Juin
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30 juin
13ème dimanche du Temps ordinaire « Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » |
Jésus non accueilli (Lc 9, 51-56)
51 Or il arriva qu'étaient accomplis les jours de son enlèvement, et il durcit sa face pour faire route vers Jérusalem. 52 Et il envoya des messagers devant sa face. Et ayant fait route, ils entrèrent dans un village des Samaritains, pour préparer pour lui; 53 et ils ne l'accueillirent pas, parce que sa face faisait route vers Jérusalem. 54 Ayant vu, les disciples Jacques et Jean dirent: Seigneur, veux-tu [que] nous disions [que] le feu descende du ciel et les consume? 55 Se retournant, il les rabroua. 56 Et ils firent route vers un autre village.
Nous sommes à un tournant de l'évangile de Luc: les jours sont arrivés où Jésus sera enlevé vers le ciel (cf. Ac 1, 11) pour aller vers le Père. Cet enlèvement devant avoir lieu à Jérusalem, Jésus «durcit sa face» (cf. Is 50, 7) — c'est-à-dire, il est fermement résolu — pour faire route vers la ville sainte: son pèlerinage commence, orienté vers sa passion et sa mort qu'il a annoncées peu auparavant. Luc insiste en utilisant cinq fois: «faire route» en quelques versets (v. 51.52.53.56.57).
Alors qu'il se met en route, il envoie des messagers — Luc n'en précise pas le nombre — pour préparer la première étape du voyage, qui se trouve être dans un village de Samarie. La démarche était risquée, car l'hostilité entre Juifs et Samaritains était farouche. Comme il fallait s'y attendre, les Samaritains ne veulent pas accueillir Jésus parce qu'il était pèlerin vers Jérusalem. Jésus n'est pas accueilli, et donc son Père non plus.
Les deux frères, Jacques et Jean, réagissent avec vigueur; ils proposent à Jésus de faire descendre le feu sur les habitants de ce village, comme l'avait fait Elie (2 R 1, 10-12). Jean avait déjà fait preuve d'un tempérament intransigeant à l'égard de l'homme qui chassait les démons sans suivre Jésus (9, 49). Il est vrai qu'ils ont été investis d'une grande puissance (9, 1), cependant ils n'ont pas à en user sans discernement. Mais Jésus, qui marchait devant, se retourne et les rabroue (cf. 4, 39.41): il leur a demandé de secouer la poussière de leurs chaussures lorsqu'une maison se ferme (9, 5), et non d'exercer un jugement à la place de Dieu.
Devant le refus, Jésus et ses compagnons, se dirigent vers un autre village, toujours en Samarie, semble-t-il.
Exigences de la suite du Christ (Lc 9, 57-62)
57 Et comme ils faisaient route, dans le chemin, quelqu'un lui dit: Je te suivrai où que tu ailles. 58 Et Jésus lui dit: Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel des nids, or le Fils de l'homme n'a pas où reposer la tête. 59 Or il dit à un autre: Suis-moi. Celui-ci dit: (Seigneur), permets-moi d'aller d'abord ensevelir mon père. 60 Il lui dit: Laisse les morts ensevelir leurs propres morts, or toi, étant allé, annonce le Royaume. 61 Or un autre dit: Je te suivrai, Seigneur; or d'abord permets-moi de prendre congé de ceux de ma maison. 62 Or Jésus dit: Personne n'ayant mis la main à la charrue et regardant en arrière, [n']est apte au Royaume de Dieu.
Alors que Jésus et ses disciples cheminent, quelqu'un l'aborde, et lui propose de le suivre de façon inconditionnelle, probablement touché par une prédication. Jésus ne refuse pas, mais en pose les conditions: accepter d'abandonner toute sécurité, comme il l'a fait lui-même en se mettant en route vers Jérusalem. Jésus se compare aux renards et aux oiseaux, deux animaux qui sont toujours en mouvement. Et pourtant, même eux ont un lieu qui leur sert d'habitation, alors que Jésus n'a plus de domicile. Sa maison, c'est la route où il n'est même pas sûr de recevoir l'hospitalité là où il passe, comme vient de le montrer le refus de Samaritains. Le disciple potentiel a-t-il accepté ces conditions? Il est probable que la netteté des paroles de Jésus l'a découragé.
Jésus appelle ensuite un homme qui se trouve sur sa route; il l'appelle à le suivre comme il l'avait fait pour Lévi (cf. 5, 27). Il ne le connaissait pas, mais il connaissait son cœur. L'appelé accepte mais en demandant une permission, avant de se mettre en route: remplir son devoir de piété filiale conformément à la Loi, à l'égard de son père qui est mort. Jésus répond. Il voit l'urgence de l'annonce du Royaume qui prime sur les devoirs familiaux. Aussi, dit-il, «laisse les morts ensevelir leurs propres morts». Il joue sur le double sens de «mort»: physique ou spirituel. Ceux qui ne s'intéressent pas au Royaume sont des morts: ils se chargeront de remplir leurs devoirs pour les morts. Avant même d'avoir la réponse Jésus lui demande de partir et d'annoncer le Royaume. Il sait qu'il acceptera.
Un troisième cas se présente. Comme le premier, cet homme offre à Jésus de le suivre, mais au futur: il veut avoir le temps de prendre congé des siens, ce qui n'est pas un précepte de la Loi, comme l'objection du premier. Il montre une réserve dans son désir de suivre Jésus. Celui-ci répond par une sorte de proverbe. Celui qui guide une charrue pour tracer un sillon, s'il regarde en arrière n'ira pas droit. Ainsi, celui qui veut suivre Jésus, s'il garde son cœur attaché aux biens qu'il laisse derrière lui, n'est pas apte au Royaume de Dieu: il ne s'engagera pas de manière inconditionnelle à la suite de Jésus.
On peut conclure de ces trois exemples, que la suite de Jésus comporte une radicalité à laquelle aucun des trois homme n'était prêt d'emblée. Qui d'ailleurs est spontanément détaché de tout ce qui fait la trame de sa vie? Pour faire le pas, il faut un appel de Jésus qui peut seul triompher des entraves. Jésus le sait. Aussi la velléité enthousiaste de le suivre du premier et du troisième ne résiste pas aux exigences posées par Jésus.
27 juin
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Prier le Rosaire avec la liturgie Mystères glorieux |
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La liturgie nous fait revivre tous les mystères du Christ au long de l’année, de façon synthétique. Nous avons donc profit à prier le Rosaire en s’appuyant sur la liturgie. C’est le but recherché avec les clausules de ce Rosaire, qui proviennent des psaumes et de leurs antiennes, ou encore des lectures de la Liturgie des Heures.
Réjouis-toi, Marie, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi et le fruit de ton sein est béni, JESUS
La Résurrection
Jésus,
- qui s’abreuve au torrent et redresse la tête (Ps 109, 7)
- exalté par Dieu (NT 6)
- prince éblouissant de sainteté (Ps 109, 3)
- devant le Nom de qui tout genou fléchit (NT 6)
- à qui le Seigneur a donné la victoire (Ps 117, 25)
- premier-né d’entre les morts (NT 6)
- qui illumine ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort (NT 2)
- qui s’est levé du tombeau
- qui a brisé les verrous de la mort
- livré pour nos fautes et ressuscité pour nous justifier
L’Ascension
Jésus,
- qui s’élève au-dessus de tous (Ps 46, 10)
- pour qui les portes éternelles se sont élevées (Ps 23, 7)
- qui gravit les hauteurs, emmenant les captifs
- Roi de gloire, Seigneur et Dieu de l’univers (Ps 23, 10)
- qui s’élève parmi les ovations, aux éclats du cor (Ps 46, 6)
- Roi de toute la terre (Ps 46, 8)
- assis sur ton trône sacré (Ps 46, 9)
- exalté dans la gloire
- qui, élevé de terre, attire à lui tous les hommes
- qui reviendra comme il est monté au ciel
La Pentecôte
Jésus,
- dont les apôtres persévéraient dans la prière avec Marie, sa mère
- qui, de Sion, nous a envoyé la loi
- qui a rempli ses apôtres de l’Esprit Saint
- dont les apôtres parlèrent en d’autres langues
- qui a envoyé l’Esprit qui procède du Père
- dont le souffle en nous est bon et vivifiant
- qui envoie son Esprit pour créer un monde nouveau
- qui est glorifié par son Esprit
- qui a donné l’Esprit aux apôtres pour qu’ils remettent les péchés
- à qui l’Esprit rend témoignage
L’Assomption
Jésus,
- qui a préparé pour sa Mère une demeure éternelle
- par qui Marie a triomphé de la mort
- qui a fait sortir sa Mère du tombeau
- qui s’est penché sur sa servante pour l’élever dans la gloire du ciel
- dont la mère resplendit de la gloire de Dieu
- qui a élevé sa Mère au-dessus des anges
- qui a donné en partage à sa mère l’incorruptibilité de son corps
- qui a vivifié Marie
- qui a élevé sa Mère, corps et âme, dans la gloire
- que Marie contemple assis sur le trône du Père
Le Couronnement de Marie
Jésus,
- qui a introduit Marie dans sa gloire
- avec qui Marie règne à jamais
- qui accueille Marie, reine du ciel, dans sa demeure illuminée
- dont la Mère est notre Reine
- dont la Mère est couronnée de douze étoiles
- qui fait siéger sa Mère au-dessus des anges
- qui fait resplendir sa Mère de lumière et de gloire
- qui a fait de sa Mère la porte de la vie éternelle
- que nous implorons par Marie, notre Reine toute sainte
- dont nous implorons les joies de la lumière par le secours de sa Mère
24 juin
Nativité de Jean Baptiste
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23 juin
Solennité du Saint Sacrement « Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés » |
11 Les foules ayant connu Jésus, le suivirent; et les ayant accueillies, il leur parlait du Royaume de Dieu et ceux qui avaient besoin de soin, il les guérissait.
12 Or le jour commença à baisser; s'étant approchés, les Douze lui dirent: Renvoie la foule pour que, étant allée dans les villages et les fermes d'alentour, ils trouvent un logis et des provisions, parce qu'ici nous sommes dans un lieu désert. 13 Il leur dit: Donnez-leur vous-mêmes à manger. Ceux-ci dirent: Nous n'avons pas plus que cinq pains et deux poissons à moins que nous-mêmes allions acheter des aliments pour tout ce peuple. 14 Car ils étaient environ cinq mille hommes. Or il dit à ses disciples: Faites-les s'étendre par groupe d'environ cinquante. 15 Et ils firent ainsi et [les] firent tous s'étendre. 16 Or ayant pris les cinq pains et les deux poissons, ayant levé les yeux vers le ciel, il les bénit et il rompit et il donnait aux disciples pour remettre à la foule. 17 Et ils mangèrent et furent tous rassasiés et ce qu'il leur restait de morceaux fut emporté: douze corbeilles.
A leur retour de mission, les Douze racontent à Jésus tout ce qu'ils ont fait, mais Luc ne donne pas de précisions puisque nous savons déjà en quoi cela consistait.
Jésus les entraîne alors dans la solitude, vers Bethsaïde. Des foules le rejoignent, ayant appris où il était. Et selon son habitude, il annonce le Royaume de Dieu et guérit. Il ne fait pas autre chose que ce qu'il a demandé de faire à ses apôtres. Notons que pour la première fois, Luc parle de «ceux qui avaient besoin de soin» à propos de Jésus: mais ici Jésus ne soigne pas, il guérit.
Jésus continue jusqu'au soir, signe que les foules sont captivées par lui et ne sentent même pas la fatigue.
Lorsque le soir arrive, les Douze s'approchent et s'inquiètent pour les foules. Elles n'ont pas le temps de rentrer chez elles à cause de l'heure tardive; il est temps de les envoyer chercher gîte et couvert dans les environs, car sur place il n'y a rien.
Jésus semble ne pas comprendre la situation. Il répond simplement: «Donnes-leur vous-mêmes à manger». Les apôtres interprètent ces paroles selon leur propre logique, ne comprenant pas la portée de la nouvelle mission qui leur est confiée. Ce que dit Jésus leur est incompréhensible, peut-être parce qu'ils ne voient pas le lien avec ce que Jésus a déjà dit ou fait. Il est vrai que Jésus a dit: «Heureux ceux qui ont faim maintenant, car il seront rassasiés», mais de là à penser qu'eux-mêmes peuvent nourrir des foules, il y a loin. Ils répondent donc prosaïquement qu'il leur reste cinq pains et deux poissons. Jésus, pensent-ils, les invite peut-être à aller faire des provisions aux alentours, au lieu d'envoyer chacun le faire pour soi? Proposer de trouver des provisions pour cinq mille hommes, c'est déjà un acte de foi, d'une certaine manière. Mais Jésus veut autre chose. Il leur demande de faire asseoir les foules par groupes d'environ cinquante. Ce qu'ils font.
Jésus prend alors les pains et les poissons, lève les yeux au ciel et les bénit, les rompt et les donne à ses disciples. Le pain est béni, ce qui revient à reconnaître Dieu comme la source de la vie; puis il est rompu : par ce geste, Jésus annonce discrètement ce qu'il fera lors de la dernière Cène (Lc 22, 19). Puis il enjoint aux apôtres de partager avec tous: ils partagent le pain qu'il est lui-même comme ils ont partagé son enseignement lors de leur mission.
Non seulement tout le monde est rassasié, mais avec les restes on remplit douze corbeilles. Jésus a renouvelé le prodige accompli par Elisée. C'est par la médiation de son serviteur, qu'il avait nourri une grande foule avec vingt pains d’orge et du grain frais dans un sac, qu'on lui avait apporté en un temps de grande famine. Son serviteur, devant la disproportion entre le peu de nourriture et la foule à nourrir lui avait dit: «‟Comment donner cela à cent personnes?ˮ Élisée reprit: ‟Donne-le à tous ces gens pour qu’ils mangent, car ainsi parle le Seigneur: On mangera, et il en resteraˮ» (2 R 4, 43). Avec Jésus aussi, il y eut des restes qui remplirent douze corbeilles! Douze, comme les douze tribus d'Israël, comme les Douze apôtres (9, 12). Jésus, comme Moïse ou Elisée, nourrit le peuple de Dieu, il est le prophète messie qui nourrit son peuple pour le rassembler autour de lui.
20 juin
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Prier le Rosaire avec la liturgie Mystères douloureux |
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La liturgie nous fait revivre tous les mystères du Christ au long de l’année, de façon synthétique. Nous avons donc profit à prier le Rosaire en s’appuyant sur la liturgie. C’est le but recherché avec les clausules de ce Rosaire, qui proviennent des psaumes et de leurs antiennes, ou encore des lectures de la Liturgie des Heures.
Réjouis-toi, Marie, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi et le fruit de ton sein est béni, JESUS
L’Agonie
Jésus,
- qui s’est remis à la volonté du Père au jardin des Oliviers
- qui a crié vers Dieu dans son angoisse (Ps 117, 5)
- qui ressentit tristesse et angoisse
- dont la sueur devint comme des gouttes de sang
- dont le sang a jailli de tout son corps
- qui a prié en portant notre chair
- qui a prié avec insistance, dans l’angoisse
- qui a montré la faiblesse humaine qu’il portait
- qui a présenté des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort
- livré dans un jardin, pour Adam sorti d’un jardin
La Flagellation
Jésus,
- Messie contre qui les grands se sont ligués (Ps 2, 2)
- arrêté par Pilate qui le fit flageller
- qui a exposé son dos au fouet
- dont les opprobres sont pour nous parole du Père
- dont le sang a jailli de tout le corps
- dont le sang a effacé nos iniquités
- dont le sang répandu parle plus fort que celui d’Abel
- qui a souffert et nous a laissé son exemple
- qui, par sa flagellation, a éloigné de notre dos le fardeau de nos péchés
- qui nous donne à boire le sang qui a payé notre rédemption
Le Couronnement d’épines
Jésus,
- raillé à la sixième heure
- dont les soldats se sont moqué
- qui a soumis sa tête aux pointes des épines
- dont la royauté fut tournée en dérision
- dont la tête, frappée par un roseau, fut inondée de sang
- qui garda douceur et sérénité sous les affronts
- sans beauté ni éclat
- conduit comme une brebis à l’abattoir
- dont les meurtrissures nous ont guéris
- qui a souffert pour celui qui souffrait
Le Portement de croix
Jésus,
- qui est sorti en portant sa croix, sur ordre de la mort
- qui porte la croix sur ses épaules, signe de son empire
- qui a porté lui-même l’instrument de son supplice
- qui présentait sur ses épaules le trophée de sa victoire
- préfiguré en Isaac qui portait le bois de l’holocauste
- qui porte sa croix où se trouvent la vie et le salut
- qui n’a pas voulu porter seul sa croix rédemptrice
- dont la croix fut transférée sur les épaules de Simon de Cyrène
- avec qui nous portons notre croix
- qui a régné par le bois
Le crucifiement et la mort de Jésus
Jésus,
- dont les mains s’élèvent comme l’offrande du soir (Ps 140, 2)
- dont les mains et les pieds ont été percés (Ps 21, 17)
- dont les amis se tiennent à distance (Ps 37, 12)
- abandonné de Dieu (Ps 21, 1)
- obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix (NT 6)
- en qui nous avons le rachat, le pardon des péchés (NT 6)
- qui a fait la paix par le sang de ta croix (NT 6)
- qui a trouvé place parmi les morts (AT 23)
- qui inclina la tête et rendit l’Esprit
- qui, sur la croix, a fait de nous les enfants de Marie
18 juin
Deux chèvres viennent d'arriver au monastère depuis la montagne.
Elles ont une mission très précise: empêcher la végétation de pousser sur les pentes
pour nous garder la belle vue sur la grotte !
16 juin
La Sainte Trinité « Tout ce que possède le Père est à moi ; l’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître » (Jn 16, 12-15) homélie de saint Augusstin
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Le Sauveur promit à ses disciples de leur envoyer le Saint-Esprit: c'était lui qui devait leur enseigner toutes les vérités, même celles qu'ils ne pouvaient pas porter au moment où il leur parlait ; c'est de lui que l'Apôtre nous a dit que « nous en recevons maintenant les arrhes », pour nous faire comprendre que la plénitude nous en est réservée dans l'autre vie ; c'est ce même Esprit-Saint qui enseigne aux fidèles les choses spirituelles, autant que chacun peut les porter; c'est lui qui enflamme leurs coeurs d'un plus vif désir, et leur fait faire des progrès dans cette charité qui fait aimer ce qu'on connaît, et désirer ce qu'on ne connaît pas assez ; néanmoins, ce que nous connaissons maintenant, n'importe à quel degré, nous devons savoir que nous ne le connaissons pas comme nous le connaîtrons dans cette vie que l'œi1 n'a point vue, que l'oreille n'a point entendue et que le coeur de l'homme n'a point conçue. Si le maître intérieur voulait dès maintenant nous dire ces choses, comme nous les comprendrons plus tard, c'est-à-dire les découvrir et les montrer à notre âme, la faiblesse humaine ne pourrait les porter. Votre charité doit se rappeler ce que je vous ai dit, lorsque j'ai expliqué ces paroles que le Sauveur nous adresse dans le saint Evangile : «J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter maintenant ». Dans ces paroles du Seigneur nous ne devons pas soupçonner je ne sais quels secrets cachés que le maître aurait bien pu dire, mais que les disciples n'auraient pu porter; nous devons y voir seulement ces vérités de la doctrine chrétienne, que tout le monde connaît, que nous lisons, que nous écrivons, que nous écoutons et que nous répétons ; et ces vérités, si Jésus-Christ voulait nous les dire de la manière dont il les dit aux saints anges, en lui-même, Verbe unique du Père et coéternel au Père, personne ne pourrait les porter, fût-on spirituel autant que les Apôtres l'étaient peu, lorsque le Seigneur leur adressait ces paroles, et autant qu'ils le devinrent par l'effet de la descente du Saint-Esprit. Evidemment, tout ce qu'on peut savoir de la créature est au-dessous du Créateur lui-même; car il est Dieu souverain, véritable et immuable. Or, qui est-ce qui tait son nom ? Ce nom ne se trouve-t-il point sur les lèvres de ceux qui lisent et de ceux qui disputent, de ceux qui interrogent et de ceux qui répondent, de ceux qui louent et de ceux qui chantent des cantiques; en un mot, de tous ceux qui parlent et enfin même de ceux qui blasphèment? Toutefois, quoique personne ne taise son nom, quel est celui qui le comprend comme il doit être compris, bien qu'il se rencontre dans la bouche et dans les oreilles de tous les hommes? Quel est l'homme dont l'esprit, même en ce qu'il a de plus pénétrant, puisse en approcher? Où est l'homme capable de savoir qu'il est Trinité, s'il n'avait voulu se faire connaître sous ce rapport? Quoique personne ne taise le nom de la Trinité, quel est l'homme qui comprenne la Trinité comme la comprennent les anges? Les choses que tous les jours et publiquement on ne cesse de dire sur l'éternité, sur la vérité et sur la sainteté de Dieu, sont donc bien comprises par les uns et mal comprises parles autres. Ou plutôt, elles sont comprises par les uns et non comprises par ,les autres. Celui en effet qui comprend mal, ne comprend réellement pas; et même chez ceux qui comprennent bien, la vivacité de l'esprit fait que les uns voient mieux et les autres moins bien; et, en tous cas, nul homme ne comprend comme comprennent les anges. Donc dans l'âme elle-même, c'est-à-dire dans l'homme intérieur, s'opère un certain accroissement en vertu duquel non-seulement il passe du lait à une nourriture plus solide, mais il prend cette nourriture en quantité toujours plus grande. Il ne croît pas en volume et en dimension, mais en intelligence lumineuse ; car cette nourriture est une lumière de l'âme. Si donc vous voulez croître et comprendre Dieu, si vous voulez d'autant plus le comprendre que vous croîtrez davantage, vous devez le demander et l'attendre non d'un maître qui parle à vos oreilles, c’est-à-dire qui par son travail extérieur plante et arrose, mais de celui qui donne l'accroissement.
14 juin
L'expo-vente pour le week-end
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12 juin
Office des Complies
Pour écouter l'office, cliquez ici !
11 juin
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Prier le Rosaire avec la liturgie Mystères lumineux |
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La liturgie nous fait revivre tous les mystères du Christ au long de l’année, de façon synthétique. Nous avons donc profit à prier le Rosaire en s’appuyant sur la liturgie. C’est le but recherché avec les clausules de ce Rosaire, qui proviennent des psaumes et de leurs antiennes, ou encore des lectures de la Liturgie des Heures.
Réjouis-toi, Marie, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi et le fruit de ton sein est béni, JESUS
Le Baptême
Jésus,
- consacré d’une onction de joie (Ps 44, 8)
- Agneau qui enlève le péché du monde
- pour qui les cieux s’ouvrirent
- Fils bien-aimé de Dieu notre Père
- sur qui l’Esprit est descendu sous la forme d’une colombe
- qui remonte des eaux, marqué du signe de l’Esprit
- qui nous guérit à travers les eaux
- qui nous a revêtus d’immortalité
- qui a brisé, au Jourdain, la tête du dragon
- qui baptise dans l’eau et le feu
Cana
Jésus,
- qui vint à des noces le troisième jour
- qui a épousé l’Eglise en assumant l’incarnation
- qui donne un vin nouveau
- qui perfectionne la loi par sa venue
- qui remplace l’observance de la loi par la grâce
- par qui un monde nouveau est né
- qui restitue le goût de la vie par la nouvelle alliance
- qui a donné le vin de l’évangile
- qui préfigure la nouvelle naissance par l’eau transformée en vin
- qui reçoit les vœux de l’humanité sauvée
L’Annonce du Royaume
Jésus,
- qui prêchait sur la montagne
- Verbe éternel qui fait connaître les secrets de Dieu
- qui prononce les paroles de Dieu
- Sagesse qui élève la voix sur les places
- qui rappelle les pécheurs à leur cœur
- qui porte la bonne nouvelle à Jérusalem
- par qui le Père nous a parlé
- qui nous a enseigné les préceptes de l’évangile
- qui, de sa propre voix, montre la route à suivre
- envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres
La Transfiguration
Jésus,
- qui fut transfiguré devant Pierre, Jacques et Jean
- qui parlait avec Moïse dans la colonne de nuée (Ps 98, 6-7)
- lumière semée pour le juste (Ps 96, 11)
- présent sur la montagne devant laquelle tous se prosternent (Ps 98, 9)
- dont le visage s’est éclairé (Ps 79, 20)
- le plus beau des enfants des hommes (Ps 44, 3)
- qui apparaît dans sa gloire
- pour qui la Loi et les prophètes ont témoigné dans la gloire de la montagne
- à qui le Père a rendu témoignage
- dont la lumière a brillé dans nos cœurs
L’Eucharistie
Jésus,
- qui a élevé la coupe du salut (Ps 115, 13)
- qui a offert le sacrifice d’action de grâce (Ps 115, 17)
- qui donne sa chair pour la vie du monde
- prêtre selon l’ordre de Melchisédech (Ps 109, 4)
- qui nourrit ton peuple de la fleur du froment (Ps 80, 17)
- berger qui nous prépare une table (Ps 22, 5)
- eau vive vers laquelle court le cerf altéré (Ps 41, 2)
- que bénissent les prêtres (AT 41)
- qui nous rassasie d’un pain de froment (Ps 147, 14)
- qui a nourri son peuple du pain des anges
9 juin
«L’Esprit Saint vous enseignera tout» homélie de saint Augusstin
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« Mais le Paraclet », continue Jésusl, « le Saint-Esprit, que le Père enverra en mon nom, c'est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites ».
Le Fils parle, tandis que c'est le Saint-Esprit qui enseigne; de telle sorte que, si le Fils parle, nous entendons ses paroles, mais nous ne les comprenons qu'autant que le Saint-Esprit nous en donne l'intelligence? Le Fils parle-t-il sans le Saint-Esprit, et le Saint-Esprit enseigne-t-il sans le Fils; ou plutôt, le Fils n'enseigne-t-il pas lui aussi, et le Saint-Esprit ne parle-t-il pas lui-même? Et quand Dieu nous dit et nous enseigne quelque chose, n'est-ce pas la Trinité elle-même qui parle et qui enseigne? Mais précisément parce qu'il y a une Trinité, il fallait indiquer chacune de ses personnes, et concevoir chacune d'elles comme étant distincte des autres, tout en comprenant qu'elles sont inséparables les unes des autres. Ecoute le Père, c'est lui qui parle en ce passage : « Le Seigneur m'a dit: Tu es mon Fils ». C'est encore lui qui enseigne en cet autre endroit: « Tout homme qui entend parler le Père et apprend de lui, vient à moi ». Tout à l'heure tu as entendu parler le Fils, car il a dit de lui-même: « Tout ce que je vous aurai dit ». Si tu veux assurer qu'il enseigne, rappelle-toi le maître dont il est dit: « Vous n'avez qu'un Maître , Jésus-Christ ». Pour le Saint-Esprit, tu sais qu'il enseigne ; car il est dit: « Lui-même vous enseignera toutes choses » ; écoute-le parler en ce passage des Actes des Apôtres, où il est rapporté que le Saint-Esprit dit à saint Pierre: « Va avec eux, parce que c'est moi qui les ai envoyés ». C'est donc toute la Trinité qui parle et qui instruit; mais si chaque personne n'était signalée individuellement, la faiblesse humaine n'aurait pu le comprendre. Car, comme la Trinité est absolument inséparable, nous n'aurions jamais su qu'en elle se trouvent trois personnes, si l'on avait toujours parlé d'elle sans faire de distinction entre ces mêmes personnes. Quand nous disons: Le Père, le Fils et le Saint-Esprit, nous ne les nommons pas ensemble, quoique cependant ils ne puissent pas n'être pas ensemble. Quant à ce que Jésus ajoute: « Il vous rappellera », nous devons aussi comprendre par là qu'il nous est enjoint de ne pas oublier que ses salutaires enseignements touchent à la grâce, et que la grâce nous rappelle l'Esprit-Saint.
7 juin
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Prier le Rosaire avec la liturgie Mystères joyeux |
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La liturgie nous fait revivre tous les mystères du Christ au long de l’année, de façon synthétique. Nous avons donc profit à prier le Rosaire en s’appuyant sur la liturgie. C’est le but recherché avec les clausules de ce Rosaire, qui proviennent des psaumes et de leurs antiennes, ou encore des lectures de la Liturgie des Heures.
L’Annonciation
Réjouis-toi, Marie, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre toutes les femmes, et béni ton enfant
Jésus,
- accueilli par Marie à l’annonce de l’ange
- Fils, engendré de Dieu (Ps 2, 7)
- conçu par la Vierge purifiée par l’Esprit Saint
- Parole venue sur la terre (147, 15)
- séduit par la beauté de Marie (Ps 44, 12)
- dont Marie fut l’humble servante
- qui, par Marie, nous a ouvert la porte de la vie
- Emmanuel, engendré par une Vierge
- venu sauver son peuple de ses péchés
- engendré comme la rosée de l’aurore (Ps 109, 3)
La Visitation
Jésus,
- qui visita, avec Marie, sa parente Elisabeth
- qui saute par-dessus les monts et bondit sur les collines
- le bien-aimé comparable au faon d’une biche
- en présence de qui Jean tressaillit dans le sein de sa mère
- dont la naissance a été annoncée prophétiquement par Elisabeth
- qui a daigné faire de grandes choses en Marie
- Sauveur, par qui Marie exulta de joie
- Sauveur, pour qui Marie brûlait d’un amour spirituel
- Sauveur, par qui Marie chante le mystère de notre salut
- qui, porté par sa mère, nous apporte ses dons
La Nativité
Jésus,
- Emmanuel né de la Vierge
- nouveau-né, trouvé par les bergers dans une crèche
- devenu semblable aux hommes (NT 6)
- qui, comme un époux, paraît hors de sa tente (Ps 18, 6)
- Verbe qui parcourt la terre (147, 15)
- le plus beau des enfants des hommes (Ps 44, 3)
- près de qui abonde le rachat (Ps 129, 7)
- fruit de la vie donné par la Vierge Marie
- rameau sorti de la racine de Jessé
- berger d’Israël, sorti de Bethléem
La Présentation de Jésus
Jésus,
- présenté au Seigneur par Joseph et Marie
- qui est entré dans le Temple
- qui vient au nom du Seigneur (Ps 117, 26)
- vu par le juste Siméon avec une joie débordante
- salut préparé à la face des peuples (NT 3)
- consacré au Seigneur
- Messie de Dieu, envoyé du Seigneur
- lumière et gloire d’Israël
- gloire du Seigneur qui s’est levée sur Jérusalem
- salut de Dieu vu par toute la terre
Le Recouvrement de Jésus au Temple
Jésus,
- qui allait chaque année à Jérusalem pour célébrer la Pâque
- qui disparaît aux yeux des siens
- recherché par ses parents parmi leurs compagnons de route
- recherché pendant trois jours
- cause d’angoisse pour son père et sa mère
- retrouvé dans le Temple, au milieu des docteurs
- qui doit être chez son Père
- qui écoutait les docteurs et les interrogeait
- qui vint à Nazareth avec ses parents et leur était soumis
- qui étonnait ses parents par ce qu’on disait de lui
2 juin
Jn 17, 20-26 Commentaire de saint |
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20 Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. 21 Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. 22 Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN : 23 moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. 24 Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. 25 Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé. 26 Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »
Ensuite, après avoir dit : « Qu'eux aussi ils soient en nous », il ajoute: « Afin que le monde croie que vous m'avez envoyé ». Qu'est-ce à dire? Le monde ne croira-t-il que quand nous serons tous un dans le Père et le Fils? N'est-ce pas en cela que consiste cette paix perpétuelle qui est. plutôt la récompense de la foi que la foi elle-même? Car nous serons un, non pour croire, mais parce que nous aurons cru. Et même dans le cours de cette vie, quoique, en raison de notre foi commune, nous tous qui croyons en une même chose nous soyons un, selon cette parole de l'Apôtre : « Car vous tous vous êtes un en Jésus-Christ» , nous sommes un non pour croire, mais parce que nous croyons. Que signifient donc ces mots : « Que tous a soient un, afin que tout le monde croie? » Car, « tous », c'est le monde qui croit. Autres, en effet, ne sont pas ceux qui seront un, et autre le monde qui croira, parce qu'ils seront un. Evidemment ceux dont il dit : « Que tous soient un », sont les mêmes que ceux dont il a dit : « Je ne prie pas seulement pour ceux-ci, mais encore pour ceux qui, par leur parole, croiront en moi »; et il ajoute aussitôt : « Je prie afin que tous soient un ». Mais ces « tous », qui sont-ils ? Le monde; non pas le monde ennemi, mais le monde fidèle. Car, après avoir dit : « Je ne prie pas pour le monde », il prie afin que le monde croie. C'est qu'il y a un monde dont il est écrit : « Ne soyons pas damnés avec ce monde». Pour ce monde-là, Notre Seigneur ne prie pas; car il n'ignore pas à quoi il est prédestiné. Mais il y a aussi un autre monde dont il est écrit : « Car le Fils de l'homme n'est pas venu pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui ». L'Apôtre conclut de là : « Dieu était en Jésus-Christ , se réconciliant le monde à lui-même ». C'est pour ce monde qu'il prie, quand il dit : « Afin que le monde croie que vous m'avez envoyé ». Lorsque le monde croit au Christ qui a été envoyé de Dieu, cette foi le réconcilie à Dieu. Comment donc comprendrons-nous ces paroles : « Qu'eux aussi croient en nous, afin que le monde croie que vous m'avez envoyé? » Notre Seigneur n'a pas voulu dire que la cause pour laquelle le monde devait croire en lui, serait leur union, comme si le monde devait croire parce qu'il les verrait unis. En effet, le monde se compose de tous ceux qui, par leur foi, deviennent un. Mais c'est par forme de prière qu'il dit : « Que le monde croie » ; comme c'est par forme de prière qu'il a dit : « Que tous soient un » ; comme c'est par forme de prière qu'il a dit : « Qu'eux aussi soient un en nous ». En effet, ces paroles : « Que tous soient un », sont la même chose que celles-ci : « Que le monde croie », parce que c'est en croyant qu'ils deviennent un d'une manière parfaite; car, bien qu'ils fussent un par leur nature, ils avaient eux. mêmes cessé d'être un en s'éloignant de celui qui est un. Par conséquent, si nous entendons, au troisième membre de cette phrase, cette parole de Notre Seigneur : « Je prie », ou plutôt, ce qui sera plus complet, si nous la plaçons partout, l'explication la plus claire sera celle-ci : « Je prie pour que tous soient un, comme vous, mon Père, êtes en moi et moi en vous; je prie pour qu'eux aussi soient un en nous; je prie pour que le monde croie que vous m'avez envoyé ». Notre Seigneur ajoute ces mots: « En nous », afin que si nous devenons un par l'effet d'une charité fidèle, nous sachions qu'il faut l'attribuer à la grâce de Dieu et non à nous-mêmes. C'est ainsi qu'après ces paroles : « Vous avez a été autrefois ténèbres, et maintenant vous êtes lumière », l'Apôtre ajoute : « Dans le Seigneur», afin qu'ils n'attribuent pas ce résultat à eux-mêmes.