Décembre
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30 décembre
Prier le Rosaire avec une moniale dominicaine Mystères glorieux |
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La Résurrection
«Les disciples d’Emmaüs se disaient l’un à l’autre: “Notre cœur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Ecritures?”» (Lc 24,32).
Sans savoir comment, les disciples se retrouvent à Pâques, n’osant pas y croire; le Seigneur est là, leur cœur est tout brûlant. Alors Jésus se dérobe à leur regard.
Encore aujourd’hui, le Ressuscité se reconnaît à travers le signe de sa Parole, mais aussi du pain et du vin, qui brûlent notre cœur.
Demandons pour tous les chrétiens de connaître la joie de la présence du Ressuscité et d’en témoigner dans le monde.
L’Ascension
«Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde» (Mt 28,20).
Jésus monte auprès de son Père, mais il demeure pour toujours avec nous. Désormais sa présence n’est plus à l’extérieur, comme sur les routes de Galilée. Par l’Esprit qu’il nous a donné, il est au milieu de nous, au-dedans de nous. Sa présence n’est plus limitée par un lieu.
Le bruit et l’agitation de notre monde détournent l’attention de la présence du Ressuscité. Que l’Esprit Saint éveille les jeunes à cette présence, source de toute fraternité évangélique.
La Pentecôte
Le Père «vous donnera un autre Paraclet, pour qu’il soit avec vous à jamais» (Jn 14,16).
Remplis de l’Esprit Saint qui leur est donné, les disciples sont tout joyeux de souffrir pour le Nom. La souffrance n’est plus le cauchemar, qu’à Gethsémani, ils cherchaient à oublier dans le sommeil. Ils savent maintenant que le Seigneur est passé par la croix pour eux; et, dans leur joie, ils mettent leurs pas dans les siens.
Prions pour tous les malades. Que l’Esprit Saint soit leur guide et les conduise de Gethsémani à la joie de Pâques.
L’Assomption
«Qui est celle-ci qui paraît comme une aurore?» (Ct 6,10).
Marie est belle; sa lumière, comme une aurore, annonce le plein jour. Elle annonce le jour où, comme elle, nous serons semblables au Seigneur parce que nous le verrons face à face.
Marie est louée pour sa beauté et sa beauté n’engendre pas la jalousie, car c’est la beauté de l’amour.
Pour tous les chrétiens qui croient en la réincarnation. Que la beauté de Marie dans la gloire, ouvre leurs yeux à la splendeur qui leur est promise.
Le Couronnement de Marie
«Une femme ! … Le soleil l’enveloppe… Douze étoiles couronnent sa tête» (Ap 12,1).
Marie est reine. Sa couronne, ce sont les douze tribus d’Israël que Joseph avait vues en songe comme des étoiles. La gloire de Marie, c’est de resplendir de la lumière de Dieu au cœur du peuple de Dieu.
Prions pour tous les hommes sans espérance, enfermés dans la peur de la mort. Que Marie soit pour eux l’étoile qui leur montre la lumière de la vie.
25 décembre
Nativité du Seigneur
"Il nous a été donné",
méditation par le P. Joret, op
Bergers, ses premiers visiteurs, vous connaissez toutes vos brebis et vos brebis vous connaissent. Vous les appelez chacune par son nom et elles savent que vous les appelez. Jésus, devenu grand, dira qu'il connaît de même toutes les âmes dont il est le berger, celles qui sont répandues dans le monde entier à l'heure où il parle, et les hommes qui ne sont pas encore nés mais dont il a la prescience. J'ai d'autres brebis; il faut que je les mène. Il pense cela dès maintenant: Ceux que, d’avance, il connaissait, il les a aussi destinés d’avance à être configurés à l’image de son Fils, pour que ce Fils soit le premier-né d’une multitude de frères. Ceux qu’il avait destinés d’avance, il les a aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu’il a rendus justes, il leur a donné sa gloire. Il les discerne d'avance, il les appelle à leur tour, puis il les justifie, enfin il les glorifie.
Entrons dans cette grotte avec ces pensées présentes à l'esprit. Et c'est en notre coeur une émotion pareille à celle qui nous étreint, quand aprs un long voyage, nous pénétrons un jour dans la chambre d'un ami défunt et que nous considérons ces murs qui encadraient sa vie, ce siège où il avait l'habitude de s'asseoir, cette table d'où il nous écrivait. Voilà pareillement où reposait le petit Enfant dont l'âme était occupée de penser à chacun de nous et de nous aimer. Le Père de Foucauld résidant au pays de la divine enfance aimait à raviver sa charité par de telles considérations: «Notre Seigneur, écrivait-il à la fin de l'année 1896, ne voyait pas seulemetn sa mère et saint Joseph, et les anges qui l'adoraient; il voyait le présent et le futur, et tous les instants de la vie de tous les hommes, et son coeur aimait chacun des hommes, et son coeur sacré éprouvait déjà cette douleur immense qui a été son partage durant toute sa vie mortelle, à la vue des péchés, des ingratitudes, de la damnation de tant d'âmes; et il éprouvait aussi, à côté de la consolation profonde que lui donnait la sainteté de sa mère, une consolation moindre, mais réelle, à la vue de toutes les âmes des saints, de toutes les âmes qui l'avaient aimé et qui l'aimeraient un jour; de tous les coeurs qui s'uniraient à Marie pour s'efforcer de ne battre que pour lui... Serons-nous de ces derniers? Serons-nous pour ce sauveur béni, pour ce Dieu qui se fait petit enfant pour nous, qui veut être l'époux de nos âmes, serons-nous pur lui une consolation ou une peine?» Une consolation finalement, il faut l'espérer. Mais nous lui avons été une peine aussi à cause des péchés que nous avons commis, hélas!
C'est là d'ailleurs ce qui met en pleine lumière la divine bénignité et la miséricorde de Dieu pour les hommes, qui nous apparaissent en notre sauveur, suivant les termes de la liturgie de Noël empruntés à saint Paul. Sa douceur, qui le rend accessible comme tout petit enfant, se rencontre en ce petit enfant-là avec une science parfaite de ce que nous sommes, nous pécheurs, qui nous approchons de lui. Néanmoins il se done, il nous est donné.
Il nous est donné en cette crèche où nous le contemplons, notre pensée rejoignant la sienne après une attente deux fois millénaire. «Que m'offres-tu pour mon jour de naissance? C'est la question que l'enfant Jésus aurait posé à saint Jérôme dans l'étable de Bathléem, une nuit de Noël. - Divin Enfant, je vous donne mon coeur. - C'est bien, mais donne-moi encore quelque chose... Donne-moi tes péchés afin que je te les pardonne tous. - O Divin Enfant, vous me faites pleurer!»
C'est avec la même mansuétude qu'il nous est donné en l'eucharistie où se perpétue sa douce enfance. «Que reçoit-on quand on communie? - Le petit Jésus», répondent les enfants, et c'est la réponse qui convient le mieux, d'après ce que nous avons dit de la présence eucharistique. De même que Siméon reçut l'enfant Jésus dans ses bras, nous le recevons et mieux encore. Et comme il est dit de Siméon que tenant ainsi Jésus il bénit Dieu, bénissons le Seigneur.
Le Seigneur nous a bénis en nous comblant de biens, et toutes ses bénédictions spirituelles se résument en ce petit Enfant qui nous est donné. Nous le bénissons à notre tour en reconnaissant que tout bien nous vient de lui, et notre bénédiction n'est digne de sa bonté que si nous lui offrons ce petit enfant Jésus. Offrons l'amour de son coeur qui aimait Dieu en notre nom à tous, offrons les peines de son humanité douloureuse qu'il supportait déjà pour tous nos péchés. Pour nous Jésus enfant versait des pleurs en attendant de verser son sang. «Pour toi, un tel, à qui je pensais déjà, j'ai versé telle larme dans ma crèche avant de verser telle goutte de mon sang sur la croix.»
21 décembre
Prier le Rosaire avec une moniale dominicaine Mystères douloureux |
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L’Agonie
«Jésus vient vers ses disciples et leur dit: “Désormais vous pouvez dormir et vous reposer; voici toute proche l’heure où le Fils de l’homme va être livré”» (Mt 26,45).
L’angoisse, la tristesse, l’abandon par tous, ne conduisent pas le Seigneur au désespoir. Tout son être reste ouvert vers le haut ; mais ses disciples sont faibles et tirés vers le bas. Le Seigneur les aimes pourtant dans leur faiblesse et ouvre pour eux, dans l’épaisseur de l’angoisse, un chemin d’espérance.
Demandons au Seigneur de ne pas se laisser rebuter par les belles paroles de fidélité que la fuite remplace, lorsque la difficulté ou l’angoisse sont là.
La Flagellation
«Après avoir fait flageller Jésus, Pilate le livra pour être crucifié» (Mc 15,15).
Le récit fait monter la révolte. Pourquoi la révolte? Parce qu’on se scandalise de l’attitude de ceux qui sont violents, injustes, et s’en prennent à un innocent.
Mais si je perçois que c’est pour moi que le Seigneur a voulu accepter ce chemin, la révolte se tait et la compassion naît.
Prions pour tous les chrétiens torturés pour leur foi. Que la Mère des douleurs leur partage un peu de sa compassion.
Le Couronnement d’épines
«Quand ils se furent moqués de lui, il lui ôtèrent la pourpre et lui remirent ses vêtements» (Mc 15,20).
On se moque de Jésus, on le tourne en dérision. Personne ne comprend qu’il est venu pour aimer. Mais au milieu des outrages, il continue à aimer. Il souffrait tout pour mes péchés.
Prends-nous, Seigneur, avec toi; que ton salut, ton amour, nous rejoignent au creux de notre faiblesse, au creux de notre péché.
Le Portement de croix
«Ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon et le requirent pour porter la croix de Jésus» (Mt 27,32).
Un étranger porte la croix. On ne lui a pas demandé son avis, on n’a pas sollicité sa compassion pour un condamné; on lui a imposé un fardeau. Mais qu’il le sache ou non, ce fardeau, c’est la croix du Seigneur. Ainsi, sans le savoir, il collabore au salut, il participe à la passion d’amour de Jésus.
Seigneur, regarde le poids qui pèse sur les épaules de tant de condamnés, de tant de méprisés. Fais-en un poids d’amour en l’unissant à ton amour.
Le crucifiement et la mort de Jésus
«Père, en tes mains je remets mon esprit» (Lc 23,46).
Les derniers mots de Jésus s’adressent à son Père. «Père», c’est pour lui un cri viscéral. Toute sa vie y est condensée; sa vie, mais aussi sa mission, sa prédication. Qu’avait-il d’autre à dire que de révéler le Père?
Père, lorsque la mort manifestera ce à quoi est attaché le cœur de tes enfants, que ton Nom et celui de ton Fils soient leur dernier cri, peut-être par la médiation du nom de Marie.
15 décembre
Mystères lumineux |
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Le Baptême
«Ayant été baptisé, Jésus aussitôt remonta de l’eau» (Mt 3,16).
Toute notre vie est récapitulée ici par le baptême du Christ; notre péché est englouti, le salut nous fait émerger du péché et les cieux nous sont ouverts. A notre regard ainsi purifié, se découvre alors notre lien avec Dieu: nous sommes fils en Jésus, par le don de l’Esprit. La vie trinitaire s’engouffre dans notre monde pécheur.
Pour tous ceux qui se préparent au baptême. Que Marie les conduise jusqu’à l’eau qui les purifiera et fera de leur vie une vie filiale.
Cana
«Puisez et portez-en au maître du repas» (Jn 2,8).
Jésus est habité par son Heure. Il connaît le vin qui manque aux convives: son sang versé. Il ne peut pas encore le leur partager, mais il leur en donne un signe. Il transforme l’eau en vin des noces : c’est le signe du bon vin qu’il apporte, de l’amour qui donne la joie.
Pour tous les hommes de bonne volonté; que le Seigneur, par la prière de Marie, transforme leur quête de vérité, leur désir de faire le bien, en vin d’amour.
L’Annonce du Royaume
«Il en est du Royaume de Dieu comme d’un homme qui aurait jeté du grain en terre» (Mc 4,26).
Jésus annonce le Royaume; il sème son amour sur les pauvres, les malades, les pécheurs, les prostituées ; et la graine jetée en terre germe et devient une plante. Lorsque l’amour grandit dans le cœur, le Royaume est déjà au milieu de nous.
Prions le Seigneur pour tous ceux qui ne le connaissent pas encore. Que la graine de sa Parole tombe un jour dans leur cœur et y fasse grandir le Royaume.
La Transfiguration
«Celui-ci est mon Fils bien-aimé qui a toute ma faveur, écoutez-le» (Mt 17,5).
«Ecoutez-le». Que nous dit-il? Sortez de vos tombeaux, venez à la vie. Aimez vos ennemis. Soyez miséricordieux, comme le Père est miséricordieux.
Prions le Père, par l’intercession de Marie, pour ceux qui lisent la Bible sans la comprendre. Qu’il leur fasse un jour la grâce d’y entendre la voix de son Fils et de l’écouter.
L’Eucharistie
«Prenez, mangez, ceci est mon corps… Buvez-en tous, ceci est mon sang» (Mt 26,26).
Jésus nous donne son corps et son sang. Son corps nourrit notre corps; son sang se mêle à notre sang. L’eucharistie ne nourrit pas seulement notre cœur. De dimanche en dimanche, elle dépose aussi dans notre corps un germe de résurrection.
Prions pour les défunts; que l’eucharistie qui les a nourris sur la terre les conduise à la résurrection, pour la vie.
8 décembre
Prier le Rosaire avec une moniale dominicaine Mystères joyeux |
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L’Annonciation
«Réjouis-toi, comblée de grâce… L’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu» (Lc 1,28.35).
Le Fils de Dieu descend vers la Vierge Marie et reçoit en elle l’hospitalité pendant neuf mois. Il accomplit ainsi le dessein d’amour conçu par le Père de toute éternité: venir habiter chez les hommes pour y faire sa demeure.
Prions pour tous ceux qui vivent comme une boule lancée au hasard dans l’existence, qui ne connaissent pas l’amour dont ils ont été enveloppés avant même d’exister.
La Visitation
«Dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein » (Lc 1,44).
Le son de la voix de Marie suffit pour mettre Jean en contact avec le Christ qu’elle porte en elle. L’enfant encore incapable de penser, perçoit le Christ par ses sens et exulte de joie.
Par la médiation de la Vierge Marie, Seigneur, ouvre les cœurs à ta Parole, à ta présence.
La visite des mages au nouveau-né
«Les mages virent l’enfant avec Marie sa mère et, se prosternant, ils lui rendirent hommage» (Mt 2,11).
Tout le monde s’agite à cause d’un enfant dont il est à peine question; chacun réagit selon ses préoccupations: les mages suivent une étoile nouvelle, les scribes et les grands prêtres consultent les Ecritures, Hérode craint pour son pouvoir. Personne ne met en doute que l’enfant soit roi, mais seuls les mages croient et adorent.
Que la Vierge Marie aide les malades à habiter dans la paix, le calme et le silence de l’adoration, loin de l’agitation de surface et de l’angoisse.
La Présentation de Jésus
«Joseph et Marie emmenèrent l’enfant à Jérusalem pour le présenter au Seigneur» (Lc 2,22).
Le Christ est offert au Père, lui, le Fils du Père.
Il obéit à la Loi, lui, le salut.
Marie offre le sacrifice de purification, elle qui est entièrement purifiée du péché.
Que la Vierge Marie nous aide à offrir notre vie, à chercher et à faire la volonté de Dieu, dans le silence.
Le Recouvrement de Jésus au Temple
«Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père?» (Lc 2,49).
Jésus rappelle à ses parents son lien avec le Père, qui l’emporte sur tout. Mais il est tellement semblable aux autres enfants que ses parents ne comprennent pas. Et de retour de Jérusalem, il leur est à nouveau soumis, il reprend sa vie d’enfant.
Sa vie silencieuse dans l’humilité met en relief ce qui est au cœur de sa vie: son lien avec le Père.
Que la Vierge Marie accompagne les enfants dans leur croissance, dans leur découverte du Père qui les aime.