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Mars

Nous vous proposons une méditation du chemin de croix pour le carême.

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Horaire de la semaine sainte

JEUDI SAINT
Vigiles : 5 h 50
Laudes : 7 h 30

Messe à 17 h 30

Complies à 20 h 40
Adoration jusqu’à 23 h

 

VENDREDI SAINT
Vigiles : 6 h
Laudes : 8 h

Célébration de la Passion à 15 h

Complies à 19 h 15

 

SAMEDI SAINT
Vigiles : 6 h
Laudes : 8 h

Heure médiane à 13 h 30
Vêpres à 17 h

VIGILE PASCALE à 21 h 30Suivie de la
MESSE de la RÉSURRECTION

DIMANCHE DE PÂQUES
Laudes : 7 h 40
MESSE de PÂQUES à 11 Heures
Vêpres : 17 h 30

LUNDI de PÂQUES
Messe à 8 h 15
Vêpres : 17 h 30

31 mars

Pseudo-Epiphane, 2ème Homélie pour le grand Samedi

Que se passe-t-il ? Aujourd’hui, grand silence sur la terre ; grand silence, et solitude ensuite ; grand silence, parce que le Roi dort ; la terre a tremblé et s’est reposée, parce que Dieu s’est endormi dans la chair, et il a appelé ceux qui dormaient depuis longtemps. Dieu est mort dans la chair, et l’enfer a frémi.

S’étant mis en marche, il va chercher le premier père comme la brebis perdue. A la vérité, il veut visiter ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l’ombre de la mort ; à la vérité, il va vers Adam captif et vers Eve captive elle aussi, lui Dieu qui est aussi son fils, pour les délivrer des douleurs.

Le Maître marche vers eux, tenant les armes victorieuses de la croix. Lorsque Adam, le premier père le vit, se frappant la poitrine dans son saisissement, il les appela tous et dit : « Mon Seigneur avec nous tous ». Le Christ répondit et dit à Adam : « Et avec ton esprit ». Et, ayant pris sa main, il le fait lever en disant : « Eveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts et le Christ t’illuminera.

Je suis ton Dieu, moi qui à cause de toi me suis fait ton fils ; moi qui, à cause de toi et à cause de ceux qui sont sortis de toi, dis maintenant et ordonne par ma puissance à ceux qui sont dans les chaînes : sortez ; à ceux qui sont dans les ténèbres : soyez illuminés ; et à ceux qui sont endormis : relevez-vous.

Je te prescris : Eveille-toi, toi qui dors ; car je ne t’ai pas créé pour être enfermé, vaincu, dans l’enfer. Relève-toi d’entre les morts ; moi je suis la vie des morts. Lève-toi, œuvre de mes mains ; lève- toi, mon image, toi qui as été fait à mon image. Lève-toi, partons d’ici ; car tu es en moi et moi en toi, nous sommes une seule et même « personne ».

A cause de toi, moi, ton Dieu, je me suis fait ton fils ; à cause de toi, moi le Maître, j’ai pris ta forme d’esclave ; à cause de toi, moi qui suis au-dessus des cieux, je suis venu sur la terre et sous la terre ; à cause de toi, homme, je me suis fait comme un homme sans secours parmi les morts, libre ; à cause de toi qui es sorti du jardin, j’ai été livré aux Juifs hors du jardin, et j’ai été crucifié dans un jardin.

Regarde les crachats de mon visage que j’ai reçus, c’est vrai, à cause de toi, pour te restaurer dans ce premier souffle. Regarde les soufflets de mes joues, supportés, pour restaurer à mon image ta forme déformée.

Regarde la flagellation de mon dos, que j’ai reçue pour rejeter au loin le poids de tes péchés qui a été imposé à ton dos. Regarde mes mains bien fixées au bois par des clous à cause de toi qui avais autrefois mal étendu ta main vers le bois.

J’ai dormi sur la croix, et la lance a transpercé mon côté, à cause de toi qui t’es endormi dans le paradis et a fait sortir Eve de ton côté. Mon côté a guéri la douleur du côté. Mon sommeil te tirera du sommeil de l’enfer. Ma lance a arrêté la lance qui se tournait contre toi.

Lève-toi, partons d’ici. L’ennemi t’a fait sortir de la terre du paradis ; moi, vraiment, je ne te placerai pas dans le paradis, mais sur un trône céleste. Je t’ai écarté de l’arbre de vie symbolique ; vraiment, voici que moi qui suis la vie, je suis uni à toi. J’avais placé des chérubins qui te gardaient, dans l’état de serviteur ; je fais que les chérubins t’adorent dans la mesure où cela convient à Dieu.

Le trône des Chérubins est prêt, les porteurs à disposition et prêts, le lit nuptial est construit, les aliments sont préparés, les demeures éternelles et les tentes éternelles ornées, les trésors des biens sont ouverts et le royaume des cieux a été préparé avant les siècles.

30 mars

 

Vendredi de la Passion du Seigneur

 Le Crucifiement et la mort de Jésus

Venus au lieu nommé Golgotha, — c’est le lieu nommé « du crâne » — ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel ; et l’ayant goûté, il ne voulut pas boire. L’ayant crucifié, ils se partagèrent ses vêtements, qu’ils tirèrent au sort, et s’étant assis ils le gardaient. Et ils placèrent au-dessus de sa tête le motif de sa condamnation, par écrit : Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. […] Et ceux qui passaient l’injuriaient en branlant la tête, et disaient : « Toi qui prétends détruire le Temple et le rebâtir en trois jours, sauve-toi toi-même ; si tu es fils de Dieu, alors descends de la croix ! » De même aussi les princes des prêtres se jouaient de lui avec les scribes et les anciens, disant : « Il a sauvé les autres, il ne peut se sauver lui-même. Il est roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui. Il a mis sa confiance en Dieu, qu’il le sauve maintenant s’il tient à lui ; car il a dit : De Dieu, je suis Fils. » De la même façon, les larrons qui étaient crucifiés en même temps que lui l’outrageaient aussi. Vers la neuvième heure, Jésus clama d’une voix forte : Eli, Eli, lema sabachtani ?, c’est-à-dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » […] Jésus, ayant de nouveau crié d’une voix forte, rendit l’esprit (Mt 27,33-50).

Le lieu de la condamnation

Jésus est conduit en dehors de la ville, hors des portes, au Golgotha, petit mont où l’on tranchait la tête des condamnés. De là vient son nom : « lieu du crâne », ce qui a donné « Calvaire », c’est-à-dire la place des décapités. C’est là que le Seigneur fut crucifié pour que « l’étendard dressé à la face des nations » (Jr 51,27) soit placé à l’endroit où, jusque là, se trouvait l’aire des condamnés. Il est crucifié comme un coupable parmi les coupables, il s’est fait malédiction de la croix (Ga 3,13), pour le salut de tous.

 

Le crucifiement

Sur la croix, Jésus touche au plus profond de l’humilité, de la mortification des sens, de l’amour.

Humilité jusqu’à la mort

Arrivé au lieu d’exécution, Jésus est crucifié, nu : ses vêtements seront tirés au sort peu après ; toutes ses plaies sont exposées au soleil et aux insectes. C’est ce Christ-là que Dominique a voulu suivre, le Christ humilié et humble. « Nu, tu as suivi le Christ nu », dit Jourdain de Saxe dans sa prière à Dominique.
Le dépouillement extérieur de Jésus est un signe de son dépouillement intérieur : il s’est vidé de lui-même ; « s’étant comporté comme un homme, il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la mort et à la mort sur une croix ! » (Ph 2,8). Jésus s’humilie ; dans une parfaite obéissance, il se met totalement sous la Parole du Père, pour mener à son achèvement son dessein bienveillant à notre égard.
L’humilité est une attitude bien difficile à décrire. Elle est faite d’abaissement comme l’indique son étymologie : humus. Mais il ne s’agit pas d’un abaissement imposé de l’extérieur qui engendrerait de la révolte dans le cœur. L’humilité trouve sa joie dans l’humiliation. L’humilité va aussi de pair avec l’obéissance. On comprend qu’elle soit la marque en notre vie de la croix de Jésus, la marque distinctive du véritable disciple.

La mortification des sens

Sur la croix, Jésus souffre dans tout son corps. « Ses pieds et ses mains sont transpercés de clous acérés. Ses yeux sont obscurcis par le sang et fermés par l'enflure des paupières et les contusions livides que les coups de ses bourreaux ont causées. Sa bouche est remplie de vinaigre et de fiel. Sa tête est ceinte des épines aiguës. Son Cœur est percé par la lance. C'est ainsi que tous ses sens sont mortifiés et crucifiés, afin de faire réparation, pour toute espèce de péchés humains » (Newman, Chemin de Croix, Onzième station).
L’attitude de Jésus peut paraître incompréhensible aujourd’hui. Pourquoi mortifier ses sens alors que, de partout, arrivent des sollicitations pour les « éveiller », pour jouir ? Pourtant, comment éveiller son cœur, sans mortifier ses sens ? Il est vrai que la mortification des sens a quelque parenté avec une mort… qui ressemble justement à la crucifixion de Jésus. Ce n’est pas sans raison que saint Paul exhortait à mortifier les membres terrestres (Col 3,5).

Le sang est feu

Jésus aima les siens jusqu’à la fin (cf. Jn 13, 1) nous rapporte saint Jean. Matthieu dit simplement que Jésus a été crucifié. Pas un mot sur la charité qui remplissait son cœur sur la croix ; seulement un signe : le signe de la vie donnée, le signe du sang versé. Et ce signe dit l’amour mieux que tous les discours.
Ce signe parle de l’amour en silence : il est « le livre de la charité ». Les saints de tous les temps ne s’y sont pas trompés. Ce n’est pas un hasard si saint Dominique en prière est représenté devant un Christ en croix, contemplant le sang qui coule de ses plaies.
Le sang de Jésus nous purifie, nous nourrit, nous éclaire. Nous sommes plongés dans son sang par le baptême : il est un feu qui purifie ; nous le buvons dans l’eucharistie : il est un feu qui embrase les cœurs de la chaleur de l’amour même de Dieu, qui les unit les uns aux autres ; nous lavons en lui notre cœur dans le sacrement de la réconciliation : il est un feu qui brûle notre péché, illumine nos yeux et les ouvre sur le Mystère de Dieu, sur notre mystère.
Le sang du Christ présente une étrange relation avec le Saint-Esprit. Ne serait-il pas le « canal » par lequel celui-ci nous parvient ?

 

Motif de la condamnation de Jésus

Le crime de Jésus est indiqué sur le titulus — nom donné à l’inscription placée sur la croix — : il s’est dit le Roi des juifs. Il s’agit d’un crime de lèse-majesté qui était puni de mort, depuis l’arrêt d’Auguste porté en l’an 8 avant notre ère. Jésus avait bien précisé qu’il fallait rendre à César ce qui était à César (Mt 22,21), que son royaume n’était pas de ce monde (Jn 18,26), mais ceux qui veulent sa perte ont retenu de ses paroles la seule affirmation de sa royauté. C’est du mensonge ! Or le mensonge a pour père le diable qui « est menteur et père du mensonge » et « homicide dès l’origine » (Jn 8,44). Le diable dit faux tout en disant vrai… apparemment. Il a l’art de déformer la réalité pour tromper et obtenir ainsi un consentement.

 

Les injures des passants

Les injures des soldats s’étaient abattues sur Jésus. Elles tombent à nouveau sur lui, venant de tous côtés : de la part des passants, des prêtres, et même des larrons crucifiés avec lui. Ces injures répondent, comme en écho, aux tentations de Satan dans le désert. D’un côté : « Si tu es Fils de Dieu »…, change les pierres en pain (Mt 4,3), jette-toi du pinacle du Temple (Mt 4,6). De l’autre : « Si tu es fils de Dieu », descends de la croix.
« Fils de Dieu », « Roi d’Israël », sont compris comme un pouvoir qui donne une toute-puissance hors du commun : si Jésus est aussi puissant qu’il le dit, capable de détruire le Temple et de le relever en trois jours, comment se fait-il qu’il ne puisse pas se sauver lui-même ? Il a été capable de ressusciter des morts, mais tout à coup sa puissance a disparu : il est un bien piètre thaumaturge. Qu’il relève le défi ! Qu’il se sauve lui-même !
Une toute-puissance qui trouve sa source en soi ; Dieu mis à notre service : voilà ce qui attire l’admiration des foules ! Vingt siècles après, ce sont encore les mêmes injures qui sont lancées à Jésus : peux-tu, par ton pouvoir de guérison, nous donner un mieux-être et un plus-être ? faire reculer nos limites ? nous guérir de toutes nos blessures ? faire disparaître toutes nos souffrances ? Alors nous croirons en toi. Mais Jésus répond, encore aujourd’hui, par le signe silencieux de la croix. Il n’est pas un magicien. Il est venu faire la volonté du Père, nous conduire sur un chemin de liberté qui assume la souffrance.
Les titres de Jésus, aux yeux de ceux qui les prononcent, devraient lui donner un droit sur Dieu. Qui est son Père, qui le laisse mourir et ne fait rien pour lui ? — Nous dirions : A quoi bon avoir la foi, si Dieu nous laisse dans nos difficultés ? — C’est la nature du lien de Jésus avec son Père qui est mis en cause. Mais Jésus ne répond pas. Sa réponse, il l’a donnée à Satan : « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu » (Mt 4,7). Il n’a rien à ajouter.

 

L’Ecriture est accomplie

On fixait une planche sur le poteau de la croix, pour que le crucifié soit assis : on ralentissait ainsi le blocage de la cage thoracique qui aurait rapidement provoqué une mort par asphyxie. Jésus a donc dû faire un grand effort pour parler d’une voix forte, par deux fois.
Matthieu nous donne le contenu de sa première clameur : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » C’est le premier verset d’un psaume (Ps 21,2) où un juste persécuté expose à Dieu sa souffrance dans une longue complainte ; mais au cœur même de sa détresse, il a la certitude que Dieu lui accordera le salut (Ps 21,23-30). La dernière prière de Jésus, au paroxysme de la souffrance, est un cri de confiance vers son Père : il l’appelle « Mon Dieu ». Il ne faudrait pas croire que le Seigneur se croit abandonné par le Père. « Pourquoi m’as-tu abandonné ? » continue la prière de l’agonie : «S’il est possible, que ce calice passe loin de moi ». Jésus sait que si Dieu l’a abandonné aux mains de ses ennemis, c’est pour accomplir son dessein de salut, de vie. Mais il est totalement homme, et la question du psalmiste dans sa détresse, est aussi la sienne. Pourquoi a-t-il fallu que le Fils soit livré aux mains des hommes, pour leur communiquer la vie divine ? Comme à Job, Dieu ne répond pas. C’est le mystère de la mise à mort du juste.
Quelques instants plus tard, juste avant de mourir, Jésus a de nouveau crié d’une voix forte. Probablement a-t-il terminé le verset commencé : « Loin de me sauver, les paroles que je rugis ». Les autorités religieuses l’avaient d’ailleurs raillé peu auparavant en faisant appel à ce même psaume : « Il s’est remis au Seigneur, qu’il le délivre ! qu’il le libère, puisqu’il est son ami ! » (Ps 21,9), amalgamé à un autre verset d’Ecriture : « Si le juste est fils de Dieu, Il l’assistera et le délivrera des mains de ses adversaires » (Sg 2,18). Jésus, par sa prière, semble leur donner raison : le Père ne vient pas à son secours.
Mais ne fallait-il pas que les prophéties soient accomplies (cf. Jn 19,30) ? Jésus a mené à bien la mission que le Père lui avait confiée. Livré aux mains des pécheurs, il se livre, dans un total abandon, à la volonté du Père ; il lui remet son esprit. La Vie semble engloutie par la mort… mais elle va jaillir de la mort même.

28 mars

 

2018
160ème anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette.

 

Sentence de sainte Bernadette

O mon Dieu, si je ne puis verser mon sang et donner ma vie pour vous, je veux du moins mourir à tout ce qui vous déplaît, au péché, aux désirs de la terre, aux convoitises des sens, au monde et à la moi-même. Croix de mon Sauveur, croix sainte, croix adorable, en vous seule je mets ma force, mon espérance et ma joie. Vous êtes l'arbre de vie, l'échelle mystérieuse qui unit la terre au ciel, et l'autel sur lequel je veux me sacrifier en mourant avec Jésus.

Abandon sans bornes, amour et fidélité à Jésus, mon Epoux jusqu'à la mort.

Le coeur de Jésus, avec tous ses trésors, est mon partage: j'y vivrai, j'y mourrai en paix au milieu des souffrances.

26 mars



Rosaire pour le Carême

Mystères glorieux


Les prières proposées pour clôturer la méditation de chaque mystère sont extraites du Canon de saint André de Crète, utilisé pendant le Carême dans la liturgie orthodoxe.

La Résurrection

Vous cherchez Jésus, le Nazarénien, le crucifié; il est ressuscité, il n'est pas ici (Mc 16,6).

Ressuscités dans l’âme par la foi, vivons avec justice afin de ressusciter aussi à la joie éternelle dans notre corps. Sentons ce don de la première résurrection que le Christ nous a accordé avec largesse, de sorte que, alors que notre corps ressuscitera, nous méritions de régner sans fin avec le Sauveur lui-même (Saint Odilon de Cluny).

Donne-moi la grâce lumineuse de la Divine Providence qui vient des hauteurs pour fuir l’assombrissement des passions et chanter avec ferveur les faits merveilleux de ta vie.

 

L’Ascension

Il est monté dans les hauteurs, il a emmené des captifs, et il a fait des largesses aux hommes (Ep 4,8).

Ni l’orgueil, ni l’avarice, ni la luxure ne montent avec notre médecin. Et c’est pourquoi, si nous voulons suivre le médecin dans son ascension, nous devons déposer le fardeau de nos vices et de nos péchés. Ils s’efforcent de nous retenir captifs dans les filets de nos fautes.

Mon corps a été souillé, mon esprit a été sali, mais toi, ô Christ, en tant que médecin, guéris l’un et l’autre par le repentir.

 

La Pentecôte

D’autres se moquaient et disaient: «Ils sont pleins de vin doux!» (Ac 2, 13).

Vous avez dit la vérité, mais ce n’est pas ce que vous croyez. Ce n’est pas du vin des vignes qu’ils ont bu. C’est un breuvage nouveau qui leur coule du ciel. C’est un vin récemment pressé sur le Golgotha. Les Apôtres le firent boire et ils enivrèrent ainsi la création. C’est un vin que pressèrent les bourreaux à la Croix (Isaac le Syrien).

Ne me condamne pas avec le pharisien, mais accorde-moi l’humilité du publicain et compte-moi avec lui, ô toi le seul miséricordieux.

 

L’Assomption

Désormais toutes les génération me diront bienheureuse (Lc 1,48).

Quel cortège, quels applaudissements d'allégresse parmi les anges! Elle a mérité d'habiter le ciel, celle qui a vécu dans le siècle une vie céleste. Alors Marie, prenant le tambourin, conduira les chœurs des vierges, bénissant d'avoir traversé la mer du siècle sans sombrer dans ses remous (Ambroise).

Mère de Dieu, espoir et protection de ceux qui te chantent, ôte de moi le lourd fardeau du péché et comme Souveraine pure, reçois mon repentir.

 

Le Couronnement de Marie

Etreins la sagesse et elle t’élèvera, elle fera ta gloire si tu l’embrasse; sur ta tête elle posera un diadème de grâce, elle t’offrira une couronne d’honneur (Pr 4,8-9).

Marie est Reine de miséricorde, et son unique attribution est d’avoir pitié des pécheurs et de leur ménager le pardon. Telle est la raison du nom de Reine de miséricorde, sous lequel l’Église nous apprend à l’invoquer Alphonse de Liguori).

Souveraine immaculée, espérance de ceux qui accourent vers toi, intercède pour moi par tes prières auprès du Miséricordieux et Créateur, Ton Fils.

25 mars

 

Dimanche des Rameaux
et de la Passion du Seigneur (B)
Mc 11, 1-10

 

 

 Ce n'est pas sans raison que l'Eglise, qui est animée en même temps de l'esprit de son époux et de Dieu, a, par un rapprochement aussi nouveau qu'étonnant, placé aujourd'hui la lecture de la passion de notre Seigneur avec la procession des rameaux; car si la procession a ses chants de triomphe, la passion a ses gémissements et ses larmes. Or, puisque nous nous devons également aux sages et aux insensés, voyons quel fruit les uns et les autres peuvent recueillir de cette coïncidence. Et d'abord qu'enseigne-t-elle aux gens du monde? Que l'âme mondaine remarque donc et se pénètre bien de ceci, c'est que la joie finit toujours par laisser la place à la tristesse. Voilà pourquoi celui qui, pour le reste, a voulu commencer par agir avant d'enseigner, prêcher d'exemples avant de le faire de bouche, a montré clairement à tous les yeux, dans sa personne, lorsqu'il se fut fait chair, ce qu'il avait longtemps d'avance annoncé par son Prophète en ces termes: «Toute chair n'est que de l'herbe et toute sa gloire est semblable à l'éclat de la fleur des champs» (Is 11,6). Si donc il a voulu entrer en triomphe à Jérusalem, c'est parce qu'il savait que le jour des ignominies de la passion approchait pour lui. Quel homme, maintenant, osera faire quelque fond sur la gloire temporelle si inconstante, quand il verra, pour celui même qui n'a point fait le péché, pour le créateur des temps et l'artisan de l'univers, de si profondes humiliations succéder à de si grands honneurs; le Christ successivement mis à l'épreuve des outrages et des mauvais tourments, et finalement placé au rang des scélérats, dans la même ville, et dans le même temps où il avait reçu des honneurs divins, et par le même peuple qui l'avait accompagné en chantant les louanges? Telle est la fin de toute joie qui passe, tel est le fruit de la gloire temporelle. […]

Mais à vous, mes bien-aimés, je veux parler de choses spirituelles comme à des hommes spirituels eux-mêmes, et montrer, dans la procession, la. gloire de la céleste patrie, et, dans la passion, la voie qui y conduit. En effet, dans la procession vous vous êtes représenté en esprit, dans quels transports de joie et d'allégresse, nous nous sentirons un jour enlevés dans les airs au devant de Jésus-Christ; vous avez senti votre cœur enflammé du désir de voir le jour où le Christ Notre Seigneur et votre chef sera reçu avec tous ses membres, dans la céleste Jérusalem, triomphant et victorieux, aux applaudissements, non plus de ses compatriotes de la terre, mais des troupes angéliques et des peuples des deux Testaments qui s'écrieront ensemble: «Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur» (Mt 21,9). Vous vous êtes, dis-je, représenté dans la procession le but de notre voyage, je veux vous montrer maintenant dans la passion, la honte qui conduit à ce terme. En effet la voie de la vie se trouve dans les tribulations présentes, c'est là qu'est la voie de la gloire et de la patrie, la voie qui conduit au royaume, selon ce que dit le bon larron du haut de la croix, quand il s'écrie: «Seigneur, souvenez-vous de moi quand vous serez arrivé dans votre royaume» (Lc 23, 42).  Il voyait sur la route de son empire celui qu'il priait de se souvenir de lui quand il y serait arrivé, et il y arriva lui-même en effet; mais vous voulez savoir combien courte est la voie qui y mène, rappelez-vous qu'il mérita d'y entrer le même jour avec le Seigneur. Ce qui rend facile à supporter les épreuves de la passion, c'est la gloire du triomphe, car il n'y a plus rien de difficile pour celui que l'amour inspire.

23 mars

 

2018
160ème anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette.

 

Sentence de sainte Bernadette

O Jésus, gardez-moi sous l'étendard de votre croix. Que le crucifix ne soit pas seulement sous mes yeux, sur ma poitrine, mais dans mon coeur, vivant en moi. Que je sois moi-même cette crucifiée vivante, transformée en lui par l'union de l'Eucharistie, par la méditation de sa vie, des sentiments les plus intimes de son coeur, attirant les âmes non pas à moi, mais à lui, du haut de cette croix où, vivante, son amour m'attache à jamais. [...]

Qund l'occasion se présentera, vers l'huile et le vin dans les plaies, comme Jésus, et non le vinaigre, sans préférence pour personne, ou comme Jésus, m'attachant de préférence aux plus pauvres, aux plus souffrants, aux plus humbles, aux plus délaissés... Etre plus charitable à l'avenir pour le prochain, pour les miséres corporelles et spirituelles.

Par amour pour Jésus, j'accepterai généreusement les privations, les souffrances, les humiliations, comme Jésus, Marie, pour glorifier Dieu.

20 mars



Rosaire pour le Carême

Mystères douloureux


Les prières proposées pour clôturer la méditation de chaque mystère sont extraites du Canon de saint André de Crète, utilisé pendant le Carême dans la liturgie orthodoxe.

L’Agonie

La sueur de Jésus devint comme des caillots de sang tombant sur la terre (Lc 22,44).

De quelque côté qu'il tourne les yeux, Jésus ne voit que des torrents de péché qui viennent fondre sur sa personne. Ils le poussent, ils le renversent, ils l'accablent. Le voilà prosterné et abattu, tant sa tête est chargée et appesantie par la multitude de nos crimes qui sont véritablement devenus les siens. Voilà Jésus-Christ que le péché met dans l'agonie (Bossuet).

J’ai enseveli la beauté de la première image, Sauveur, par les passions, mais comme jadis la drachme, cherche-la et trouve-la.

 

La Flagellation

Pilate prit Jésus et il le fit fouetter (Jn 19,1).

Qui trouverait trop grandes ses souffrances, en considérant un Dieu dont le corps est tout en lambeaux par les coups qu'il a reçus dans sa flagellation? Qui pourrait trouver difficile la pratique de la vertu, en voyant un Dieu qui n'a rien commandé qu'il n'ait commencé à pratiquer lui-même.

Bien que j’aie péché, Sauveur, je sais que tu es Ami des hommes; vois celui qui sanglote et accours comme le Père rappelant le prodigue.

 

Le Couronnement d’épines

Les soldats tressant une couronne avec des épines, la placèrent sur la tête de Jésus et l'enveloppèrent d'un manteau de pourpre (Jn 19,2).

Les souffrances que Notre Seigneur endura furent si nombreuses et si extrêmes; ils furent si extrêmes les supplices qu'il supporta, les coups de fouet, la couronne d'épines, les soufflets qu'on donna sur son divin visage qu'il en vint à dire: Vous tous qui passez dans le chemin, vous tous qui vivez dans le monde, voyez s'il existe une douleur semblable à la mienne (Jean d'Avila).

Par mes pensées, je suis semblable à celui qui est tombé aux mains des bandits. Christ Sauveur, viens toi-même vers moi et guéris-moi.

 

Le Portement de croix

Portant lui-même la croix, Jésus sortit vers le lieu dit du Crâne (Jn 19,17).

O mon Dieu! Que vous avez peu de chrétiens pour vous imiter. Hélas! S'il y en a si peu pour porter leur croix, il y en aura aussi bien peu pour vous bénir pendant l'éternité (Curé d'Ars).

Les larmes de la courtisane, Miséricordieux, je les verse aussi; purifie-moi, Sauveur, dans ta compassion.

 

Le crucifiement et la mort de Jésus

Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font (Lc 22, 34).

Le pardon est avant tout un choix personnel, une option du cœur qui va contre l'instinct spontané de rendre le mal pour le mal. Cette option trouve son élément de comparaison dans l'amour de Dieu, qui nous accueille malgré nos péchés, et son modèle suprême est le pardon du Christ qui a prié ainsi sur la croix (Jean-Paul II).

Prends pitié, sauve-moi, Fils de David, aie pitié de moi, toi qui par ta parole guéris les possédés

18 mars

 

Cinquième dimanche de Carême (B)
Jn 12, 20-33

Commentaire de saint Thomas d'Aquin

 «Amen, amen, je vous le dis, si le grain de blé tombant en terre ne meurt pas, il demeure seul. Mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit».

En disant cela, le Christ laisse entendre la nécessité de sa Passion, et après l'avoir exposée il en donne l'utilité.
La nécessité de sa Passion a pour cause la conversion des nations, qui ne peut avoir lieu sans que le Fils de l'homme soit glorifié par sa Passion et sa Résurrection, et c'est bien ce qu'il dit: Amen, amen, je vous le dis, - c'est-à-dire «en vérité» -, si le grain de blé tombant en terre ne meurt pas, il demeure seul.

À ce propos, au sens littéral, il faut savoir que nous utilisons le grain de blé pour deux choses: soit pour le pain, soit comme semence. Or le grain de blé est compris ici en tant qu'il est une semence, non en tant qu'il est la matière du pain; car en ce sens il ne se multiplie jamais pour porter du fruit. Et le Christ dit : MEURT, non pas qu'il perde sa vertu de semence, mais parce qu'il est changé en une autre espèce - Ce que tu sèmes, toi, ne reprend vie s'il ne meurt. Ainsi, de même que la parole de Dieu est une semence dans l'âme de l'homme, selon qu'elle est revêtue de la voix sensible, en vue de produire le fruit d'une bonne opération - La semence, c'est la parole de Dieu -, de même le Verbe de Dieu, revêtu de chair, est la semence envoyée dans le monde, à partir de laquelle une très grande moisson devait se lever: c'est aussi pourquoi il est comparé à un grain de moutarde.

Il dit donc: moi je suis venu comme une semence pour porter du fruit et c'est pourquoi, en vérité, je vous le dis: si le grain de blé tombant en terre ne meurt pas, il demeure seul, c'est-à-dire: si moi je ne meurs pas, le fruit de la conversion des nations ne s'ensuivra pas. D'autre part, il se compare au grain de blé puisqu'il est venu pour refaire et soutenir les esprits humains, ce que le pain de blé réalise particulièrement - Le pain fortifie le cœur de l'homme. - Et le pain que moi je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde.

Mais est-ce uniquement par la mort du Christ que la multitude des nations pouvait être convertie? Elle pouvait être convertie sans la mort du Christ, certes, selon la puissance de Dieu mais non pas selon la détermination qu'il a ordonnée pour que cela se réalisât de cette manière, parce que cela convenait davantage - Sans effusion de sang il n'y a pas de rémission. - Si je ne m'en vais pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous.

Quant à l'utilité de la Passion, il la donne en disant: Mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit, autrement dit: s'il ne tombe pas en terre par l'humilité de sa Passion - Il s'humilia en se faisant obéissant jusqu'à la mort -, il n'en résultera aucune utilité, puisqu'il demeure seul. Mais s'il meurt, mis à mort et tué par les Juifs, il porte beaucoup de fruit. Et le premier fruit, c'est la rémission du péché - Tout le fruit, c'est d'enlever les péchés. Et c'est bien ce fruit que la Passion du Christ a porté, d'après ce passage de la première épître de saint Pierre: Le Christ est mort une fois pour nos péchés, juste pour des injustes, afin de nous offrir à Dieu.

Le deuxième fruit est la conversion des nations à Dieu - Je vous ai établis pour que vous alliez et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Tel est le fruit que la Passion du Christ a porté, comme il le dit encore plus loin: Et moi, quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai tout à moi.

Le troisième fruit est la gloire - Le fruit des bons labeurs est plein de gloire. - Celui qui moissonne reçoit un salaire et amasse du fruit pour la vie éternelle. Et ce fruit, c'est bien encore la Passion du Christ qui l'a porté - Nous avons l'assurance voulue pour l'accès au sanctuaire dans le sang du Christ, qui a inauguré pour nous une voie nouvelle et vivante, à travers le voile, c'est-à-dire sa chair.

16 mars

Plusieurs fraternités de Charles de Foucauld viennent de terminer leur retraite au monastère. Nous avons pu percevoir quelques traits de la spiritualité de frère Charles à travers les messes et enrichir notre prière. Pour la première fois, nous avons célébré la messe du bienheureux Charles de Foucauld.

Première lecture Sg 11, 23 - 12, 2

Seigneur, t u as pitié de tous les hommes, parce que tu peux tout. Tu fermes les yeux sur leurs péchés, pour qu’ils se convertissent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, tu n’as de répulsion envers aucune de tes œuvres; si tu avais haï quoi que ce soit, tu ne l’aurais pas créé. Comment aurait-il subsisté, si tu ne l’avais pas voulu? Comment serait-il resté vivant, si tu ne l’avais pas appelé? En fait, tu épargnes tous les êtres, parce qu’ils sont à toi, Maître qui aimes les vivants, toi dont le souffle impérissable les anime tous. Ceux qui tombent, tu les reprends peu à peu, tu les avertis, tu leur rappelles en quoi ils pèchent, pour qu’ils se détournent du mal et croient en toi, Seigneur.

A la fin de la messe, le chant très connu inspiré des paroles de Charles de Foucauld: 

Mon Père, mon Père, je m'abandonne à Toi,
Fais de moi ce qu'il Te plaira.
Quoi que Tu fasses, je Te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Car Tu es mon Père, je m’abandonne à Toi.
Car Tu es mon Père, je me confie en Toi.

Mon Père, mon Père en Toi je me confie.
En Tes mains je mets mon esprit.
Je Te le donne le cœur plein d’amour.
Je n’ai qu’un désir, T’appartenir.
Car Tu es mon Père, je m’abandonne à Toi.
Car Tu es mon Père, je me confie en Toi.

15 mars

 

2018
160ème anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette.

 

Sentence de sainte Bernadette

Prière d'une pauvre mendiante à Jésus

O Jésus, donnez-moi, je vous prie, le pain de l'humilité,
le pain de l'obéissance,
le pain de la charité,
le pain de force pour rompre ma volonté et la fondre à la vôtre,
le pain de mortification intérieure,
le pain de détachement des créatures,
le pain de patience pour supporter les peines que mon coeur souffre.
O Jésus, vous me voulez crucifiée, fiat,
le pain de force pour bien souffrir,
le pain de ne voir que vous seul en tout et toujours,
Jésus, Marie, la Croix, je ne veux d'autres amis que ceux-là.

13 mars



Rosaire pour le Carême

Mystères lumineux

Les prières proposées pour clôturer la méditation de chaque mystère sont extraites du Canon de saint André de Crète, utilisé pendant le Carême dans la liturgie orthodoxe.

Le Baptême

Jésus était venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui
(Mt 3, 13).

Celui qui est sans péché se place parmi les pécheurs pour se faire baptiser, pour accomplir ce geste de pénitence; le Saint de Dieu s’unit à ceux qui se reconnaissent comme ayant besoin de pardon et demandent à Dieu le don de la conversion, la grâce de revenir à Lui de tout leur cœur (Benoît XVI).

Agneau de Dieu, qui ôtes les péchés de tous, ôte de moi le lourd fardeau du péché et donne-moi des larmes de componction.

 

Cana

Il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs
(Jn 2, 6).

Les six urnes qui ont été disposées pour nous purifier sont vides ou ne sont pleines que de vent si elles ne vous servent qu'à la vaine gloire, au contraire elles sont remplies d'eau si elles sont gardées par la crainte de Dieu, attendu que la crainte du Seigneur est une source de vie (Saint Bernard).

Mes fautes volontaires et involontaires, manifestes et cachées, connues et inconnues, pardonne-les toutes comme Dieu, sois miséricordieux envers moi et sauve-moi.

 

L’Annonce du Royaume

Les temps sont accomplis et le Royaume de Dieu est tout proche: repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle (Mc 1, 15).

Le thème le plus profond de la prédication de Jésus était son propre mystère, le mystère du Fils, dans lequel Dieu est présent parmi nous et où il accomplit sa parole. Et Jésus annonce le Royaume de Dieu dans sa personne comme étant à la fois à venir et déjà présent (Benoît XVI).

Comme le sel des enseignements délicieux, disperse les ténèbres de mon ignorance.

 

La Transfiguration

Jésus fut transfiguré devant eux (Mt 17, 2).

Son visage resplendit comme le soleil; c'était pour indiquer l'éclatante lumière de l'Evangile. Ses vêtements devinrent blancs comme la neige. Ce trait désigne la pureté l'Eglise, à qui il a été dit par un prophète: tes péchés fussent-ils comme l'écarlate, je te blanchirai comme la neige. Elie et Moïse s'entretenaient avec Jésus. C'est que la Loi et les prophètes rendent témoignage à la grâce évangélique; car Moïse représente la Loi et Elie les prophètes (Saint Augustin).

Comme le publicain, je te crie: sois miséricordieux envers moi; parmi ceux qui descendent d’Adam, nul n’a péché comme moi contre toi.

 

L’Eucharistie

Jésus, parce qu’il demeure pour l’éternité, possède un sacerdoce qui ne passe pas (He 7, 24).

Le Christ, notre Seigneur, qui a offert en souffrant pour nous ce qu'il avait reçu en naissant de nous, établi grand prêtre pour l'éternité, a institué le sacrifice de son corps et de son sang. Car son corps percé par la lance a laissé couler l'eau et le sang par lesquels il a remis nos péchés (Saint Augustin).

Je tombe à tes pieds, Jésus, j’ai péché contre toi, purifie-moi, ôte de moi le lourd fardeau du péché.

11 mars

 

 

Quatrième dimanche de Carême (B)
Jn 3, 14-21

 

Commentaire de saint Augustin

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

Jésus-Christ s’est revêtu de la mort et il l’a attachée à la croix, et par cette mort, il délivre ceux qui y sont sujets. Ce mystère avait été représenté en figure chez  les anciens, et Notre-Seigneur y fait allusion au saint Evangile. «De même», dit-il, «que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu'en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle». Mystérieuse annonce de l’avenir; tous ceux qui l’ont lue la comprennent. Toutefois, écoutez-en le récit, vous tous qui ne l’avez pas lue ou qui, après l’avoir lue ou entendue, en avez perdu le souvenir. Dans le désert, Israël  tout entier gisait, à terre, victime de la morsure de serpents. Une multitude innombrable d’hommes tombaient sous les coups de la mort, car Dieu frappait durement son peuple, pour le corriger. Alors se manifesta l’admirable symbole de ce qui devait arriver un jour. Notre-Seigneur lui-même y fait allusion dans la lecture d’aujourd’hui, et personne n’a le droit de l’interpréter autrement que ne le fait la Vérité même, ni, par conséquent, de l’appliquer à d’autres qu’à elle. Le Seigneur dit donc à Moïse de faire un serpent d’airain, de le placer sur un bois élevé dans le désert et de recommander aux Israélites de porter leurs regards sur ce serpent attaché au bois, s’ils venaient à être mordus par un serpent vivant. Ses ordres turent accomplis. Dès que les hommes étaient mordus, ils jetaient les yeux sur le serpent d’airain, et ils étaient guéris. Que représentent les serpents et leurs morsures? Les péchés enfantés par la corruption de la chair. Que représente le serpent élevé dans le désert? Notre-Seigneur mort sur la croix. Comme la mort venait des serpents, elle a été représentée sous l’emblème d’un serpent. La morsure d’un serpent donnait la mort, la mort de Notre-Seigneur donne la vie. On jetait les yeux sur le serpent, afin que le serpent fût inoffensif. Qu’est-ce à dire? Pour que la mort n’ait sur nous aucun pouvoir, il nous faut regarder la mort; la mort de qui? La mort de la vie; oui, la mort de la vie, si l’on peut s’exprimer ainsi, et précisément parce qu’on peut s’exprimer de la sorte, c’est un admirable langage. Mais pourquoi ne pourrait-on pas dire ce qui a pu se faire? Eh quoi! craindrais-je de dire ce que Jésus-Christ a daigné faire pour moi? Jésus-Christ n’était-il pas la vie? Et cependant il a été attaché à la croix. Jésus-Christ n’était-il pas la vie? Et cependant il est mort. Mais dans la mort de Jésus-Christ, la mort a trouvé la sienne, parce qu’en mourant, la vie a tué la mort, la plénitude de la vie l’a engloutie, elle a été anéantie dans le corps de Jésus-Christ. C’est ce que nous dirons nous-mêmes au moment de notre résurrection, lorsque dans notre triomphe nous nous écrierons: «O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon?» Cependant, mes frères, pour être guéri du péché, jetons les yeux vers Jésus-Christ en croix, puisque selon sa parole: «comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, ainsi il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne meure pas, mais qu’il ait la vie éternelle». De même que la morsure des serpents était de nul effet pour ceux qui regardaient le serpent d’airain, ainsi le péché n’a rien de dangereux pour ceux qui considèrent des yeux de la foi le Christ mourant. Dans le désert, les Juifs n’étaient préservés que de la mort du temps, ni ramenés qu’à une vie fugitive; mais le Christ est mort, pour que les hommes aient la vie éternelle. Telle est, en effet, la différence qui se trouve entre la réalité et la figure, entre la figure qui donnait la vie du temps et la réalité qu’elle symbolisait et qui procure la vie éternelle.

9 mars

 

2018
160ème anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette.

 

Sentence de sainte Bernadette

 

Je ne vivrai pas un instant que je ne le passe en aimant. Celui qui aime fait tout sans peine, ou bien sa peine, il l'aime.

Pourquoi il faut souffrir? Parce que, ici-bas, le pur Amour ne vit pas sans souffrances. O Jésus, Jésus, je ne sens plus ma croix quand je songe à la vôtre...

O mon âme, soyez la fidèle imitatrice de Jésus, lui doux et humble de coeur. Une personne qui aura été seulement humble de coeur doit être glorifiée; quelle sera la couronne de ceux qui, humbles au-dedans et humiliés au-dehors, auront suivi l'humilité du Sauveur dans tont son étendue?

6 mars




Rosaire pour le Carême

Mystères joyeux

Les prières proposées pour clôturer la méditation de chaque mystère sont extraites du Canon de saint André de Crète, utilisé pendant le Carême dans la liturgie orthodoxe.

L’Annonciation

L’ange entra chez elle et dit: «Je te salue, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi» (Lc 1, 28).

Ayant orné son âme et son corps de tant de beauté, Marie attira le regard de Dieu et révéla la beauté de notre commune nature par sa propre beauté; elle a ainsi attiré l’impassible, et celui que l’homme avait rebuté par le péché est devenu homme par la Vierge.

Toi, le bon Pasteur, viens me chercher, moi la brebis et ne me méprise point, moi qui suis égaré.

 

La Visitation

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée (Lc 1, 39).

Le fait que Marie soit totalement auprès de Dieu est la raison pour laquelle elle est également si proche des hommes. Elle peut ainsi être la Mère de toute consolation et de toute aide, une Mère à laquelle, devant chaque nécessité, quiconque peut oser s'adresser dans sa propre faiblesse et dans son propre péché, car elle comprend tout (Benoît XVI).

Souveraine immaculée, espérance de ceux qui accourent vers toi, intercède pour moi par tes prières auprès du Miséricordieux et Créateur, Ton Fils.

 

La Nativité

Quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils né d'une femme (Ga 4, 4).

Notre Seigneur, en venant détruire le péché et la mort est venu libérer tous les hommes. Que le saint exulte, car il approche de la victoire. Que le pécheur se réjouisse, car il est invité au pardon. En effet, quand est venue la plénitude des temps fixée par la profondeur insondable du plan divin, le Fils de Dieu a épousé notre nature humaine pour la réconcilier avec son Créateur (Saint Léon).

Jésus, né de Marie, viens et sois miséricordieux envers moi.

 

La Présentation de Jésus

Les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur (Lc 2, 22).

L'Église, comme la Vierge Marie, offre au monde Jésus, le Fils qu'elle-même a reçu en don, et qui est venu libérer l'homme de l'esclavage du péché. Comme Marie, l'Église n'a pas peur, car cet Enfant est sa force. Mais elle ne le garde pas pour elle: elle l'offre à tous ceux qui le cherchent d'un cœur sincère (Benoît XVI).

Ne me rejette pas de ta face, Sauveur, ôte de moi le lourd fardeau du péché; toi le miséricordieux, donne-moi la rémission de mes fautes.

 

Le Recouvrement de Jésus au Temple

Il leur dit: «Comment se fait-il que vous m’ayez cherché? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père?» (Lc 2, 49)

Durant trois jours, Jésus resta perdu au Temple de Jérusalem, comme il demeura trois jours enseveli au cœur de la terre et des enfers. Mais son cœur profond demeure toujours chez le Père pour faire ce qu'il Lui plaît. C'est Marie qui a appris à Jésus à vivre quotidiennement l'abandon joyeux à la volonté du Père (P. Lafrance).

Je viens à toi, mon Créateur, ôte de moi le lourd fardeau du péché et dans ta miséricorde, donne-moi des larmes de componction.

4 mars

 

 

 

Troisième dimanche de Carême (B)
Jn 2, 13-25

 

Commentaire de saint Augustin

 

Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta maison fera mon tourment. Les Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps. Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite. Pendant qu'il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en lui, à la vue des signes qu'il accomplissait. Mais Jésus n'avait pas confiance en eux, parce qu'il les connaissait tous et n'avait besoin d'aucun témoignage sur l'homme : il connaissait par lui-même ce qu'il y a dans l'homme.

«Les Juifs lui dirent: Quel signe nous montre-tu qui t'autorise à faire ces choses?» Et le Seigneur: «Détruisez ce temple, et je le relèverai en trois jours». Les Juifs lui dirent donc: «On a mis quarante-six ans à le bâtir, et toi tu dis : je le relèverai en trois jours?» Ils étaient chair et comprenaient tout dans un sens charnel, et Jésus Christ leur parlait dans un sens spirituel. Lequel d’entre eux aurait pu comprendre de quel temple il parlait? Pour nous, nous n’avons nul besoin de chercher longtemps ce qu’il voulait dire; il nous l’a fait connaître par son Evangéliste, il nous a dit de quel temple il voulait parler. «Détruisez ce temple, et je le relèverai en trois jours. On a mis quarante-six ans à le bâtir, et tu le relèveras en trois jours? Mais, ajoute l’Evangéliste, il parlait du temple de son corps». C’est un fait avéré: Le Sauveur a été mis à mort et est ressuscité trois jours après. Cette vérité est aujourd’hui connue de nous tous; si elle est impénétrable pour les Juifs, c’est qu’ils se tiennent hors de l’Eglise; nous en avons la claire vue, parce que nous savons en qui nous croyons. Bientôt nous célébrerons la solennité anniversaire de la destruction et de la réédification de ce temple; nous exhortons ceux d’entre vous qui seraient encore catéchumènes à s’y préparer, afin de recevoir la grâce. Voici le moment favorable pour engendrer ce qui doit naître alors. Cette vérité, nous la connaissons donc.

1er mars

 

2018
160ème anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette.

 

Sentence de sainte Bernadette

Mourant sans cesse à moi-même. En paix supportant la douleur, je travaille, je souffre et j'aime, sans autre témoin que mon coeur. Celui qui n'est pas prêt à tout souffrir pour le Bien-Aimé et à faire en tout sa sainte volonté n'est pas digne du doux nom d'Ami...

Car ici-bas l'Amour ne vit pas sans douleur.

C'est en aimant la croix que l'on trouve son coeur, car le divin Amour ne vit pas sans douleur.

Je ne vivrai pas un instant que je ne le passe en aimant. Celui qui aime fait tout sans peine, ou bien sa peine, il l'aime.

Pourquoi il faut souffrir? Parce que, ici-bas, le pur Amour ne vit pas sans souffrances. O Jésus, Jésus, je ne sens plus ma croix quand je songe à la vôtre...

 

 

Carême 2018 avec sainte Bernadette

2018
160ème anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à Bernadette.

Nous vous proposerons des textes de sainte Bernadette au long du Carême. Son Carnet de notes intimes est un véritable chemin de conversion.

Bon carême !

Neuvaine pour demander des vocations

Neuvaine pour les vocations dans notre communauté. Merci de prier avec nous.

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Diaporamas

Vous pouvez regarder quelques diaporamas...

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Rosaire médité

Chaque mois, vous pouvez trouver sur le site un Rosaire médité.

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Neuvaine pour demander un bébé

Neuvaine à Notre-Dame du Prompt-Secours pour demander la naissance d'un bébé par l'intercession de soeur Marie de Nazareth.

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