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Août

27 août

21ème dimanche du Temps Ordinaire

Mt 16, 13-20

Confession de foi de Pierre

13 Venant vers la région de Césarée de Philippe, Jésus interrogeait ses disciples, disant: Les hommes, qui disent-ils qu'est le Fils de l'homme?
14 Ils dirent: Les uns Jean Baptiste, d'autres Elie, d'autres Jérémie ou l'un des prophètes.
15 Il leur dit: Vous, qui dites-vous que je suis?
16 Répondant Simon Pierre dit: Toi, tu es le Christ, le Fils du Dieu (le) vivant.
17 Répondant Jésus lui dit: Bienheureux es-tu, Simon fils de Jonas, parce que ce ne sont pas la chair et le sang qui te l'ont révélé, mais mon Père qui est dans les cieux. 18 Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et [les] portes de l'Hadès ne pourront rien contre elle. 19 Je te donnerai les clés du Royaume des cieux, et ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.
20 Il ordonna alors aux disciples de ne dire à personne qu'il est le Christ.

Jésus arrive en Trachonitide, donc en territoire païen. C'est la première fois qu'il sort du territoire juif, mais il n'y rencontre personne: il est seul avec ses disciples et les interroge. Il pose la question capitale: Que disent les hommes au sujet de Fils de l'homme, c'est-à-dire à son sujet? La réponse est unanime: tout le monde prend Jésus pour un prophète de l'Ancien Testament revenu sur terre. Pour Hérode, Jean Baptiste (14, 2); pour d'autres Elie, dont le prophète Malachie avait annoncé le retour (Ml 3, 23-24); ou encore Jérémie qui tient une grande place dans le Judaïsme (2 M 2, 1-12) — ce prophète était apparu à Judas Maccabée dans une sorte de vision (2 M 15, 13-15) —; pour d'autres encore, un quelconque des prophètes. Le regard est tourné vers le passé.

Jésus demande alors aux disciples: «Vous, qui dites-vous que je suis?» Simon Pierre prend la parole au nom de tous. Simon est le nom familier que Jésus lui donne, Pierre le surnom qu'il ne lui a pas donné par hasard, comme la suite le montrera: il contient toute la vocation de Simon. L'emploi des deux noms juxtaposés montre que le nom de Pierre avait déjà été donné à Simon, sans que Matthieu précise quand. Simon Pierre donc, confesse la messianité de Jésus: «Toi, tu es le Christ»; mais il va plus loin. Il ajoute: «le Fils du Dieu vivant». Dans la barque les disciples avaient reconnu Jésus comme Fils de Dieu (14, 33); Satan de son côté avait fait de même (4, 3-5). C'est un titre qui, dans l'Ancien Testament, était donné non seulement au roi messie, mais aux anges, au peuple de Dieu. Il indique l'existence d'une relation spéciale avec Dieu. Pour Pierre, Jésus n'est pas simplement Fils de Dieu, mais littéralement «le Fils de le Dieu le vivant». Jésus est le Fils du Père source de la vie. Il est donc celui qui peut transmettre la vie. Personne n'est Fils de Dieu au même titre que lui.

Jésus répond à une profession de foi aussi profonde par une béatitude adressée à Pierre. En effet, bien que Pierre ait parlé au nom de tous, il est probable que tous n'ont pas perçu qui est vraiment Jésus. Si Pierre a pu le comprendre d'ailleurs, c'est par une révélation du Père de Jésus, non par l'effet de sa réflexion humaine. Ce que Pierre a compris, c'est ce que le Père révèle aux tout petits (11, 25-27).

Jésus lui fait alors une promesse. Il joue sur les mots petros et petra. Petros, le nom qu'il lui a donné, est un nom totalement nouveau, qui n'existait ni en hébreu, ni en grec. Son féminin petra est le nom d'un élément du monde minéral connu pour sa solidité. Lui, Pierre, sera le roc sur lequel reposera cette maison que rien ne pourra ébranler (7, 25), l'Eglise que Jésus rassemble. La mission confiée par Jésus à ses apôtres (10, 1-42) s'organisera autour de Pierre, qui sera le chef de la communauté, son fondement; c'est lui aussi qui la conduira. Cette communauté est appelée «Eglise» par Jésus, c'est-à-dire assemblée convoquée par Dieu, communauté messianique. Et plus: «mon Eglise». Elle aura un lien très fort avec lui. Jésus bâtira son Eglise: elle se développera comme le grain de sénevé. Elle sera aussi inébranlable: les portes des enfers ne pourront rien contre elle. Le psalmiste avait demandé à Dieu de l'arracher aux portes de la mort. L'Hadès, autrefois Royaume des morts où tous les morts séjournaient, était regardé à l'époque de Jésus comme un lieu de damnation: les portes de l'Hadès s'ouvrent donc pour engloutir les réprouvés. Jésus annonce ici un combat qui opposera la cité de Satan et la cité construite sur le roc qu'est Pierre. Mais les portes de la cité infernale ne pourront rien contre l'Eglise, elle ne pourra pas la détruire et l'engloutir.
Jésus passe des portes de l'Hadès aux portes du Royaume des cieux. Si Satan détient les clés des premières, Pierre détiendra les clés des secondes: c'est lui qui a la capacité de faire entrer dans le Royaume des cieux, il participe au pouvoir de Jésus (5, 20, 18, 2). En lui remettant les clés, Jésus lui donne pouvoir sur toute la maison pour en être le majordome. On lit dans un oracle messianique d'Isaïe: «Je mettra la clé de la maison de David sur son épaule, et il ouvrira, et il n'y aura personne qui ferme; et il fermera, et il n'y aura personne qui ouvre» (Is 22, 22); Jésus rend Pierre participant de ce pouvoir.

Comment va s'exercer le pouvoir de Pierre et de ses successeurs après lui, à la tête de l'Eglise? En liant et en déliant. Nous avons déjà rencontré le verbe délier en 5, 31: il indique qu'on délie quelque chose par rapport à quelqu'un. Pierre déclare donc innocent ou coupable; il punit ou il fait grâce. Mais il peut aussi permettre ou interdire: il interprète la Loi nouvelle, et le Père ratifie ce qu'il fait.

Le groupe des disciples sait maintenant que le Fils de l'homme est le Christ, mais Jésus ne veut pas qu'ils le dévoilent à qui que ce soit. Pourquoi? Même s'ils ont compris qu'il est le Fils de du Dieu vivant, ils n'ont pas saisi tout le contenu du titre de Messie. Un long parcours s'ouvre devant eux qui leur permettra d'en approfondir le sens.

24 août

Prier le rosaire
avec Monseigneur Gay

(1815-1892)
Mystères glorieux



La Résurrection

La mort a été engloutie dans la victoire. Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par Jésus Christ notre Seigneur (1 Co 15,57).

Il semble qu'on vous voie, ô Maître, parcourant des yeux de votre cœur ce paradis immense et merveilleux de la grâce et de la gloire, que votre sang venait de rouvrir, et dont vous aviez résolu de faire tout ensemble la dot et le séjour de votre Epouse universelle.

Lorsque nous communions au corps du Ressuscité, que nous soyons remplis de la joie du Royaume qui s'est ouvert pour nous.

 

L’Ascension

Les apôtres virent Jésus s'élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée (Ac 1,9).

Quand Jésus monta dans le ciel, seul lieu assorti à sa gloire de ressuscité, Marie y monta de cœur avec lui pour ne plus en redescendre; et Jésus, en qui elle vivait infiniment plus qu'avec elle-même, étant, pour l'éternité, mis en possession de sa gloire, tout humble et cachée qu'elle soit restée à son trépas, elle vécut ici bas plus qu'à demi glorifiée.

Que nous ayons, comme Marie, une grande confiance et une ferme espérance dans les promesses de Jésus.

 

La Pentecôte

Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre défenseur qui sera pour toujours avec vous: c'est l'Esprit de vérité (Jn 14,16).

Je viendrai quand l'Esprit Saint viendra, je serai là quand il y sera, et de tout ce qu'il fera en vous, il n'y a rien dont je ne sois avec lui le principe et l'auteur. Je vous instruirai par sa lumière, je vous assisterai par sa vertu, je vous aimerai par son cœur.

Qu'avec Marie nous apprenions à vivre des dons de l’Esprit Saint.

 

L’Assomption

J'ai cherché partout le repos, mais c'est à l'héritage du Seigneur que je m'arrêterai (Si 24,7).

Marie est la première cité de Dieu, la première vision de paix, le type éminent de la Jérusalem céleste. Salut, ô reine des cieux; salut, ô souveraine des anges; salut, racine bénie; salut, porte sacrée, d'où est sortie la lumière qui illumine le monde.

Que grandisse en nous le désir de la sainteté à l’exemple de Marie.

 

Le Couronnement de Marie

Toutes les générations me diront bienheureuse, car le Puissant a fait pour moi de grandes choses (Lc 1,48-49).

Parce que Dieu établit Marie pour être la Reine des créatures, elle doit être aussi leur maîtresse, c'est-à-dire les enseigner et les illuminer.

O ma Mère, j'ai confiance en vous: cette confiance est le repos de ma vie; qu'elle soit ma suprême consolation à ma mort.

20 août

 



20ème dimanche du Temps Ordinaire

Mt 15, 21-28
La foi d'une païenne


21 Sortant de là, Jésus se retira vers la région de Tyr et de Sidon.
22 Et voici: une femme cananéenne sortant de ces territoires, criait en disant: Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David; ma fille est cruellement démoniaque.
23 Celui-ci ne lui répondit pas une parole.
Venant auprès [de lui], ses disciples l'interrogeaient en disant: Renvoie-la, parce qu'elle crie derrière nous.
24 Répondant, il dit: Je n'ai pas été envoyé, sinon vers les brebis perdues de la maison d'Israël.
25 Venant, elle se prosternait devant lui en disant: Seigneur, secours-moi.
26 Répondant, il dit: Il n'est pas beau de prendre le pain des enfants et de [le] jeter aux petits chiens.
27 Elle dit: Oui, Seigneur, mais les petits chiens mangent aussi les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres (seigneurs).
28 Alors répondant, Jésus lui dit: O femme, ta foi est grande; qu'il en soit pour toi comme tu veux.
Et sa fille fut rétablie dès cette heure-là.

Jésus part alors avec ses disciples vers la région de Tyr et de Sidon qui sont des villes païennes. Dès le début de son enseignement, sa renommée avait atteint la Syrie et les gens de ce pays lui avaient apporté malades, démoniaques, etc. (4, 24). Jésus se dirige donc vers le nord de la Galilée, sans entrer pourtant dans ces régions. Ayant recommandé à ses apôtres de ne pas aller en pays païen (10, 5), il fait de même.
Une femme vient à lui, sortant de ces territoires païens, pour venir à lui. Matthieu ne la présente pas comme une Syro-Phénicienne, mais comme une cananéenne. Les cananéens représentent le fond de la population sémitique de la Palestine, mais ce terme n'était plus usité à l'époque de Jésus. Cette femme a entendu parler de Jésus, qui opérait des exorcismes et que certains tenaient pour le Messie. C'est pourquoi elle est venue vers lui et l'interpelle en criant: «Seigneur, Fils de David». C'est un titre messianique, bien qu'elle ne soit pas juive. Elle lui expose sa requête: «Ma fille est cruellement démoniaque» et c'est tout: elle ne lui demande pas d'intervenir; elle sait qu'il suffit de lui exposer la situation. Jésus ne répond rien. C'est la première fois qu'il garde le silence et semble indifférent à une détresse.

Comme lors de la multiplication des pains, les disciples s'approchent et donnent le même conseil à Jésus; «Renvoie-la» fait écho à «Renvoie les foules» (14, 15). Pourquoi? Ses cris dérangent. Jésus continue à marcher sans prêter plus d'attention au conseil des disciples qu'à la demande de la femme. Elle, sans se décourager, continue à le suivre. Jésus explique alors à ses disciples le pourquoi de son attitude à l'égard de la femme: son Père ne l'a pas envoyé vers les païens, mais seulement «vers les brebis perdues de la maison d'Israël». Il doit être fidèle à la mission qui est la sienne; comme berger, il doit s'occuper des brebis égarées, comme l'avait annoncé le prophète Ezéchiel pour les temps messianiques: «Je chercherai mes brebis, et je les ramènerai de tous les lieux où elles auront été dispersées dans les jours de ténèbres et de nuages» (Ez 34, 12). Mais si Jésus est venu pour la maison d'Israël, par lui une grande lumière s'est levée pour la Galilée des nations (4, 15), ce qui laisse présager une mission pour ceux qui ne sont pas Juifs.
La femme ne se décourage pas en entendant ces paroles. Elle vient devant Jésus cette fois, se prosterne et l'appelle au secours, avec un cri de détresse et de confiance. Jésus lui fait alors une réponse en consonance avec celle qu'il a faite au disciples. Dans un repas, dit-il, on ne jette pas aux petits chiens le pain, la nourriture, destinée aux enfants! Il est venu apporter du pain aux enfants d'Israël et il ne peut le donner aux païens, bien que les Juifs le refusent. «Chiens» était un terme méprisant utilisé par les Juifs pour parler des païens; Jésus l'atténue en disant: «Petits chiens».

Du tac au tac, la femme répond à Jésus qui a ouvert une brèche pour le dialogue. Elle est d'accord avec lui, ne récuse pas la comparaison avec les petits chiens, mais elle fait une objection: il ne peut donner aux petits chiens le pain des enfants, soit; mais les miettes qui tombent de la table familiale sont bien données aux chiens! Elle se contentera des miettes. Jésus admire sa foi. Comme la foi du centurion (8, 10.13), la foi de la femme lui arrache ce qu'il n'avait pas mission de faire pour eux. Il se rend donc à la demande de la cananéenne et sa fille fut immédiatement rétablie, libérée du démon qui la faisait cruellement souffrir.

19 août

Prier le rosaire
avec Monseigneur Gay

(1815-1892)
Mystères douloureux



L’Agonie

Maintenant mon âme est troublée. Que dirai-je? Père, délivre-moi de cette heure? Mais non! C'est pour cela que je suis parvenu à cette heure (Jn 12,27).

Au jardin de Gethsémani, vous faites voir, ô mon bon Maître, que tout cède et cède vite à votre souverain amour: votre amour pour votre Père et votre amour pour nous.

Que la contemplation de l'agonie de Jésus nous renouvelle dans la prière et l’offrande de notre vie au Père.

 

La Flagellation

Alors Pilate ordonna d'emmener Jésus pour le flageller (Jn 19,1).

Pas une goutte de votre sang n'a coulé sur la terre que votre cœur ne l'y ait positivement envoyée. Et dans chacune de vos tortures vous les avez toujours toutes embrassées pour tous les hommes et pour des hommes pécheurs.

Que le sang du Christ qui nous a réconciliés avec le Père, soit source en nous d'un sincère repentir de nos fautes et nous accorde la grâce de pouvoir pardonner.

 

Le Couronnement d’épines

Les soldats tressèrent une couronne avec des épines, et la lui mirent sur la tête; puis ils le revêtirent d'un manteau de pourpre (Jn 19,2).

C'est l'une des gloires de votre passion, ô mon maître, qu'elle vous assure l'empire du monde en vous conquérant pour toujours les cœurs et les esprits droits. Elle y allumera ce feu de charité que vous êtes venu apporter sur la terre et dont vous voulez la voir embrasée.

Pour nous enseigner l'humilité, tu t'es abaissé, Seigneur; apprends-nous à aimer nous mettre au dernier rang, à partager tes humiliations pour avoir part avec toi dans le royaume des Cieux.

 

Le Portement de croix

Portant lui-même la croix, Jésus sortit vers le lieu dit du Crâne (Jn 19,17).

Vous demeurez immaculé, Seigneur, au milieu des pécheurs, lumineux au sein des ténèbres; bon, bienveillant, bienfaisant sous la charge de plus en plus écrasante d'une méchanceté déchaînée; aimant, paisiblement, invinciblement, immensément aimant quand vous n'êtes enveloppé que de haine.

Apprends-nous, Seigneur, la compassion et la persévérance dans l’amour lorsque les épreuves de la vie nous atteignent.

 

Le crucifiement et la mort de Jésus

Près de la croix de Jésus se tenait sa mère (Jn 19,25).

Marie avait été baptisée au Calvaire dans le sang de son fils, dans le feu de sa propre compassion, et enfin dans le Saint-Esprit, par le mouvement et la vertu de qui Jésus avait versé ce sang, et elle-même, navrée et broyée jusqu'au fond, avait répandu tant de larmes.

Que nous sachions vivre comme Marie de l’amour de Jésus et l'accueillir en notre cœur.

15 août


Le corps de Marie est resté vierge après l’enfantement, ce corps ne connaît pas la corruption après la mort.

Elle est celle qui a porté le Créateur devenu enfant dans son sein, qu’elle habite désormais dans les demeures divines, et que l’épouse de Dieu entre dans la maison du ciel.

Elle a vu son propre fils en croix, et reçu dans son corps la douleur qu’elle n’a pas soufferte durant l’enfantement. Elle le contemple siégeant à la droite du Père, et elle ne connaît pas la corruption après la mort. […]

Qu’elle soit honorée par toutes les créatures comme la mère et la servante de Dieu. »

(S. Ephrem de Nisibe)

 

13 août

19ème dimanche du Temps Ordinaire
Mt 14, 22-33

Jésus marche sur les eaux: confession de foi des disciples

22 Aussitôt Jésus contraignit les disciples à monter dans la barque et à le précéder vers l'autre rive, pendant qu'il congédiait les foules. 23 Ayant congédié les foules, il monta vers la montagne, pour prier à l'écart. Le soir étant arrivé, il était là seul. 24 La barque était déjà éloignée de la terre de nombreux stades, tourmentée par les vagues, car le vent était contraire. 25 A la quatrième veille de la nuit, il vint auprès d'eux en marchant sur la mer. 26 Les disciples, le voyant marchant sur la mer, furent troublés, disant: c'est un fantôme, et ils crièrent de crainte.
27 Aussitôt Jésus leur parla, disant: Ayez confiance, c'est moi (Je suis); ne craignez pas. 28 Lui répondant, Pierre dit: Seigneur, si c'est toi, ordonne-moi d'aller auprès de toi sur les eaux. 29 Celui-ci dit: Viens. Et descendant de la barque, Pierre marcha sur les eaux, et vint auprès de Jésus. 30 Voyant le vent violent, il craignit et, commençant à s'enfoncer, il s'écria, en disant: Seigneur, sauve-moi.
31 Aussitôt Jésus, étendant la main, le saisit et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? 32 Comme ils montaient dans la barque, le vent se calma. 33 Ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui en disant: En vérité, tu es Fils de Dieu.

Aussitôt, Jésus fait monter les disciples dans la barque avec laquelle ils étaient arrivés. Le temps presse, il faut faire vite. Ils se dirigent donc vers l'autre rive, sans que la destination soit précisée, Génésareth probablement (14, 34).

Quant à Jésus, il renvoie les foules et il peut enfin se retirer à l'écart, non plus dans un lieu désert, mais sur «la montagne», lieu de la rencontre de Dieu; il veut prier son Père dans le silence. «Le soir étant arrivé, il était là seul». La nuit était donc tombée et Jésus restera seul jusqu'à la quatrième veille, soit jusqu'au petit matin, comme la suite le montre. C'est la première fois que nous voyons Jésus rester si longtemps seul, à prier.

Pendant ce temps, les disciples sont en mer et le vent se lève, soulevant des vagues qui bousculent l'embarcation. Vers trois heures du matin, alors que la nuit s'éclaircit, Jésus se dirige vers eux en marchant sur les eaux, les eaux de la mort. Dans la nuit, il ne les voyait pas depuis la montagne, mais il sait où ils sont et rattrape la barque, alors qu'il marche dans la tempête. Le voyant approcher, les disciples le prennent pour un fantôme: ils crient, saisis de crainte. Dieu seul en effet peut fouler le dos de la Mer (Jb 9, 8), non un homme. Ils ont chanté souvent, avec le psalmiste: «Par la mer passait ton chemin, tes sentiers, par les eaux profondes; et nul n'en connaît la trace» (Ps 76, 20); mais comment Jésus peut-il réaliser cela? Les disciples ont vu les pains multipliés, mais leur foi est encore petite: ils n'ont pas compris qu'en Jésus, c'est la puissance de Dieu qui se déploie.

Aussitôt, Jésus les rassure. Il leur parle pour se faire reconnaître par sa voix, dans la nuit: c'est bien lui, Jésus, qui est là, non un fantôme. Il les exhorte à ne pas craindre, à avoir confiance. La crainte de Pierre tombe en le reconnaissant et il désire le rejoindre, mais n'ose pas! Alors, avec sa spontanéité coutumière, il adresse une demande à Jésus, qu'il appelle «Seigneur», titre réservé à Dieu. Il voudrait être associé à sa puissance en le rejoignant sur l'eau; mais il sait bien que par lui-même il ne peut le faire, d'où sa demande: «Ordonne-moi». Jésus acquiesce et Pierre descend de la barque, sans crainte. Il commence à marcher et rejoint Jésus. Mais une rafale de vent le déstabilise; pris de peur, il commence à couler, comme les cavaliers de Pharaon qui ont été engloutis dans la Mer Rouge. Il crie, ébranlé par le choc du vent, supplie le Seigneur de le sauver. Aussitôt, encore une fois, Jésus vient à son secours: il lui tend la main, le saisit et le fait revenir à la surface. Tout ceci n'est pas sans rappeler les Israélites qui criaient vers le Seigneur dans leur détresse, alors qu'ils étaient en proie au vent en pleine mer; et le Seigneur les avait délivrés de leur angoisse (Ps 107, 28), il les avait délivré de la mort.

Pierre, si rempli de confiance pour marcher sur la mer, a douté; et Jésus le lui reproche: «Homme de peu de foi». Tous deux montent dans la barque et à ce moment-là, le vent se calme: «Et il a commandé à la tempête, et elle s'est changée en une brise légère, et les flots ont fait silence» (Ps 107, 29). Jésus, par sa présence, calme la tempête qui secoue la barque de l'Eglise naissante.

Alors les disciples ouvrent les yeux: ils se prosternent pour adorer et reconnaissent Jésus comme Fils de Dieu. L'absence de l'article devant Fils de Dieu montre que ce n'est pas encore une confession de foi explicite en la filiation divine de Jésus. Les apôtres ont encore du chemin à faire. Après les avoir associés à sa mission lors de la multiplication des painx, Jésus les fait grandir dans la foi.

11 août




Prier le rosaire
avec Monseigneur Gay

(1815-1892)
Mystères lumineux



Le Baptême

Jésus, arrivant de Galilée, paraît sur les bords du Jourdain, et il vient à Jean pour se faire baptiser par lui (Mt 3,13).

Le premier pas que Jésus Christ fait vers sa vie publique est pour venir au Jourdain, où il va recevoir de Jean le baptême de pénitence. Il s'agit pour lui maintenant de se manifester aux hommes; il se cache au milieu des foules et s'y mêle aux pécheurs, se donnant même toutes les apparences d'avoir besoin comme eux de purification. C'est dans cette humiliation qu'il recevra le double témoignage qui doit l'accréditer dans sa mission terrestre: le témoignage de Dieu et le témoignage de Jean.

Que le sacrement de réconciliation nous aide à vivre notre baptême dans la dignité des enfants de Dieu.

 

Cana

Jésus avait été invité à un repas de noces à Cana, avec ses disciples. Or, on manqua de vin; la mère de Jésus lui dit: «Ils n'ont pas de vin» (Jn 2,2-3).

Marie est l'épouse, Mère de Dieu, toujours vierge et immaculée. Elle est l'Eve du second Adam, sa coopératrice voulue, instituée et par là nécessaire; sa coopératrice d'ailleurs infailliblement dévouée et fidèle.

Avec Marie, que nous sachions ouvrir nos cœurs à la puissance d’amour de Jésus, dans la confiance.

 

L’Annonce du Royaume

Je dois annoncer la bonne nouvelle du royaume de Dieu aux autres villes, car c'est pour cela que Dieu m'a envoyé (Lc 5,43).

Pendant les trois ans où Jésus prêche l'évangile et fonde le Royaume de Dieu, il est, de plus, zélé, patient, désintéressé, généreux. Ce sont, entre mille autres, quatre rayons merveilleux que ce soleil, plus que céleste, darde sur nous durant son parcours.

Ouvre nos cœurs à ta Parole, Seigneur, pour que nous sachions l'écouter et porter du fruit.

 

La Transfiguration

Jésus fut transfiguré devant ses disciples; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière (Mt 17,2).

Votre Esprit, ô Maître, qui est l'onction, est aussi la lumière, à ce point qu'il vous illumine à nos yeux, vous qui êtes la lumière même.

Avec Marie, que nous sachions découvrir de plus en plus la divinité de Jésus pour mieux le suivre.

 

L’Eucharistie

Pendant le repas, Jésus prit du pain, prononça la bénédiction, le rompit et le donna à ses disciples, en disant: «Prenez, mangez: ceci est mon corps» (Mt 26,26).

Mon Dieu, vous êtes notre aliment; c'est-à-dire que la «vie» elle-même nous fait vivre; non pas une vie quelconque mais la «vie»; non pas une vie créée, mais la vie incréée. Entre cette vie et la nôtre, il n'y a plus ici d'intermédiaire.

Que la communion au Ressuscité fasse vivre les chrétiens d'une vie nouvelle qui rayonne sur le monde.

 

8 août

Saint Dominique

Revenu à sa prière, poursuit sœur Cécile, Dominique est ravi en esprit devant Dieu. La Vierge Marie est assise à sa droite, vêtue d’une chape de couleur saphir. Des religieux de tous les ordres contemplent le Seigneur et sa Mère mais on n’y voit pas de Prêcheurs. Dominique pleure amèrement. Marie et son Fils l’appellent et lui demandent les raisons de sa tristesse. « Veux-tu voir ton ordre ? », lui demande Jésus. « Oui, Seigneur », répond Dominique en tremblant. Et, raconte la moniale, « le Seigneur mettant la main sur l’épaule de la bienheureuse Vierge, dit au bienheureux Dominique : j’ai confié ton ordre à ma mère. » La Vierge ouvre alors la chape qui la couvrait, si vaste « qu’elle semblait couvrir toute la patrie céleste » et, abritée dans les plis de ce manteau, Dominique voit une grande multitude de Frères. « La bienheureuse Vierge Marie fut l’aide principale dans la fondation de l’Ordre, et l’on espère qu’elle le conduira à bon port », écrit Humbert de Romans, quatrième successeur de saint Dominique. La Mère du Verbe est aussi la Mère des Prêcheurs.  

Dimanche 6 août

Transfiguration du Seigneur

Commentaire de l'icône de la Transfiguration vénérée au monastère

«Christ notre Dieu, tu t'es transfiguré sur la montagne et, autant qu!ils en étaient capables, tes disciples ont contemplé ta gloire afin que, lorsqu'ils te verraient crucifié, ils réfléchissent que ta Passion était volontaire et qu!ils annoncent au monde que tu es vraiment le reflet du Père».
(kondakion, Office de la Liturgie Orientale)

 

Le chant du kondakion que nous venons de lire est une synthèse de tout le Mystère qui s'offre aujourd'hui à notre contemplation: le Christ, Homme-Dieu, laisse apercevoir un instant Sa Gloire à ses disciples — «pour autant qu!ils en étaient capables» — ceci pour les fortifier, les affermir dans leur foi en Celui qui va bientôt monter à Jérusalem pour subir la Passion:

«Avant de leur donner en spectacle ta précieuse Croix et ta | Passion, ô Seigneur, prenant avec toi ceux de tes saints disciples que tu as spécialement élus, tu es monté sur le Mont Thabor, voulant leur faire voir ta Gloire» (Laudes).

... «eux qui devaient être aussi à tes côtés lors de la trahison, afin qu'ayant contemplé tes merveilles, ils ne s'effraient pas devant tes souffrances...» (Vêpres).

... «par amour pour les hommes, autant que par souverain pouvoir, tu voulais leur montrer la splendeur de ta esurrection» (Vêpres).

Chez les évangélistes Marc (ch. 8), Matthieu (ch. l6) et Luc (ch. 9), le récit de la Transfiguration est précédé par celui de la profession de Pierre, coryphée des Apôtres, par la première annonce de la Passion, par les conditions nécessaires pour suivre Jésus et enfin, par l'annonce du retour du Fils de l'homme dans la gloire de son Père:

«Pour indiquer l'échange que feront les mortels avec ta gloire, ô Sauveur, lors de ta seconde et redoutable venue, tu t'es transfiguré sur le Mont Thabor» (Matines, début).

«Rayonnement éternel, resplendissant dans la gloire du Père, Lumière plus rayonnante que l'éclat du soleil...»

«Celui qui d'un signe de tête décide toute chose, a gravi de ses pieds immaculés la montagne du Thabor. Là, sa face brillant plus que l'éclat du soleil, il a fait voir les princes de la Loi et de la Grâce» (5e, 6e, 8e Odes).

Sur l'icône, le Christ éblouissant jaillit d'un globe turquoise symbolisant la Gloire de Dieu, les cieux ouverts. Des rayons multiples semblent fondre sur nous pour nous transmettre un message de Lumière. Ces faisceaux peuvent s'ordonner en losange ou bien en étoile asymétrique dont chaque rayon peut correspondre ou non au nombre des personnages. Le peintre est libre de laisser exploser sa joie, l'essentiel est que le fidèle soit devant le symbole de la gloire.

«Le Christ est orné de lumière et de gloire comme d'un vêtement étant, par nature, Auteur de la lumière» (8e Ode).

Il nous bénit et tient le rouleau de la Loi car il est Maître de la Loi.
Auprès du Christ et s'entretenant avec Lui, Moïse et Elie: «Ceux à qui tu avais parlé dans la fumée embrasée, dans l'obscurité et une brise très légère» (4e Ode), ceux qui représentent la Loi et les Prophètes, ceux qui ont joui de la vision de Dieu, l'un au Sinaï, l'autre au Carmel, ceux qui représentent les vivants et les morts: Elie, les vivants, car il est monté au ciel dans un char de feu; Moïse, les morts, puisqu'il revient des enfers. Leur présence souligne aussi l'unité entre 1'Ancien et le Nouveau Testament.

«Ils te rendirent témoignage, ô Christ, comme à l'Auteur et au consommateur de la Loi et des prophètes, Moïse qui vit Dieu, et Elie qui dirigea au ciel un char de feu sans en être consumé, lorsqu'ils te contemplaient dans la nuée pendant ta Transfiguration; rends-nous dignes avec eux de ton illumination pour te chanter ô Maître dans les siècles» ( Vêpres).

Les Apôtres représentent les habitants de la Terre et ils sont encore bien faibles pour entrer dans le Mystère: «Frappés de stupeur, ils tremblaient devant la magnificence de ta divine royauté sur le Thabor» (7e Ode)

«Ayant entendu, ô Maître, le témoignage que te rendait le Père et ne pouvant supporter de voir 1'éclat de ta Face trop violent pour leurs yeux humains, tes disciples tombèrent par terre» (8e Ode).

«Ils te reconnurent comme Dieu... et frappés de stupeur, ils fléchirent les genoux» (6e Ode)

«Saisis de frayeur et resplendissant du torrent subit d'une lumière nouvelle» (9e Ode).

Sur l'icône, à droite, saint Jacques se cache le visage. Au centre, saint Jean médite le Mystère effrayant, et saint Pierre «ne sachant que dire» (note saint Marc), murmure à Jésus: «Veux-tu que nous dressions trois tentes?» — Jésus «leur manifestant en Lui-même la Gloire de la Beauté originelle quoique non pas dans tout son éclat — les comblait et en même temps les épargnait de peur que cette vue ne leur ôtât la vie, car leurs yeux de chair ne Le voyaient que pour autant qu'ils pouvaient le supporter» (Vêpres, Litie).

Le soleil créé se voit éclipsé par le Soleil de Justice:

«... du haut du ciel resplendit le soleil sensible et, de la terre, l'incomparable Soleil Spirituel de Justice» (6e Ode).

«Ô Christ, les saisons se sont inclinées devant ta Face car le soleil cacha sa lumière et mit ses rayons sous tes pieds…» (5e Ode).

«Le soleil visible fut éclipsé par les rayons de la divinité lorsqu'il te vit transfiguré sur le Mont Thabor» (4e Ode).

La création tout entière fête le Christ, ciel, terre, enfers:

«Comme Maître du CIEL, comme roi de la TERRE, comme ayant pouvoir sur les ENFERS, ô Christ, à tes côtés les Apôtres représentaient la TERRE; Elie le Thesbite venait du CIEL, et Moïse sortait des ENFERS pour te chanter» (8e Ode).

Voici qu'une nuée lumineuse les prend sous son ombre. La nuée est le symbole de l'Esprit qui conduisit le Peuple du Désert (Nb 9,15).

«... ayant contemplé le torrent irrésistible de ta Lumière et ta divinité inaccessible, tes apôtres préférés ô Christ éternel, furent ravis en une divine extase sur la montagne de la Transfiguration, éclairés de toutes parts par la nuée» (Vêpres).

Une voix venait de la nuée et disait: «Celui-ci est mon Pils bien-aimé». La Sainte Trinité se révèle. Comme au Baptême du Christ, la voix du Père se fait entendre. L'Esprit est présent dans la nuée (6e Ode) et Jésus se montre dans sa Gloire:

«Image fidèle de Celui qui EST; son empreinte immuable et inaltérable, Fils et Verbe, sagesse et bras, puissance de la droite du Très-Haut, c'est Toi que nous chantons avec le Père et le Saint Esprit» (9e Ode).

«Lumière immuable de la Lumière du Père inengendré, ô verbe, dans ta brillante lumière nous avons vu aujourd'hui au Thabor la Lumière qu'est le Père et la Lumière qu'est l'Esprit illuminant toute créature» (Fin des Matines, Exapostilaire).

***

Celui qui est né de Marie, c'est le Fils bien-aimé du Père:

«Toi qui es né d'une nuée virginale et t'es fait chair, qui t'es transfiguré sur le Thabor... la voix de ton Père t'a proclamé son Fils bien-aimé» (Laudes).

Mais si Jésus est le Fils bien-aimé par nature, nous pouvons, si nous L'écoutons, devenir nous aussi des fils bien-aimés par adoption. La Transfiguration de Jésus est le modèle de notre Transfiguration, de notre divinisation:

«Ô Christ, tu as revêtu Adam tout entier, tu as illuminé la nature jadis obscurcie et, par ta Transfiguration, tu l'as divinisée» (3e Ode).

«La lumière irrésistible et inabordable, ineffablement révélée sur le Thabor, dans sa gloire inaccessible, l'éclat du Père éclairant la créature, a divinisé les hommes» (8e Ode).

L'icône et l'office de la Transfiguration nous livrent le Mystère de la Personne du Christ, UNE en ses deux natures, «Dieu et homme par essence» (4e Ode).

«La nature immuable, unie à la nature mortelle, révélant aux Apôtres la lumière de l'immatérielle divinité qu'elle portait, a brillé d'un éclat indicible» (5e Ode).

Alors, devant 1!icône et avec la liturgie de ce jour, nous pouvons faire nôtre la prière du chantre inspiré:

«Tu m'as séduit par ton désir, ô Christ, et tu m'as transformé par ton divin Amour, brûle mes péchés au feu immatériel, et daigne me remplir de ta douceur» (9e Ode).

«Toi qui t'es transformé dans la gloire sur le Mont Thabor, ô Christ notre Dieu, et qui as montré à tes disciples la gloire de ta divinité, illumine-nous aussi de la lumière de ta connaissance et conduis-nous dans les sentiers de tes commandements car Tu es le seul Bon et Ami des hommes» (Litie).

«Tu t'es transfiguré sur la montagne ô Christ notre Dieu, pour montrer à tes disciples ta gloire autant qu'ils en étaient capables. Fais luire sur nous aussi, pécheurs, ta Lumière éternelle, par les prières de la Mère de Dieu, Illuminateur, Gloire à Toi!» (Fin des vêpres, Apolitikion)

4 août

 



Prier le rosaire
avec Monseigneur Gay

(1815-1892)
Mystères joyeux


 

Monseigneur Gay (1815-1892) a été évêque auxiliaire de Poitiers. Pour lui la théologie comme la vie spirituelle tient en quelques mots: «l'union vivante à Jésus Christ». Il a marché dans la voie de l'abandon et de l'enfance spirituelle. Parmi ses livres, un mérite de retenir particulièrement l'attention: Elévations sur la vie et la doctrine de Notre Seigneur Jésus Christ (deux volumes), 1879. Les méditations du rosaire proposées ici en proviennent.

L’Annonciation

Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils; tu lui donneras le nom de Jésus (Lc 1,31).

Marie n'est-elle que passive? Ne fait-elle que recevoir? Marie y met du sien, elle apporte à Dieu quelque chose qu'elle possède en propre, quelque chose qu'elle a et que Dieu n'a pas, qu'il ne peut pas avoir, et qu'il n'aurait jamais sans elle: elle lui apporte sa passibilité, sa mortalité, racines indispensables de sa passion et de sa mort.

Apprends-nous, Seigneur, à adhérer de tout notre cœur à ta volonté, à te donner tout ce que tu nous demande.

 

La Visitation

Quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle (Lc 1,41).

Marie ne se donne pas seulement tout entière à Jésus pour le former humainement; en esprit et à plein cœur, elle le donne à qui il vient se donner lui-même, c'est-à-dire à Dieu, aux hommes, aux anges, selon qu'elle connaît la fin et la portée de la divine incarnation.

Que la nouvelle évangélisation soit l'occasion pour chaque chrétien de se faire proche de ceux qu'il rencontre, de témoigner de la joie que Jésus met dans leur cœur.

 

La Nativité de Jésus

Marie mit au monde son fils premier-né; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire (Lc 2,7).

La crèche simple mangeoire d'animaux est un gage et une première ébauche de cette table sacrée où le genre humain tout entier viendra prendre part à l'agape divine. Chacun sait qu'en hébreu, Bethléem veut dire «maison de pain».

Prions pour que Jésus, le pain de vie, soit accueilli par tous les peuples, dans la foi.

 

La Présentation de Jésus

Siméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu (Lc 2,28).

Jésus dans les bras de Siméon, c'est l'union des deux Testaments; et sinon encore le passage de l'ancien au nouveau, du moins la consécration suprême de l'ancien. Toutes les promesses sont accomplies.

Prions pour les juifs à qui Dieu a parlé en premier: qu'ils progressent dans l'amour de son Nom et la fidélité de son Alliance.

 

Le Recouvrement de Jésus au Temple

Jésus descendit avec ses parents pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements (Lc 2,51).

Jésus soumis, soumis comme un enfant à deux de ses pauvres créatures. La douce obéissance pratiquée à Nazareth mène tout droit à l'obéissance plus rude du Calvaire.

Prions pour tous les enfants; que la soumission à leurs parents soient pour eux apprentissage de la liberté.

 

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