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Avril

29 avril

 

Cinquième dimanche de Pâques

Je suis la vigne

Jn 15, 1-8


 

 

Jésus dit qu'il est la vigne, ses disciples les branches, et son Père le vigneron. Il continue : « Demeurez en moi, et moi en vous ». Ils ne sont pas en lui de la même manière qu'il est lui-même en eux. Mais ces deux sortes de demeure sont utiles, non pas à lui, mais à eux. Les branches, en effet, sont dans la vigne de telle manière qu'elles ne lui donnent pas, mais qu'elles en reçoivent la sève qui les fait vivre ; et la vigne est dans les branches, de telle sorte qu'elle leur fournit l'aliment dont elles vivent, sans le recevoir d'elles. De la même manière, Jésus-Christ demeure en ses disciples, et eux demeurent en lui : c'est pour eux un avantage, et non pour lui. Qu'une branche, en effet, soit séparée d'une racine vivante, il peut en pousser une autre ; mais la branche coupée ne peut vivre sans la racine.

Enfin il ajoute ces paroles : « De même que la branche ne peut porter de fruit par elle-même, si elle ne demeure unie à la vigne ; ainsi en sera-t-il de vous, si vous ne restez pas en moi ». Grande recommandation de la grâce, mes frères, qui instruit le cœur des humbles et ferme la bouche des superbes. Mais considérez encore ce que la vérité ajoute ensuite : « Je suis la vigne, vous êtes les branches. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruits, parce que sans moi vous ne pouvez rien faire ». Il veut nous empêcher de croire que, d'elle-même, la branche peut au moins porter quelque petit fruit ; aussi, après avoir dit « Celui-là porte beaucoup de fruit », il n'ajoute pas : sans moi vous ne pouvez faire que peu de chose, mais il dit : « Vous ne pouvez rien faire ». Donc on ne peut faire ni peu ni beaucoup sans celui sans lequel on ne peut rien faire. Bien que la branche n'ait porté que peu de fruit, le vigneron l'émonde afin qu'elle en porte davantage ; mais si elle ne demeure pas unie à la vigne, et si elle ne tire pas sa vie de la racine, elle ne pourra jamais porter de fruit, si petit qu'il soit. Jésus-Christ n'eût pu être la vigne, s'il n'eût été homme ; et, cependant, il ne pourrait communiquer la grâce aux branches, s'il n'était aussi Dieu ; sans cette grâce on ne peut donc vivre, mais la mort reste néanmoins au pouvoir du libre arbitre.

Aussi le Christ dit-il : « Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il sera jeté dehors comme une branche coupée ; et il séchera, et on le ramassera, et on le jettera au feu, et il sera brûlé ». Les branches de la vigne sont d'autant plus méprisables, si elles ne restent pas unies à la vigne, qu'elles sont plus glorieuses si elles y restent. Enfin, ainsi que le Seigneur le dit en parlant d'elles par le prophète Ezéchiel, lorsque elles sont coupées, elles ne sont d'aucune utilité pour l'usage du vigneron; elles ne peuvent être employées par le charpentier. Il n'y a que deux choses qui conviennent à ces branches : ou la vigne ou le feu; si elles sont unies à la vigne, elles ne seront pas jetées au feu; afin de n'être pas jetées au feu, qu'elles restent donc unies à la vigne. « Si vous restez en moi », dit Notre Seigneur, « et que mes paroles restent en vous, tout ce que vous voudrez vous le demanderez, et il vous sera accordé ». En demeurant en Jésus-Christ, que peuvent-ils vouloir que ce qui convient à Jésus-Christ ? Que peuvent-ils vouloir, en restant dans le Sauveur, que ce qui n'est pas étranger au salut ? En effet, autre chose est ce que nous voulons en tant que nous sommes en Jésus-Christ, autre chose est ce que nous voulons en tant que nous sommes encore dans ce monde. Par suite de notre demeure en ce monde, il nous arrive parfois de demander ce qui, à notre insu, ne nous est pas avantageux. Mais ne croyons pas que nous serons exaucés à cet égard, si nous restons en Jésus-Christ ; car, lorsque nous le prions, il ne nous accorde que ce qui nous est utile. Mais si nous demeurons en lui, et si ses paroles demeurent en nous, nous pouvons lui demander tout ce que nous voudrons, et il nous l'accordera. Car si nous demandons quelque chose et qu'il ne nous l'accorde pas, c'est que nous ne demandons point ce que comporte sa demeure en nous, ni ce que comportent ses paroles qui demeurent en nous ; mais nous demandons ce que nous inspirent la faiblesse et la cupidité de la chair, qui ne demeurent point en lui et en qui ne demeurent point ses paroles.

Assurément à ses paroles appartient cette prière qu'il nous a enseignée, et dans laquelle nous disons : « Notre Père qui êtes dans les cieux ». Dans nos demandes ne nous écartons point des paroles et du sens de cette prière, et tout ce que nous demanderons nous sera accordé. Quand nous faisons ce qu'il commande, et que nous aimons ce qu'il promet, on peut dire alors que ses paroles demeurent en nous. Mais quand ses paroles demeurent dans notre mémoire, sans se refléter dans notre conduite, alors la branche n'est plus unie à la vigne, parce qu'elle ne tire pas sa sève de la racine. C'est pour marquer cette différence, qu'il est écrit: « Ils retenaient dans leur mémoire ses commandements, afin de les pratiquer ». Plusieurs, en effet, les gardent dans leur mémoire, mais pour les mépriser, ou bien même pour s'en moquer et les combattre. En ceux-là ne demeurent point les paroles de Jésus-Christ ; ils les touchent, mais ils n'y sont pas attachés; c'est pourquoi, au lieu de tourner à leur avantage, elles rendront témoignage contre eux, et comme elles sont en eux sans y faire leur demeure, ils ne les possèdent que pour être jugés par elles.

24 avril

Prière du Rosaire
Les mystères glorieux

L'action du Saint-Esprit



La Résurrection

Jésus vint, il souffla sur eux et leur dit: Recevez l'Esprit Saint (Jn 20,22).

La charité de l'Eglise que le Saint-Esprit répand dans nos cœurs remet les péchés de ceux qui entrent en participation de cette divine charité, mais elle les retient à ceux qui n'y ont aucune part. Aussi, après leur avoir dit: Recevez l'Esprit Saint, il parle aussitôt du pouvoir de remettre et de retenir les péchés (Saint Augustin).

Que la contrition et le désir de la réconciliation conduisent des fidèles de plus en plus nombreux vers le sacrement de pénitence.

 

L’Ascension

Jésus fut élevé de terre sous leur regard et un nuage le déroba à leurs yeux (Ac 1,9).

Si je ne dérobe pas mon corps aux yeux de votre affection, il me sera impossible de vous conduire à l'intelligence invisible par l'Esprit consolateur (Saint Grégoire le grand).

Seigneur, par Marie, répands ta grâce en nos cœurs afin que l’espérance de la vie éternelle nous habite chaque jour.

 

La Pentecôte

Jésus dit aux disciples avant de les quitter: demeurez à Jérusalem jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance venue d'en haut (Lc 24,49).

La puissance que l'humble reçoit des Mystères est la puissance même que reçurent les bienheureux apôtres sous la forme du feu. Le Sauveur avait ordonné en effet de ne pas quitter Jérusalem jusqu'à ce qu'ils aient reçu la puissance d'en haut: le Paraclet, l'Esprit Consolateur (Isaac le Syrien).

Donne-nous assez d'humilité, Seigneur, pour accueillir l'Esprit et marcher vers l'unité des chrétiens.

 

L’Assomption

Le Seigneur fit pour moi des merveilles (Lc 1,49).

Sur sainte Marie repose l'Esprit du Seigneur: esprit de sagesse et d'intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de science et de pitié, et elle fut remplie de l'esprit de la crainte du Seigneur (Bx Aelred de Rievaulx).

Que la Vierge Marie nous apprenne à être, comme elle, dociles à l'Esprit.

 

Le Couronnement de Marie

Sur sa tête était posée une, couronne de douze étoiles (Ap 12,1).

Les prérogatives de la Vierge étant au nombre de trois, si on les multiplie par quatre on a le nombre même des douze étoiles dont brille la couronne de notre Reine. Or il éclate une clarté singulière, premièrement dans la génération de Marie, deuxièmement dans la salutation de l'ange, troisièmement dans l’acte par lequel le Saint-Esprit survient en elle et quatrièmement dans l'inénarrable conception du fils de Dieu (Saint Bernard).

Par Marie, notre Reine, nous te présentons Seigneur toutes les intentions du Pape François, de l'Eglise, de nous-mêmes.

23 avril

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22 avril

 

 

Quatrième dimanche de Pâques

Le Bon Pasteur

Jn 10, 11-18


 

11 Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis.
12 Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse.
13 Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
14 Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent,
15 comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
16 J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
17 Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau.
18 Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

Prière à Jésus Bon Pasteur (CNV)

Seigneur Jésus, Bon Pasteur,
Tu as rendu témoignage à la vérité
au prix de ta vie.
Donne-nous d’être à notre tour
de vrais témoins de ton amour
au cœur du monde.

Envoie l’Esprit de Vérité promis
sur nos familles, nos paroisses, nos communautés.
Qu’il témoigne en nos cœurs
et nous rende féconds et persévérants
dans les œuvres du Père.

Accorde-nous de  saints prêtres, heureux et rayonnants.
Affermis-les dans la grâce de leur sacerdoce.
Qu’ils puissent nous communiquer
la vie et l’amour de ton Cœur.

Amen

21 avril

 

La vierge de Lourdes qui est au-dessus du porche du monastère (1889)
a autour du bras un chapelet à six dizaines.


20 avril

La santé apportée par le Ressuscité

La santé est un bien inestimable et que ne ferait-on pas pour être en bonne santé? Que ne ferait-on pas aujourd'hui pour guérir lorsqu'on est malade? Tout est bon pour guérir. Le temps pascal est le temps où il nous est rappelé que la santé physique et psychique n'est pas la seule. Le Ressuscité est venu nous apporter la santé qui demeure pour l'éternité: le salut (salus veut dire santé). C'est ce que développe saint Augustin dans le sermon 233.

Les paroles adressées par le Seigneur aux disciples après sa résurrection, nous rappellent brièvement ce que nous avons à faire et ce que nous avons à espérer. Voici ces paroles, vous vous les rappelez: Celui qui croira et qui recevra le baptême, sera sain et sauf. Ici donc le Sauveur nous demande la foi et nous offre le salut: Qui croira et recevra le baptême sera sain et sauf. En face d'une telle récompense, le travail demandé n'est rien.
Celui qui croira et qui recevra le baptême sera sain et sauf. Mais quoi? Ceux qui entendaient parler ainsi n'avaient-ils pas la santé? N'y a-t-il pas beaucoup d'hommes en santé qui croient, qui avaient la santé même avant de croire? Ils l'avaient sûrement; mais combien est vaine la santé des hommes! Que vaut en effet cette santé dont jouissent comme toi tes animaux? Et pourtant d'où vient-elle encore, sinon de Celui dont il est écrit: Vous donnerez la santé Seigneur, aux animaux comme aux hommes; et dont il est dit ensuite: Selon l'abondance de votre miséricorde, ô mon Dieu. Telle est en effet cette abondance de votre miséricorde que de vous découle la santé et sur le corps des hommes mortels, et sur la chair des animaux mêmes. Voilà pour tous cette miséricorde immense. Mais pour vos enfants? C'est vous, Seigneur, qui donnerez la santé aux animaux comme aux hommes. Nous donc, n'aurons-nous rien de plus? N’aurons-nous que ce que vous donnez aux hommes quels qu'ils soient et à leurs troupeaux! La chose est impossible.
Qu'aurons-nous donc? Écoute: Mais les enfants des hommes espéreront à l'ombre de vos ailes; ils s'enivreront de l'abondance de votre maison, vous les ferez boire au torrent de vos délices, car en vous est la source de vie. C'est le Christ lui-même qui est cette source de vie. Jusqu'à ce que s'épanchât sur nous cette source de vie, nous avions la santé dont jouissent les animaux. Mais vers nous que s'est dirigée cette source de vie, c'est pour nous qu'elle est morte. Nous refusera-t-elle sa vie après avoir subi nous la mort? Voilà, voilà la santé qui n'est pas vaine. Pourquoi? Parce qu'elle ne dépérit pas.
Remarquez avec soin ces expressions différentes: Vous donnerez la santé, Seigneur, aux animaux comme aux hommes; aux hommes, à ceux qui sont du parti de l'homme proprement dit: Quant aux fils des hommes, quant à ceux qui appartiennent au Fils de l'homme, ils espéreront à l'ombre de vos ailes. Représentez-vous ici deux hommes; ranimez votre foi, éveillez votre cœur; rappelez-vous d'un côté l'homme en qui nous avons été séduits, et d'autre part l'homme qui nous a rachetés. Est-ce que le premier était fils de l'homme? Adam était homme, il n'était pas fils de l'homme. Jésus-Christ au contraire se dit constamment fils de l'homme; c'est pour reporter nos souvenirs sur cet homme qui ne fut point fils de l'homme; c'est pour nous montrer la mort dans l'un, dans l'autre la vie; dans l'un le péché, le pardon dans l'autre; les chaînes dans l'un, dans l'autre la délivrance; la condamnation dans celui-là, l'acquittement dans celui-ci. Ces deux hommes différents sont donc désignés par ces paroles: Vous donnerez la santé, Seigneur, aux animaux comme aux hommes. Aux hommes, à ceux qui appartiennent encore à l'homme, vous leur donnerez la santé que vous donnez aux bêtes. Aussi bien, comme il est écrit: L'homme élevé en gloire n'a point compris; il s'est comparé aux animaux sans raison et leur est devenu semblable. C'est pourquoi, à ces hommes qui se sont faits semblables aux animaux en ne comprenant pas et en s'abaissant au niveau des êtres dont, par leur création même, ils devaient être les maîtres, vous donnerez la santé comme aux animaux.
Mais est-ce de cette santé qu'il est dit: Qui croira et recevra le baptême sera sain et sauf? Il s'agit ici d'une santé bien différente; c'est de la santé dont jouissent les anges. Ne la cherchez point sur la terre; elle est précieuse, mais elle n'y est pas; elle ne vient pas de nos contrées, il n'y a point ici de santé pareille. Elevez votre coeur. Pourquoi chercher ici une telle santé? Cette santé y est venue pourtant, mais elle y a trouvé la mort. Est-il vrai qu'en venant parmi nous après, s'être incarné, Jésus-Christ Notre Seigneur a trouvé dans nos régions cette espèce de santé? N'est-il pas vrai plutôt qu'en venant de sa patrie il a apporté ici un trésor précieux, tandis qu'il n'a trouvé dans la nôtre que ce qui s'y rencontre partout? Qu'y a-t-il ici en abondance? On naît ici et l'on y meurt; la naissance et la mort, voilà des choses dont la terre est pleine; aussi le Sauveur est-il né pour mourir ensuite. […]
Il est mort, mais pour tuer la mort; il a mis en lui un terme à la mort que nous redoutions; il l'a prise et l'a étouffée, comme un puissant gladiateur s'empare d'un lion et le fait expirer.
Où est maintenant la mort? Cherche dans le Christ, elle n'y est pas; elle y a été, mais elle est morte en lui. O vie suprême, vous êtes la mort de la mort. Courage, mes frères, en nous aussi la mort mourra. Ce qui s'est fait d'abord dans le Chef se fera aussi dans les membres; en nous aussi la mort mourra. Mais quand? A la fin des siècles, à la résurrection des morts; que nous croyons sans élever contre elle le moindre doute. Qui croira et recevra le baptême sera sauvé. Continue à lire, voici de quoi t'effrayer. Mais qui ne croira pas sera condamné. Il est donc vrai qu'en nous la mort mourra.
Alors s'accomplira cette parole de l'Écriture: La mort a succombé dans sa victoire. Je vous ai dit qu'en nous-mêmes la mort serait anéantie: C'est que la mort a succombé dans sa victoire; la mort est ainsi devenue la mort de la mort. Elle succombera pour ne plus se montrer. Pour ne plus se montrer, qu'est-ce à dire? Pour n'exister plus ni dans l'âme ni dans le corps. La mort a succombé dans sa victoire. Réjouissez-vous, heureux triomphateurs, réjouissez-vous et répétez: O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon? Saisis-tu, t'empares-tu, triomphes-tu, soumets-tu, frappes-tu et immoles-tu encore? O mort, où est ta victoire? O mort, où est ton aiguillon? N'a-t-il pas été brisé par mon Seigneur? Quand tu t'es attaquée à lui, ô mort, tu t'es anéantie pour moi.
Voilà donc le salut réservé à qui croira et aura reçu le baptême, tandis que sera condamné celui qui ne croira point. Evitez cette condamnation; aimez et espérez le salut éternel.

17 avril

Prière du Rosaire
Les mystère douloureux

L'action du Saint-Esprit



L’Agonie

Jésus vient vers les disciples et il les trouve endormis (Mt 26,40).

C’était moins les yeux de leur corps que ceux de leur âme qui étaient appesantis; car ils n’avaient pas encore reçu l’Esprit Saint; aussi le Sauveur ne leur fait-il point de nouveaux reproches, mais il retourne prier une troisième fois, pour nous enseigner à ne point nous décourager, mais à persévérer dans la prière jusqu’à ce que nous ayons obtenu ce que nous avons commencé à demander (Origène).

Nous te prions, Seigneur, pour les grands malades; que la souffrance ne soit pas un obstacle à la confiance dans la prière.

 

La Flagellation

Alors Pilate prit Jésus et le fit flageller (Jn 19,1).

Il a souffert qu'on lui lie les mains et qu'on le cloue à la croix pour que son Esprit puisse atteindre le cœur des hommes (Jean-Paul II).

Donne à tous nos souffrances, Seigneur, une dimension missionnaire.

 

Le Couronnement d’épines

Ayant tressé une couronne avec des épines, les soldats la placèrent sur sa tête (Mt 27,29).

Nous portons une couronne de barbelés, dans l'espoir d'avoir un jour la joie de vivre dans le Royaume des cieux. La couronne d'épines se changera en couronne de gloire. N'oublions pas que nous sommes co-héritiers avec Jésus et qu'il va partager sa gloire avec nous par l'entremise du Saint-Esprit qui nous couronne de la grâce de Dieu (Patriarche Touad Twal).

Prions pour les chrétiens persécutés en Jordanie et dans le Proche-Orient.

 

Le Portement de croix

Jésus, portant sa croix, arriva hors de la ville au lieu nommé Calvaire, en Hébreu Golgotha (Jn 19,17).

Heureux celui qui marche avec courage à la suite de son Maître, portant sa croix: ce n'est que par là que nous aurons le grand bonheur d'arriver au ciel! (Saint curé d'Ars)

Prions pour tous ceux qui sont torturés, pour ceux qui sont condamnés à mort et attendent dans les couloirs de la mort.

 

Le crucifiement et la mort de Jésus

C'était la troisième heure quand les soldats le crucifièrent (Mc 15,25).

Le jour où notre Seigneur Jésus-Christ est monté sur la croix est pour nous un jour de fête, car la croix est maintenant fête et célébration dans l’Esprit. Autrefois, la croix était un signe de condamnation, elle est maintenant principe de salut (Saint Jean Chrysostome).

Prions pour tous les mourants, que notre prière les accompagne pour leur grand passage vers la vie.

15 avril

Troisième dimanche de Pâques

Une homélie de saint Jean Chrysostome pour le jour de Pâques


 

Que tout homme pieux et ami de Dieu jouisse de cette belle et lumineuse solennité.
Tout serviteur fidèle, qu'il entre avec allégresse dans la joie de son Seigneur.
Celui qui a porté le poids du jeûne, qu'il vienne maintenant toucher son denier.

Celui qui a travaillé depuis la première heure, qu'il reçoive aujourd'hui le juste salaire.
Celui qui est venu après la troisième heure, qu'il célèbre la fête dans l'action de grâce.
Celui qui est arrivé après la sixième heure, qu'il n'ait aucun doute, il ne sera pas lésé.
Si quelqu'un a tardé jusqu'à la neuvième heure, qu'il approche sans hésiter.
S'il a traîné jusqu'à la onzième heure, qu'il n'ait pas honte de sa lenteur,
car le Maître est généreux,
il reçoit le dernier comme le premier;
il accorde le repos à l'ouvrier de la onzième heure comme à celui de la première.
Il fait miséricorde à celui-là, et comble celui-ci.
Il donne à l'un, il fait grâce à l'autre.
Il accueille les oeuvres, il apprécie le jugement ; il honore l'action et loue l'intention.
Aussi, entrez tous dans la joie de notre Seigneur.

Premiers et derniers, recevez le salaire.
Riches et pauvres, chantez en choeur tous ensemble.
Les vigilants comme les nonchalants, honorez ce jour.
Vous qui avez jeûné, et vous qui ne l'avez point fait, réjouissez-vous aujourd'hui.
La table est prête, mangez-en tous ; le veau gras est servi, que nul ne s'en retourne à jeun.
Jouissez tous du banquet de la foi.

Que nul ne déplore sa pauvreté car le Royaume est apparu pour tous.
Que nul ne se lamente sur ses fautes, car le pardon s'est levé du tombeau.
Que nul ne craigne la mort, car la mort du Sauveur nous a libérés.
Il a détruit la mort, celui qu'elle avait étreint.
Il a dépouillé l'enfer, celui qui est descendu aux enfers.
Il l'a rempli d'amertume, pour avoir goûté de sa chair.

Isaïe l'avait prédit en disant :
"l'enfer fut rempli d'amertume lorsqu'il t'a rencontré";
rempli d'amertume, car il a été joué;
bouleversé, car il fut mis à mort ; bouleversé, car il fut anéanti.
Consterné, car il saisit un corps et trouva un Dieu.
Il prit de la terre et rencontra le ciel.
Il saisit ce qu'il voyait, et tomba sur celui qu'il ne voyait pas.
O mort, où est ton aiguillon ?
Enfer, où est ta victoire.

Le Christ est ressuscité et tu as été terrassé.
Le Christ est ressuscité et les anges sont dans la joie.
Le Christ est ressuscité et voici que règne la vie.
Le Christ est ressuscité, et plus un mort au tombeau,
car le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis.
A lui, gloire et puissance dans les siècles des siècles Amen.

13 avril

 

Découvrir saint Paul

 


 


Au réfectoire, nous faisons tout un parcours avec les épitres de saint Paul grâce aux cours du Père Morin, donnés aux Collège des Bernardins. L'enseignement est très pédagogique et abordable pour tous. A conseiller!

Pour l'écouter, Cliquez ici!

10 avril

Prière du Rosaire
Les mystère lumineux

L'action du Saint-Esprit

 



Le Baptême

L'Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe (Lc 3,22).

Nous avons vu l’Esprit saint, mais sous une forme visible; écoutons maintenant la voix du Père que nous ne pouvons voir. En effet, le Père est invisible, le Fils l’est également dans sa divinité, mais il s’est rendu visible dans le corps dont il s’est revêtu; et comme le Père n’avait point ce corps, il a voulu nous prouver qu’il était présent dans le Fils en disant: Tu es mon Fils bien-aimé (Saint Ambroise).

Pour tous ceux qui se préparent à recevoir l'effusion de l'Esprit lors de leur confirmation.

 

Cana

Le vin étant venu à manquer (Jn 2,3).

Si le pain symbolise ce dont l’homme a besoin, le vin symbolise une autre surabondance dont nous avons également besoin. Il signifie la joie et la transfiguration de la création. Il nous extrait de notre tristesse et de la lassitude du quotidien et transforme nos réunions en fêtes. Ainsi le vin est-il devenu symbole des dons de l’Esprit Saint (Joseph Ratzinger).

Vivifie, Seigneur, par ton Esprit tous ceux qui se découragent; redonne-leur la joie.

 

L’Annonce du Royaume

Et il allait par les villes et par les villages, en enseignant (Lc 13,22).

Il ne visitait pas seulement les petites localités, comme font ceux qui veulent tromper les esprits simples, ni seulement les villes, comme ceux qui veulent se faire valoir et cherchent la gloire qui vient des hommes; mais il allait partout, comme le maître de tous les hommes, comme un père dont la providence s’étend à tous ses enfants (Théophyl).

Pour les prédicateurs de la Parole, qu'ils aient le souci de tous, quelle que soit leur condition sociale.

 

La Transfiguration

Jésus emmène ses disciples à l'écart sur une haute montagne et il se transfigura devant eux (Mt 17,1-2).

Le Christ ouvrit les yeux de ses disciples, et d'un regard transfiguré par la puissance de l'Esprit Saint ces derniers virent la lumière divine indissociablement unie à son corps. Ils furent donc eux-mêmes transfigurés, et dans la prière ils purent voir et connaître le changement advenu à notre nature du fait de son union avec le Verbe (Saint Grégoire Palamas).

Ravive, Seigneur, dans le cœur de tous ceux que nous côtoyons, le désir de te contempler un jour face à face.

 

L’Eucharistie

Prenez et mangez, ceci est mon corps (Mt 26,26).

Ta sainte communion, ma Mère! N'était-elle pas comme un retour à cette unité insaisissable, lorsque tu Le nourrissais de ta chair et de ton sang? Mais maintenant, c'est Lui qui te nourrit. Ne vois-tu pas en cette heure le corps mystique tout entier devant toi, celui qui doit croître par ce saint repas? (Bse Edith Stein)

Pour tous ceux qui communient au corps du Christ, qu'ils deviennent réellement Corps du Christ.

8 avril


Deuxième dimanche de Pâques
Jn 20, 19-31
Sermon de saint Augustin


Saint Thomas, l'un des disciples, n'était-il pas un homme, un homme du vulgaire en quelque sorte? En vain ses condisciples lui disaient-ils: «Nous avons vu le Seigneur. - Si je ne le touche, si je ne mets mon doigt dans son côté, répondait-il, je ne croirai point». Quoi! ce sont les prédicateurs de l'Évangile qui te l'annoncent, et tu ne crois pas? L'univers a cru sur leur témoignage, et tu n'y ajoutes pas foi? C'est d'eux qu'il est dit: «Leur voix a retenti par toute la terre et leurs paroles jusqu'aux extrémités de la terre»; ainsi leurs paroles vont loin puisqu'elles ne s'arrêtent que là où finit le monde, et le monde entier embrasse la foi: et quand tous réunis s'adressent à un seul homme, cet homme ne croit pas? C'est qu'il n'était pas encore le jour fait par le Seigneur; il y avait encore des ténèbres sur cet abîme, des ténèbres au-dessus des profondeurs de ce coeur d'homme. Vienne donc, vienne le principe de ce jour sacré; qu'il dise avec patience, avec douceur et sans colère, car il est le médecin des âmes: Approche, approche, touche et crois. Tu disais: «Si je ne touche, si je ne mets mon doigt, je ne croirai point»; viens, touche, «mets ton doigt et ne sois plus incrédule, mais fidèle». Viens, mets ici ton doigt. Je savais combien tu es blessé, et pour toi j'ai conservé cette large cicatrice.

Mais aussi quand il y mit son doigt, sa foi fut complète. En quoi consiste la plénitude de la foi? A croire que le Christ n'est pas seulement homme et n'est pas Dieu seulement, mais Dieu et homme tout à la fois. La plénitude de la foi, c'est que «le Verbe s'est fait chair et a habité parmi nous». Lors donc que le Sauveur lui eut offert de toucher ses cicatrices et ses membre sacrés, et que ce disciple les eut touchés réellement, il s'écria: «Mon Seigneur et mon Dieu!» Il touchait un homme, et dans cet homme il reconnaissait Dieu; il touchait une chair humaine, mais il y voyait le Verbe, car «le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous». Ce Verbe a permis que sa chair fût suspendue au gibet, qu'elle y fût fixée avec des clous, qu'elle fût percée par une lance, et qu'elle fût déposée dans un sépulcre; mais aussi il l'a ressuscitée et présentée à ses disciples pour qu'ils la vissent de leurs yeux et pour qu'ils la touchassent de leurs mains. Ils la touchent donc et ils s'écrient: «Mon Seigneur et mon Dieu!» Ah! ils sont le jour qu'a fait le Seigneur.

4 avril

 

 

Le chapelet de Bernadette
à la Grotte de Massabielle

 


Le chapelet de Bernadette - chapelet brigittain à six dizaines - fait surface! Il n'est pas sûr que les pèlerins aient remarqué que c'est lui que la Vierge couronnée porte à son bras.

Cette année, il a trouvé place à la Grotte à côté du chapelet dominicain. Une vidéo en donne une présentation. Pour la regarder, cliquez ici!

3 avril

Prière du Rosaire
Les mystère joyeux

L'action du Saint-Esprit

 



L’Annonciation

L'Esprit Saint viendra sur toi, et la vertu du Très-Haut te couvrira de son ombre (Lc 1,35).

Marie fut remplie du Saint-Esprit dès l'instant où elle porta en elle le Sauveur. Dès qu'elle reçut le Saint-Esprit, créateur du corps du Seigneur, et que le Fils de Dieu eut commencé à exister en elle, Marie aussi fut remplie de l'Esprit Saint (Origène).

Prions pour que nous laissions le Christ naître en nous.

 

La Visitation

Quand Elisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit dans son sein, et elle fut remplie du Saint-Esprit (Lc 1,41).

Un feu nouveau venait de descendre du ciel, était entré dans les oreilles de la Vierge en passant par les lèvres de Gabriel, et passa ensuite par celles de sa mère virginale pour entrer dans les oreilles de Jean encore au sein maternel, en sorte que à partir de ce moment le Saint-Esprit remplit ce vase d'élection et prépara cette lampe à Notre Seigneur Jésus-Christ (Saint Bernard).

Prions pour tous les enfants à naître, aimés de Dieu dès le sein de leur mère.

 

La Nativité

Le bœuf connaît son possesseur, et l'âne la crèche de son maître (Is, 1,3).

Tu fais croître l’herbe pour les troupeaux, dit le prophète. L’animal raisonnable se nourrit, lui, de pain. Aussi est-ce dans l’étable, qui est le gîte du bétail, que celui qui descend du ciel vient s’offrir comme pain de vie, afin que les créatures stupides qui ont goûté à l’aliment spirituel se mettent à vivre dans l’Esprit (Saint Grégoire de Nysse).

Donne-nous, Seigneur, d'avoir faim du pain de vie qui fait vivre de ton Esprit.

 

La Présentation de Jésus

Mes yeux ont vu le Sauveur que tu nous donnes (Lc 2,30-31).

Bienheureux les yeux de votre âme et de votre corps; ceux-ci, parce qu’ils ont joui de la présence visible de Dieu, ceux-là, parce que sans s’arrêter à ce spectacle visible, ils ont été éclairés des splendeurs de l’Esprit et ont reconnu le Verbe de Dieu dans une chair mortelle; car ce Sauveur que vos yeux ont vu, c’est Jésus lui-même, dont le nom seul annonce le salut à la terre (Saint Grégoire de Nysse).

Prions pour que la lumière du salut éclaire tous les cœurs, et soit accueillie.

 

Le Recouvrement de Jésus au Temple

Lorsque les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, ils le menèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur (Lc 2,22).

Ne vous semble-t-il point que Marie aurait pu protester dans son cœur et s'écrier: Qu'ai-je besoin de purification? Pourquoi m'abstiendrais-je d'aller au temple, moi dont le sein est devenu le temple du Saint-Esprit? Offrez donc votre fils, Vierge consacrée, et présentez au Seigneur le fruit béni de vos entrailles; oui, offrez pour notre réconciliation à tous, cette hostie sainte et agréable à Dieu (Saint Bernard).

Donne-nous, Seigneur, de savoir t'offrir tous les dons que tu nous fais, toute notre vie, les joies et les épreuves.

1er avril

Joyeuses Pâques!

 


Les onze disciples se rendirent en Galilée vers la montagne que Jésus leur avait désignée, et le voyant ils se prosternèrent, mais ils doutèrent. Et Jésus, s’approchant, leur parla, disant : « Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, faites des disciples de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, leur enseignant à pratiquer tout ce que je vous ai commandé. Et voici que moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la consommation du siècle » (Mt 28, 16-20).

Adoration et doute

Nous rejoignons les onze disciples en Galilée, là où Jésus avait appelé les douze… Judas n’est plus là. Ils sont venus pour répondre au message du Seigneur transmis par les femmes : « Allez annoncer à mes frères d’aller dans la Galilée et là ils me verront » (Mt 28, 10).

Jésus était donc au rendez-vous sur une montagne ; il y attendait ses disciples. En le voyant, ils se prosternent et l’adorent… et pourtant ils doutent : Matthieu place le doute après l’adoration. Mais n’est-ce pas incohérent de dire que les disciples doutent alors qu’ils viennent de reconnaître leur Seigneur ? Le texte serait-il à corriger, comme le font habituellement les traducteurs ? Ce n’est pas sûr. Il vaut peut-être mieux essayer de le comprendre tel qu’il est.

Il y avait une réelle difficulté pour les apôtres. Ils reconnaissent le Seigneur : celui qui est devant eux est bien, sans aucun doute possible, celui avec qui ils ont vécu pendant trois ans ; l’amour le leur fait reconnaître. Et pourtant… ce n’est plus le même : ils sont désorientés, au cœur même de la joie donnée par la présence. Luc, qui donne plus de détails sur les apparitions pascales, explicite les causes du doute. Alors que Pierre a vu le ressuscité, alors que les Onze viennent de confesser la résurrection du Seigneur devant les pèlerins d’Emmaüs (Lc 24, 37) et sont encore en train d’en parler (ibid. 34), tous doutent en voyant le Seigneur ressuscité qui se rend présent au milieu d’eux. Pourquoi doutent-ils ? Au cœur de l’absence et de la recherche, une présence tout à coup s’impose, mais cette présence n’est pas exactement celle qui était attendue. Elle n’est plus celle dont ils avaient l’habitude, ni celle qui s’est déjà manifestée. L’humanité de Jésus est-elle bien réelle ? C’est seulement lorsqu’il mange devant eux qu’ils croient qu’il est vraiment là, en chair et en os. Luc note un autre obstacle à leur foi : la joie. Leur joie est trop grande pour que cela puisse être vrai ! Ne rêveraient-ils pas ?

Mais c’est peut-être une parole dite par Jésus dans le discours après la Cène qui permet le mieux de comprendre leur doute. Jésus avait dit : « Je viens vers vous » (Jn 14, 18) : il est toujours en train de venir, et sa venue est toujours nouvelle. Elle n’est pas sans lien avec les venues précédentes, et pourtant elle déconcerte par ce qu’elle a de neuf. La présence pascale, en effet, est une apparition, non la vision face à face dans une totale lumière. Les disciples ne peuvent pas, pour l’instant, voir le Seigneur tel qu’il est, dans toute sa gloire.

La présence de Jésus

Les apôtres, les Douze, sont les premiers disciples du Christ et ils sont envoyés pour faire à leur tour des disciples. Matthieu leur donne ici le nom de « disciples » comme il le fait la plupart du temps dans son évangile (Mt 10, 1.24-25 ; 11, 1 ; 12, 1-2.49). Est disciple celui qui écoute l’enseignement d’un maître.

Cela, les Douze l’ont fait de façon publique. Ils ont été appelés par Jésus pour demeurer avec lui dans une relation d’intimité, une relation très personnelle. Ils vivaient avec lui et ils écoutaient sa parole dans la communauté qu’ils formaient autour de lui. Et spontanément ils agissaient comme leur maître, ils parlaient comme lui. Parfois même Jésus les envoyait en mission à sa place.

Leur référence au Christ avait ainsi un support très concret : ils ont vu ses gestes, ils ont entendu ses paroles, ils l’ont touché de leurs mains (cf. 1 Jn 1, 1). Être disciple découlait de leur contact avec la présence physique du Christ à leurs côtés. Ils s’étaient mis à sa suite au sens propre : ils avaient mis leurs pas dans les siens, sur les routes de Galilée et de Judée.
Jésus ressuscité leur dit en quelque sorte : « Je suis passé par la croix et désormais la relation familière que j’avais avec vous a pris fin. Vous ne pouvez plus me retenir près de vous. Vous avez quitté père et mère et tous vos biens pour vous attacher à moi (cf. Mt 19, 27-29), pour me suivre sur les routes de Galilée et vous mettre à mon école. Mais désormais, pour me rencontrer, vous n’aurez pas à chercher ma présence physique, car je monte vers mon Père (Jn 20, 17).

« “Allez, faites des disciples de toutes les nations”. Allez porter à tout homme, aux quatre coins du monde, l’amour que vous me portez. Partout où vous irez, faites ce que je faisais ; c’est moi qui vivrai en vous et qui agirai à travers vous. Car l’Esprit intériorisera en vous ma présence ; je vivrai alors en vous le plus profond de ce que j’ai vécu quand j’étais parmi vous : mon union indéfectible au Père. Souvenez-vous : mes paroles et mes actes renvoyaient au Père et vous ont appris à le connaître. Maintenant, c’est vous qui serez les témoins de ce lien avec le Père qui sera l’essentiel de votre vie.

« “Baptisez [tous les hommes] au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit”, réconciliez-les dans le sang que j’ai versé sur la croix. Faites-les entrer ainsi dans ce lien au Père qui vous unit à moi et qui les unira à vous en moi. Que tous deviennent mes frères et vos frères. C’est dans cette fraternité d’hommes et de femmes réconciliés, que je viens à vous désormais. Ne doutez plus.

« “Je suis avec vous jusqu’à la fin du temps”. Désormais c’est la communauté qui tiendra la place que j’ai tenue auprès de vous pendant trois ans. Je vous ai dit : “Qui m’a vu a vu le Père” (Jn 14, 9) ; maintenant je vous dis : Qui verra la communauté des frères, me verra. La fraternité, la koinônía (Ac 4, 32-35), sera désormais pour vous mon seul visage. Ne me cherchez pas ailleurs. Si l’on vous dit : il est ici, il est là (cf. Mt 24, 23.26), n’y allez pas, vous feriez fausse route.

« “Faites des disciples de toutes les nations”. Qui vous écoutera, m’écoutera (cf. Lc 10, 16) et deviendra mon disciple. Je serai corporellement absent, mais tous pourront puiser et boire à la source d’eau vive de mes paroles en puisant aux paroles qui sortiront de votre bouche. Quant à vous, apprenez-leur à mettre ces paroles en pratique pour être libérés du péché, pour avoir la Vie. »

Conversion et vie nouvelle

Être disciple du Seigneur, c’est être totalement à l’écoute de sa parole pour l’annoncer, et avant tout pour la mettre en pratique. Ce faisant, l’on se met à sa suite. Cette attitude caractérise ceux qui, par le baptême, entrent dans la communauté rassemblée par le Ressuscité.

La Parole de Jésus, ils l’entendent par la parole des apôtres. Elle leur donne des prescriptions à accomplir : on en trouve dans le sermon sur la montagne (Mt 5-7), dans le discours ecclésiastique (Mt 18), et tout au long de l’évangile. Mais toutes se résument dans le commandement de la charité jumelle : aimer Dieu, aimer le prochain (Mt 22, 34-40).

Le propre du disciple est donc de se mettre à l’écoute de la parole du Maître pour la mettre en pratique. Ainsi a fait saint Dominique : « Il écoutait la vérité humblement, il l’embrassait doucement d’une sainte affection, il la retenait fidèlement dans sa mémoire, et il la mettait efficacement en pratique ». Mettre en pratique ce que le Seigneur a commandé, c’est le chemin de la liberté. Voilà de quoi nous surprendre aujourd’hui ! Nous établissons difficilement un lien entre commandements et liberté…

Nous oublions que les commandements du Seigneur sont des provisions pour la traversée de notre désert ; ou encore une boussole sur notre terre d’exil pour parvenir à la patrie. Ils sont un ferment de vie nouvelle et c’est l’Esprit qui nous donne de les aimer. Ce qui faisait dire à Augustin, à la suite du psalmiste : « “Et je méditais sur tes commandements, que j’ai aimés ; et j’ai élevé les mains vers tes commandements, objet de ma dilection” (Ps 118, 47-48) [...]. Le prophète a donc aimé les commandements de Dieu par cette grâce qui le faisait marcher au large, c’est-à-dire l’Esprit Saint, qui répand la charité dans les cœurs des fidèles et les dilate. » Pratiquer les commandements est un don de la grâce. C’est le Seigneur, en effet, qui nous donne d’être attirés par eux, d’y trouver notre délectation. Et nous sommes ainsi délivrés des attraits mauvais et donc de la servitude du péché. Pratiquer les commandements est un chemin de conversion, de libération et de liberté. Obéir avec joie, avec amour, à la loi d’amour du Seigneur, c’est le servir ; et cette attitude rend libre. Augustin disait à ses fidèles : « La liberté nous vient de ce que nous trouvons du plaisir dans la loi de Dieu, car la liberté est chose agréable : tant que tu observes, par crainte, les règles de la justice, Dieu ne fait pas tes délices ; tant que tu agis comme esclave, tu n’éprouves aucun charme ; dès que la joie du Seigneur entre dans ton âme, tu es libre ». La liberté, fruit de la Pâque du Seigneur, va donc toujours de pair avec une obéissance joyeuse et libre à sa Parole.

Nous pouvons alors comprendre pourquoi l’Ecriture contient de si nombreux préceptes de style impératif : des commandements. Notre conversion est un don, mais elle dépend aussi de nous. Nous entrons librement dans la Pâque du Seigneur en observant ses commandements par amour.

 

 

 

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