bethléem. Paix et allégresse pour Jean-Baptiste, paix et joie pour les bergers. Qu’on se souvienne aussi des collines qui exultent de joie devant le Seigneur (Ps 114, 4).
Cette paix, le Christ la donnera à tous ses disciples : « Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix » (Jn 14, 27). Elle est participation à la paix de Dieu, elle est communiquée par l’Esprit. L’ange n’a-t-il pas annoncé à Zacharie que l’enfant « sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère » (Lc 1, 15) ? Ce don de l’Esprit a certainement accompagné le tressaillement.

Les sens spirituels

Tout ce qui précède nous renvoie aux sens spirituels. La tradition, à la suite des Pères, a perçu en effet une analogie entre notre senti charnel et notre senti spirituel. Le cœur a des oreilles pour entendre la Parole, des yeux pour voir la Lumière, une bouche pour goûter combien le Seigneur est bon, un nez pour sentir la bonne odeur du Christ …
Tout cela dit notre capacité d’être affectés par Dieu. Alors que les émotions, les sensations, naissent d’un « toucher » par un objet extérieur, les motions naissent d’un « toucher » divin. Ici, c’est l’ouïe qui intervient : Jean est touché par la voix de Marie qui se fait le véhicule de Celui qui est la Parole. L’ouïe est d’ailleurs le sens spirituel le plus souvent rencontré dans l’Ecriture, car Dieu parle et le cœur entend : il est touché par la Parole. Les mots ne sont là que comme un intermédiaire qui permet ce contact, cette rencontre. Ici, ce n’est même pas le sens des mots qui intervient : l’intelligence de l’enfant n’est pas encore capable de les comprendre. Les mots ne sont pour lui que le véhicule de la présence de la Parole qui est Paix.

L’interprétation d’Elisabeth

L’Esprit transmet la paix du fils à la mère. Elisabeth sent le tressaillement de Jean et toutes les vibrations divines qui l’accompagnent se répercutent dans son cœur. Elle en comprend la signification grâce à une lumière toute spéciale de l’Esprit : en elle s’accomplit la prophétie de Joël : « Vos fils et vos filles prophétiseront » (Jl 3, 1). Elisabeth pousse donc un cri et se met à prophétiser. Elle sait qui est l’enfant que porte Marie : le messie ; son Seigneur (cf. Ps 109, 1), celui que son fils doit annoncer, celui pour qui il doit préparer « un peuple bien disposé » (Lc 1, 17).
L’Esprit, qui est venu sur Marie pour rendre possible la conception du Fils de Dieu, remplit maintenant Elisabeth et lui fait reconnaître la présence du Seigneur. Augustin explique :
« Pour dire ces choses, Elisabeth fut remplie du Saint-Esprit, comme l’a précédemment marqué l’Evangéliste, et le Saint-Esprit lui apprit, sans doute, ce que signifiait ce tressaillement de l’enfant ; c’est-à-dire qu’elle connut que celle qui était venue était la mère de celui que son fils devait précéder et montrer. Cette signification d’une grande chose a pu être réservée à la connaissance des grands et n’être pas connue de l’enfant ; car l’Evangile en rapportant le fait, ne dit pas que l’enfant ait cru dans le sein de sa mère, mais seulement qu’il tressaillit ; Elisabeth ne dit pas non plus : l’enfant a tressailli dans mon sein par un mouvement de foi, mais : Il a tressailli de joie. Nous voyons tressaillir ainsi, non seulement des enfants, mais encore des bêtes ; sans que cela vienne de la foi ou de la religion, ou de quoi que ce soit de raisonnable. Mais ce mouvement fut inaccoutumé et nouveau, parce qu’il eut lieu dans le sein maternel et à l’arrivée de celle qui devait enfanter le Sauveur des hommes. C’est ce qui en fait la merveille, c’est ce qui doit la faire compter au nombre des grands signes ; ainsi ce tressaillement, cette sorte de salut rendu à la Mère du Seigneur, n’a pas été un acte humain accompli par un enfant, mais un prodige opéré par la volonté de Dieu. »

Louange de la foi de Marie

Elisabeth s’incline devant Marie, comme le fera plus tard Jean-Baptiste devant Jésus. Et l’Esprit lui donne la connaissance de son Sauveur, mais aussi de la foi de Marie, qui contraste avec l’incrédulité de Zacharie.
Marie a eu une foi exemplaire. Comme l’explique Augustin : « La Vierge Marie, qui a cru par la foi, a conçu par la foi. » Tout son rôle dans la « naissance du salut » est en relation directe avec sa foi : elle a cru ce que l’ange lui annonçait, elle a conçu parce qu’elle a cru. Marie a conçu par la foi, parce qu’elle n’a rien apporté d’autre que sa foi. La foi de Marie n’est pas l’énergie par laquelle elle a conçu et enfanté Jésus ; elle est la disposition grâce à laquelle l’unique énergie du Saint-Esprit a pu opérer en elle. Ainsi pour être Mère-Vierge, Marie devait d’abord croire.
Marie a adhéré à la Parole de Dieu par la foi : toute sa vie était écoute de la Parole, union à la volonté de Dieu, joie d’accueillir cette volonté et d’y répondre, car elle était sous la mouvance de l’Esprit. La Parole de Dieu avait fait sa demeure dans son cœur, l’avait élargi. Sa longue écoute des Ecritures lui avait appris que Dieu est le Maître de l’impossible ; comme toute Juive, elle connaissait l’appel d’Abraham, la naissance miraculeuse d’Isaac, le passage de la Mer Rouge par les Hébreux ; en un mot, les hauts faits de Dieu. La Parole même de Dieu l’avait formée au discernement : l’oreille de son cœur distinguait le vrai du faux et ne pouvait pas se tromper. Marie reconnaissait d’instinct ce qui venait de Dieu, comme l’orfèvre reconnaît au premier coup d’œil la qualité d’un métal.

Nos visitations

Pour que nos rencontres deviennent des « visitations », il faut que Jésus naisse et renaisse dans notre cœur, car c’est lui qui est alors porté par notre voix jusque dans le cœur de ceux à qui nous adressons la parole. Par le son de notre voix qui frappe les oreilles du corps, nos paroles descendent alors jusqu’aux oreilles du cœur. Il en va d’ailleurs de même pour la prédication. Le contenu des paroles n’a aucune valeur, aussi juste soit-il, si celles-ci ne jaillissent pas de cette source, de ce lieu où nous enfantons le Verbe et devenons comme Marie, mère du Verbe.

27 mai


Dimanche de la Trinité

Mt 28, 16-20

 


16 Les onze disciples s'en allèrent dans la Galilée, vers la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre 17 et, le voyant, ils se prosternèrent, mais ils doutèrent. 18 Et s'approchant, Jésus leur parla, disant: toute autorité m'a été donnée dans [le] ciel et sur [la] terre. 19 Allant donc, faites disciples toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, 20 leur enseignant à garder tout ce que je vous ai commandé; et voici: Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la consommation du siècle.

Matthieu passe sous silence la rencontre des femmes avec les disciples et d'autres événements. En effet, les disciples se rendent vers la montagne de Galilée où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand cela? quelle est cette montagne? Manifestement, ces détails n'intéressent pas l'évangéliste.
Arrivés à la dite montagne, les onze disciples — Judas n'est plus là — voient Jésus qui les attend et ils se prosternent pour l'adorer, comme ils s'étaient prosternés dans la barque quand Jésus les avait rejoint en marchant sur l'eau (14, 33); c'est encore le geste des mages (2, 2.8.11), du lépreux (8, 2), de la cananéenne (15, 25), des deux Marie (28, 9). Ils l'ont reconnu, et pourtant ils doutent. Pourquoi ce doute? Parce que leur foi est appelée à grandir encore, elle est tendue vers une plénitude mais n'y parviendra qu'en traversant justement le doute. Et Jésus vient près d'eux, comme lors de la transfiguration, alors que les trois disciples étaient tombés face contre terre (cf. 17, 6-7).
Jésus leur parle et les envoie en mission. En fait il confirme l'envoi qui avait déjà eu lieu (10, 5), mais les apôtres n'étaient pas encore partis. C'est sur cela qu'insiste Matthieu, plus que sur le fait de voir le Ressuscité.
D'emblée, Jésus parle de son autorité, cette autorité contestée par les responsables juifs. Alors qu'il enseignait dans le Temple, ne lui ont-il pas demandé par quelle autorité il accomplissait ses actions? (21, 23). Avant la résurrection, il est vrai, son autorité restait voilée et ne laissait l'autorité du Fils de l'homme (Dn 7, 14) que de façon ténue. Maintenant Jésus dit clairement que son autorité est universelle: elle s'exerce dans le ciel et sur la terre. C'est elle qu'il transmet à ses disciples, comme l'indique le «Allant donc» (v. 19). Les apôtres avaient déjà reçu une participation à son autorité, mais de façon restreinte au niveau du champ d'exercice: uniquement sur les esprits impurs (10, 1), mais aussi quant à son étendue géographique; ils ne devaient pas aller chez les païens ou les samaritains (10, 5).
Les limites tombent maintenant: Jésus les envoie vers toutes les nations pour les faire disciples, pour les faire entrer dans un lien étroit et personnel avec Jésus. Les nations, ce sont les peuples païens, ceux qui ne sont pas encore disciples (6, 32); ce sont elles que Jésus rassemblera pour le jugement final (25, 32). En attendant ce jour, c'est aux disciples à les amener à Jésus. On comprend dès lors pourquoi le rendez-vous a été fixé en Galilée, dans «la Galilée des nations» (4, 15). C'est de là que, symboliquement, Jésus voulait envoyer ses disciples en mission dans tout l'univers. Faire les nations disciples, c'est l'accomplissement de la promesse faite à Abraham. Dieu n'avait-il pas dit: «Par lui se béniront toutes les nations»? (Gn 18, 18). Nous l'avions déjà entrevu avec l'adoration des mages (2, 11), mais les mages étaient venus à Jésus tandis que maintenant c'est Jésus ressuscité qui, par travers ses disciples, rejoint toutes les nations.
Jésus est Emmanuel, Dieu avec nous (1, 23), ce qu'il confirme maintenant: «Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la consommation des siècles». Sa présence au milieu de ses disciples, au milieu de l'Eglise, fait que l'Eglise et lui ne font qu'un. La promesse qui s'accomplit en Jésus, s'accomplit dans l'Eglise.
Comment faire les nations disciples? Tout d'abord par le baptême. C'est la première fois que Jésus parle du baptême dans l'évangile de saint Matthieu; il le présente comme une plongée dans la vie trinitaire, comme l'entrée dans le Royaume. Etre fait disciples implique aussi l'intégration dans la vie de tout l'évangile que les disciples ont mission d'enseigner.

22 mai




Prier le rosaire avec les chartreux
Mystères glorieux

La gloire et la sagesse du chrétien consiste à méditer sans cesse le Christ et ses mystères (Denys le chartreux).

La Résurrection

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin (Jn 20,1).

Considérez quels furent les mouvements de charité du Sacré Cœur de Jésus allant se montrer à ses disciples et leur faire part des joies de sa Résurrection. Voyez ces agréables inventions de charité à l'égard de sainte Magdeleine, à l'égard des disciples d'Emmaüs, afin de leur faire ressentir plus vivement la douceur des flammes de sa charité (P. Le Masson).

Ô Dame très glorieuse, montre à ceux qui luttent dans le doute, la lumière du Christ.

 

L’Ascension

Tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux (Ac 1,9).

Jésus s'éleva dans les airs par sa propre puissance, devant les témoins privilégiés qu'il avait rassemblés sur la montagne. En vertu de son agilité, le Roi de gloire remonta triomphalement au plus haut des cieux d'où il était miséricordieusement descendu. Il permit à ses disciples de le suivre des yeux afin d'exciter de plus en plus dans leurs cœurs le désir d'aller à lui (Ludolphe le chartreux).

Mère du Roi de gloire, nous te prions pour que l'espérance soit ravivée chez ceux qui se découragent.

 

La Pentecôte

Tous furent remplis d’Esprit Saint: ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit (Ac 2,4).

Le Saint-Esprit fut envoyé de manière visible aux disciples et à la primitive Eglise, et tous furent admirablement remplis de ses dons surnaturels, tant du côté de la grâce sanctifiante que du côté des grâces gratuites qui concouraient au bien du prochain (Denys le chartreux).

Unique tabernacle de l'Esprit, nous te prions pour que, grâce à l'Esprit Saint, la communion l'emporte sur tous les germes de division.

 

L’Assomption

Le Puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son nom! ( Lc 1,49)

Contemplons comment, avec une très grande joie et solennité, Notre Seigneur Jésus Christ a reçu l'âme de Marie dans ses bras, toute candide, contente et pleine de gaieté; comment il l'a conduite glorieusement à la gloire du Paradis et comment après trois jours il a ressuscité le corps très sacré de sa glorieuse mère (Gaspar Gorricio de Novara).

Mère très glorieuse des anges et des saints, enseigne-nous à vivre et à répandre l’amour du Christ.

 

Le Couronnement de Marie

Etreins la sagesse et elle t’élèvera, elle fera ta gloire si tu l’embrasse; sur ta tête elle posera un diadème de grâce, elle t’offrira une couronne d’honneur (Pr 4,8-9).

Marie fut transportée au Ciel parmi les anges et tous les saints en jubilation, puis établie sur un trône proche de son fils, au-dessus de tous les anges et de tous les saints. Puis elle nous fut donnée comme la mère et l'avocate la plus puissante, la plus sage et la plus bienveillante (Jean-Michel de Vesly).

Sainte Marie, montre ton amour de Mère aux pauvres, à ceux qui souffrent et à ceux qui cherchent le règne de ton Fils.

20 mai


Dimanche de Pentecôte

Jn 15, 26-27 ; 16, 12-15

Commentaire
de saint Augustin



 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement.

J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »

«Quand sera venu le Paraclet que je vous enverrai de la part du Père, cet Esprit de vérité qui procède du Père rendra témoignage de moi; et vous aussi vous en rendrez témoignage, parce que depuis le commencement vous êtes avec moi». Quel rapport ces paroles ont-elles avec ce qu'il vient de dire: «Or, maintenant ils ont vu, et ils me haïssent moi et mon Père; mais c'est afin que soit accomplie la parole qui est écrite dans leur loi: Ils m'ont haï sans sujet». Quand le Paraclet est venu, cet Esprit de vérité a-t-il convaincu par un témoignage plus évident ceux qui avaient vu et qui le haïssaient? Il a fait plus, en se manifestant à eux il a converti à la foi qui opère par la charité plusieurs de ceux qui avaient vu et qui le haïssaient encore. Pour le bien comprendre, rappelons-nous ce qui s'est passé. Au jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit est descendu sur cent-vingt hommes réunis ensemble, et au nombre desquels se trouvaient tous les Apôtres: dès qu'ils furent remplis de cet Esprit, ils se mirent à parler toutes sortes de langues. Plusieurs de ceux qui avaient haï Notre Seigneur furent frappés d'un si grand miracle, surtout quand ils virent que Pierre prenait la parole et rendait à Jésus-Christ un si grand et si divin témoignage, qu'ils durent reconnaître comme ressuscité et vivant celui qu'ils avaient tué et qu'ils croyaient relégué pour toujours parmi les morts; le cœur touché de componction, ils se convertirent et ils reçurent le pardon du crime qu'ils avaient commis, en versant avec tant d'impiété et de cruauté un sang si précieux; car le sang même qu'ils avaient répandu les avait rachetés. De fait, le sang de Jésus-Christ a été de telle manière répandu pour la rémission de tous les péchés, qu'il a pu effacer même le péché de ceux qui l'avaient répandu. C'est ce que Notre Seigneur avait en vue lorsqu'il disait: «Ils m'ont haï sans sujet; mais quand sera venu le Paraclet, il rendra témoignage de moi». C'est comme s'il eût dit: Ils m'ont haï et ils m'ont mis à mort, pendant qu'ils me voyaient parmi eux; mais le Paraclet rendra de moi un tel témoignage, qu'il les obligera à croire en moi, même quand ils ne me verront plus.

«Et vous», ajoute Notre Seigneur, «vous rendrez aussi témoignage, parce que depuis le commencement vous êtes avec moi». L'Esprit Saint rendra témoignage, et vous aussi. Comme vous êtes avec moi depuis le commencement, vous pouvez annoncer ce que vous avez appris; et si vous ne le faites pas dès à présent, c'est que la plénitude de l'Esprit Saint n'est pas encore descendue en vous. «Il rendra donc témoignage de moi, et vous aussi vous rendrez témoignage». Car la charité répandue dans vos cœurs par l'Esprit Saint, qui vous sera donné, vous inspirera, la confiance de rendre ce témoignage. Elle manquait à Pierre, cette confiance, lorsque, effrayé par la question d'une simple servante, il ne put rendre témoignage à la vérité; sa terreur fut si grande qu'elle le poussa à renier trois fois son Maître, en dépit de la promesse qu'il lui avait faite. Or, cette crainte n'existe pas dans la charité; au contraire, la charité parfaite met dehors la crainte. Enfin, avant la passion de Notre Seigneur, la crainte servile de Pierre fut interrogée par une servante: mais après la résurrection du Seigneur, son libre amour fut interrogé par le prince de la liberté. Aussi dans le premier cas fut-il troublé, tandis que, dans le second, il fut plein de calme; c'est qu'alors il avait renié celui qu'il aimait et qu'en ce moment il aimait celui qu'il avait renié. Cependant cet amour lui-même resta encore faible et étroit, jusqu'à ce que le Saint-Esprit l’eut fortifié et dilaté. Mais quand, par une grâce plus abondante, cet Esprit eut été répandu en lui, son cœur si froid fut enflammé pour rendre témoignage à Jésus-Christ, et sa bouche qui, dans sa frayeur, avait trahi la vérité, fut ouverte, et bien que tous ceux sur lesquels le Saint-Esprit était descendu parlent toutes sortes de langues, Pierre fut le plus prompt et le seul de tous à rendre, devant la foule des Juifs assemblés, un témoignage éclatant de Jésus-Christ, et à confondre ses meurtriers par la preuve de sa résurrection. Si quelqu'un veut se donner la joie de voir un si doux et si saint spectacle, qu'il lise les Actes des Apôtres. Il y verra avec admiration Pierre prêchant Celui qu'il a eu la douleur de lui voir renier; il y verra cette langue, après avoir passé de la crainte à la confiance, et de la servitude à la liberté, décider à confesser le Christ une foule immense de langues, dont une seule avait suffi à pousser la sienne à le renier. Que dire de plus? En cet Apôtre apparaissait un tel éclat de la grâce, une plénitude si complète de l'Esprit Saint; de sa bouche sortaient des vérités si précieuses et d'un si grand poids, qu'il mit en la disposition de mourir pour Jésus-Christ cette multitude immense des ennemis et des meurtriers du Sauveur, dont il craignait d'être victime avec. son Maître. Voilà les effets que produisit l'Esprit Saint envoyé alors, mais promis à l'avance.

19 mai
Un aperçu céleste du P.M.I. depuis notre monastère

17 mai
Le chapelet à six dizaines

Une carte postale de l'Apparition, datant de 1908, représente la Vierge et Bernadette avec chacune un chapelet à six dizaines:

Il existe de nombreuses cartes postales où la Vierge porte à son bras un chapelet six dizaines:

Sainte Bernadette aimait prier le chapelet à six dizaines. Et beaucoup aimaient dire ce chapelet. Cette tradition qui refait surface, avait duré en gros jusqu'à la guerre de 1914, d'après ce que l'on peut voir sur les cartes postales.

En 1880, un an après la mort de Bernadette, l’entreprise Raffi de Lourdes, qui réalisait des statues de N-Dame avec des chapelets de 6 dizaines écrivait dans une lettre du 26 juin : « Notre premier modèle de N-D de Lourdes n’avait que cinq dizaines au chapelet et sur l’instance de Bernadette qui a déclaré avoir vu six dizaines lors des apparitions, nous avons dû changer ce premier modèle.» Une de ces statues se trouve au-dessus du porche de la chapelle de notre monastère.

Pour en savoir plus cliquez Ici!

15 mai





Prier le rosaire avec les chartreux
Mystères douloureux

La gloire et la sagesse du chrétien consiste à méditer sans cesse le Christ et ses mystères (Denys le chartreux).

L’Agonie

Jésus commença à ressentir tristesse et angoisse (Mt 26, 37).

Reconnais dans ces angoisses la douce clémence de ton créateur: ces terreurs et ces tristesses, il les a acceptées pour vaincre en lui nos tristesses et nos terreurs; ces angoisses, il les a subies d'un cœur vaillant pour écarter les angoisses éternelles que l'homme avait méritées (Dorland le chartreux).

Mère très digne, penche-toi sur les agonisants.

 

La Flagellation

Pilate fit flageller Jésus, et il le livra pour qu’il soit crucifié (Mt 27, 26).

Le Fils de Dieu a voulu être dépouillé de ses habits pour refaire au coupable une robe d'innocence; lié, pour briser ses chaînes; flagellé, pour fermer ses blessures; épuisé de sang, pour le rappeler à la vie de la grâce (Dorland le chartreux).

Mère de grâce et de miséricorde, regarde avec bonté les pécheurs pour qui tu as donné ton fils.

 

Le Couronnement d’épines

Avec des épines, les soldats tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête (Mt 27, 29).

Jésus a versé son sang afin de t'en faire un bain salutaire; il a été couronné, afin de te remettre en honneur et de t'entourer de gloire; couronné d'épines, afin d'émousser la pointe trop acérée de tes tentations. Pourquoi a-t-il été affublé d'un vil lambeau de pourpre? pour te revêtir de la robe d'immortalité (Dorland le chartreux).

Arche du salut au milieu du déluge, sois là pour alléger les souffrances et essuyer les larmes de ceux qui sont affligés par les difficultés de leurs familles!

 

Le Portement de croix

Lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire) (Jn 19, 17).

Le Seigneur porte la croix comme un roi son sceptre; il la porte comme trophée de sa victoire sur les princes des ténèbres; docteur, il la porte comme le candélabre sur lequel devait être posé le flambeau de sa doctrine; Souverain Pontife, il la porte sur son épaule comme la clef qui doit lui ouvrir le Saint des saints (Dorland le chartreux).

Marie, porte de notre refuge, obtiens pour tout croyant le don d'une foi solide.

 

Le crucifiement et la mort de Jésus

Un des soldats avec sa lance lui perça le côté; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau (Jn 19, 34).

Il ne put suffire à mon Cœur, d'être tout enflammé d'amour à l'intérieur, les flammes s'échappèrent et se répandirent au dehors; le feu divin se pratiqua une ouverture par laquelle il sortit avec impétuosité et pénétra dans le cœur des hommes (Lansperge).

Mère du Bel Amour, enseigne-nous à construire le monde dans la fécondité irremplaçable de la Croix.

13 mai


7ème dimanche de Pâques

Jn 17, 11b-19

Commentaire de saint Thomas d'Aquin

 


En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie. Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde.

Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »

C'est au Père que Jésus adresse sa demande. C'est pourquoi il dit: Père, et à juste titre parce que c'est lui qui est le principe — la source — de tout bien - Tout don excellent, toute donation parfaite vient d'en haut et descend du Père des lumières. Mais il ajoute Saint, parce que c'est aussi en lui que résident le principe — la source — et l'origine de toute sainteté, et parce que ultimement c'est la sainteté qu'il demandait - Vous serez saints parce que moi, votre Seigneur Dieu, je suis saint. - Nul n'est saint comme le Seigneur.
II demande qu'ils soient gardés. C'est pourquoi il dit: Garde, parce que selon le psaume: Si le Seigneur ne garde pas la cité, il veille en vain celui qui la garde. En effet notre bien ne consiste pas seulement en ce que nous tenons de Dieu l'être: il faut aussi que nous soyons gardés par lui. Parce que, comme le dit Grégoire, «toutes choses seraient ramenées au néant si la main du Tout-Puissant ne les tenait» - C'est lui qui porte tout par la puissance de sa parole. Et c'est pourquoi le psalmiste implorait: Garde-moi, Seigneur, parce que j'ai espéré en toi. Or l'homme est gardé du mal et du péché dans le nom de Dieu. C'est pourquoi il dit: En ton nom, c'est-à-dire par la puissance de ton nom et de ta connaissance, parce qu'en lui sont la gloire et notre salut - Ceux-ci se confient dans les chars, ceux-là dans les chevaux, mais nous c'est le nom du Seigneur notre Dieu que nous invoquerons .
Or il fait cette demande pour ceux qui lui ont été donnés - Examine toutes les œuvres de Dieu, personne ne peut corriger celui qu'il aura méprisé. Nul en effet ne peut être gardé du mal si ce n'est par l'élection divine, qu'il désigne en disant: Ceux que tu m'as donnés, c'est-à-dire par le don de ta grâce pour qu'ils s'attachent à moi - Tous ne saisissent pas cette parole, mais ceux auxquels cela est donné. En effet ce sont ceux qui sont ainsi donnés au Christ qui sont gardés du ma1.
II ajoute cela pour montrer en vue de quoi il demande qu'ils soient préservés. Et cela peut être rattaché de deux manières à ce qui précède. En un sens, «pour»désigne la manière de les garder; le sens est alors: «Ils seront gardés de telle sorte qu'ils soient un.» Car toute réalité est gardée dans l'être aussi longtemps qu'elle est «une», et n'est pas divisée - Tout royaume divisé contre lui-même sera ruiné. Et c'est pourquoi l'Église peut être gardée, et les hommes aussi, à condition d'être un. En un autre sens, «pour»marque la fin de cette conservation; le sens est alors: «Et c'est pour cela qu'ils sont gardés: pour qu'ils soient un.» Car c'est dans l'unité de l'esprit que réside toute notre perfection - Soucieux de garder l'unité de l'Esprit dans le lien de la paix. - Voyez qu'il est bon, qu'il est doux, d'habiter en frères dans l'unité.
Mais il ajoute: Comme nous sommes un. Il faut dire que la perfection de chaque homme n'est rien d'autre que la participation à la ressemblance divine. En effet, c'est dans la mesure où nous sommes bons que nous ressemblons à Dieu. Notre unité est donc parfaite en tant qu'elle participe de l'unité divine. Or l'unité est double dans les réalités divines: à savoir l'unité de nature - Moi et le Père nous sommes un - et l'unité d'amour dans le Père et le Fils, qui est l'unité de l'Esprit. Et l'une et l'autre sont en nous, non pas, certes, par égalité mais par une certaine similitude. En effet le Père et le Fils sont de même nature par le nombre; mais nous, nous sommes un dans la nature selon l'espèce. De même eux sont un par un amour qui n'est pas participé, venant du don de quelqu'un, mais qui procède d'eux; car le Père et le Fils s'aiment dans l'Esprit Saint, mais nous, nous nous aimons par un amour participé de quelqu'un de plus grand.

10 mai



Ascension

Mc 16, 15-20

Mission universelle

 

15 Et il leur dit: «Allant dans le monde entier, proclamez l'évangile à toute la création. 16 Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, celui par contre qui ne croira pas sera condamné.
17 Des signes accompagneront ceux qui auront cru: par mon nom ils jetteront dehors les démons, ils parleront des langues nouvelles, 18 et ils prendront des serpents dans les mains et s'ils boivent quelque chose de mortel, il ne leur nuira sûrement pas, ils imposeront les mains sur des infirmes et ils iront bien».
19 Donc le Seigneur Jésus, lui, après leur avoir parlé fut enlevé dans le ciel et s'assit à la droite de Dieu.
20 Quant à eux, étant sortis, ils proclamèrent partout, le Seigneur travaillant avec eux et confirmant la parole par les signes qui l'accompagnaient.

Malgré leur non foi, ce sont les apôtres que Jésus charge de prolonger la mission de Jésus: proclamer l'évangile (1, 14). Il les avait déjà avertis par deux fois que l'évangile devait être proclamé partout «dans le monde entier» (14, 9), «à toutes les nations» (13, 10). Maintenant, à qui? « à toute la création». Création est à entendre des créatures et tout particulièrement des hommes. Mais par les hommes, l'évangile retentit sur toute la création. Chacun aura à prendre position en entendant la prédication des apôtres. Les hommes se partageront en deux: ceux qui auront la foi et ceux qui ne croiront pas. Les premiers seront sauvés, les seconds condamnés: c'est leur destinée éternelle qui est en jeu. Ceux qui croiront, entreront dans la communauté des fidèles par le baptême.
Alors que les disciples ont eu besoin de voir pour croire — ils n'ont pas répondu par la foi à la prédication de Jésus et aux témoins de sa résurrection — ils sont chargés d'annoncer que pour être sauvé, il faut croire à l'évangile par leur médiation. Ils sont envoyés pour appeler les hommes à croire sans voir.

Ceux qui croiront recevront le don d'opérer des signes: ils les accompliront «par le nom de Jésus» (cf. 9, 38). Par la foi, ils recevront de participer à sa puissance. Ils jetteront dehors les démons comme Jésus l'a souvent fait (1, 25; 5, 8; 7, 29) et comme les apôtres en avaient reçu le pouvoir (6, 7.13). Ils imposeront, comme Jésus, les mains sur les infirmes pour les guérir (cf. 6, 5). Ils prendront aussi des serpents dans la main sans craindre une morsure mortelle et ils boiront encore des poisons sans mourir. Jésus dit que ces pouvoirs seront donnés à tous ceux qui croient. Irénée, Tertullien, et d'autres Pères de l'Eglise attestent que c'est bien ce qui a eu lieu.

Quel est donc le rôle propre des apôtres?
L'évangile de Marc se termine par la séparation de Jésus et de ses disciples.
Jésus est enlevé au ciel: on peut y voir en arrière-fond Elie emporté dans un tourbillon de feu (Si, 48, 9; cf. 2 R 2, 11). «Enlever» indique que c'est une force qui a entraîné Jésus, la force du Père. Le Seigneur Jésus s'assied à la droite de Dieu (cf. Ps 109, 1). On comprend maintenant pourquoi il avait annoncé au grand prêtre qu'ils verront le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance (14, 62). C'est le Seigneur Jésus qui va auprès du Père; Seigneur, titre très rarement donné à Jésus, dans l'évangile de Marc (2, 28; 5, 9; 11, 3), prend ici tout son sens: Jésus est Dieu, égal au Père.
Quant aux disciples, ils sortent pour proclamer, comme Jésus était sorti pour proclamer (1, 38.45). Mais au lieu de rester en Galilée, ils vont partout: Jésus les avait déjà envoyé proclamer au moment où il les avait institués Douze (3, 14; 6, 12); maintenant leur mission prend toute son ampleur; elle devient universelle. Ils ont une force intérieure, car Jésus monté au ciel reste proche d'eux. Sa présence n'est plus extérieure mais intériorisée. Le Seigneur, qui les avait appelés pour être avec lui (3, 14), œuvre avec eux. Il continue par eux sa mission (1, 39.45); son ascension a renforcé sa communion avec eux. Et par les signes qu'ils accomplissent, Jésus confirme que la parole qu'ils proclament est bien la sienne. L'ascension du Seigneur a été l'expérience décisive pour fortifier la foi des apôtres. Leur mission propre, c'est de proclamer la parole, d'être témoins de Jésus.

9 mai

Rencontre avec les Brigittines d'Estonie

Nous avons échangé un long moment avec des Brigittines venues en pèlerinage à Lourdes. Elles sont des Sœurs du Très Saint Sauveur de Sainte Brigitte, fondées en 1911 par sainte Élisabeth Hesselblad (béatifiée en 2000 et canonisée en 2016), pour des moniales contemplatives et apostoliques. La maison-mère est à Rome et l'Ordre compte une cinquantaine de monastères en Europe, Asie et Amérique du Sud.

Leur monastère est en Estonie, le pays le moins chrétien d'Europe.

8 mai

 

Le P. Grech est de retour !

Homélie sur l'évangile de la visitation pour la messe du patronnage de Marie sur l'Ordre des Prêcheurs

 

 

La Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth ; Ain Karem !
La charité s'incarne dans un service tout humble : offrir ces services à une cousine qui attend un bébé. Mais Marie apporte en même temps à Elisabeth le Sauveur qui est en elle. Toute heureuse Elisabeth s'écrie : « Bienheureuse toi qui as cru » Et la Vierge chante le Magnificat :

« II s'est penché sur son humble servante
II disperse les superbes. Il élève les humbles.
Il renvoie les riches les mains vides... »


C'est bien la chant de la pauvre servante de Dieu et des hommes.
Ce devrait être notre chant préféré.
Savoir dire nous aussi notre magnificat, savoir l'écrire à partir de notre vie. Dieu a fait
pour nous de grandes choses parce qu'il a regardé l'humilité de sa servante, de son
serviteur.

8 mai




Prier le rosaire avec les chartreux
Mystères lumineux

La gloire et la sagesse du chrétien consiste à méditer sans cesse le Christ et ses mystères (Denys le chartreux).

Le Baptême

Jean-Baptiste dit à Jésus: «C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi!»
(Mt 3, 14).

Jean-Baptiste choisit la solitude du désert comme plus sûre. Ce qu'il y gagna en vertu et en mérite, il le montra par le baptême du Christ et par la mort endurée pour la justice. Car il devint si grand dans la solitude, qu'il fut jugé seul digne de verser l'eau purificatrice sur le Christ source de toute pureté, et sut, pour la cause de la vérité, ne récuser ni la prison, ni la mort (Guigues le chartreux).

Ô Vierge très douce, prends sous ton manteau les petits enfants qui sont présentés au baptême.

 

Cana

Ils n'ont plus de vin… Faites tout ce qu'il vous dira (Jn 2, 3.5).

Que le pécheur qui s'arrête sur la route, altéré, défaillant, considère la bonté et la douceur de la Mère de miséricorde. Qu'il prenne courage, en voyant combien elle est empressée de subvenir aux besoins de ses enfants, et comme elle se hâte de les recommander à son fils (Ludolphe le chartreux).

Mère de la source de la sagesse, à ta prière, que le Roi des familles soit présent, comme à Cana, dans tout foyer chrétien.

 

L’Annonce du Royaume

Le Royaume de Dieu est semblable à un grain de sénevé qu'un homme prend et sème dans son champ
(Mt 13, 31).

En tant qu'homme, Jésus reçoit de son Père la doctrine de vérité, qu'il apporte à cette terre, dont il a fait sa patrie, son domaine, son champ. Après lui, les apôtres, les prédicateurs sèment ce qu'ils ont reçu, enseignent ce qu'ils ont appris (Ludolphe le chartreux).

Mère de la Fleur de miséricorde, protège les prédicateurs de la Parole.

 

La Transfiguration

Son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière (Mt 17, 2).

L'éclat rayonnant de la face de Jésus-Christ signifie l'éclat dont sera environné, au jour de la résurrection, le Christ, chef de l'Eglise, source de la lumière; tandis que la blancheur de ses vêtements, comparée à celle de la neige, signifie la lumière dont sont revêtus les saints, corps de l'Eglise, à qui il suffit d'être purs et éclairés, mais qui n'illuminent point par eux-mêmes (Ludolphe le chartreux).

Mère du Soleil de Justice, sois l'étoile qui nous montre le chemin de la sainteté.

 

L’Eucharistie

Prenez, mangez: ceci est mon corps (Mt 26, 26).

La Crèche, la Croix, l'Autel, ce sont les trois étapes qui vous ont conduit jusqu'à nos cœurs. La Crèche vous a fait à notre taille; la Croix vous a broyé et pétri pour vous rendre plus accessible; l'Autel vous fait nourriture qu'on assimile (Augustin Guillerand).

Vierge d'amour, apprends-nous à faire de notre vie un Magnificat par l'eucharistie.

6 mai

 

6ème dimanche de Pâques B

« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime »
Jn 15, 9-17

09 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
11 Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
12 Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
14 Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
15 Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître.
16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.
17 Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres.


La plénitude de l'amour dont nous devons nous aimer mutuellement, frères très chers, le Seigneur l'a définie lorsqu'il a dit : Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. ~ Il en découle ce que le même évangéliste saint Jean dit dans sa lettre: De même que le Christ a donné sa vie pour nous, de même devons-nous donner notre vie pour nos frères. Oui, nous devons nous aimer mutuellement comme il nous a aimés, lui qui a donné sa vie pour nous.
C'est bien ce qu'on lit dans les Proverbes de Salomon: Si tu t'assieds à la table d'un grand, regarde bien les mets qui te sont servis, et prépare-toi à l'action, car tu sais que tu dois lui en offrir autant. Quelle est cette table d'un grand, sinon celle où l'on consomme le corps et le sang de celui qui a donné sa vie pour nous? Qu'est-ce que s'y asseoir, sinon y prendre place humblement? Qu'est-ce que bien regarder les mets qui te sont servis, sinon prendre conscience d'une si grande grâce? Qu'est-ce que te préparer à l'action parce que tu dois lui en offrir autant, sinon ce que j'ai déjà dit: que nous devons donner notre vie pour nos frères comme le Christ a donné sa vie pour nous? Comme le dit en effet l'Apôtre Pierre: Le Christ a souffert pour nous et nous a laissé son exemple afin que nous suivions ses traces: c'est cela, lui en offrir autant. C'est ce que les martyrs ont fait avec un ardent amour. Si nos célébrations sur leurs tombeaux ont un sens, si nous prenons place à la table du Seigneur, pour le banquet où ils se sont eux-mêmes rassasiés, il faut que, comme eux, nous sachions en offrir autant.
C'est pourquoi nous faisons mémoire des martyrs, en prenant place à cette table, non pas afin de prier pour eux, comme pour les autres défunts qui reposent dans la paix: c'est bien plutôt afin qu'ils prient pour nous, et que nous suivions leurs traces. Car ils ont accompli cet amour dont le Seigneur a dit qu'il ne peut en être de plus grand. Ils ont offert à leurs frères cela même qu'ils ont reçu à la table du Seigneur.
Ceci ne signifie pas que nous puissions égaler le Christ Seigneur, si nous témoignons pour lui jusqu'à verser notre sang. Il avait le pouvoir de donner sa vie et de la reprendre; mais nous, nous ne vivons pas autant que nous voulons, et nous mourons même si nous ne le voulons pas. Lorsqu'il est mort, il a aussitôt anéanti la mort, et nous, nous sommes délivrés de la mort dans sa mort. Sa chair n'a pas connu la corruption; notre chair, après la corruption, à la fin du monde, sera revêtue par lui d'incorruptibilité. Lui n'avait pas besoin de nous sauver, tandis que sans lui nous ne pouvons rien faire: il s'est montré comme la vigne dont nous sommes les sarments et nous ne pouvons avoir la vie en dehors de lui.
Enfin, si des frères meurent pour leurs frères, néanmoins le sang d'aucun martyr n'est versé pour le pardon des péchés commis par ses frères, ce que le Seigneur a fait pour nous. En cela, il ne nous a pas chargés de l'imiter, mais de lui rendre grâce. Lorsque les martyrs ont versé leur sang pour leurs frères, ils en ont donc offert autant que ce qu'ils avaient reçu à la table du Seigneur. ~ Aimons-nous donc les uns les autres, ainsi que le Christ nous a aimés et s'est livré pour nous.

5 mai

 

Récollection de la Fraternité
Notre-Dame de la Résurrection
au monastère


Une fraternité Notre Dame de la Résurrection se réunit régulièrement au monastère. La réflexion prévue pour la récollection de mai porte sur la fidélité jusqu'au bout.

Le manque de vocations, le vieillissement, conduisent à s'interroger dans la plupart des formes de vie consacrée sur la fidélité jusqu'au bout; et les fraternités de veuves sont touchées elles aussi par cette question. Mais la fidélité jusqu'au bout se pose aussi face à cette affirmation assez souvent entendue: on peut changer au cours de la vie.

En fait, qu'est-ce qui est au cœur de la fidélité? Comment intégrer la sincérité et l'authenticité dans une démarche de fidélité?

Pour lire le texte, cliquez ICI

1er mai


 

Prier le rosaire avec les chartreux

Mystères joyeux

 

La gloire et la sagesse du chrétien consiste à méditer sans cesse le Christ et ses mystères (Denys le chartreux).

L’Annonciation

L’ange entra chez Marie et dit: «Je te salue, Comblée de grâce, le Seigneur est avec toi.» (Lc 1, 28)

La Vierge très pure et très sainte a été parée, suivant l'annonce de l'archange, de la plus éminente sainteté, en concevant son Fils très gracieux sans aucun détriment de sa virginité, ce Fils fait en elle petit enfant, vrai homme en vérité, dès le premier instant de son Incarnation (Denys le chartreux).

Maison d'or, prends sous ta protection les enfants à naître.

 

La Visitation

Marie demeura trois mois environ avec Elisabeth (Lc 1, 56).

Etant venue pour la consoler et lui rendre ses devoirs, elle l’assista, la servit avec condescendance, respect et affection, en tout ce qu’elle put; elle sembla oublier qu’elle était Mère de Dieu et Reine de l’univers, pour mettre le comble à son humilité. En elle, la contemplation n’abandonna pas l’action, et l’action ne diminua point la contemplation (Ludolphe le charteux).

Très douce Marie, apprends-nous à servir dans l'humilité.

 

La Nativité

Marie mit au monde son fils premier-né; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire
(Lc 2, 7).

Pour ton âme et son édification, le Très Haut a revêtu à un tel degré la pauvreté, l'humilité, l'abjection, qu'il fut enveloppé de langes, couché dans l'ombre d'une crèche, sustenté par le sein de sa Mère (Denys le chartreux).

Palais royal, apprends-nous à ouvrir les yeux pour reconnaître ton fils dans les pauvres.

 

La Présentation de Jésus

Anne parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem (Lc 2, 38).

Semblable à Anne la prophétesse, l'Eglise, séparée de son bien-aimé, aspirant après l'éternelle réunion qui doit combler tous ses désirs, n'a qu'une consolation: c'est d'annoncer à tous et partout le nom de Jésus, c'est de l'entretenir sans cesse de celui qui est tout son espoir (Ludolphe le chartreux).

Vierge très pure, soutiens les chrétiens engagés dans l'évangélisation.

 

Le Recouvrement de Jésus au Temple

Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père? (Lc 2, 49)

Plus haut que la joie de sa tendre mère, Jésus voyait la gloire de son Père, et plus que la joie de réjouir le cœur de Marie, il voulait la réparation de l'honneur de Dieu. L'autorité supérieure du Père des cieux avait parlé, le Fils avait obéi; et Marie et Joseph, soumis et confiants, avaient connu l'affreux martyre de la séparation qui en présageait tant d'autres (Augustin Guillerand).

Vraie Mère du vrai Dieu, sois le secours des mères qui souffrent pour leurs enfants.

 

Chapelet de sainte Bernadette (6 dizaines)

La tradition rapporte que lorsque la «Dame» apparut dans la Grotte de Massabielle, ...

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Neuvaine pour demander des vocations

Neuvaine pour les vocations dans notre communauté. Merci de prier avec nous.

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Diaporamas

Vous pouvez regarder quelques diaporamas...

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Rosaire médité

Chaque mois, vous pouvez trouver sur le site un Rosaire médité.

Pour découvrir ce qu'est le rosaire

Cliquez ici!

Neuvaine pour demander un bébé

Neuvaine à Notre-Dame du Prompt-Secours pour demander la naissance d'un bébé par l'intercession de soeur Marie de Nazareth.

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