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Juillet

 

29 juillet



17ème dimanche du Temps ordinaire

Jn 6,1-15

« Ils distribua les pains aux convives, autant qu’ils en voulaient »

01 Après cela, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. 02 Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. 03 Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. 04 Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. 05 Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » 06 Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. 07 Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » 08 Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : 09 « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » 10 Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. 11 Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. 12 Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » 13 Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture. 14 À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. » 15 Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

Commentaire extrait de la Chaîne d'or de saint Thomas d'Aquin.

« Alors Jésus prit les pains, et après avoir rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; il leur donna de même des deux poissons, autant qu’ils en voulaient. » — S. Chrys. (hom. 42.) Mais pourquoi Notre Seigneur n’a-t-il point fait de prière avant de guérir le paralytique, de ressusciter les morts, d’apaiser la mer agitée, tandis que nous le voyons ici prier et rendre grâces ? C’est pour nous apprendre à rendre grâces à Dieu avant de commencer le repas. On peut dire encore qu’il prie avant de faire des miracles de moindre importance, pour faire voir qu’il ne prie pas pour obtenir du secours, car s’il avait eu besoin de demander le secours d’en haut, c’eût été surtout avant de faire ses plus grands miracles, et comme il les fait toujours avec autorité, il est évident que c’est par condescendance pour nous, qu’il adresse à Dieu sa prière. Une autre raison, c’est qu’il voulait bien persuader le peuple, qui était présent, que c’était par la volonté de Dieu qu’il était venu sur la terre. Voilà pourquoi il ne prie point avant de faire un miracle loin des yeux de la foule, il priait, au contraire, lorsqu’il devait le faire devant tout le peuple, pour le convaincre qu’il n’était point en opposition avec Dieu.

S. Hil. (de la Trin., 3) Les disciples présentent donc à cette multitude cinq pains, et les leur distribuent à mesure qu’ils les rompent, ils se succèdent dans leurs mains par une création instantanée de nouveaux morceaux de pain. Le pain qui est rompu ne diminue point, et cependant de nouveaux morceaux remplissent continuellement les mains qui les rompent, sans que les sens ni les yeux puissent suivre la continuité de cette création vraiment merveilleuse. Ce qui n’existait pas, existe, on voit ce qu’on ne comprend pas, et la seule pensée qui reste, est celle de la toute puissance de Dieu. — S. Augustin. (Traité 24 sur S. Jean.) Notre Seigneur multiplie ces cinq pains de la même manière qu’il fait sortir de quelques grains seulement d’abondantes moissons. Les mains de Jésus-Christ étaient pleines d’une puissance toute divine, et ces pains étaient comme des semences qui n’étaient pas confiées à la terre, mais qui étaient multipliées par celui qui a créé la terre.

S. Chrys. (hom. 42.) Considérez ici la différence qui sépare le Seigneur de ses serviteurs ; les prophètes qui n’avaient la grâce qu’avec mesure, n’opéraient aussi des miracles que dans une certaine mesure, tandis que Jésus-Christ, qui agit avec une puissance absolue, faisait tous ses miracles dans toute la plénitude de son autorité : « Lorsqu’ils furent rassasiés il dit à ses disciples : Recueillez les morceaux qui sont restés. » Ce n’est point par vaine ostentation que le Sauveur commande de recueillir ces restes, mais pour bien établir la réalité du miracle, et c’est pour la même raison qu’il l’opère avec une matière préexistante. Mais pourquoi charge-t-il ses disciples plutôt que la foule, de recueillir ces restes ? parce qu’il voulait instruire surtout ceux qui devaient être les maîtres du monde entier. Quant à moi, j’admire non seulement la multiplication des pains, mais le soin avec lequel l’Evangéliste mentionne le nombre précis de corbeilles. Il y avait cinq pains, et Jésus-Christ dispose le tout de manière à ce que les restes ne remplissent que douze corbeilles, ni plus ni moins autant qu’il y avait d’Apôtres. — Théophile. Ce miracle nous apprend aussi à ne pas nous décourager au milieu des étreintes de la pauvreté.

Bède. Le peuple, à la vue de ce miracle, était dans l’admiration, parce qu’il ne connaissait pas encore la divinité du Sauveur, c’est pour cela que l’Evangéliste ajoute : « Ces hommes (dont le jugement était dominé par les sens), ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde. » — Alcuin. Leur foi était loin d’être parfaite, puisqu’ils ne regardaient le Seigneur que comme un prophète, sans reconnaître encore sa divinité, mais cependant l’éclat de ce miracle leur avait fait faire de grands progrès, puisqu’ils le distinguaient des autres par le nom de prophète ; ils se rappelaient, en effet, que leurs prophètes s’étaient quelquefois signalés par des miracles. D’ailleurs ils ne se trompent pas, en appelant Notre-Seigneur prophète, puisque lui-même a daigné prendre ce nom : « Il ne convient pas, dit-il, qu’un prophète périsse hors de Jérusalem. » (Lc 13) — S. Augustin. (Traité 24.) Jésus-Christ est prophète et le Seigneur des prophètes, de la même manière qu’il est ange et le Seigneur des anges. Il est ange (ou envoyé) parce qu’il est venu annoncer des choses présentes ; il est prophète, parce qu’il a prédit l’avenir, et en tant que Verbe fait chair, il est le Seigneur des anges et des prophètes, car on ne peut concevoir un prophète sans le Verbe de Dieu. — S. Chrys. (hom. 42.) Ils disent : « Qui doit venir en ce monde, » il est donc évident qu’ils attendaient un prophète extraordinaire. Aussi ces paroles : « Celui-ci est vraiment prophète, » se trouvent dans le texte grec avec l’article, comme preuve qu’ils le distinguent de tous les autres prophètes.

26 juillet


Prier le Rosaire
à l'école du Carmel

Mystère glorieux

 

La Résurrection

Marie aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus (Jn 20, 14).

A Marie-Madeleine le Seigneur montra d'abord le sépulcre vide; il la fit ensuite instruire par les anges, parce que la foi vient par l'ouïe, comme le dit saint Paul. Ainsi, il voulut qu'elle crût en entendant et avant de voir. Et quand elle le vit, ce fut sous la forme d'un jardinier afin d'achever de l'instruire dans la foi (Jean de la Croix).

Notre-Dame du Mont Carmel, intercède auprès de ton Fils pour que grandisse notre foi.

 

L’Ascension

Celui qui était descendu est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux pour remplir l’univers (Ep 4, 10).

Tu sièges sur ton trône
à la droite du Père.
Tu trônes au Royaume
de sa gloire éternelle,
Toi qui, dès l'origine,
es Parole de Dieu.
Tu domines et tu règnes
sur le trône suprême,
sous ta forme humaine,
ton corps transfiguré,
depuis que sur la terre
ton œuvre est achevée. (Thérèse Bénédicte de la Croix)

Notre-Dame du Mont Carmel, que ta présence maternelle aide les chrétiens à garder leurs yeux vers le Seigneur. au milieu de leurs multiples occupations.

 

La Pentecôte

Des langues apparurent qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux (Ac 2, 3).

Ce regard de Dieu, doux et amoureux, allume insensiblement un feu divin en l’âme, qui l’embrase ardemment de l’amour de Dieu. Le vent du Saint Esprit… Ceux qui ont le vent du Saint-Esprit voguent même en dormant (Laurent de la Résurrection).

Notre-Dame du Mont Carmel, sous ta protection, que l'Esprit Saint nous assure le bonheur et la paix et nous conduise, nuit et jour, à la Montagne Véritable qui est le Christ Notre Seigneur.

 

L’Assomption

Un grand signe apparut dans le ciel: une femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles (Ap 12, 1).

Voici Marie arrivée à la fin de sa vie. La grâce l’enveloppe et l’emporte au ciel, toute rayonnante de gloire en sa maternité, Mère du Christ, Mère de l’Église. Elle se penche sur nous et nous attire à elle… Prie pour nous, Marie, pleine de grâce! (P. Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus).

Notre-Dame du Mont Carmel, intercède pour ceux qui ne te connaissent pas.

 

Le Couronnement de Marie

Toutes les générations me diront bienheureuse, car le Puissant a fait pour moi de grandes choses (Lc 1,48-49).

Sur la terre, les enfants ne peuvent pas naître sans une mère :ils entrent dans le monde par une femme. C’est par une femme aussi que nous entrons au ciel, et cette femme, c’est Marie. Depuis le péché, les hommes attendaient le Fruit de Marie, de cette Vierge douce, humble et sainte. Soyez bénie, Marie, soyez bénie! (Marie de Jésus Crucifié).

Notre-Dame du Mont Carmel, intercède pour ceux qui souffrent en purgatoire.
Notre-Dame du Mont Carmel, glorieuse Reine des Anges, Canal de la plus tendre miséricorde de Dieu envers les hommes, Refuge et Avocate des pécheurs, je me prosterne devant Vous avec confiance, vous suppliant de m’obtenir…
En retour, je vous promets solennellement d’avoir recours à Vous dans toutes mes épreuves, mes souffrances, mes tentations, et je ferai tout en mon pouvoir pour engager les autres à Vous aimer, à Vous vénérer, et à Vous invoquer dans tous leurs besoins.
Je vous remercie pour les grâces sans nombre que j’ai reçues de Votre miséricorde et de Votre puissante intercession. Continuez d’être ma défense dans le danger, mon guide pendant la vie et ma consolation à l’heure de la mort. Amen !

24 juillet

Election priorale au monastère

Réunies en chapitre le 24 juillet 2018

les sœurs du monastère de Lourdes ont élu prieure une soeur de la communauté.                 

Elles se confient à votre prière pour cette nouvelle étape.

22 juillet


16ème dimanche du Temps ordinaire

Mc 6, 30-34

Ils étaient comme des brebis sans berger

30 Et les apôtres s'assemblent auprès de Jésus et lui annoncèrent tout autant qu'ils ont fait et autant qu'ils ont enseigné. 31 Et il leur dit:
«Venez vous-mêmes à l'écart vers un lieu désert et reposez-vous un peu». En effet ceux qui venaient et ceux qui partaient étaient nombreux; ils n'avaient pas même un moment pour manger.
32 Et ils s'éloignèrent dans la barque, vers un lieu désert à l'écart.

33 Et ils les virent partir et beaucoup [le] reconnurent, et à pied ils accoururent là de toutes les villes et [le] précédèrent.
34 Et en sortant, il vit une foule nombreuse, et fut ému aux entrailles pour eux, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont pas de pasteur, et il commença à leur enseigner beaucoup de choses.


Les apôtres, nom donné par Jésus aux Douze (3, 14), reviennent de mission et s'assemblent auprès de lui et rendent compte de leur enseignement. Ils ont été envoyés pour proclamer, et ils ont enseigné sans relâche. C'est bien pour cela que Jésus leur propose de se reposer. Il est surprenant qu'ils aient tant enseigné, alors que, jusqu'à présent, Marc souligne chaque fois qu'il le peut qu'ils ne comprenaient pas.
Jésus les emmène donc à l'écart, comme il l'avait déjà fait pour leur expliquer les paraboles (4, 10). Mais, même à l'écart, une foule nombreuse les rejoint dans un continuel va-et-vient et, souligne Marc, ils n'avaient pas le temps de manger. Première occurrence de ce mot, qui sera ensuite lié au pain.
Jésus et ses disciples s'éloignent donc en barque vers un lieu désert. Pourquoi le choix d'un lieu désert? Conduire les apôtres au désert, c'est les conduire au lieu de l'intimité avec Dieu. C'est retrouver l'idéal de vie de l'Exode dont parle le prophète Osée: «Je vais l’entraîner jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur» (Os 2, 16). Au désert, les apôtres vont jouir de l'intimité avec Jésus. N'est-ce pas pour être avec lui qu'ils ont été choisis?

La foule, voyant la barque s'éloigner, et ayant compris que Jésus était dedans, part à pied. Tous partent vers le lieu où se dirige la barque, ne ménageant pas leur fatigue: l'attrait exercé par Jésus est irrésistible. Et le lieu désert est déjà envahi quand Jésus débarque; le repos prend fin avant d'avoir commencé. Au lieu du repos prévu, Jésus les fait rentrer dans son intimité en leur partageant sa miséricorde pour les hommes. L'amour de Jésus pour la foule ressemble à l'amour que Dieu a manifesté dans l'Ancien Testament. En effet, pour traduire l'amour de Dieu pour son peuple c'est le mot rachamim qui était utilisé; ce qui revient à le comparer à l'amour viscéral d'une mère pour ses enfants: «Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas» (Is 49, 15). C'est cet amour qui saisit Jésus aux entrailles en voyant les brebis sans berger. Jésus est le pasteur messianique annoncé par les prophètes. Ainsi Ezéchiel annonçait de la part du Seigneur: «Je susciterai à leur tête un seul berger; lui les fera paître: ce sera mon serviteur David. Lui les fera paître, il sera leur berger» (Ez 34, 23). Il avait prophétisé sur les pasteurs d'Israël qui ne prenaient pas soin des brebis: «Les brebis se sont dispersées. Mon troupeau erre sur les montagnes et sur toutes les collines élevées, mon troupeau est dispersé sur toute la surface du pays, nul ne s'en occupe et nul ne se met à sa recherche» (Ez 34, 6). Ce sont ces brebis sans pasteur que Jésus reconnaît dans la foule qui est venue à lui. Il leur enseigne donc beaucoup de choses; mais à son habitude, exception faite de l'enseignement en paraboles, Marc ne nous dit pas ce que Jésus leur enseignait. Comme les paraboles du Royaume l'ont laissé entendre, le cœur de son enseignement, c'est la Parole, c'est-à-dire Jésus lui-même qui ne fait qu'un avec sa parole.

18 juillet


Prier le Rosaire
à l'école du Carmel

Mystère douloureux

 

L’Agonie

Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite! (Mt 26, 42).

Celui qui, angoissé, lutta avec le Père sur le mont des Oliviers, suppliant ardemment dans une sueur de sang, c'est lui qui remporta la victoire, alors fut décidé le sort du monde. Là-bas tombez à terre et adorez et ne demandez plus: Qui? Comment? Où? Quand? (Thérèse Bénédicte de la Croix).

Notre-Dame du Mont Carmel, intercède pour ceux qui sont à l'agonie.

 

La Flagellation

Quant à Jésus, Pilate le fit flageller, et il le livra pour qu’il soit crucifié (Mt 27, 26).

Des fouets armés de plomb font des blessures. Les plaies s’ouvrent… Tu expies, ô Jésus, le péché de la chair. Donne-nous ta pureté, donne-nous la pureté de ta Mère. Que par notre corps, ô Jésus, rayonne ta vie (P. Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus).

Notre-Dame du Mont Carmel, intercède pour ceux qui offensent ton Divin Fils.

 

Le Couronnement d’épines

Avec des épines, les soldats du gouverneur tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête (Mt 27, 29).

Le Verbe est couronné d'épines. L'âme aussi, poursuivant ses opérations, est couronnée d'épines quand les démons, par dérisions, représentent à son esprit les énormes blasphèmes, qui sont comme des épines acérées. Au lieu d'entendre louer comme elle le désire le Verbe, son Epoux, il lui faut entendre une multitude de blasphèmes odieux (Marie-Madeleine de Pazzi).

Notre-Dame du Mont Carmel, intercède pour ceux qui sont endurcis dans le vice.

 

Le Portement de croix

Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi (Mt 10, 38).

La Croix était alors le symbole de tout ce qui est lourd, difficile et contraire à la nature. S'en charger, c'était marcher à la mort. C'est pourtant de ce fardeau que tous les jours devait se charger le disciple de Jésus. L'annonce de la mort mettait sous les yeux des disciples l'Image du Crucifié (Thérèse Bénédicte de la Croix).

Notre-Dame du Mont Carmel, veille sur les artisans de justice et de réconciliation, particulièrement sur la terre où Jésus a vécu.

 

Le crucifiement et la mort de Jésus

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? (Mt 27, 46).

Vérité et Miséricorde se sont rencontrées dans l'œuvre de la Rédemption. Elle sont «un» en Dieu. L'horreur du péché et de la puissance des ténèbres sont devenues manifestes dans la Souffrance et la Mort de Jésus. Que nous ne périssions pas mais que par Ses blessures nous soyons guéris, par Son abandon conduits au Père, par Sa Mort que nous gagnons la Vie, telle est la Miséricorde. Ainsi la Vérité est Miséricordieuse et la Miséricorde vraie (Thérèse Bénédicte de la Croix).

Notre-Dame du Mont Carmel, console-nous par ta présence à l'heure de notre mort.

15 juillet


15ème dimanche du Temps ordinaire

Mc 6, 7-13

7 Et il appelle auprès [de lui] les Douze. Et il commença à les envoyer deux à deux et il leur donnait autorité sur les esprits impurs, 8 et il leur recommanda de ne rien emporter pour le chemin sinon seulement un bâton; ni pain, ni besace, ni [monnaie] de bronze dans la ceinture, 9 mais: mettre des sandales et ne pas revêtir deux tuniques. 10 Et il leur disait: «[Là] où vous entrerez dans une maison, restez là jusqu'à ce que vous sortiez de là. 11 Et si un lieu ne vous accueillait pas et si on ne vous entendait pas, en partant de là, secouez la poussière de dessous vos pieds en témoignage [devant] eux». 12 Et étant sortis, ils proclamèrent afin qu'ils se convertissent, 13 et ils jetaient dehors de nombreux démons, et ils oignaient d'huile de nombreux infirmes et [les] soignaient.

Jésus appelle auprès de lui les Douze qu'il avait déjà appelés lorsqu'il était sur la montagne (3, 13). Alors, c'était pour être avec lui, pour proclamer et expulser les démons (3, 14-15). Maintenant, Jésus renouvelle la mission déjà confiée: il leur donne autorité sur les esprits impurs (6, 7) et les envoie proclamer (6, 12). Mais il leur donne aussi des conseils sur la façon d'accomplir cette mission. Le premier est d'aller deux par deux. On peut se demander pourquoi cette recommandation? La Loi demandait bien qu'il y ait deux témoins pour qu'accusation soit valide, mais les Douze n'ont personne à accuser. Alors pourquoi deux par deux? Il est difficile de savoir.
Il leur fait aussi une double recommandation: la première porte sur la pauvreté, la seconde sur la façon de se conduire là où ils sont reçus. Jésus les envoie pour être itinérants comme lui, avec le strict minimum: un bâton, des sandales, une tunique. Pain, besace, argent, sont exclus, c'est-à-dire tout ce qui pourrait faire compter sur ce que l'on possède, au lieu de se confier à la providence divine. Mais la suite montre que cette ligne de conduite n'avait pas à être appliquée à la lettre. Car, quand Jésus leur demandera combien ils ont de pains, ils répondent: cinq (6, 38) et eux-mêmes lui proposent d'aller acheter du pain, ce qui ne peut se faire sans argent (6, 37). Il faut remarquer que c'est la première mention du pain dans la troisième section qui comporte quinze occurrences.
Le deuxième conseil concerne l'accueil reçu par les apôtres. Comme Jésus, il se peut qu'ils ne soient pas entendus. Pour le cas où cela arriverait, une étrange recommandation leur est faite: secouer la poussière collée à la semelle de leurs sandales; ils ne doivent même pas emporter la poussière de cette maison puisque la foi est absente.
Munis de ces bons conseils, les apôtres sortent. On peut se demander d'où ils sortent, puisqu'on ne sait pas où ils sont exactement. Il faut se souvenir que Jésus était sorti pour proclamer (1, 38.45). Les disciples font de même: étant sortis, ils proclamèrent (6, 12). Sortir, signifie donc partir pour la mission qui leur est confiée, dont le but est d'obtenir la conversion —que Jésus cherchait déjà (1, 15) — et faire des exorcismes en jetant dehors les démons — encore comme Jésus. Ils font aussi des onctions d'huile et soignent les infirmes. On voit bien Jésus soigner beaucoup de gens (3, 10), mais on ne le voit pas utiliser de l'huile. L'épisode du bon samaritain nous montre pourtant que c'était une pratique courante à l'époque: il s’approcha, et pansa les blessures de l'homme tombé aux mains des bandits, en y versant de l’huile et du vin (Lc 10, 34). La communauté primitive fera aussi des onctions d'huile (Jc 5, 14).

11 juillet


 

Prier le Rosaire
à l'école du Carmel

Mystère lumineux

Le Baptême

Lui, il faut qu’il grandisse; et moi, que je diminue (Jn 3, 30).

Sachons nous mettre à cette place de coopérateur pour nous mettre sous l'action de l'Esprit. Le saint est celui qui a compris que Dieu était tout. Telle est ma joie: Il faut que lui grandisse et que je décroisse, disait Jean-Baptiste. Cette grâce sanctifiante, cette présence, cette action de plus en plus puissante de l’Esprit Saint, fera de nous de parfaits enfants de Dieu (P. Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus).

Notre-Dame du Mont Carmel, intercède pour ceux qui diffèrent leur conversion.

 

Cana

Le troisième jour, il y eut un mariage à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là (Jn 2, 1).

C'est en cette circonstance que Notre Seigneur fit son premier miracle à la prière de la Vierge: c'est pour nous montrer combien Dieu s'intéresse à tous nos besoins, même les plus matériels, que ce fait nous est rapporté. Ayons donc confiance en son amour! (Elisabeth de la Trinité).

Notre-Dame du Mont Carmel, souviens-toi de toute la famille du Carmel qui se confie à ta protection.

 

L’Annonce du Royaume

Le Royaume des Cieux est semblable à un grain de sénevé (Mt 13, 31).

Jésus met en relief la force, la vie qui est dans ce Royaume, la vie même de Dieu. Croyons à cette vie, elle est en nous, elle s’épanouira parce que l’Esprit Saint la soutient. Offrons-nous à sa puissance (P. Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus).

Notre-Dame du Mont Carmel, apprends-nous à contempler avec toi ton Fils Jésus en méditant fidèlement son Évangile.

 

La Transfiguration

Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne (Mt 17, 1).

Donnez-moi le Calvaire ou le Thabor, le désert ou la terre d'abondance; que je sois dans la peine ou dans la joie, pourvu seulement que vous viviez en moi. Que voulez-vous faire de moi? Je suis vôtre; pour vous je suis née; que voulez-vous faire de moi? (Thérèse d'Avila).

Notre-Dame du Mont Carmel, intercède pour ceux qui négligent de prier.

 

L’Eucharistie

Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit et, le donnant aux disciples, il dit: «Prenez, mangez: ceci est mon corps.» (Mt 26, 26).

Je voudrais que l'Eucharistie fût pour votre âme un foyer, un brasier, où elle puisse se plonger pour en ressortir toute enflammée d'amour et de générosité, et que l’autel de l’Eucharistie où Jésus s’immole, reçût sans cesse la libation de vos sacrifices, et que vous deveniez vous-même enfin une victime d’amour et de charité, dont le parfum monte en odeur de suavité jusqu’au trône de l’Éternel! (Hermann Cohen).

Notre-Dame du Mont Carmel, que nous sachions t'imiter pour faire de nos eucharisties un véritable sacrifice de louange.

8 juillet


14ème dimanche du Temps ordinaire

Mc 6, 1-6

1 Et il sortit de là, et il vient dans sa patrie, et ses disciples le suivent.
2 Et le sabbat étant arrivé, il commença à enseigner dans la synagogue, et de nombreux [auditeurs] en l'entendant étaient saisis de surprise et disaient: «D'où lui [vient] cela, et quelle sagesse a été donnée à celui-ci, pour que de tels gestes de puissance surviennent par ses mains? 3 N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie et le frère de Jacques, et de Joset, et de Jude, et de Simon? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici, près de nous?» Et ils étaient scandalisés à son propos. 4 Et Jésus leur disait: «Un prophète n'est pas sans honneur, sinon dans sa patrie, et dans sa parenté et dans sa maison».
5 Et il ne pouvait faire là aucun geste de puissance, sinon à peu d'infirmes; ayant imposé les mains, il les soigna. 6 Et il s'étonnait à cause de leur absence de foi.

Jésus vient dans sa patrie, à Nazareth, d'où il était sorti pour se faire baptiser (1, 9) et ses disciples le suivent, comme ils l'ont fait tout au long de ses déplacements, depuis la rencontre au bord de la mer de Galilée. Au début de la section (3, 20), alors que Jésus était dans une maison, sa mère et ses frères étaient venus pour le prendre, pensant qu'il perdait la raison. C'est la seule fois que sa famille intervenait aux côtés de Jésus. Maintenant, c'est la première fois que Jésus revient chez lui et rentre dans la synagogue un jour de sabbat. Il y enseigne comme il l'a fait à Capharnaüm et ailleurs, et beaucoup l'entendent. Mais de la rencontre de sa Parole avec la terre de leur cœur, ce n'est pas la foi qui jaillit, la remise de soi à celui en qui la puissance de Dieu se manifeste. Simplement une surprise choquée: comment peut-il avoir une telle sagesse? d'où lui vient-elle? Et tous les gestes de puissance dont ils ont entendu parler, et qui ont été accomplis par ses mains, d'où viennent-ils? Les foules étaient stupéfaites jusqu'à présent de l'autorité et de la puissance de Dieu qu'ils voyaient à l'œuvre en Jésus, mais ses compatriotes sont seulement surpris. Ils connaissent en effet la famille de Jésus, son père est charpentier, sa mère est Marie: il a donc une humble origine, il n'appartient pas à l'élite juive; il n'a rien qui puisse rendre raison de ce qu'il enseigne et accomplit. Il n'a pas qualité pour le faire. Du coup, ses auditeurs se scandalisent, comme ceux qui sont semés sur la pierraille (4, 17): ce n'est pas la persécution qui les fait trébucher, mais l'absence de notoriété de Jésus; rien ne justifie ses actes extraordinaires. Nous dirions aujourd'hui: il doit cesser son activité et sa prédication car il n'a pas la formation et les diplômes requis. Ils ne perçoivent pas que tout lui vient de Dieu, que Jésus tire sa science de son Père… mais cet enseignement n'est pas celui d'une école rabbinique connue des habitants de Nazareth.
Jésus tire la conclusion; il se compare aux prophètes qui ont été rejetés chez eux. Et puisque sa prédication n'a pas été reçue, il n'a pu faire aucun geste de puissance, mais simplement soigner quelques malades (cf. 3, 10). Les paraboles sur le Royaume en éclairent la cause profonde: ils n'ont pas la foi.

Finalement au point où en est l'évangile, personne, en dehors de la foule, ne se montre accueillant aux paroles et aux gestes de Jésus. Les apôtres eux-mêmes ont une foi à l'état de germe: ils n'entendent pas vraiment. Cependant quelques personnes qui se trouvent dans une situation en lien avec la mort — vie dans les tombeaux, maladie incurable et mortelle à plus ou moins longue échéance, et la mort même —, ont manifesté une foi vivante et vibrante qui les a tirées de la mort. Elles ont vraiment accueilli Jésus, reconnu la puissance de Dieu agissant en lui; elles ont accueilli le Royaume.
La semence du Royaume présent en Jésus, est à l'œuvre dans la terre des cœurs par sa Parole, par ses actions, et transforme le monde de la mort en univers de vie. Mais le Royaume n'est pas encore totalement révélé: pour qu'il devienne visible, il faudra attendre que Jésus se dresse de son tombeau, se réveille du sommeil de la mort. La mort de Jésus, qui a été décidée à la fin de la deuxième section, n'aura pas le dernier mot car il est la vie. Mais ses gestes révèlent déjà quelque chose du Royaume qui est à l'œuvre dans le monde.

5 juillet


Prier le Rosaire
à l'école du Carmel

Mystère joyeux

L’Annonciation

Tu vas concevoir et enfanter un fils; tu lui donneras le nom de Jésus (Lc 1, 31).

Mère du Verbe, oh dis-moi ton mystère,
Depuis l’instant de l’Incarnation,
Dis-moi comment tu passais sur la terre
Ensevelie en l’adoration(Elisabeth de la Trinité).

Notre-Dame du Mont Carmel, intercède pour ceux qui fuient le silence et ne savent plus adorer.

 

La Visitation

Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée (Lc 1, 39).

Il me semble que l’attitude de la Vierge durant les mois qui s’écoulèrent entre l’Annonciation et la Nativité est le modèle des âmes intérieures, des êtres que Dieu a choisis pour vivre au-dedans, au fond de l’abîme sans fond (Elisabeth de la Trinité).

Notre-Dame du Mont Carmel, apprends-nous à rester attentifs à la présence de Dieu tout au long de la journée.

 

La Nativité de Jésus

La Vierge enfantera un fils; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit: «Dieu-avec-nous» (Mt 1, 23).

Je me suis installée au chœur avec la sainte Vierge dans l'attente du divin Petit qui cette fois allait prendre naissance non plus dans la crèche mais en mon âme, en nos âmes, car c'est bien Emmanuel, le Dieu avec nous… Il me semble entendre les anges chanter leur doux cantique: Réjouissez-vous, un Sauveur nous a été donné (Elisabeth de la Trinité).

Notre-Dame du Mont Carmel, que nous sachions, comme toi, être dans l'attente de la venue de Jésus.

 

La Présentation de Jésus

Toi, ton âme sera traversée d’un glaive (Lc 2, 35).

Ne crois pas, quand tu vois ma Mère me tenir dans ses bras, qu'Elle ait joui de ce bonheur sans de graves tourments. Depuis que Siméon lui eut dit les paroles que tu sais, mon Père lui fit clairement voir ce que j'aurais à souffrir (Thérèse d'Avila).

Notre-Dame du Mont Carmel, sois proche de nous dans les épreuves.

 

Le Recouvrement de Jésus au Temple

Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père? (Lc 2, 49)

L’âme de l’Enfant Jésus est un mystère même pour Marie et pour Joseph: mystère de Jésus qui obéit à la volonté de son Père. Marie, apprends-nous que le mystère de ton Fils est mystère de foi et mystère d’amour (P. Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus).

Notre-Dame du Mont Carmel, garde-nous sous ta protection maternelle.

2 juillet

1

Par suite des dégâts causés par la pyrale des buis, l'entrée du monastère a été rénovée. La haie de buis a été arrachée et laisse place à un espace de verdure.

1er juillet


13ème dimanche du Temps ordinaire

« Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
Mc 5, 21-43

21 Et Jésus, ayant traversé de nouveau vers l'autre rive, une foule nombreuse s'assembla auprès de lui. Et il se trouvait le long de la mer. 22 Et vient un des chefs de synagogue, du nom de Jaïre; et le voyant, il tombe à ses pieds, 23 et il le supplie beaucoup en disant: «Ma petite fille est à toute extrémité, viens afin qu'en venant tu imposes les mains sur elle pour qu'elle soit sauvée et vive». 24 Et il s'éloigna avec lui.

Et une foule nombreuse le suivait et le pressait. 25 Et une femme qui avait un écoulement de sang depuis douze ans 26 et avait beaucoup souffert à cause de nombreux médecins, et avait dépensé tout [ce qu'elle avait] chez elle, et n'en avait profité en rien et allait plutôt vers le pire, 27 ayant entendu parler au sujet de Jésus, allant dans la foule par derrière, toucha son vêtement; 28 elle disait en effet: «Si je touche au moins ses vêtements je serai sauvée». 29 Et aussitôt la source de son sang fut desséchée, et elle sut en son corps qu'elle était guérie de l'affliction. 30 Et aussitôt Jésus ayant connu en lui-même la force sortie hors de lui, s'étant retourné dans la foule disait: «Qui a touché mes vêtements?» 31 Et ses disciples lui disaient: «Tu regardes la foule qui te presse, et tu dis: «Qui m'a touché?ˮ» 32 Et il regardait autour pour voir celle qui avait fait cela. 33 La femme craignant et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint et tomba devant lui, et lui dit toute la vérité. 34 Il lui dit: «Fille, ta foi t'a sauvée; va en paix et sois saine de ton affliction».

35 Comme il parlait encore, on arrive de chez le chef de synagogue en disant: «Ta fille est morte; pourquoi importuner encore le maître?» 36 Jésus, ayant surpris la parole prononcée, dit au chef de synagogue: «Ne crains pas, crois seulement». 37 Et il ne laissa personne l'accompagner avec lui, sinon Pierre et Jacques et Jean, le frère de Jacques. 38 Et ils vont à la maison du chef de synagogue, et il regarde le tumulte et ceux qui pleuraient et se lamentaient beaucoup; 39 et entrant, il leur dit: «Pourquoi faites-vous du tumulte et pleurez-vous? L'enfant n'est pas morte, mais elle dort». 40 Et ils se moquaient de lui. Mais lui, les ayant tous jetés dehors prend avec [lui] le père et la mère de l'enfant et ceux qui étaient avec lui, et il monta là où était l'enfant. 41 Et ayant saisi la main de l'enfant, il lui dit: «Talitha koum», ce qui se traduit: Fillette, à toi je le dis, réveille-toi. 42 Et aussitôt la fillette se dressa et elle marchait; elle avait en effet douze ans. Et aussitôt ils furent stupéfaits d'une grande stupeur. 43 Et il leur recommanda beaucoup que personne ne le connaisse, et il dit qu'on lui donne à manger.

 

Jésus traverse la mer et revient à l'endroit où il avait laissé la foule. Mais il est le long de la mer et non sur la barque face au rivage. Et, on ne sait comment, une grande foule s'assemble à nouveau autour de lui.

Supplication pour le salut d'une mourante

Il se produit alors une scène qui peut être mise en parallèle avec la rencontre du démoniaque. Un chef de synagogue arrive alors qu'il n'a pas été prévenu que Jésus était revenu; il tombe à ses pieds, ce qui est une autre façon de dire qu'il se prosterne, comme l'avait fait le démoniaque; enfin il le supplie (3,  11).
Mais alors que la foule des Géraséniens lui avait demandé de partir de chez eux, le chef de synagogue, un nommé Jaïre, lui demande d'aller chez lui, et Jésus accède à sa supplication. Qu'est-ce qui lui est demandé? Rien moins que d'imposer les mains à sa fille pour l'empêcher de mourir; c'est-à-dire la sauver pour qu'elle vive. Le salut est regardé ici comme l'arrachement au danger de la mort. Une anticipation de ce que Jésus vivra lui-même pointe ici. Lui-même en effet a été sauvé de la mort pour vivre d'une vie nouvelle en ressuscitant. Jésus est en train de conduire ses disciples au cœur même du Royaume qu'il a annoncé en paraboles.
Jésus exauce la supplication et part donc chez Jaïre. Mais sur le trajet intervient une malade, en danger de mort elle aussi, qui est sauvée par sa foi. Nous avions déjà cette manière de présenter les faits dans la première section (3, 20-25).
Jésus, en compagnie de Jaïre, est suivi par une foule nombreuse et par ses disciples. Alors que les Géraséniens l'avaient trouvé terrifiant, la foule de Galilée est fasciné par lui.

Une femme sauvée de la mort

Un écoulement de sang qui durait depuis douze ans, rendait une femme impure (Lv 15, 25). Elle était donc dans une situation comparable à celle du démoniaque, du point de vue de la pureté rituelle. Cette impureté l'entraînait vers la mort, puisque le recours à la médecine n'avait en rien amélioré son état. Le chiffre 12 indique la perfection — c'est le nombre des tribus d'Israël; c'est aussi le nombre des apôtres —; ici il indique la perfection du mal, avec l'écoulement du sang.
Mais cette femme a entendu ce qui se disait de Jésus et elle l'a accueilli avec foi, comme Jésus le reconnaîtra plus loin. Elle est la bonne terre qui accueille sa parole toute puissante. De même que Jaïre avait demandé à Jésus de venir imposer les mains à sa fille peu auparavant, elle cherche une médiation corporelle, la plus discrète possible pour ne pas se faire remarquer: étant impure elle ne pouvait pas, d'après la Loi, toucher quelqu'un. Elle se faufile donc dans la foule pour toucher le vêtement de Jésus. Le vêtement en effet est le prolongement du corps. A travers lui s'établit un contact physique avec la personne: ce que la femme a compris d'instinct. Nous avons vu plus haut que tout le monde voulait toucher Jésus (3, 10), mais là, il ne s'agissait pas de foi. Elle ne s'inquiète pas de ce que son geste peut communiquer son impureté à Jésus. Elle arrive donc à toucher le vêtement et aussitôt elle est guérie. Mais la guérison n'est pas magique, elle ne s'est pas faite à l'insu de Jésus. Il sait tout, comme nous l'avons vu plusieurs fois, il connaît ce qui se passe, il connaît le fond des cœurs. Il sait aussitôt qu'il vient d'opérer une guérison. Et, s'adressant à la foule qui le suivait, Jésus cherche à connaître quelle est celle qui l'a touché: il sait que c'est une femme et il veut entrer en relation avec elle de façon personnelle, par la parole — ce qui s'est passé est plus profond qu'une simple guérison corporelle — mais il veut respecter sa liberté; il pose donc une question qui ne lui est pas directement adressée, mais qui est pourtant une invitation personnelle à répondre, à se dévoiler. Les apôtres trouvent la question pour le moins incongrue dans la situation où se trouve Jésus: il est pressé par la foule, donc beaucoup de personnes le touchent. Alors qu'ils ont reçu un enseignement particulier sur Royaume de Dieu, ils comprennent la parole de Jésus au premier degré! Mais Jésus sait pourquoi il a parlé; il regarde autour de lui comme quand il était en présence de ses adversaires et connaissait leur pensée (3, 5). Alors la femme, comme le démoniaque et comme Jaïre, tombe devant lui dans un geste de supplication: elle reconnaît sa puissance mais elle se met à craindre, malgré la foi qui l'a poussée à faire ce qu'elle a fait. Elle sait qu'elle a obtenu sa guérison à la dérobée sans rien demander et elle craint une réprobation de Jésus car elle est impure et n'aurait pas dû le toucher. Et c'est justement sur le toucher que porte l'interrogation: «Qui m'a touché?» Jésus ne demande pas qui a fait sortir de lui une force de guérison. On comprend la crainte de la femme. Pourtant elle confesse ce qu'elle a fait en toute vérité, malgré sa crainte, et Jésus lui adresse non une parole de réprobation, mais d'admiration. Sa guérison est un geste de puissance de sa part qui a répondu à sa foi. C'est la foi qui l'a sauvée. Jésus reconnaît donc qu'elle a fait une démarche de foi, et non un geste de superstition. Il l'a libérée de sa maladie, mais aussi de la Loi qui l'empêchait de s'approcher de lui et de lui parler ouvertement. Jésus ne lui dit pas, comme au lépreux, d'aller faire constater sa guérison par un prêtre conformément à ce que demandait le Lévitique (15, 28-30). Il lui dit d'aller en paix: de cesser de craindre. Jésus l'affranchit de la Loi. Et il lui promet que la guérison va durer: «sois saine de ton affliction».
Comme pour le démoniaque, Jésus répond à l'impuissance humaine: dans les deux cas, des efforts avaient été faits pour venir à bout de l'affliction, mais tous avaient échoué.

Réveillée du sommeil de la mort

Quelqu'un de la maison de Jaïre vient l'avertir que sa fille est morte, alors qu'il est encore en chemin avec Jésus et la foule, vers sa maison. La guérison de la femme a retardé l'arrivée de Jésus, et il semble qu'il est maintenant trop tard. Dans ces conditions, «Pourquoi donc déranger le Maître?» De toute évidence, celui qui parle n'a pas plus de foi que les apôtres dans la tempête: eux aussi ont appelé Jésus Maître. Cela prouve qu'ils ne savent pas encore qui il est.
Jésus capte la question et invite Jaïre à ne pas craindre mais à croire: c'est la première fois qu'il invite explicitement quelqu'un à la foi. Cela se justifie amplement, car les apôtres ont craint dans la tempête, les géraséniens aussi, la femme qui vient d'être guérie avait foi en Jésus, mais elle a craint cependant après sa guérison. Alors comment ne pas craindre, devant la mort déjà là? La situation demande une foi sans restriction, une foi qui fait confiance au-delà de la mort. La situation est semblable à celle des disciples, après la mort de Lazare; Lazare, dit Jésus, s'est endormi et il va aller le réveiller.
A partir de ce moment-là, Jésus va vers la maison où repose la petite fille, accompagné seulement des trois apôtres, Pierre, Jacques et Jean qu'il prendra plus tard avec lui lors de la transfiguration et de son agonie.
En arrivant, Jésus constate que les manifestations de deuil ont déjà commencé. Il en demande la raison. Mais, dit Jésus, elle n'est pas morte, elle dort. Tout cela en effet ne convenait pas pour une fillette qui dort seulement. Elle dort comme Jésus bousculé dans la barque par la tempête. Mais on se moque de lui: les signes de la mort étaient bel et bien déjà là. Pour en finir avec ce vacarme, Jésus jette tout le monde dehors comme il a jeté dehors les démons (1, 34.39), mais aussi le lépreux (1, 43). Il ne laisse rentrer que les parents et les trois apôtres. Ce que fait alors Jésus ressemble à ce qu'il a fait pour la belle-mère de Pierre. Il prend la main de l'enfant (cf. 1, 31), mais à la différence de la belle-mère de Pierre, l'enfant est morte; or le Lévitique interdisait de toucher des cadavres: «Celui qui touche un mort – n’importe quel corps humain – restera impur pendant sept jours» (Nb 19, 11). Pas plus que pour la femme impure qui l'a touchée, Jésus ne se soucie des règles de pureté légale. Et il dit à la fillette en araméen: «Fillette, debout!»; ce que Marc traduit: «Fillette, réveille-toi». Ce verbe déjà plusieurs fois utilisé, revient encore ici. Jésus est celui qui ressuscite les morts.
Aussitôt, la fillette se dressa. «Aussitôt» montre que Jésus est l'artisan de la venue du Royaume, à travers ses gestes de puissance. En effet le verbe «se dresser», lorsqu'il s'agit d'un mort, signifie ressusciter; c'est le mot employé par Marc pour la résurrection de Jésus (16, 9). Comme toujours, la parole de Jésus est immédiatement efficace. Comme Abraham, Jaïre a cru au Dieu qui donne la vie aux morts, il a espéré contre toute espérance (cf. Rm 4, 17-18).
La réaction ne se fit pas attendre: la famille et les trois apôtres furent remplis de stupeur (le mot est répété sous deux formes différentes): les témoins sont sous le choc de ce qu'ils ont vu: le Royaume de Dieu à l'œuvre à travers le geste de puissance de Jésus. La guérison du paralysé avait produit le même effet (2, 12): la stupeur était alors accompagnée de la glorification de Dieu.
Alors que Jésus avait envoyé le gérasénien libéré de l'esprit impur annoncer à ses proches ce qui lui était arrivé, Jésus demande aux témoins de la résurrection de la fillette de garder le secret (cf. 1, 43). Comme pour la guérison de la belle-mère de Pierre, Marc ajoute un détail très concret: Jésus demande qu'on donne à manger à la fillette.

 

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