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Octobre

29 octobre


30 ème dimanche
du temps ordinaire (A)

Mt 22, 34-40
Piège venant d'un légiste pharisien




34 Les Pharisiens entendant que Jésusavait muselé les Sadducéens, s'assemblèrent dans le même endroit. 35 Et un seul d'entre eux, un légiste, l'interrogea en le tentant: 36 Maître, quel est le grand commandement dans la Loi? 37 Celui-ci déclara: Tu aimeras [le] Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée; 38 ceci est le grand et premier commandement. 39 Mais un deuxième est semblable à celui-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 40 Dans ces deux commandements toute la Loi est suspendue, et les Prophètes.

A nouveau, voyant que les Sadducéens ont été réduits au silence, les Pharisiens s'assemblent. «Dans le même endroit», précise Matthieu, donc devant les foules admiratives. Ils n'envoient plus leurs simples disciples tendre un piège à Jésus, mais quelqu'un de très compétent en matière de Loi, un légiste. Les légistes étaient des scribes, le plus souvent du parti des Pharisiens, comme ici, spécialisés dans les applications de la Loi. Comme les interlocuteurs précédents, il s'adresse à Jésus avec déférence, en lui donnant le titre de Maître.
La question qu'il pose est classique: quel est le plus grand commandement de la Loi? Quel est le précepte fondamental parmi les six cent treize commandements? Les réponses variaient quant au nombre et à la nature des plus grands commandements (Is 33, 15; Mi 6, 8; Am 5, 4).
Jésus cite le Shema Israël: «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée» (Dt 6, 5). Mais si Dieu a la priorité, le commandement sur l'amour du prochain contenu dans le Lévitique (Lv 19, 16) est semblable au premier commandement. Les deux commandements de l'amour, de Dieu et du prochain, sont donc les plus grands, et ils ne font qu'un seul et même commandement. Jésus ajoute que la Loi et les prophètes — qu'il n'est pas venu détruire (5, 17) — y sont suspendus. Or, un objet suspendu ne tombe pas et reste intact, grâce au clou qui le maintien. Les Ecritures trouvent donc cohérence et solidité dans le double commandement de la charité. La même image est utilisée dans le Talmud: «Quel est le commandement auquel est suspendu tout le corps de la Loi?»
Matthieu ne dit rien sur la réaction du légiste et des foules présentes. Mais une fois de plus, Jésus renvoie son interlocuteur à sa liberté devant Dieu. Il est spécialiste de la Loi, mais sans la charité; aussi sa science est vaine; elle n'est attachée à rien de solide.

Pendant le mois du Rosaire nous vous proposons un mystère du Rosaire chaque jour.
(Extrait su livre ; Le rosaire, une lectio divina avec Marie, Ed. Bénédictines, 2014)

Mystères glorieux

Contemplons Jésus dans sa gloire.
Laissons-nous attirer par le Père
et vivons en espérance
là où Jésus nous attend avec Marie,
resplendissante de lumière.

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22 octobre

 

 

29 ème dimanche
du temps ordinaire (A)

 

Controverse avec Pharisiens et Hérodiens
Mt 22,15-21



Jésus affronte des représentants des principaux courants religieux: les Hérodiens — partisans du roi Hérode —, des membres du parti des Pharisiens et de celui des Sadducéens. Les Sadducéens, parti aristocratique issu généralement de la caste sacerdotale, étaient souvent opportunistes, cherchant avant tout à sauvegarder la nation. Les Pharisiens, majoritaires, étaient recrutés parmi les docteurs de la Loi et les scribes; ils s'occupaient de la pratique stricte des prescriptions de la Loi et ne se mêlaient pas de politique. L'évangile de ce jour nous présente l'affrontement avec les Pharisiens et les Hérodiens.

15 Alors, allant, les Pharisiens tinrent conseil afin de le prendre au piège en parole. 16 Et ils lui envoient leurs disciples avec les Hérodiens, disant: Maître, nous savons que tu es vrai et enseignes le chemin de Dieu en vérité, et que tu ne te soucies de personne. En effet tu ne regardes pas à la personne des hommes. 17 Dis-nous donc ce qu'il te semble: Est-il permis de donner un impôt à César ou non? 18 Connaissant leur méchanceté, Jésus dit: Pourquoi me tentez-vous, hypocrites? 19 Montrez-moi la monnaie de l'impôt. Ils lui présentèrent un denier. 20 Et il leur dit: De qui cette image et l'inscription? 21 Ils lui disent: De César. Alors il leur dit: Rendez donc les choses de César à César et les choses de Dieu à Dieu. 22 Et l'entendant, ils s'étonnèrent et le laissant, ils s'éloignèrent.

Les grands prêtres et les Pharisiens ont cherché à se saisir de Jésus (22, 46), après avoir entendu la parabole des vignerons homicides. Après la double parabole des noces royales, les Pharisiens s'en vont et tiennent conseil pour le prendre au piège par ses paroles.

Ils envoient leur disciples accompagnés d'Hérodiens, préférant rester en retrait après la leçon magistrale qu'ils viennent de recevoir. Les premiers sont partisans d'une pratique rigoureuse de la Loi et des traditions des Anciens; ils s'accommodaient du pouvoir romain dans la mesure où il respectait leur liberté religieuse. Les Hérodiens, par contre, étaient favorables à l'occupant.

Avant de poser leur question, ils flattent Jésus. Ils savent qu'il est vrai: sa parole et ses actes sont ajustés les uns aux autres. Et dans son enseignement, il indique comment marcher dans la voie des commandements de Dieu en vérité: il ne se laisse pas influencer par le souci de plaire à qui que ce soit. Sa parole ne dépend pas de ses interlocuteurs. Sous-entendu: tu diras ce que tu penses conforme à la Loi de Dieu, sans craindre de déplaire soit aux Pharisiens, soit aux Hérodiens. Ils posent alors leur question qui, à leur yeux, ne peut justement que coincer Jésus entre les uns et les autres: Est-il permis de payer l'impôt à César ou non? Cet impôt était le tribut que les provinces conquises devaient payer à l'Empereur. Donc, si Jésus répond: oui, les Pharisiens le prendront à parti, car ce serait reconnaître l'autorité romaine et s'y résigner; s'il répond: non, ce seront les Hérodiens qui le dénonceront à Hérode.

Jésus perçoit le piège contenu dans cette perspective du permis et du défendu. Il connaît les cœurs de ses interlocuteurs, et il sait qu'ils sont mauvais. Il répond donc en les traitant d'hypocrites (6, 2.5.16; 15, 7), et pose à son tour une question: apportez la pièce qui sert à payer l'impôt. Ils apportent un denier — tribut que les provinces romaines devaient payer à Rome —et sont pris à leur propre piège car, utiliser la monnaie romaine, c'est reconnaître le pouvoir de l'empereur. Il demande donc: De qui est l'image et l'inscription? Ils répondent: De César. Jésus réplique en évitant le piège: cette monnaie est donc à l'Etat, il faut la lui rendre. Il reconnaît l'autorité de l'empereur, mais renvoie ses interlocuteurs à leur liberté concernant la juste attitude à avoir avec l'occupant. Il ajoute: «Les choses de Dieu à Dieu». Quelles sont ces choses de Dieu? Tout d'abord, il y faut remarquer qu'il y a un article à Dieu; Jésus parle donc de son Père. Reconnaître autorité du pouvoir romain n'empêche pas de reconnaître son autorité. Celle-ci s'exerce sur les cœurs et passe par l'accueil de Jésus. Jésus renvoie ses adversaires à leur liberté devant Dieu.
Tous s'étonnent et ne sachant que répondre, s'en vont.

Pendant le mois du Rosaire nous vous proposons un mystère du Rosaire chaque jour.
(Extrait su livre ; Le rosaire, une lectio divina avec Marie, Ed. Bénédictines, 2014)

Mystères douloureux

Avec Marie,
associés à Dominique,
contemplons le Seigneur, homme de douleurs, sans beauté ni éclat ;
accueillons le fruit qui découle des mystères douloureux
et prions pour que cette grâce s’étende à tous.

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15 octobre


 

28 ème dimanche
du temps ordinaire (A)

Les noces royales Mt 22, 1-14



Jésus a la prescience de ce qui va lui arriver, il sait ce qui se trame: son procès est ouvert, qui doit aboutir à sa mort. A l'aide de trois paraboles, il cherche à mettre ses adversaires en face de la réalité qui se joue pour eux. Il porte un jugement sur l'attitude de l'autorité suprême de Jérusalem. Leur rejet du Messie entraînera leur propre rejet.

Introduction

Les grands prêtres et les Pharisiens n'ont rien dit, mais Jésus, qui connaît les pensées des cœurs, leur répond en deux paraboles imbriquées l'une dans l'autre; l'appel aux noces et le convive sans vêtement de noces. Le dernier verset de conclusion revient sur la première parabole.

L'appel aux noces

Le Royaume de Dieu est semblable à un roi: la parabole commence comme celle du débiteur impitoyable (18, 23). Mais le roi n'est plus occupé à régler ses comptes, il prépare le festin de noces de son fils. Nous retrouvons donc le fils, comme dans la parabole des vignerons homicides (21, 37-38). Cependant il n'est pas ici au cœur de la parabole; l'attention se porte sur les convives, appelés au repas.
Le roi, qui avait envoyé par deux fois des serviteurs aux vignerons, témoigne de la même patience pour ceux qui avaient déjà été appelés aux noces, c'est-à-dire au repas nuptial qui constituait l'essentiel des fêtes organisées à cette occasion. Le repas n'est pas encore préparé, et les invités sont appelés: ils ne daignent pas se déranger.
On perçoit les touches allégoriques de la parabole: le roi, c'est Dieu qui appelle son peuple au festin messianique; les serviteurs sont les prophètes; les appelés sont les membres de la communauté rassemblée par la Voix qui appelle.
D'autres serviteurs sont à nouveau envoyés. Qui sont-ils? La suite nous donnera une indication. Cette fois, le déjeuner —  et non le dîner, contrairement à l'usage — est prêt: sa description fait penser au festin messianique annoncé par le prophète Isaïe: «Le Seigneur Sabaoth fera à tous les peuples sur cette montagne un festin de viandes, […] de viandes grasses […]» (Is 25, 6). Le banquet apprêté était très important, comme le montre la quantité de bêtes sacrifiées. Ces serviteurs appellent aussi aux noces, mais les invités restent totalement indifférents au nouvel appel; ils partent à leurs affaires; qui à son champ, qui à son commerce. Et ceux qui restent «saisissent les serviteurs, les injurient et les tuèrent». Leur sort est identique à celui que les vignerons homicides ont réservé aux serviteurs du maître de maison (21, 35-36), ce qui nous renvoie à la finale du chapitre 23: «Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui ont été envoyés vers elle» (23, 37). Jérôme rassemble ce que la tradition rapportait à ce sujet: «Ils les battirent de verges comme Jérémie (Jr 27), les tuèrent comme Isaïe, les lapidèrent comme Naboth (3 R 21) et comme Zacharie, qu’ils immolèrent entre le temple et l’autel». Ces serviteurs sont donc bien les prophètes et tous ceux que Dieu a envoyés à Jérusalem pour l'appeler à la conversion; on peut sans doute y inclure les apôtres que Jésus a envoyés aux villes d'Israël (10, 11.23). Les dirigeants religieux et politiques de Jérusalem sont donc les premiers visés par la parabole.
Le roi applique alors la sentence prononcée par les sanhédites à l'encontre des vignerons homicides: il fait périr les meurtriers et incendie leur ville. La colère de Dieu est tombée sur eux et sur leur ville, Jérusalem.
Le roi envoie alors ses serviteurs, les apôtres cette fois, pour appeler tout le monde aux noces. Tous les peuples sont invités et la prophétie d'Isaïe trouve ainsi sa réalisation plénière. Jésus avait déjà annoncé l'entrée des païens dans le Royaume lors de la guérison du serviteur du centurion: «Beaucoup viendront du levant et du couchant et se coucheront à table avec Abraham, Isaac et Jacob dans le Royaume des cieux» (8, 11), mais les fils du Royaume seront jetés dehors. Jésus annonce donc pour la deuxième fois l'invitation des païens au festin messianique, après que les fils du Royaume aient fermé leurs oreilles à l'appel.
Tous, mauvais et bons, sont rassemblés, ce qui était déjà annoncé dans la parabole de l'ivraie (13, 24-30) et dans la parabole du filet (13, 47-50). Les païens sont plus ou moins disposés à faire les œuvres de justice, mais les pécheurs sont appelés (9, 13).


Le convive sans vêtement de noces

La seconde parabole sur les noces royales n'est pas la suite de la première. Le roi vient au festin pour un jugement à la fin des temps; ce n'est plus le festin messianique. Il s'étonne de voir à son festin un homme qui ne porte pas l'habit de noces et le lui reproche avec bonté en l'appelant «Ami»: il a été appelé à venir. Mais comment est-il entré sans l'habit de noce? Le convive ne dit mot, «muselé». Le roi le condamne alors au châtiment éternel où seront les grincements de dents, signe du dépit des réprouvés devant le bonheur des justes (Ps 35, 16; Jb 6, 9). Ce roi fait ce qui était annoncé dans la parabole de l'ivraie: il donne l'ordre de le jeter hors de son Royaume (13, 42).
Le roi n'est donc pas le Père, mais le Fils de l'homme, celui qui siègera sur un trône de gloire (19, 28); le roi qui exercera le jugement à la fin des temps (25, 31). Il vient donc au festin des noces eschatologiques pour un jugement, pour séparer les bons des mauvais. Les uns et les autres ont été appelés au festin messianique, comme le montrait la première parabole; mais seuls les justes, ceux qui ont vécu selon la Loi portée à son accomplissement, ceux qui ont opéré un retournement évangélique — c'est l'habit des noces —, peuvent participer au festin éternel.
Un seul homme, dans la parabole, ne porte pas l'habit des noces, mais il représente tous ceux qui sont dans le même cas, ceux qui n'ont pas accompli les œuvres de justice (25, 41-46).


Conclusion

Le dernier verset tire la conclusion des deux paraboles.
Beaucoup sont appelés, mauvais et bons, comme Jésus l'a dit plus haut (22, 10). Mais seuls ceux qui ont produit de bons fruits, qui ont sont entrés dans l'accomplissement de la Loi enseigné par Jésus, sont élus et ont part au festin eschatologique à la fin des temps. Pourquoi alors «peu» sont élus, puisque un seul de tous les convives est jeté dehors? Il est vrai que cet homme représente une catégorie de convives, mais Jésus ne dit rien sur le nombre des élus ou des réprouvés. ses propos sont destinés aux chefs du peuple à qui il s'adresse: ils iront à leur perte, bien qu'appelés, s'ils n'accueillent pas les exigences du Royaume des cieux qu'il leur propose.

Pendant le mois du Rosaire nous vous proposons un mystère du Rosaire chaque jour.
(Extrait su livre ; Le rosaire, une lectio divina avec Marie, Ed. Bénédictines, 2014)

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8 octobre

 

27 ème dimanche
du temps ordinaire (A)

Mt 21, 33-43
les vignerons homicides

33 Entendez une autre parabole. Il était un homme maître de maison qui planta une vigne et mit autour d'elle une clôture, et y creusa un pressoir, et construisit une tour et la donna en fermage à des vignerons et partit en voyage. 34 Quand approcha le temps des fruits, il envoya ses serviteurs aux vignerons prendre ses fruits. 35 Et les vignerons, saisissant ses serviteurs, battirent l'un, tuèrent l'autre, lapidèrent l'autre. 36 De nouveau, il envoya d'autres serviteurs plus nombreux qui les premiers, et ils leur firent de même. 37 Plus tard, il envoya vers eux son fils, disant: Ils respecteront mon fils. 38 Les vignerons, voyant le fils, dirent en eux-mêmes: Celui-ci est l'héritier. Allons! Tuons-le et ayons son héritage. 39 Et, le prenant, ils [le] jetèrent hors de la vigne et [le] tuèrent. 40 Donc quand vient le Seigneur de la vigne, que fera-t-il à ces vignerons? 41 Ils lui disent: il fera périr méchamment ces méchants, et il donnera la vigne en fermage à d'autres vignerons qui lui remettrons les fruits en leur temps. 42 Jésus leur dit: N'avez-vous jamais lu dans les Ecritures: La pierre que les bâtisseurs avaient éliminée, celle-ci est devenue tête d'angle. Ceci arrive de chez le Seigneur et c'est admirable à nos yeux. 43 C'est pourquoi je vous dis que le Royaume de Dieu vous sera enlevé et il sera donné à une nation qui en fera les fruits.

 

Jésus s'adresse à nouveau aux grands prêtres et aux Pharisiens qui ont répondu, sans s'y attendre, à la question posée par Jésus. Il leur propose une autre parabole, toujours sur le thème de la vigne. Après les ouvriers embauchés, puis les fils du propriétaire, il met maintenant en scène les vignerons.

La vigne, c'est Israël, comme la citation d'Isaïe le montre clairement. Comme dans le chant de la vigne du prophète, le maître de maison (cf. 20, 1) entoure sa vigne d'une clôture, y creuse un pressoir — dans le roc — et construit une tour qui permet de surveiller la récolte. La citation est presque littérale, si ce n'est l'inversion du pressoir et de la tour (Is 5, 2). Mais cela n'a pas grande importance, car ces détails n'interviennent pas dans l'interprétation de la parabole.

Le maître de maison donne la vigne en fermage à des vignerons qui s'engagent à lui en remettre les fruits en temps voulu, puis il part en voyage. Quand le temps de la récolte arrive, il envoie des serviteurs recevoir les fruits de sa vigne, mais les vignerons leur font subir de mauvais traitements que Matthieu cite dans un ordre de gravité croissante: ils battent, ou tuent, ou lapident. D'autres serviteurs, envoyés à leur tour, subissent le même sort. Enfin le propre fils du propriétaire arrive, qui n'est pas épargné: comme il est l'héritier, les vignerons se saisissent de lui, le jettent hors de la vigne et le tuent, pensant s'approprier ainsi l'héritage, puisqu'il n'y a plus l'héritier qu'ils regardent comme un rival. Les fruits seront pour eux, leur domination sur la vigne ne sera contestée par personne. La parabole est allégorique. En effet, derrière ces divers personnages, on devine le Père, les autorités juives en charge du soin du peuple du Seigneur, les prophètes envoyés pendant plusieurs siècles, et enfin Jésus, le Fils, qui sera conduit hors de la ville et tué.
Mais les sanhédrites présents n'ont pas compris; aussi, quand Jésus leur demande comment le Seigneur de la vigne traitera les vignerons à son retour de voyage, ils répondent en bonne logique qu'ils recevront le châtiment mérité par leur méchanceté; le maître de maison les fera périr et confiera le fermage de la vigne à d'autres qui accepteront d'en remettre les fruits au propriétaire. Par leur réponse, à leur insu comme dans la parabole précédente, ils prononcent leur condamnation.

Jésus alors, complète son explication à l'aide de deux versets du psaume 118, psaume qui avait accompagné son entrée à Jérusalem. Il cite les versets 22 et 23 de ce psaume, explicitant ainsi, par le biais d'une image empruntée à la construction, ce qu'il vient de dire à propos de la vigne: l'héritier tué, c'est la pierre rejetée par les bâtisseurs; elle a été placée au sommet de l'angle et maintient les murs. Autrement dit: le Fils, que les sanhédrites veulent tuer, fera tenir l'édifice ancien. C'est le Seigneur qui accomplira cela… La résurrection apparaît en filigrane.

Jésus donne alors la clé de la parabole. Le Royaume de Dieu, c'est-à-dire la vigne d'Israël qui en constitue les prémices, sera transféré à d'autres. Cela est en consonance avec ce que Jésus a dit dès le début: les Juifs sont les fils du Royaume (8, 12). Mais ce Royaume sera enlevé aux autorités juives à qui le soin en avait été confié et sera donné à «une nation qui en portera les fruits», une «nation sainte» comme celle dont parle le livre de l'Exode (Ex 19, 6). C'est la communauté décrite aux chapitres 18 et 19, la communauté des petits, la communauté de ceux qui pardonnent, la communauté de ceux qui ont opéré un retournement évangélique.

Pendant le mois du Rosaire nous vous proposons un mystère du Rosaire chaque jour.
(Extrait su livre ; Le rosaire, une lectio divina avec Marie, Ed. Bénédictines, 2014)

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1er octobre

26ème dimanche
du temps ordinaire (A)

Mt 21, 28-32
La légitimité de la mission de Jésus
Mise en échec de ses adversaires


28 Que vous semble-t-il? Un homme avait deux enfants et s'approchant du premier, il dit: Enfant, va, aujourd'hui œuvrer dans la vigne. 29 Celui-ci répondant, dit: Je ne veux pas; plus tard, se repentant, il y alla. 30 S'approchant de l'autre, il dit de même. Mais celui-là, répondant, dit: Moi je veux, Seigneur, et il n'y alla pas. 31 Lequel des deux a fait la volonté du père? Ils disent: le premier. Jésus leur dit: Amen, je vous dis que les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu.
32 En effet Jean vint vers vous dans un chemin de justice, et vous n'avez pas cru en lui; mais vous, voyant, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire en lui.

Grands prêtres et Anciens ont interrogé Jésus sur son autorité; Jésus a répondu par une question sur l'autorité de Jean Baptiste, mais il ne reçoit pas de réponse. Il va les acculer à répondre par une parabole qu'il introduit en faisant appel à leur jugement: «Que vous semble-t-il?»: il attend d'eux de se prononcer sur ce qu'il va dire.

Jésus présente deux enfants du propriétaire d'une vigne, la vigne déjà rencontrée, où des ouvriers ont été envoyés pour la travailler. Maintenant ce sont les deux fils qui sont invités par leur père à y aller. Deux enfants, deux réponses: Non, mais oui après repentir; oui, mais non en réalité. Les deux réponses sont donc négatives: un non clairement affiché ou un non voilé. Mais le premier s'est repenti de son non. Qui a fait la volonté du père? Celui qui s'est repenti. Les grands prêtres et les Anciens ont compris et le disent. Mais en parlant ainsi, ils se sont condamnés eux-mêmes sans s'en rendre compte: leur réponse, dit Jésus, reconnaît la supériorité de l'attitude des publicains et des pécheurs. Dès maintenant ils sont entrés dans le Royaume de Dieu et les y précèdent.

En effet, si de nombreux Pharisiens et Sadducéens étaient allé recevoir le baptême de Jean (3, 7-9), les grands prêtres et les Anciens n'y étaient pas allés. Ils avaient donc répondu non à la volonté de Dieu qui passait par Jean Baptiste, alors qu'ils prétendent vivre dans une stricte obéissance à Dieu. Par contre publicains et prostituées se sont convertis alors qu'ils vivaient ouvertement en désaccord avec la Loi de Dieu et avaient donc répondu non. Et cela n'a pas conduit les grands prêtres et les Anciens à ajouter foi au témoignage de Jean Baptiste: ils ne se sont pas repentis; ils sont restés sur leur non. Pour eux en effet le baptême de Jean ne venait pas de Dieu.

 

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