Bienvenue sur le site du monastère des dominicaines de Lourdes!

 

Décembre

 

28 décembre

Prier le Rosaire

avec saint Ambroise

Mystères glorieux

La Résurrection

Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur, il passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui, et il se jeta à l’eau (Jn 21, 7).

Enflammé du désir de chercher le Seigneur, Pierre ne se rassasie pas de le voir. Il le voit seul, il le voit avec les Onze, il le voit avec les soixante-dix. Il le voit encore lorsque Thomas a cru. Il le voit quand il était à la pêche; mais non content de l'avoir vu, dans l'impatience de son désir, négligeant sa prise, oublieux du péril, il lui semblait trop long d'arriver avec les autres en naviguant.

Par l'intercession de la Vierge Marie, prions pour le Pape François, successeur de Pierre.

 

L’Ascension

Le Christ s’est assis à la droite du trône de la majesté dans les cieux (He 8, 1).

Les blessures reçues pour nous, Jésus a préféré les emporter au ciel, il n'a pas voulu les effacer, afin de montrer à Dieu le Père le prix de notre libération. C'est en cet état que le Père le place à sa droite, accueillant les trophées de notre salut; tels sont les témoins que la couronne de ses plaies a produits pour nous.

Par l'intercession de la Vierge Marie, prions pour ceux qui se préparent à la mort et à la rencontre du Père.

 

La Pentecôte

D’autres se moquaient et disaient: «Ils sont pleins de vin doux! » (Ac 2, 13).

Splendeur de la gloire du Père, Lumière née de la Lumière, Fais luire dans nos cœurs, Les rayons de l’Esprit divin… Que le Christ soit notre nourriture, La foi notre breuvage, Que la sobre ivresse de l'Esprit, Soit la joie de ce jour.

Par l'intercession de la Vierge Marie, prions pour tous les chrétiens. Que l'Esprit Saint les rassemble dans l'unité par la charité.

 

L’Assomption

Désormais tous les âges me diront bienheureuse (Lc 1, 48).

Celle par qui se préparait le salut de tous a été la première à recueillir de son Fils le fruit du salut.

Par l'intercession de la Vierge Marie, prions pour que tous les hommes aspirent à partager la gloire de Marie.

 

Le Couronnement de Marie

Etreins la sagesse et elle t’élèvera, elle fera ta gloire si tu l’embrasse; sur ta tête elle posera un diadème de grâce, elle t’offrira une couronne d’honneur (Pr 4,8-9).

Sainte Marie figure l'Eglise qui est sans tache, mais épouse: vierge elle nous a conçus de l'Esprit, vierge elle nous enfante sans douleur.

Par l'intercession de la Vierge Marie, prions pour tous ceux qui vivent loin de Dieu.

25 décembre

Nativité du Seigneur

(Mt 1,1-25)



Livre de la généalogie de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham. Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères. Juda engendra Pharès et Zara de Thamar, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram […]. Eléazar engendra Mathan, Mathan engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé Christ. […] Or la naissance de Jésus arriva ainsi. Sa mère, Marie, fiancée à Joseph, se trouva enceinte par la vertu du Saint Esprit avant qu’ils eussent habité ensemble. Joseph, son époux, qui était un homme juste et ne voulait pas la diffamer, résolut de la renvoyer secrètement. Comme il y pensait, voici qu’un ange du Seigneur lui apparut en songe et dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ton épouse, car ce qui est né en elle est du Saint-Esprit ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car il sauvera son peuple de ses péchés » (Mt 1, 1-21).

Né de Marie

« […] Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle naquit Jésus, que l’on appelle Christ » : ainsi se clôture la généalogie selon saint Matthieu. Nous avons entendu trente-neuf fois « engendra », mais le moule se casse la quarantième fois : Joseph n’a pas engendré Jésus, comme nous l’attendions.
De plus Jésus est né de Marie. Quatre femmes sont mentionnées dans la généalogie, mais d’aucune il n’est dit que son fils naquit d’elle. C’est l’engendrement qui est au premier plan : Judas engendra Pharès et Zara de Thamar, Salmon engendra Booz de Rahab, Booz engendra Jobed de Ruth, David engendra Salomon de la femme d’Urie.
Jésus naît donc de Marie sans être engendré comme l’a été la longue lignée de ses ancêtres, et comme l’est tout être humain. Pourquoi cette exception à ce qui est la règle de l’humanité ? Aussi haut est le ciel au dessus de la terre, aussi hautes sont les pensées de Dieu au dessus des nôtres. Mais pourtant il est possible de creuser le sens des mots humains qui nous annoncent la bonne nouvelle.
On peut remarquer que l’engendrement, s’il communique l’appartenance à la race humaine, n’est pas une simple transmission de la nature humaine, comme les animaux transmettent à leur progéniture leur nature, de chien, de chat, etc. On ne dit pas d’ailleurs que les animaux engendrent leur progéniture. Engendrer est le propre de l’homme, car engendrer ne conduit pas simplement à la continuation de l’espèce mais à la venue à l’existence d’une personne, de quelqu’un qui peut dire : « Je ». Remarquons encore qu’engendrer est un terme qui ne s’emploie que pour les hommes, non pour les femmes.
Il est donc évident que pour l’évangéliste, Jésus n’a pas Joseph pour père, qu’il a Marie pour mère, et que, de plus, il n’est pas un homme comme les autres : son « Je » n’est pas celui d’un homme.
Jésus est le couronnement et la perfection du peuple élu et plus précisément de la lignée de David, comme le donne à penser le chiffre quarante, chiffre de la plénitude. Mais pourtant avec lui nous sommes en présence d’une totale nouveauté : « il naquit d’une femme ». Nous le proclamons chaque fois que nous disons le Credo : « il est né de la Vierge Marie », car c’est une bonne nouvelle inouïe qui nous est annoncée.
La généalogie de Matthieu nous plonge dans la stupéfaction. Dire de Jésus qu’ « il est né de Marie » dépasse tout ce que nous pouvons concevoir : pas de père, une mère, pas de « Je » humain ! Qui est donc celui qui est né de Marie ?

Il ne faut pas s’arrêter au verset 17, mais lire le chapitre 1 jusqu’à la fin pour voir apparaître la solution de l’énigme. Car Jésus a bel et bien été engendré. « Voici comment », nous dit Matthieu (Mt 1, 18). Il se propose justement de répondre à la question qui a surgi à la lecture des versets 1-17. Il devait bien se douter que cette question viendrait à l’esprit de son lecteur !

Enceinte du fait du Saint-Esprit

« Marie se trouva enceinte par le fait de l’Esprit Saint » (v. 18). Cette affirmation dit simplement qu’un enfant est présent en Marie et qu’elle le portera pendant neuf mois — de sa conception à sa mise au monde ; mais cette grossesse est l’action de l’Esprit. L’ange expliquera à Joseph que c’est la prophétie d’Isaïe qui trouve là son accomplissement : « la Vierge concevra » (Is 7, 14). La conception est bien réelle : c’est un enfant qui est formé dans le sein de Marie, un enfant qui se développera dans le sein de sa mère comme les autres enfants. Mais cette conception ne s’est pas faite selon le mode habituel : c’est le Saint-Esprit qui l’a rendue possible, hors des lois de la nature humaine. « Il a été conçu du Saint-Esprit », chante le Credo. Mais rien n’est encore dit de l’engendrement.
Marie est donc la mère de Jésus : Matthieu le dit en toutes lettres (v. 18). Il nous dit aussi qu’elle était fiancée à Joseph quand Jésus fut engendré (v 18), alors qu’il venait de nous dire qu’elle était son épouse. Elle était donc épouse quand Jésus est né, mais simplement fiancée quand Jésus a été engendré. La première pensée qui vient à l’esprit est celle de l’adultère : Joseph n’a pas manqué de se la poser — « avant qu’ils eussent mené vie commune » ; « sans qu’il l’eût connue » —, surtout que Marie était déjà devenue son épouse quand il s’est aperçu de la présence de l’enfant à naître. Il pense donc à répudier Marie, « sans bruit », précise Matthieu. Il aurait pu, en effet, en fidèle observateur de la Loi, demander sa lapidation ; c’était la démarche normale, et Jésus sera confronté lui-même à une femme adultère que les Pharisiens voulaient lapider (Jn 8, 1-11). Mais Joseph était bon, il estimait et il aimait Marie : il ne l’a pas jugée, même si un soupçon — légitime — a effleuré son esprit. Il voulait donc simplement la répudier en secret.
Dire que Marie est enceinte par le fait de l’Esprit ne veut pas dire que l’Esprit a engendré Jésus. Matthieu en vient donc au mystère de l’engendrement qui est l’affirmation centrale.

Engendré par le Père en son humanité

Révélation dans un songe

Il n’était donc pas possible que Joseph puisse savoir ce qui s’était passé. Dieu lui-même lui révèle le mystère de l’engendrement de Jésus : là était bien la question.
Aujourd’hui, nous sommes surpris de l’apparition de « l’Ange du Seigneur » au cours d’un songe. L’Ange du Seigneur, c’est une manifestation de Dieu lui-même dans la Bible. Mais des esprits rationnels, pour qui le contact avec le monde invisible ne peut relever que de l’imaginaire, risquent de taxer cette parole de mise en forme littéraire, de croyances d’un autre âge. Nous risquons de récuser un peu vite tout contact avec le monde de Dieu autrement qu’au travers de la raison. Pourtant les saints sont là pour nous dire qu’ils en ont fait l’expérience, à commencer par saint Dominique, et la tradition a perduré jusqu’en plein vingtième siècle. Pourquoi Joseph n’aurait-il pas pu recevoir des grâces qui sont accordées aux saints ? Pourquoi voudrait-on contraindre les saints de l’évangile à justifier une approche purement critique de l’Ecriture en en faisant des saints qui ne peuvent pas être comme les autres ? On nous dira qu’une révélation faite au cours d’un songe est un procédé littéraire utilisé dans la Bible. Il est évident qu’on l’y retrouve maintes fois. Mais si Dieu avait de la suite dans les idées, et une pédagogie fidèle à elle-même ? Là encore il suffit de regarder les saints. Si l’on se cantonne aux moniales dominicaines, on retrouve des phénomènes extraordinaires semblables, quel que soit le siècle, et ce n’est pourtant pas purement copie littéraire !!! Il s’agit d’une expérience spirituelle authentique qui se reproduit au fil des siècles dans une même famille religieuse.
Il est donc préférable de croire tout simplement ce que nous dit Matthieu : l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui explique le mystère de l’engendrement de Jésus. Matthieu mérite peut-être au moins autant de crédit qu’un exégète…

Le mystère de l'engendrement de Jésus

Lorsqu’il avait énoncé les faits, Matthieu avait dit : « Voici comment Jésus fut engendré…» (v. 18). L’explication donnée par l’Ange à Joseph est rapportée en des termes qui nous éclairent un peu plus sur l’engendrement mystérieux de Jésus : « Ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint » (Mt 1, 20).
Ce n’est pas le Saint-Esprit qui a engendré Jésus en prenant la place d’un père humain ; Jésus a été engendré sans père. Et toute la tradition l’affirme : celui qui est engendré par le Père sans mère en sa divinité, a été engendré sans père en son humanité. Mais l’Esprit Saint seul pouvait rendre possible un engendrement qui n’est pas conforme aux lois de la nature : l’engendrement de celui qui pardonne les péchés, du propre Fils de Dieu. En effet, un engendrement humain, a pour terme une personne humaine, donc une créature : voilà pourquoi Joseph ne pouvait pas engendrer le Fils de Dieu, donc Dieu. L’engendrement du Fils de Dieu ne pouvait être autre que son engendrement éternel par le Père ; aussi Dieu dit dans le Psaume deuxième, en parlant de la venue dans la chair de son Fils : « Aujourd’hui je t’ai engendré ». Le Père engendre le Fils dans la nature humaine. Et le mystère d’engendrement du Fils se fait par l’Esprit.
On comprend dès lors que la virginité de Marie n’est pas le fruit d’une quête de merveilleux ; elle ne relève pas non plus du mépris du mariage, comme certains ont pu le penser. Mais la présence de la virginité à la source de l’incarnation du Fils manifeste à quel point Dieu a de respect pour la vérité de l’engendrement humain qui ne peut avoir Dieu pour terme.
L’Esprit avait déjà rendu possible des naissances qui ne pouvaient pas avoir lieu selon les lois de la nature : comment un homme âgé de cent ans comme Abraham, pouvait-il encore engendrer un fils, et qui plus est, d’une femme très âgée elle aussi ? Mais ce qui est accompli en Marie est infiniment plus : car c’est Dieu qui est engendré d’elle. Pour Abraham, l’engendrement se fait selon les lois de la nature, même si la réalisation dépasse les lois de la nature : il s’agit d’un miracle. Mais pour Jésus, l’engendrement n’est pas un engendrement humain : il ne s’agit pas d’un miracle ; c’est la foi au mystère de notre Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, en qui nous sommes plongés le jour de notre baptême, qui est en cause.
De toute éternité, l’engendrement du Fils par le Père se fait dans l’Esprit, l’engendrement du Fils en Marie se fait aussi dans et par l’Esprit. Nous percevons, à travers l’engendrement mystérieux de Jésus en Marie, quelque chose du mystère de la Trinité.

Conclusion

L’origine divine de Jésus est clairement affirmée : il vient de l’Esprit Saint, il est l’engendré du Père, il n’est pas une créature, même s’il est totalement homme. Il nous faut donc tenir la double affirmation de notre foi : il est d’origine divine et il est totalement homme par sa mère. « Vrai Dieu et vrai homme », dira le concile de Chalcédoine. Et nous ne devons pas oublier la finalité du mystère que nous venons de contempler : le Fils de Dieu est venu en Marie, il est né d’elle « pour nous et pour notre salut ».

22 décembre

Prier le Rosaire

avec saint Ambroise

Mystères douloureux

L’Agonie

Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. (Lc 22, 39)

Le Christ rapporte sa volonté à son humanité, celle du Père à la divinité. La volonté de l'homme est temporaire; la volonté de Dieu est éternelle. Il n'existe pas une volonté du Père autre que celle du Fils: ils n'ont qu'une volonté, comme une divinité. Apprenez cependant à être soumis à Dieu, à ne pas choisir votre propre vouloir, mais ce que vous savez devoir plaire à Dieu.

Prions pour que tout notre désir soit de plaire à Dieu et de renoncer à notre volonté propre.

 

La Flagellation

Pilate fit flageller Jésus, et il le livra pour qu’il soit crucifié (Lc 27, 26).

Les fouets ne sont pas dépourvus de signification: il a été flagellé, Lui, pour que nous autres ne soyons pas flagellés; car cet homme blessé et sachant supporter les infirmités souffre pour nous; il détourne les fouets de nous qui, jusque-là prenions la fuite devant Dieu; le Seigneur est patient jusqu'à offrir ses mains aux chaînes des fugitifs, son corps aux fouets des fugitifs.

Prions pour ceux qui souffrent, pour les enfants maltraités, pour ceux qui sont condamnés à mort, torturés.

 

Le Couronnement d’épines

Avec des épines, les soldats tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête (Lc 27, 29).

La couronne d'épines tressée autour de sa tête, que désigne-t-elle? N'est-ce pas le spectacle de l'ouvrage divin, la gloire du triomphe procurée à Dieu par les pécheurs de ce monde, épines du siècle?

Prions pour la conversion des pécheurs.

 

Le Portement de croix

Portant sa croix, Jésus sortit en direction du lieu dit Le Crâne ou Calvaire (Jn 19, 17).

Il est temps que le vainqueur érige son trophée. La Croix est placée sur ses épaules comme un trophée. Que ce soit Simon ou Lui qui la porte, le Christ l'a portée en l'homme, et l'homme l'a portée dans le Christ; il n'y a pas désaccord entre les évangélistes, puisque le mystère fait l'accord. Puis c'est bien l'ordre de notre progrès: il a d'abord érigé Lui-même le trophée de sa Croix, puis il l'a remis aux martyrs pour l'ériger.

Prions pour tous ceux qui meurent pour leur foi au Christ, à travers le monde.

 

Le crucifiement et la mort de Jésus

Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix; il était écrit: «Jésus le Nazaréen, roi des Juifs» (Jn 19, 19).

Il est juste que l'inscription soit au-dessus de la Croix, parce que la royauté que possède le Christ ne tient pas à son corps humain, mais à sa puissance divine. Il est juste que l'inscription soit au-dessus de la Croix, parce que si le Seigneur Jésus était en Croix, il resplendissait au-dessus de la Croix par sa majesté royale.

Prions pour ceux qui ont de la haine pour la croix du Christ.

18 décembre

4ème dimanche de l'Avent

L'annonce de l'Emmanuel (Is 7, 10-16)

Commentaire de saint Thomas d'Aquin sur Isaïe

Le signe lui-même est donné: Voici que la Vierge.
C'est d'abord la conception miraculeuse : voici que la Vierge, en restant vierge, va concevoir ; par son enfantement, elle mettra au monde un fils.
Ensuite vient la merveilleuse appellation de celui qui est engendré et :
* Premièrement, sous le rapport de la divinité : elle l'appellera, savoir, la Vierge, ou tu l'appelleras toi, Juda, dans les dangers, de son nom Emmanuel, qu'on traduit Dieu avec nous (Mt 1,21) et tu lui donneras pour nom Emmanuel.
Et tout cela n'a rien de pareil ailleurs parce que c'est nouveau : et le Seigneur a créé du nouveau sur la terre : une femme va entourer un homme (Jr 31,22), c'est dire un homme parfait dans sa conception même, bien que non selon sa parfaite quantité, comme le dit Augustin sur Jn 2,20 : il a fallu quarante-six ans pour bâtir [ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèveras] ? Et cela dépasse l'homme, parce qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil. De la vient qu'une autre référence ne peut être trouvée en harmonie avec cette prophétie, si ce n'est l'histoire même. Lc 1,31 : voici que vous allé: concevoir et enfanter un fils. Ce fut annonce par Ez 44,2 : cène porte sera fermée, et elle ne sera pas ouverte ; et un homme ne passera pas par elle, parce que le Seigneur, le Dieu d'Israël, est entré par elle.
* Deuxièmement, sous le rapport de l'humanité : de beurre et de miel il se nourrira (v. 15) : à la lettre, d'aliments pour l'âge adulte, parce que depuis son enfance il s'est comporté comme les autres. Sg. 7,3 : une fois né, j'ai aspiré l'air commun à tous, et je suis tombé sur la terre semblablement faite pour tous et j'ai fait entendre, eu pleurant, les premiers vagissements semblables à ceux de tous. Ou en prenant la partie pour le tout […] il entend par ces nourritures tous les aliments humains. En sorte qu 'il sache : c'est la conséquence, de sorte que, ayant absorbé des aliments de ce genre, encore enfant il sache rejeter le mal, sans en avoir fait l'expérience, et choisir le bien, sans délibération, en possession de la connaissance parfaite de toutes choses. Cela, le diable l'avait promis. ruais il n'a pas tenu sa promesse (Gn 3,5). mais Dieu a donné gratuitement. Sg 7,17 : lui-même m'a donné la vraie connaissance de ce qui est, pour que je connaisse comment la terre est disposée, et les propriétés actives des éléments. Ou bien afin que est cause [finale], afin qu'il sache, c'est-à-dire afin qu'il montre qu'il sait, parce que par les aliments il est parvenu à la quantité de l'âge parfait, dans laquelle il montre qu'il sait. […] Le signe est là venu d'en bas, de la part de la Vierge qui enfante, et d'en haut, de la part de Dieu qui naît (Ps 84,13 : Le Seigneur donnera sa bonté et notre terre donnera son fruit.
[…] Il faut comprendre cet oracle du fils de Dieu.

14 décembre

Prier le Rosaire

avec saint Ambroise

Mystères lumineux

Le Baptême

Il advint que, tout le peuple ayant été baptisé, comme Jésus aussi avait été baptisé et priait, le ciel s'entrouvrit(Lc 3, 21).

Le Seigneur a été baptisé: il voulait non pas être purifié mais purifier les eaux, afin que, lavées par la chair du Christ qui n'a pas connu le péché, elles aient le pouvoir de baptiser. Ainsi quiconque vient au bain du Christ y laisse ses péchés.

Seigneur, nous te prions pour tous ceux qui se préparent au baptême.

 

Cana

Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant (Jn 2, 10).

Le vin de la transmutation est de qualité meilleure que le vin naturel, parce qu'il est au pouvoir du Créateur et de faire servir les espèces aux usages de son choix, et de donner aux êtres à venir leur nature. Voyez par quelles œuvres il prouve son ouvrage: tandis que le serviteur verse l'eau, le bouquet transvasé enivre, la couleur modifiée commande la créance, la saveur du breuvage y met le comble.

Seigneur, nous te rendons grâces pour toutes les merveilles que tu accomplis au milieu de nous; donne-nous de savoir les reconnaître.

 

L’Annonce du Royaume


L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint; il m'a envoyé pour évangéliser aux pauvres; pour guérir ceux qui ont le cœur froissé (Lc 4, 18).

Jésus reçoit l'onction d'une huile spirituelle et d'une force céleste, afin de baigner la pauvreté de la nature humaine du trésor éternel de la résurrection, d'écarter la captivité de l'âme, d'éclairer l'aveuglement des esprits, de prêcher l'année du Seigneur, qui octroie aux hommes la continuité de la récolte et du repos.

Seigneur, nous te prions pour tous ceux qui annoncent ta Parole; donne-leur force et courage.

 

La Transfiguration

Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux (Mt 17, 1).

Gravissons la montagne, implorons le Verbe de Dieu, pour qu'il nous apparaisse en sa splendeur et beauté. Tout cela est mystérieux et comporte un sens plus profond: car selon votre capacité le Verbe diminue ou grandit pour vous; et si vous ne gravissez la cime d'une prudence plus élevée, la Sagesse ne vous apparaît point, la connaissance des mystères ne vous apparaît point, il ne vous apparaît point quelle splendeur, quelle beauté il y a dans le Verbe de Dieu.

Seigneur, purifie notre regard, pour que nous sachions contempler ta beauté cachée.

 

L’Eucharistie

Prenez, mangez: ceci est mon corps(Mt 26, 26).

Le Christ est dans ce sacrement, parce que c'est le corps du Christ. Ce n'est donc pas une nourriture corporelle, mais spirituelle. Car le corps de Dieu est un corps spirituel, le corps du Christ est le corps de l'Esprit divin, parce que le Christ est Esprit.

Seigneur, qu'arrive le jour où le sacrement de ton corps et de ton sang soudera l'unité de tous les chrétiens.

11 décembre

3ème dimanche de l'Avent

Jean Baptiste (Mt 11,2-11)



Extrait de la Chaine d'or de saint Thomas d'Aquin

La Glose. L’Évangéliste vient d’exposer comment Notre-Seigneur, par ses miracles et par sa doctrine, avait instruit ses disciples aussi bien que le peuple ; il nous apprend maintenant comment ces enseignements parvinrent jusqu’aux disciples de Jean, qui paraissaient avoir quelque jalousie contre le Christ. " Or Jean ayant appris dans la prison, " etc.

S. Grég. (homél. 6 sur les Evang.) Il nous faut rechercher pourquoi Jean-Baptiste, prophète et plus que prophète, qui avait fait connaître le Sauveur, lorsqu’il vint se faire baptiser, en lui rendant ce témoignage : " Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui efface les péchés du monde, " envoie de la prison où il est enfermé ses disciples pour demander : " Êtes-vous celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? " Il semble ignorer celui qu’il a lui-même manifesté au peuple, et ne pas connaître le Sauveur qu’il a proclamé si hautement dans ses prédictions, lors de son baptême, et quand il le voyait venir à lui.

S. Ambr. (liv. 5, sur S. Luc.) Il en est qui expliquent cette difficulté en disant que Jean était un grand prophète qui connut le Christ, et annonça la rémission future des péchés ; mais qu’en prédisant sa venue comme un saint prophète, il n’avait pas cru qu’il devait être soumis à la mort. Ce n’est donc pas sa foi qui doute, mais sa piété ; et saint Pierre lui-même partagea ce doute lorsqu’il dit au Sauveur : " Épargnez-vous, Seigneur, cela ne vous arrivera pas. " (Mt 16, 11) — S. Chrys. (hom. 37.) Mais cette explication n’est pas fondée, car Jean ne pouvait pas ignorer même cette circonstance, puisque c’est la première chose à laquelle il a rendu témoignage par ces paroles : " Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte les péchés du monde. " En lui donnant le nom d’Agneau, il dévoile le mystère de la croix, puisque ce n’est que par la croix qu’il a effacé les péchés du monde. Comment d’ailleurs serait-il plus qu’un prophète s’il ignorait ce que les prophètes eux-mêmes ont connu et annoncé ? En effet Isaïe n’a-t-il pas dit (Is 53) : " Il a été conduit à la mort comme une brebis ? "

S. Grég. (hom. 6 sur les Evang.) On peut donner à cette question une solution différente en réfléchissant sur le temps où ce fait s’est passé. Sur les bords du Jourdain, Jean-Baptiste a déclaré que Jésus était le rédempteur du monde ; mais dans sa prison il envoie demander s’il doit venir. Ce n’est pas qu’il doute que Jésus soit le Rédempteur promis, mais il demande si celui qui est venu sur la terre en se faisant annoncer par lui, suivra le même ordre pour descendre dans les enfers. — S. Jér. C’est pour cela qu’il ne dit pas : " Est-ce vous qui êtes venu ? " mais : " Est-ce vous qui viendrez ? " Et tel est le sens de ces paroles : Faites-moi savoir, à moi qui dois descendre aux enfers, si je dois aussi vous y annoncer, ou si vous devez confier ce ministère à un autre. — S. Chrys. (hom. 37.) Mais comment cette opinion même peut-elle être soutenue ? Car pourquoi Jean n’a-t-il pas dit : " Est-ce vous qui devez venir dans les enfers ? " mais dit-il simplement : " Qui devez venir ? " D’ailleurs n’est-il pas ridicule qu’il ait demandé s’il devait en allant dans les enfers l’annoncer dans ce lieu ? La vie présente seule est le temps de la grâce, et après la mort il ne reste que le jugement et la peine ; quel besoin donc d’envoyer un précurseur en ce lieu ? Mais encore, si les infidèles pouvaient être sauvés par la foi après leur mort, aucun d’eux ne périrait ; car tous alors se repentiront et adoreront le Fils de Dieu, puisqu’alors tout genou fléchira devant lui, dans le ciel, sur la terre et dans les enfers.

Prier le Rosaire

avec saint Ambroise

Mystères joyeux

L’Annonciation

Voici la servante du Seigneur; qu'il m'arrive selon ta parole (Lc 1, 38).

Voyez l'humilité, voyez le dévouement. Elle se dit la servante du Seigneur, elle choisie pour être sa Mère, et cette promesse inattendue ne l'a pas exaltée. Du même coup, en se disant servante, elle ne revendiquait aucun privilège comme suite d'une telle grâce; elle accomplirait ce qui lui serait ordonné: car devant enfanter le Doux et l'Humble, il convenait qu'elle fasse preuve d'humilité.

Ô Marie, aide-nous à savoir comme toi écouter la Parole et la mettre en pratique avec humilité.

 

La Visitation

Dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile (Lc 1, 36).

Dès qu'elle l'eut appris, Marie, non par manque de foi en la prophétie, mais dans l'allégresse de son désir, dans l'empressement de la joie, se dirigea vers les montagnes. Désormais remplie de Dieu, pouvait-elle ne pas s'élever en hâte vers les hauteurs? Les lents calculs sont étrangers à la grâce de l'Esprit Saint.

Aide-nous, ô Marie, à servir notre prochain sans découragement, avec l'élan que donne la charité.

 

La Nativité

Un enfant nous est né, un fils nous est donné (Is 9, 6).

Le Christ a été petit, iI a été enfant, pour que vous puissiez, vous, être homme achevé; iI est, Lui, enveloppé de langes, pour que vous soyez, vous, dégagé des liens de la mort; Lui dans la crèche, pour vous placer sur les autels; Lui sur terre, pour que vous soyez parmi les étoiles; Lui n’a pas eu d’autre place dans ce caravansérail, pour que vous ayez plusieurs demeures dans le ciel.

Qu'à l'exemple de ton fils, ô Marie, nous sachions trouver notre joie dans la pauvreté de cœur.

 

La Présentation de Jésus

Ton âme sera traversée d'un glaive (Lc 2, 35).

La sagesse de Marie n'ignore pas le mystère céleste; car la parole de Dieu est vivante, puissante, plus aiguë que le glaive le mieux aiguisé, pénétrante jusqu'à diviser l'âme et l'esprit, les jointures et les moelles; elle sonde les pensées du cœur et les secrets des âmes: car tout dans les âmes est à nu, à découvert devant le Fils, auquel les replis de la conscience n'échappent point.

Aide-nous, ô Marie, à laisser la Parole scruter notre cœur pour nous préparer au sacrement de réconciliation.

 

Le Recouvrement de Jésus au Temple

Qu'est-ce à dire? vous me cherchiez? ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père? (Lc 2, 49).

Il y a dans le Christ deux filiations: l'une est de son Père, l'autre de sa Mère. La première, par son Père, est toute divine, tandis que par sa Mère iI s'est abaissé à nos labeurs et à nos usages. Dès lors tout ce qui, dans ses actes, dépasse la nature, l'âge, la coutume, ne doit pas être attribué aux facultés humaines, mais rapporté aux énergies divines.

Que la paix règne dans les familles, ô Marie, comme elle a régné dans la sainte Famille.

4 décembre

2ème dimanche de l'Avent

Jean Baptiste (Mt 3,1-12)

Commentaire de saint Jean Chrysostome

01 En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : 02 « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » 03 Jean est celui que désignait la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. 04 Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage. 05 Alors Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui, 06 et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés. 07 Voyant beaucoup de pharisiens et de sadducéens se présenter à son baptême, il leur dit : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? 08 Produisez donc un fruit digne de la conversion. 09 N’allez pas dire en vous-mêmes : “Nous avons Abraham pour père” ; car, je vous le dis : des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. 10 Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu. 11 Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. 12 Il tient dans sa main la pelle à vanner, il va nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera son grain dans le grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »


AinJean les épouvante de tous côtés pour les porter, et comme pour les forcer à la pénitence, car les menaces qu’il leur fait d’être exclus de la gloire de leurs ancêtres, de la voir transférée à d’autres, et d’être exposés à des maux irréparables qui étaient déjà présents, et qu’il a marqués par cette cognée prête à couper la racine; ces menaces, dis-je, étaient capables de réveiller les âmes les plus assoupies, et de leur inspirer le désir de la vertu.

Saint Paul use de la même conduite lorsqu’il écrit aux Romains: « Que Dieu réduirait son peuple à un très petit nombre.» Mais ne craignez point quand vous entendez ces menaces, ou plutôt craignez beaucoup, mais ne perdez point la confiance, puisque vous pouvez encore espérer de vous convertir. Dieu n’a pas prononcé la sentence. Ce fer tranchant ne devait pas couper l’arbre, car qui l’en aurait empêché, puisqu’il était déjà près de la racine; mais il ne devait que vous donner de la crainte pour vous rendre meilleurs, et pour vous forcer à porter du fruit. C’est pour ce sujet qu’il ajoute: «Tout arbre qui ne produit point de bon fruit sera coupé et jeté dans le feu.» Quand il dit «tout arbre», il n’excepte aucune grandeur, ni aucune dignité du monde. Quand vous descendriez d’Abraham, et que vous compteriez mille patriarches entre vos pères, cela ne servira qu’à augmenter votre punition, si vous ne portez de bons fruits. Ce fut par la sévérité de ces paroles qu’il porta la terreur et l’épouvante dans le coeur des publicains, et qu’il fit trembler les soldats, non pour les jeter dans le désespoir, mais pour les délivrer de leur indifférence. Car il les intimide de telle sorte qu’il les console en même temps, parce qu’en menaçant l’arbre qui ne porte pas de bons fruits, il fait assez voir que celui qui en porte de bons n’aura rien à craindre.

Vous me direz peut-être: comment pouvons-nous porter ces fruits en si peu de temps, pour prévenir le coup d’une hache qui est déjà à la racine, sans qu’on nous donne un peu de trêve et qu’on nous accorde quelque délai? Vous pouvez prévenir ce coup. Ce fruit que l’on exige de vous n’est pas comme ce fruit qui vient sur nos arbres; il n’a pas besoin d’un si long temps: il n’est point assujetti à la vicissitude des saisons, ni à tant de travaux nécessaires à la culture; il suffit de vouloir, et l’arbre germe et pousse aussitôt. Ce n’est pas seulement la racine de l’arbre, mais c’est principalement le soin et l’art du jardinier qui lui font porter ses fruits. Afin donc que ce peuple ne pût pas dire: vous nous remplissez de trouble; vous nous pressez trop, et vous nous réduisez à ne savoir plus que faire, puisqu’en nous menaçant d’une cognée qui va couper l’arbre, vous nous demandez que nous portions du fruit dans le temps même où vous ne nous parlez que de supplice, il les encourage, en leur montrant combien était facile la production de ce fruit.

«Pour moi, je vous baptise avec l’eau», leur dit-il; «mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de dénouer les cordons de ses souliers. C’est lui qui vous baptisera par le Saint-Esprit et par le feu.» Il montre assez clairement par ces paroles, qu’il ne faut pour recevoir ce baptême que la foi et la volonté, et non les travaux et les sueurs; et qu’il n’est pas moins aisé à Dieu de nous changer et de nous rendre meilleurs, qu’il ne lui est facile de nous baptiser.

Après donc qu’il a étonné les Juifs par la terreur du jugement, par l’attente du supplice, par les menaces de les couper comme un arbre par le pied, de les priver de l’héritage de leurs ancêtres, en le donnant à d’autres enfants, et enfin par cette double peine d’être retranchés et jetés au feu; après avoir en tant de manières amolli leur coeur endurci et les avoir enfin porté à désirer se voir délivrés de tant de maux, il leur parle ensuite de Jésus-Christ d’une manière qui témoigne le profond respect qu’il a pour lui. Car, ayant fait voir la grande différence qui était entre eux deux, pour empêcher qu’on ne la regarde comme un respect et une déférence volontaires qu’il lui rendait, il l’appuie et l’autorise par la comparaison de leur ministère. Il ne commence pas par dire qu’il n’est pas digne de délier les cordons de ses souliers, il ne le fait qu’après avoir montré combien son baptême était imparfait, en témoignant que tout ce qu’il pouvait faire, c’était de les porter à la pénitence.

«Je vous baptise dans l’eau,» dit-il, non de la rémission des péchés, mais « de la pénitence.» Et il parle ensuite du baptême de Jésus-Christ comme étant rempli, d’un don et d’une grâce ineffable. Il semble qu’il leur dise: quoique Celui que je vous annonce ne soit venu qu’après moi, ne croyez pas pour cela qu’il n’ait point d’avantage sur moi. Apprenez quelle est la grandeur de la grâce qu’il vous doit faire, et vous comprendrez aisément que je n’ai rien dit de trop, ni même d’assez grand, quand j’ai protesté que je n’étais pas digne de délier le cordon de ses souliers. Et quand vous m’entendez dire «qu’il est plus fort que moi,» ne croyez pas que je veuille par là me comparer avec lui, puisque je ne mérite pas même d’être au nombre des moindres de ses serviteurs, ni de lui rendre les derniers services. C’est pourquoi il ne se contente pas de nommer les souliers, il parle même d’en «délier les cordons,» voulant marquer par là le service le plus bas qu’on lui pouvait rendre. Enfin, pour que l’on ne crût pas qu’il parlait ainsi seulement par humilité, mais par un sentiment sincère de la vérité, il cite des faits pour le prouver.

«Il vous baptisera,» dit-il, «dans le Saint-Esprit et dans le feu.» Qui n’admirera ici la sagesse de ce saint précurseur du Sauveur? Lorsqu’il prêche de lui-même, il ne fait entendre que des paroles de menace et de terreur; et lorsqu’il envoie vers le Christ, il ne promet que des biens et des consolations. Il ne parle plus d’une hache tranchante, d’un arbre coupé et jeté au feu, ni de la colère à venir; mais de la rémission des péchés, de la destruction de l’enfer et de la mort, de justification, de sanctification, de délivrance, d’adoption au nombre des enfants de Dieu, d’union avec Jésus-Christ, dont les hommes doivent devenir les frères et les cohéritiers, et enfin des dons ineffables du Saint-Esprit. Il comprend toutes ces grâces en disant: «Il vous baptisera dans le Saint-Esprit.» Cette expression figurée marque encore davantage l’abondance de la grâce qu’ils devaient attendre. Car il ne dit pas: «Il vous donnera le Saint-Esprit», mais «il vous baptisera dans le Saint-Esprit.» Et ce mot même «de feu», qu’il met ensuite, marque encore davantage la force et l’efficace de la grâce.

 

Le rosaire édité

Chaque mois, vous pouvez trouver sur le site un Rosaire médité.
Pour avoir la liste des Rosaires déjà parus sur le site, ...

Cliquez ici !

La face cachée de la vie des moniales

Les médias font connaître l'extérieur de la vie monastique, ce que l'on peut filmer. Mais l'important échappe à la caméra. De quoi s'agit-il?...

Lire la suite

Chapelet de sainte Bernadette
(6 dizaines)

La tradition rapporte que lorsque la «Dame» apparut dans la Grotte de Massabielle, ...

Lire la suite

Neuvaine pour demander des vocations

Neuvaine pour les vocations dans notre communauté. Merci de prier avec nous.

Lire la suite

Diaporamas

Vous pouvez regarder quelques diaporamas ...

Lire la suite

Rosaire médité

Chaque mois, vous pouvez trouver sur le site un Rosaire médité.

Pour découvrir ce qu'est le rosaire

Cliquez ici!

Neuvaine pour demander un bébé

Neuvaine à Notre-Dame du Prompt-Secours pour demander la naissance d'un bébé par l'intercession de soeur Marie de Nazareth.

Lire la suite