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Août

Une pensée spirituelle pour chaque jour du mois

L'unité, chère à saint Augustin et à saint Dominique - fêtés tous deux au mois d'août - est la racine de notre vie dominicaine: unité de la Trinité, unité ecclesiale, unité de la communauté, etc... Vous pourrez découvrir au fil des jours diverses facettes de ce bien précieux entre tous qu'est l'unité, avec un texte dominicain ou augustinien!

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30 août

 

La visite du troupeau de brebis

au Béout





des jumeaux à l'arrivée

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28 août

 

Fête de saint Augustin

Florilège

Tu aimes, et en silence: l’amour est la voix qui arrive à Dieu, et l’amour est un cantique nouveau. […] Le Seigneur a dit: « Je vous donne un précepte nouveau, de vous aimer les uns les autres » (En. in Ps. 95,2).

Sois humble devant ton Dieu qui est humble, afin de t’élever un jour avec ton Dieu glorifié (En. in Ps. 50,12).

Maintenant que […] je me suis en dégoût, voilà qu’aimable et glorieux tu attires, Seigneur, mon cœur et mes désirs, afin que je rougisse de moi, que je me rejette et t’élise (Conf., X, 1, 2).

Déplaisons-nous à nous-mêmes quand nous péchons, parce que les péchés déplaisent à Dieu. […] Soyons semblables en cela à Dieu parce que ce qui lui déplait nous déplait (S., 19, 3).

Ton désir, c’est ta prière; et si ton désir est continuel, ta prière est continuelle. Ton désir est continuel, ta voix est continuelle. Tu te tairas, si tu cesses d’aimer (En. in Ps. 37, 13).

Le refroidissement de la charité, c’est le silence du cœur; l’embrasement de la charité, c’est le cri du cœur (En. in Ps. 37, 13).

Notre exercice dans notre vie présente, doit consister en la louange de Dieu car l’exultation éternelle de notre vie future sera la louange de Dieu (En. in Ps. 148).

 

Prière d’Augustin

« Seigneur, donne-moi la force de te chercher, toi qui m’a fait te trouver de plus en plus. Devant toi est ma force et ma faiblesse ; garde l’une, guéris l’autre ; devant toi est ma science et mon ignorance : où tu m’as ouvert accueille celui qui entre, où tu m’a fermé ouvre à celui qui frappe. Que ce soit de toi que je me souvienne, toi que je comprenne, toi que j’aime. Augmente en moi ce souvenir, cette intelligence et cet amour jusqu’à ce que tu me reformes entièrement » (De Trin., XV, 28, 51).

27 août

 

21ème dimanche du Temps Ordinaire

Mt 16, 13-20

Confession de foi de Pierre

13 Venant vers la région de Césarée de Philippe, Jésus interrogeait ses disciples, disant: Les hommes, qui disent-ils qu'est le Fils de l'homme?
14 Ils dirent: Les uns Jean Baptiste, d'autres Elie, d'autres Jérémie ou l'un des prophètes.
15 Il leur dit: Vous, qui dites-vous que je suis?
16 Répondant Simon Pierre dit: Toi, tu es le Christ, le Fils du Dieu (le) vivant.
17 Répondant Jésus lui dit: Bienheureux es-tu, Simon fils de Jonas, parce que ce ne sont pas la chair et le sang qui te l'ont révélé, mais mon Père qui est dans les cieux. 18 Et moi, je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et [les] portes de l'Hadès ne pourront rien contre elle. 19 Je te donnerai les clés du Royaume des cieux, et ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.
20 Il ordonna alors aux disciples de ne dire à personne qu'il est le Christ.

Jésus arrive en Trachonitide, donc en territoire païen. C'est la première fois qu'il sort du territoire juif, mais il n'y rencontre personne: il est seul avec ses disciples et les interroge. Il pose la question capitale: Que disent les hommes au sujet de Fils de l'homme, c'est-à-dire à son sujet? La réponse est unanime: tout le monde prend Jésus pour un prophète de l'Ancien Testament revenu sur terre. Pour Hérode, Jean Baptiste (14, 2); pour d'autres Elie, dont le prophète Malachie avait annoncé le retour (Ml 3, 23-24); ou encore Jérémie qui tient une grande place dans le Judaïsme (2 M 2, 1-12) — ce prophète était apparu à Judas Maccabée dans une sorte de vision (2 M 15, 13-15) —; pour d'autres encore, un quelconque des prophètes. Le regard est tourné vers le passé.

Jésus demande alors aux disciples: «Vous, qui dites-vous que je suis?» Simon Pierre prend la parole au nom de tous. Simon est le nom familier que Jésus lui donne, Pierre le surnom qu'il ne lui a pas donné par hasard, comme la suite le montrera: il contient toute la vocation de Simon. L'emploi des deux noms juxtaposés montre que le nom de Pierre avait déjà été donné à Simon, sans que Matthieu précise quand. Simon Pierre donc, confesse la messianité de Jésus: «Toi, tu es le Christ»; mais il va plus loin. Il ajoute: «le Fils du Dieu vivant». Dans la barque les disciples avaient reconnu Jésus comme Fils de Dieu (14, 33); Satan de son côté avait fait de même (4, 3-5). C'est un titre qui, dans l'Ancien Testament, était donné non seulement au roi messie, mais aux anges, au peuple de Dieu. Il indique l'existence d'une relation spéciale avec Dieu. Pour Pierre, Jésus n'est pas simplement Fils de Dieu, mais littéralement «le Fils de le Dieu le vivant». Jésus est le Fils du Père source de la vie. Il est donc celui qui peut transmettre la vie. Personne n'est Fils de Dieu au même titre que lui.

Jésus répond à une profession de foi aussi profonde par une béatitude adressée à Pierre. En effet, bien que Pierre ait parlé au nom de tous, il est probable que tous n'ont pas perçu qui est vraiment Jésus. Si Pierre a pu le comprendre d'ailleurs, c'est par une révélation du Père de Jésus, non par l'effet de sa réflexion humaine. Ce que Pierre a compris, c'est ce que le Père révèle aux tout petits (11, 25-27).

Jésus lui fait alors une promesse. Il joue sur les mots petros et petra. Petros, le nom qu'il lui a donné, est un nom totalement nouveau, qui n'existait ni en hébreu, ni en grec. Son féminin petra est le nom d'un élément du monde minéral connu pour sa solidité. Lui, Pierre, sera le roc sur lequel reposera cette maison que rien ne pourra ébranler (7, 25), l'Eglise que Jésus rassemble. La mission confiée par Jésus à ses apôtres (10, 1-42) s'organisera autour de Pierre, qui sera le chef de la communauté, son fondement; c'est lui aussi qui la conduira. Cette communauté est appelée «Eglise» par Jésus, c'est-à-dire assemblée convoquée par Dieu, communauté messianique. Et plus: «mon Eglise». Elle aura un lien très fort avec lui. Jésus bâtira son Eglise: elle se développera comme le grain de sénevé. Elle sera aussi inébranlable: les portes des enfers ne pourront rien contre elle. Le psalmiste avait demandé à Dieu de l'arracher aux portes de la mort. L'Hadès, autrefois Royaume des morts où tous les morts séjournaient, était regardé à l'époque de Jésus comme un lieu de damnation: les portes de l'Hadès s'ouvrent donc pour engloutir les réprouvés. Jésus annonce ici un combat qui opposera la cité de Satan et la cité construite sur le roc qu'est Pierre. Mais les portes de la cité infernale ne pourront rien contre l'Eglise, elle ne pourra pas la détruire et l'engloutir.
Jésus passe des portes de l'Hadès aux portes du Royaume des cieux. Si Satan détient les clés des premières, Pierre détiendra les clés des secondes: c'est lui qui a la capacité de faire entrer dans le Royaume des cieux, il participe au pouvoir de Jésus (5, 20, 18, 2). En lui remettant les clés, Jésus lui donne pouvoir sur toute la maison pour en être le majordome. On lit dans un oracle messianique d'Isaïe: «Je mettra la clé de la maison de David sur son épaule, et il ouvrira, et il n'y aura personne qui ferme; et il fermera, et il n'y aura personne qui ouvre» (Is 22, 22); Jésus rend Pierre participant de ce pouvoir.

Comment va s'exercer le pouvoir de Pierre et de ses successeurs après lui, à la tête de l'Eglise? En liant et en déliant. Nous avons déjà rencontré le verbe délier en 5, 31: il indique qu'on délie quelque chose par rapport à quelqu'un. Pierre déclare donc innocent ou coupable; il punit ou il fait grâce. Mais il peut aussi permettre ou interdire: il interprète la Loi nouvelle, et le Père ratifie ce qu'il fait.

Le groupe des disciples sait maintenant que le Fils de l'homme est le Christ, mais Jésus ne veut pas qu'ils le dévoilent à qui que ce soit. Pourquoi? Même s'ils ont compris qu'il est le Fils de du Dieu vivant, ils n'ont pas saisi tout le contenu du titre de Messie. Un long parcours s'ouvre devant eux qui leur permettra d'en approfondir le sens.

25 août

 

Prier le Rosaire avec saint Augustin

Mystères glorieux



La Résurrection

Jésus dit à Thomas : Porte ton doigt ici et vois mes mains; et avance ta main et place-la dans mon côté et ne sois pas incrédule mais croyant (Jn 20, 27).

Le Christ aurait pu si bien guérir les plaies de sa chair qu’on n’aurait même pas vu la trace des cicatrices, mais il voulut garder des cicatrices en sa chair pour enlever du cœur des hommes la plaie de l’incrédulité, guérir les plaies véritables par la marque de ses propres cicatrices.

Accorde-nous, Seigneur, une foi vive que rien n’altère.

 

L’Ascension

Jésus se sépara de ses disciples et il fut emporté au ciel (Lc 24, 51).

Le but de votre vie est en haut, et non pas sur la terre. De même que le Christ est monté, mais sans s’éloigner de nous, de même sommes-nous déjà là-haut avec lui, et pourtant ce qu’il nous a promis ne s’est pas encore réalisé dans notre corps.

Par l’intercession de la Vierge Marie, prions pour tous ceux qui rejettent l’espérance chrétienne.

 

La Pentecôte

Des langues comme de feu apparurent aux apôtres et, se séparant, elles se posèrent sur chacun d’eux (Ac 2, 3).

Au jour de la Pentecôte, que ne durent pas éprouver les Juifs réunis de tous les pays du monde, en entendant les Apôtres leur parler à tous leur propre langue? C'est ainsi que le Saint-Esprit réunissait dans une admirable unité toutes les nations de l'univers.

Nous te prions, Seigneur, pour tous les peuples en guerre et pour les familles désunies, et pour que les chrétiens restent fidèles à la grâce du sacrement de leur confirmation.

 

L’Assomption

Un signe apparut dans le ciel : une femme revêtue du soleil (Ap 12, 1).

Un psaume dit de quelqu'un qui est né dans Sion : Sion est ma Mère, dira un homme. Quel homme? C'est en elle qu'il s'est fait homme dans Sion... et lui-même a fondé la Cité dans laquelle il s'est fait homme. C'est pourquoi cette femme était revêtue du soleil, de ce soleil de justice que ne connaissent pas les impies.

Fais de notre corps, Seigneur, le temple de ton amour et que Marie nous conduise à la joie du ciel.

 

Le Couronnement de Marie

Etreins la sagesse et elle t’élèvera, elle fera ta gloire si tu l’embrasses ; sur ta tête elle posera un diadème de grâce, elle t’offrira une couronne d’honneur (Pr 4, 8-9).

A la fin, lorsqu’on entre dans la vie éternelle, Dieu nous couronne, comme il est écrit, dans sa compassion et sa miséricorde. Ce n'est donc pas en vain qu'on chante à Dieu: Sa miséricorde me préviendra; sa miséricorde me suivra.

Garde-nous, Seigneur, fidèles à ta grâce tout au long de notre vie, pour que tu puisses couronner en nous tes dons à l’heure de notre mort.

24 août

 

Pèlerinage
"Pour la vie contre le suicide des jeunes"


Pour la quatorzième année, nous accueillons à l'hôtellerie, du 20 au 24 août, les membres du pèlerinage "Pour la vie et contre le suicide des jeunes". La plupart des participants viennent du Sud-Ouest: des Landes, diocèse d'Éric Lestage, le prêtre accompagnateur; de Gironde, de Pau ou de Perpignan. Certains d'entre eux ont un proche qui s'est suicidé ou a fait une tentative, tandis que d'autres, par leur travail dans l'enseignement ou le secteur médico-social, sont confrontés à cette question.

Ils viennent chaque année avec des cailloux dans un panier: sur chaque caillou est écrit le nom d'une personne suicidaire rencontrée par un membre du groupe.

Au fil des ans des liens se sont tissés avec la communauté.

23 août


 

Pèlerinage des gitans et des gens du voyage

Messe avec la communauté


Vers la fin de leur pèlerinage, les gitans et les gens du voyage qui logent sur notre terrain, célèbrent dans notre chapelle une messe pour leurs défunts de l'année, avec beaucoup de solennité: fleurs abondantes, et après l'homélie la liste de toutes les familles est lue au pupitre et un membre de chaque famille vient apporter un luminaire. Une croix est ainsi formée avec tous les lumignons.



 







22 août

Marie Reine




Commentaire du Salve REGINA, par saint Bonaventure

Salve.

Salut! Vierge des vierges, étoile du matin, remède véritable des crimes les plus infâmes, consolatrice des hommes en proie au malheur, ennemie irréconciliable du péché.

Regina.

Reine de ceux qui règnent, Vierge immaculée, Mère unique entre les mères, vous avez mis au monde un Fils, et l'on vous appelle le palais sacré du Seigneur: versez donc sur nous les secours abondants du ciel.

Mater misericordie.

Vous avez mérité d'être nommée la source de la miséricorde et la Mère de la grâce, car vous avez conçu le Roi suprême de gloire, vous lui avez donné la vie, et vous avez offert au monde l'auteur de tout pardon.

Vita.

La vie, la voie, la vérité est sortie de la terre, et votre virginité est demeurée sans tache, car votre humilité vous a rendue digne d'être choisie de Dieu lorsqu'il se revêtit de notre chair.

Dulcedo.

La douceur par excellence, Celui qui est appelé l'Agneau de Dieu, Celui dont le sang, comme un bain salutaire, a lavé les crimes de l'homme abandonné, Celui qui a vaincu le démon, est le fruit béni de votre sein.

Et spes nostra.

Vierge Marie, vous êtes notre espérance inébranlable, vous la tige fleurie de Jessé, vous que le Prophète nous a montrée couverte de la rosée du Ciel, vous qui êtes belle comme la neige la plus pure, tendre Mère de Dieu.

Salve.

Salut! lumière des Fidèles, brillante comme l'aurore, plus ravissante et plus suave que le lis. Eloignez de nous sans retard tout ce qui peut nous être un danger, et implorez pour nous le secours du Seigneur.

Ad te.

Malheureux, plongés dans une infortune profonde, nous élevons nos cris jusqu'à vous; ouvrez à nos prières les oreilles de votre cœur sacré, afin que, délivrés par vous des gouffres de l'abîme, nous puissions librement suivre la voie montrée par votre Fils.

Clamamus.

Nous poussons vers vous des soupirs pleins de ferveur, et nous vous supplions avec un tendre amour: détruisez tout ce que nos pensées perverses ont pu produire au dehors d'actions criminelles.

Exules.

Nous sommes tous condamnés à un dur exil. En punition du crime de nos pères, nous avons été privés de la gloire et déshérités des félicités du ciel; mais le don de votre tendresse nous a rendu tous nos droits.

Filii.

Vos enfants ne peuvent qu'exprimer par Leur gémissements les misères dont ils sont assiégés de toutes parts en ce monde. Sans cesse ils se sentent, entraînés vers des crimes clignes des châtiments éternels; mais ils sont affermis par votre miséricorde.

Evae.

La chute d'Eve nous a causé un tort irréparable; elle nous a ravi la joie bienheureuse du ciel. Mais après Eve, elle nous a valu, incarné de la Vierge , Celui qui a brisé la mort et détruit le péché.

Ad te.

Vos serviteurs crient sans cesse vers vous et font entendre des soupirs fidèles; ils implorent humblement le secours de votre puissance. Que votre miséricorde écoute leurs prières.

Suspiramus.

Nous soupirons et nous versons des larmes, nous gémissons sans cesse sur les péchés que nous avons commis. Mais, ô Mère de piété! nous avons mis en vous notre confiance; vous obtiendrez grâce et miséricorde au pécheur brisé par un vrai repentir.

Gementes.

Nous nous rappelons les fautes de nos jours anciens, les fautes dont notre esprit pervers s'est souillé librement, et nous en gémissons. Mais en même temps, ô Vierge immaculée! nous espérons en vous, et nous vous demandons que nos voeux soient exaucés.

Et flentes.

Nous pleurons et notre âme est en proie à la honte et à la douleur; versez donc en nous la lumière. Vierge bienfaisante, purifiez avec amour les taches que le péché imprima en nos cœurs; aimable Marie, veuillez nous réunir aux habitants de la céleste patrie.

In hac valle.

En cette vallée misérable et environnée de ténèbres, je vois des hommes sans nombre dont la vie est détestable et hideuse; leurs exemples se propagent à raison des crimes qu'ils ont commis et des hontes dont ils sont couverts.

Lacrymarum.

Des larmes abondantes ont coulé vainement de nos yeux: les vieillards, les enfants et le peuple tout entier craignent de perdre ce que l'ambitieux cherche avec ardeur et ce que l'homme du monde poursuit en tous lieux.

Eia ergo.

Relevez donc nos âmes de leurs chutes; dirigez leur course vers vous. Fortifiez ceux qui tremblent, redressez ceux qui se sont égarés et vous cherchent avec amour; soyez le guide assuré des malheureux qui se confient en vous.

Advocata.

Vous êtes notre puissante avocate auprès du Sauveur: hâtez-vous donc d'intercéder pour nous, selon votre miséricorde accoutumée. Que votre amour maternel nous fasse sentir sa bénigne influence; qu'il apaise votre Fils en faveur d'un peuple infortuné.

Nostra.

Toujours la Vierge Mère fut l'espoir des fidèles; elle l'est encore de nos jours, elle le sera à jamais. Elle est pour nous la cité royale qui nous met à l'abri des coups de nos ennemis; elle est le remède qui chasse tous les maux loin de nous.

Illos tuos misericordes oculos ad nos converte.

Oui! tournez ces yeux pleins de tendresse et de miséricorde vers des serviteurs si peu unis dans le bien et si unanimes à courir au mal; détruisez l'aiguillon de noire chair, détruisez tous ses crimes.

Et Jesus Christum.

Jésus , votre Fils unique , est le fruit béni de votre sein; daignez-le montrer à nos yeux: il est glorieux, plein de tendresse et ennemi du mensonge. C'est par lui que le genre humain après s'être éloigné de Dieu et perdu pour un temps, s'est relevé invincible des liens de la mort.

Ventris tui.

Vos entrailles ont porté Jésus, et vos mamelles bienheureuses ont allaité Celui que plus tard les Juifs couvrirent de blessures cruelles et qu'ils condamnèrent à la mort de la croix après l'avoir ainsi traité.

Nobis post hoc exilium ostende.

Après cet exil montrez-nous plein de miséricorde, donnez-nous Jésus votre Fils. Etendez sur nous votre protection maternelle et puissante; daignez prendre notre défense en ce moment où nous serons jugés.

O clemens.

O clémence ineffable de la souveraine bonté! fille d'Adonaï, fleur de la virginité, pardon des pécheurs endurcis, mère de tendresse, joie des vierges et manteau de la charité!

O pia.

O pieuse et tendre Reine des cieux! vous êtes la plus digne et la plus riche des créatures sorties des mains de Dieu; vous êtes la Vierge prudente par excellence, la gloire des Confesseurs et l'honneur le plus éclatant des Apôtres.

O dulcis.

O Vierge d'une douceur inaltérable, plus douce que le miel et le rayon le plus suave, colombe très pure, jamais le fiel le plus léger ne reposa en votre cœur. Mère de bénignité, repoussez loin de nous, nous vous en supplions, tout ce qui peut imprimer une tache à notre innocence.

Virgo Maria.

Bonne Marie, conjurez votre Fils de daigner recevoir en sa gloire quiconque, pour vous honorer, voudra redire avec amour ce que je viens d'écrire à votre louange.

21 août
Pèlerinage des gitans et des gens du voyage

Comme chaque année, depuis plus de cinquante ans, nous accueillons sur notre terrain un groupe des gens du voyage pendant leur pèlerinage à Lourdes. Ce soir, pour la première fois, une veillée pour les jeunes aura lieu sur notre terrain.

20 août

 

20ème dimanche du Temps Ordinaire

Mt 15, 21-28
La foi d'une païenne


21 Sortant de là, Jésus se retira vers la région de Tyr et de Sidon.
22 Et voici: une femme cananéenne sortant de ces territoires, criait en disant: Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David; ma fille est cruellement démoniaque.
23 Celui-ci ne lui répondit pas une parole.
Venant auprès [de lui], ses disciples l'interrogeaient en disant: Renvoie-la, parce qu'elle crie derrière nous.
24 Répondant, il dit: Je n'ai pas été envoyé, sinon vers les brebis perdues de la maison d'Israël.
25 Venant, elle se prosternait devant lui en disant: Seigneur, secours-moi.
26 Répondant, il dit: Il n'est pas beau de prendre le pain des enfants et de [le] jeter aux petits chiens.
27 Elle dit: Oui, Seigneur, mais les petits chiens mangent aussi les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres (seigneurs).
28 Alors répondant, Jésus lui dit: O femme, ta foi est grande; qu'il en soit pour toi comme tu veux.
Et sa fille fut rétablie dès cette heure-là.

Jésus part alors avec ses disciples vers la région de Tyr et de Sidon qui sont des villes païennes. Dès le début de son enseignement, sa renommée avait atteint la Syrie et les gens de ce pays lui avaient apporté malades, démoniaques, etc. (4, 24). Jésus se dirige donc vers le nord de la Galilée, sans entrer pourtant dans ces régions. Ayant recommandé à ses apôtres de ne pas aller en pays païen (10, 5), il fait de même.
Une femme vient à lui, sortant de ces territoires païens, pour venir à lui. Matthieu ne la présente pas comme une Syro-Phénicienne, mais comme une cananéenne. Les cananéens représentent le fond de la population sémitique de la Palestine, mais ce terme n'était plus usité à l'époque de Jésus. Cette femme a entendu parler de Jésus, qui opérait des exorcismes et que certains tenaient pour le Messie. C'est pourquoi elle est venue vers lui et l'interpelle en criant: «Seigneur, Fils de David». C'est un titre messianique, bien qu'elle ne soit pas juive. Elle lui expose sa requête: «Ma fille est cruellement démoniaque» et c'est tout: elle ne lui demande pas d'intervenir; elle sait qu'il suffit de lui exposer la situation. Jésus ne répond rien. C'est la première fois qu'il garde le silence et semble indifférent à une détresse.

Comme lors de la multiplication des pains, les disciples s'approchent et donnent le même conseil à Jésus; «Renvoie-la» fait écho à «Renvoie les foules» (14, 15). Pourquoi? Ses cris dérangent. Jésus continue à marcher sans prêter plus d'attention au conseil des disciples qu'à la demande de la femme. Elle, sans se décourager, continue à le suivre. Jésus explique alors à ses disciples le pourquoi de son attitude à l'égard de la femme: son Père ne l'a pas envoyé vers les païens, mais seulement «vers les brebis perdues de la maison d'Israël». Il doit être fidèle à la mission qui est la sienne; comme berger, il doit s'occuper des brebis égarées, comme l'avait annoncé le prophète Ezéchiel pour les temps messianiques: «Je chercherai mes brebis, et je les ramènerai de tous les lieux où elles auront été dispersées dans les jours de ténèbres et de nuages» (Ez 34, 12). Mais si Jésus est venu pour la maison d'Israël, par lui une grande lumière s'est levée pour la Galilée des nations (4, 15), ce qui laisse présager une mission pour ceux qui ne sont pas Juifs.
La femme ne se décourage pas en entendant ces paroles. Elle vient devant Jésus cette fois, se prosterne et l'appelle au secours, avec un cri de détresse et de confiance. Jésus lui fait alors une réponse en consonance avec celle qu'il a faite au disciples. Dans un repas, dit-il, on ne jette pas aux petits chiens le pain, la nourriture, destinée aux enfants! Il est venu apporter du pain aux enfants d'Israël et il ne peut le donner aux païens, bien que les Juifs le refusent. «Chiens» était un terme méprisant utilisé par les Juifs pour parler des païens; Jésus l'atténue en disant: «Petits chiens».

Du tac au tac, la femme répond à Jésus qui a ouvert une brèche pour le dialogue. Elle est d'accord avec lui, ne récuse pas la comparaison avec les petits chiens, mais elle fait une objection: il ne peut donner aux petits chiens le pain des enfants, soit; mais les miettes qui tombent de la table familiale sont bien données aux chiens! Elle se contentera des miettes. Jésus admire sa foi. Comme la foi du centurion (8, 10.13), la foi de la femme lui arrache ce qu'il n'avait pas mission de faire pour eux. Il se rend donc à la demande de la cananéenne et sa fille fut immédiatement rétablie, libérée du démon qui la faisait cruellement souffrir.

18 août

 

Prier le Rosaire avec saint Augustin

Mystères douloureux



L’Agonie

Mon âme est triste jusqu’à la mort […]. Mon Père s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi (Mt 26, 38.39).

La volonté humaine perce là. Mais écoutez le cœur droit: Et pourtant, non comme je veux, mais comme tu veux, ô mon Père. C’est là ton modèle, dans la joie de tout ce qui peut t’arriver: et même réjouis-toi, si ta dernière heure vient à sonner. Et si tu ressens quelque faiblesse qui appartienne à l’humaine volonté, dirige-la du côté de Dieu.

Par Marie, nous te prions Seigneur pour tous ceux qui approchent de la mort. Sois leur consolation à l’heure du grand passage vers le Père.

 

La Flagellation

Jésus ayant été flagellé, Pilate le livra pour être crucifié (Mt 27, 26).

Le Fils unique du Père, chargé de tes infirmités, préfigurant en lui ta personne, comme le chef qui représente le corps, fut plongé dans l’affliction pour te consoler et pouvoir, dans sa divinité, affronter les souffrances sans aucune tristesse.

Prions le Seigneur pour tous ceux qui sont torturés, pour tous ceux qui sont pris au piège de la justice sans aucune défense.

 

Le Couronnement d’épines

Ayant tressé une couronne d’épines, les soldats la mirent sur sa tête (Mt 27, 29).

Le plus beau des enfants des hommes, celui qui était le plus juste des hommes et qui venait trouver une épouse difforme, est devenu lui-même difforme afin de l’embellir. Il s’est anéanti et a pris la forme de l’esclave; il a paru un homme, semblable aux autres hommes.

Pour tous ceux qui connaissent le paroxysme de la souffrance, qu’ils s’ouvrent à la présence du Seigneur qui vient la vivre avec eux et en eux.

 

Le Portement de croix

Portant lui-même la croix, Jésus sortit vers le lieu dit du Crâne (Jn 19, 17).

Si après avoir été condamné à être crucifié, Jésus a porté lui-même sa croix, c'était pour nous apprendre à vivre dans la réserve et pour nous montrer, en marchant en avant, ce que doit faire quiconque veut le suivre. Du reste il s'en est expliqué formellement : Si quelqu'un m'aime, dit-il, qu'il prenne sa croix et me suive.

Donne-nous de te suivre, Seigneur, lorsque la croix se fait lourde. Que ton amour l’emporte sur notre peur.

 

Le crucifiement et la mort de Jésus

Il en a sauvé d’autres et il ne peut se sauver lui-même; il est roi d’Israël, qu’il descende maintenant de sa croix et nous croiront en lui (Mt 27, 42).

Ô vous, qui branliez la tête devant la croix, qui ne l’affermissiez point dans ce Chef qui y était suspendu! Mais voilà qu’il reprend sa beauté, et une beauté incomparable. Tes défis sont bien au-dessous de ce qu’il a fait. S’il est Fils de Dieu, dis-tu, qu’il descende de la croix. Il n’est point descendu de la croix, mais il est sorti du sépulcre.

Donne-nous, Seigneur, de nous détourner du péché qui t’a crucifié et qui chaque jour nous enlève notre beauté.

15 août

Assomption de la Vierge Marie

Le Seigneur qui est la Source de la Vie, a reçu sa vie humaine de Marie sa Mère Toute Sainte; ainsi on peut la nommer «Mère de la Vie». Le Seigneur étant mort et ressuscité, il était normal qu'il prenne sa Mère avec Lui dans le ciel. Première parmi les créatures, la Sainte Mère de Dieu est entrée dans le Royaume, corps et âme. C'est pourquoi on célèbre sa Dormition ou Assomption comme une seconde fête de Pâques.
Deux figures, sur l'icône, dominent la scène: celle du Christ et celle de sa Mère. Celle-ci est morte, allongée sur un lit funèbre. Auprès d'elle, son Fils entouré d'Anges et d'un Chérubin représentant les Puissances célestes:

«Ouvrez toutes grandes les portes du ciel et accueillez Celle qui a enfanté le Créateur du ciel et de la terre. Accueillez avec magnificence, la Mère de la Lumière intarissable».

Le Christ tient dans ses bras l'âme de sa Mère, sous la forme d'un enfant enveloppé de bandelettes, symbole de la nouvelle naissance à la Vie éternelle:

«Toi qui remets ton âme entre les mains du Seigneur, ô Toute Pure, intercède pour le salut de nos âmes».

Autour du lit funèbre, les Apôtres sont là, miraculeusement rassemblés à Jérusalem. Ils forment le cercle de 1!Eglise naissante:

«Le chœur des Apôtres entourait ton corps, temple de Dieu, le contemplant avec crainte et disant: Toi qui es allée dans la chambre nuptiale du Ciel, vers ton Fils, ô Mère de Dieu, sauve toujours ton héritage» (9e Ode).

On reconnaît saint Pierre avec un encensoir:

«Ton Fils t'a vraiment cachée, ô Vierge, dans le Saint des Saints, comme l'encensoir d'or contenant un charbon divin» ( 6e Ode).

Saint Paul est incliné au pied du lit funèbre:

(Paul) «vase d'élection, se distinguait par ses hymnes en ton honneur, ô Vierge. Tout voué à Dieu il était vraiment inspiré».

Saint Jean s'incline pour écouter si le cœur de la Mère de Dieu «bat encore». Près de lui, plusieurs disciples:

«De quelles lèvres, nous, les simples, chanterons-nous la Mère de Dieu? Elle est plus vénérable que toute la création, plus sainte que les Chérubins et que tous les Anges. Elle est le trône du Roi, la Demeure dans laquelle a habité le Très-Haut; elle est le Sanctuaire de Dieu» (Vêpres).

On voit trois Hiérarques: Hiérothée, Denys l'Aréopagite et Jean Damascène qui ont si bien chanté Marie.
L'ensemble des disciples forme un cercle autour de la Hère de Dieu, figure de l'Eglise. Marie est la première des rachetés.

«Dans ton enfantement, tu as gardé la virginité,
et dans ta Dormition, tu n'abandonnes pas le monde.
Tu montes vers la Vie, toi la Mère de la Vie,
par ta prière, ô Mère de Dieu, délivre nos âmes» (Vêpres).

La couche funèbre est l'Arche véritable de l'Alliance avec Dieu et les Apôtres sont rassemblés pour vénérer et transporter le corps de la Toute Sainte:

«C'est toi que l'Arche d'Alliance a symbolisée (1 R 8,6): ô Mère de Dieu. Elle portait la semence du monde, le Christ, le Salut du monde, que tu as enfanté.
C'est toi que le Buisson a décrite (Exode), que les tables écrites par Dieu ont gravées à l'avance. C'est toi qu'ont annoncé l'arche, la loi, le vase d'or,
la lampe, l'autel» (Saint Jean Damascène, Sur la Dormition).

Sur tous les visages, rayonne une douce espérance mêlée de tristesse. C'est la «douloureuse joie» connue des croyants qui vivent dans l'attente de la Résurrection.
Sur l'icône, les personnages du premier plan sont vêtus de tissus aux couleurs plutôt sombres. Au contraire, au second plan les Anges, le Ciel, le Christ et l'âme de sa Mère, rayonnent de lumière:

«Ouvres larges les portes du ciel et avec une magnificence surpassant celle du monde, accueillez la Mère de Dieu».

Sur quelques icônes, on voit douze anges qui, avec les douze apôtres se rassemblent à Jérusalem. On peut voir parfois, devant le lit funèbre, un ange qui coupe les mains de l'impie Jéphonias.
Comme le dit Jean Damascène, l'échelle, de Jacob (Gn 28,12) a préfiguré la Sainte Mère de Dieu:

«Jacob n'a vu que l'échelle, ses extrémités unissant le ciel à la terre, les anges descendre et monter.
Mais toi, Mère de Dieu, par ta médiation,
tu as été cette échelle.
Par toi, Dieu est descendu jusqu'à nous,
a pris sur lui notre faible nature,
il l!a tissée et unie à la sienne,
faisant de l'homme un esprit capable de voir Dieu».
(Homélie sur la Dormition)

 

De saint Germain de Constantinople (+ 733)

Quand le Christ notre Dieu eut décidé de ramener à Lui la Mère de la Vie, sa propre Mère, il lui fit connaître par un de ses Anges que l'heure de sa dormition était proche...

«II est temps, dit le Seigneur, que je t'attire à Moi. Tu as rempli de joie la terre et ses habitants, ô pleine de grâce, fais à présent la joie des cieux. Réjouis les demeures de mon Père! Comble d'allégresse les âmes des saints. Car, en te voyant monter vers Moi au milieu d'une glorieuse escorte angélique, ils comprendront que c'est en toi, quelque chose d'eux-mêmes qui entre en possession du séjour de Lumière.
Viens donc avec allégresse. Accueille aujourd'hui encore cette invitation à la joie, comme tu l'accueillis autrefois, car le titre dont l'Ange t'a saluée te convient à la perfection. Tu es "Pleine de grâce"! Au moment de me concevoir, la joie te fut proposée. Que la joie t'inonde bien davantage encore en ce moment où je viens te chercher.
Tu montes vers une vie excellente, un repos plein de joie, une paix exempte de trouble, une existence sans inquiétude, vers un bonheur sans mélange, des jours sans fin, une félicité éternelle, un midi sans déclin, enfin, vers Moi le Créateur de l'univers et aussi le tien. Là où Je suis, il y a une vie éternelle, une joie incomparable, un séjour inégalé, une cité inaltérable. Où je suis, là tu vas être, toi aussi, Mère inséparable d'un Fils qu'on me peut lui arracher».
(Sermon III pour la Dormitio

13 août

19ème dimanche du Temps Ordinaire
Mt 14, 22-33

Jésus marche sur les eaux: confession de foi des disciples

22 Aussitôt Jésus contraignit les disciples à monter dans la barque et à le précéder vers l'autre rive, pendant qu'il congédiait les foules. 23 Ayant congédié les foules, il monta vers la montagne, pour prier à l'écart. Le soir étant arrivé, il était là seul. 24 La barque était déjà éloignée de la terre de nombreux stades, tourmentée par les vagues, car le vent était contraire. 25 A la quatrième veille de la nuit, il vint auprès d'eux en marchant sur la mer. 26 Les disciples, le voyant marchant sur la mer, furent troublés, disant: c'est un fantôme, et ils crièrent de crainte.
27 Aussitôt Jésus leur parla, disant: Ayez confiance, c'est moi (Je suis); ne craignez pas. 28 Lui répondant, Pierre dit: Seigneur, si c'est toi, ordonne-moi d'aller auprès de toi sur les eaux. 29 Celui-ci dit: Viens. Et descendant de la barque, Pierre marcha sur les eaux, et vint auprès de Jésus. 30 Voyant le vent violent, il craignit et, commençant à s'enfoncer, il s'écria, en disant: Seigneur, sauve-moi.
31 Aussitôt Jésus, étendant la main, le saisit et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? 32 Comme ils montaient dans la barque, le vent se calma. 33 Ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui en disant: En vérité, tu es Fils de Dieu.

Aussitôt, Jésus fait monter les disciples dans la barque avec laquelle ils étaient arrivés. Le temps presse, il faut faire vite. Ils se dirigent donc vers l'autre rive, sans que la destination soit précisée, Génésareth probablement (14, 34).

Quant à Jésus, il renvoie les foules et il peut enfin se retirer à l'écart, non plus dans un lieu désert, mais sur «la montagne», lieu de la rencontre de Dieu; il veut prier son Père dans le silence. «Le soir étant arrivé, il était là seul». La nuit était donc tombée et Jésus restera seul jusqu'à la quatrième veille, soit jusqu'au petit matin, comme la suite le montre. C'est la première fois que nous voyons Jésus rester si longtemps seul, à prier.

Pendant ce temps, les disciples sont en mer et le vent se lève, soulevant des vagues qui bousculent l'embarcation. Vers trois heures du matin, alors que la nuit s'éclaircit, Jésus se dirige vers eux en marchant sur les eaux, les eaux de la mort. Dans la nuit, il ne les voyait pas depuis la montagne, mais il sait où ils sont et rattrape la barque, alors qu'il marche dans la tempête. Le voyant approcher, les disciples le prennent pour un fantôme: ils crient, saisis de crainte. Dieu seul en effet peut fouler le dos de la Mer (Jb 9, 8), non un homme. Ils ont chanté souvent, avec le psalmiste: «Par la mer passait ton chemin, tes sentiers, par les eaux profondes; et nul n'en connaît la trace» (Ps 76, 20); mais comment Jésus peut-il réaliser cela? Les disciples ont vu les pains multipliés, mais leur foi est encore petite: ils n'ont pas compris qu'en Jésus, c'est la puissance de Dieu qui se déploie.

Aussitôt, Jésus les rassure. Il leur parle pour se faire reconnaître par sa voix, dans la nuit: c'est bien lui, Jésus, qui est là, non un fantôme. Il les exhorte à ne pas craindre, à avoir confiance. La crainte de Pierre tombe en le reconnaissant et il désire le rejoindre, mais n'ose pas! Alors, avec sa spontanéité coutumière, il adresse une demande à Jésus, qu'il appelle «Seigneur», titre réservé à Dieu. Il voudrait être associé à sa puissance en le rejoignant sur l'eau; mais il sait bien que par lui-même il ne peut le faire, d'où sa demande: «Ordonne-moi». Jésus acquiesce et Pierre descend de la barque, sans crainte. Il commence à marcher et rejoint Jésus. Mais une rafale de vent le déstabilise; pris de peur, il commence à couler, comme les cavaliers de Pharaon qui ont été engloutis dans la Mer Rouge. Il crie, ébranlé par le choc du vent, supplie le Seigneur de le sauver. Aussitôt, encore une fois, Jésus vient à son secours: il lui tend la main, le saisit et le fait revenir à la surface. Tout ceci n'est pas sans rappeler les Israélites qui criaient vers le Seigneur dans leur détresse, alors qu'ils étaient en proie au vent en pleine mer; et le Seigneur les avait délivrés de leur angoisse (Ps 107, 28), il les avait délivré de la mort.

Pierre, si rempli de confiance pour marcher sur la mer, a douté; et Jésus le lui reproche: «Homme de peu de foi». Tous deux montent dans la barque et à ce moment-là, le vent se calme: «Et il a commandé à la tempête, et elle s'est changée en une brise légère, et les flots ont fait silence» (Ps 107, 29). Jésus, par sa présence, calme la tempête qui secoue la barque de l'Eglise naissante.

Alors les disciples ouvrent les yeux: ils se prosternent pour adorer et reconnaissent Jésus comme Fils de Dieu. L'absence de l'article devant Fils de Dieu montre que ce n'est pas encore une confession de foi explicite en la filiation divine de Jésus. Les apôtres ont encore du chemin à faire. Après les avoir associés à sa mission lors de la multiplication des painx, Jésus les fait grandir dans la foi.

11 août

 

Prier le Rosaire avec saint Augustin

Mystères lumineux


Le Baptême

Voilà que les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui (Mt 3, 16).

Il fallait que l’Esprit Saint se montre sous la forme d’une colombe en venant sur le Seigneur; par là chacun doit comprendre que, s’il a reçu l’Esprit Saint, il doit être simple comme la colombe, avoir avec ses frères cette paix désirable dont le baiser des colombes est le symbole.

Rassemble, Seigneur, tous les peuples dans la paix; renverse toutes les murailles de haine.

 

Cana

Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée et Jésus fut invité à la noce (Jn 2, 1-2).

Invité aux noces, le Seigneur s’y rendit. Quelle merveille que des noces l’aient fait venir en cette maison, lui que des noces ont fait venir en ce monde! Car si ce ne sont pas des noces qui l’ont fait venir, il n’a donc pas d’Epouse ici.

Nous te prions, Seigneur, pour tous les époux chrétiens : que leur amour soit un signe de l’amour que tu portes à ton Eglise.

 

L’Annonce du Royaume

L’heure vient et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu et ceux qui l’auront entendu  vivront (Jn 5, 25).

Qui fera vivre les morts? La vie. Quelle vie? Le Christ. Les hommes qui étaient morts, ressuscitent à la voix du Fils de Dieu, ils passent à la vie, et, par leur persévérance à croire en lui, ils vivent de lui. Car le Fils est source de vie; et ceux qui croient en lui viennent y puiser.

Nous te prions, Seigneur, pour tous les prédicateurs de ta bonne nouvelle. Que grâce à leur parole, beaucoup passent de la mort à la vie.

 

La Transfiguration

La face de Jésus brilla comme le soleil. Ses vêtements devinrent blancs comme la lumière (Mt 17, 1-2).

Jésus lui-même, Jésus en personne, parut resplendissant comme le soleil, marquant ainsi qu'il était la lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde. Ce qu'est ce soleil pour les yeux de la chair, Jésus l'est pour les yeux du cœur; l'un est pour les âmes ce que l'autre est pour les corps.

Eclaire, Seigneur, tous ceux qui marchent dans la nuit, ballottés par les événements sans aucune espérance qui donne sens à leur vie.

 

L’Eucharistie

Ceci est mon corps… Ceci est mon sang (Mt 26, 26.28).

Le Seigneur nous a donné son corps et son sang sous les apparences de substances qui sont le résultat de plusieurs choses réduites en une seule, car le pain est le produit de plusieurs grains de blé, et le vin le produit de plusieurs grains de raisin mêlés et confondus ensemble. C’est ainsi qu’il a figuré l’union qui doit régner entre nous, et qu’il a consacré dans son banquet divin le mystère de notre paix et de notre unité.

Que tous les chrétiens, Seigneur, puissent un jour communier ensemble à ton corps et à ton sang, dans une unité retrouvée.

8 août
Fête de saint Dominique

 




Homélie de Mgr Jean-Bosco

"Allez dire au monde entier les merveilles de Dieu".

Pas de surprise de trouver ces paroles dans cette liturgie de la saint Dominique, un apôtre de la prédication pour lutter contre l'hérésie cathare des XIe et XIIe siècles. Isaïe lui rend hommage: '"Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le messager de la bonne nouvelle, celui qui annonce le salut et la paix". Oui! Bonne fête à notre cher monastère, à tous les fils et fille de Dominique, mais aussi tous ceux qui portent ce beau prénom de Dominique. A eux aussi, Paul dit: "Proclame la Parole, intervient à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, mais avec une grande patience et avec le souci d'instruire". Voilà ce qui convient à Dominique, formateur. Et pour ceux qui ne voient pas comment suivre Dominique, le Christ dit: "Soyez le sel de la terre et la lumière du monde".

Commençons par la lumière. C'est impressionnant le nombre de bougies et de cierges qu'on trouve sur le marché de Lourdes. Après les statues, je crois que c'est l'un des articles les plus vendus. Il en faut pour la prière, le repas, la dévotion. Chez moi, il y a une autre raison. Dans nos pays où l'électricité est encore une denrée rare, il y a très souvent des coupures. Mais on ne s'y habitue pas. A chaque coup qu'on se retrouve dans l'obscurité, on court à tâtons chercher une bougie. On craque une allumette. Et voilà le sourire revient. La lumière n'est pas vive, mais la confiance revient, grâce à la bougie. Malheureusement pour avoir ce résultat, la bougie doit donner sa vie. Elle fond et disparaît progressivement. Nous n'avons jamais pensé à lui dire merci.

C'est pareil pour le sel. Une nourriture sans sel n'as pas de goût. Elle est fade et même parfois insipide. Instinctivement on ajoute quelques grains de sel et de grain en grain le sel disparaît. Pour nous aider à bien manger, il doit sacrifier sa vie en disparaissant dans la nourriture.

Voilà le profil de celui qui veut annoncer la Bonne Nouvelle. Ce n'est pas du sadisme. Le don de soi-même est une exigence du chrétien. Qui veut sauver sa vie la perdra, dit le Seigneur. Pourquoi les guerres? Pourquoi les conflits? Pourquoi les divorces? Personne ne veut disparaître pour le bonheur des autres. La bougie ne veut pas fondre. Elle ne sera plus bougie, mais lampe électrique. Personne ne croque du sel. Il n'est utile que s'il disparaît. Nous n'évangélisons qu'en noud donnant. Et voilà! On n'a pas besoin d'aller au loin. Etre sel et lumière pour son confrère, sa consoeur, son conjoint et son voisin. Bien sûr que cela convient parfaitement à la vie spirituelle.


 




Après la messe, rencontre au parloir: de nombreux pays étaient représentés. Le Cameroun, bien sûr, mais encore le Gabon, le Burkina Fasso, le Maroc et l'Algérie, Madagascar, la Belgique et la Chine, la Colombie et la Pologne, et d'autres. Lourdes est bien une ville internationale.


 


 


La Vierge donne le rosaire
à saint Dominique


Tout le monde sait que le Rosaire est attribué à saint Dominique, mais la légende qui est à la source est tombée dans l'oubli.

Dans la Forêt de Bouconne, près de Toulouse, on peut voir la Croix de saint Dominique. C'est une croix métallique simple au-dessus d'un support de pierre: un fût sur un emmarchement circulaire. Sur l'inscription manquante on pouvait lire: «Ici a prêché saint Dominique». C'est dans cette forêt de Bouconne que, selon de très anciennes traditions et légendes, la Vierge Marie a confié une mission à Dominique: prêcher le rosaire: «Propagez mon Rosaire; ce sera le remède contre tant de maux». Ce que Dominique réalisa sans délai à la cathédrale de Toulouse, après l'apparition miraculeuse.

Chaque Ave Maria, ou plutôt chaque début d'Ave Maria adressé à la Vierge constitue une prière efficace, surtout dans la défense d'une cause juste. En multipliant les ave équivalents à des roses mystiques, on pensait couronner Marie et surtout recevoir du Christ, en retour, des couronnes, chapels, chapelets de grâces tressés au fur et à mesure que redoublaient les prières mariales. C'est à ces prières qu'est attribuée la victoire de la bataille de Muret menée en 1213 par Simon de Montfort contre l'armée albigeoise.

 

Un Chef bon et fort

Dans un court traité peu connu, frère Étienne de Salagnac du diocèse de Limoges, développe les quatre marques dont Dieu a paré l’Ordre des Prêcheurs. Pour la fête de saint Dominique nous donnons une traduction du premier privilège: celui d'un chef bon et fort.


1. Le premier chef et Maître de l’Ordre des Frères Prêcheurs fut le bienheureux Dominique, ainsi appelé, d’après un pieux présage, comme un calice du Seigneur. En effet, il fut ce vase neuf dont Élisée a dit aux anciens (4 Reg 2): «Apportez-moi un autre récipient, et mettez-y du sel, et les eaux seront purifiées, et en elles ne se trouveront plus ni la mort ni la stérilité ». Élisée (qui s’interprète «salut de Dieu»), c’est le Christ Seigneur, le vase nouveau, c’est ce bienheureux que la Sagesse a rempli d’un sel de salut; par là, il purifia les eaux — qui sont les peuples nombreux — de la maladie du péché, il les ressuscita de diverses morts, et les féconda par le fruit des bonnes œuvres.

2. Ce vase fut apporté par les bienheureux apôtres Pierre et Paul ; ils lui apprirent que le Seigneur l’avait prédestiné à l’office de la Prédication par des signes très beaux, Paul lui donnant un livre, et Pierre un bâton, comme les doubles clés de la science et de l’autorité qu’ils avaient reçues eux-mêmes du Seigneur dès l’origine; ils ajoutèrent: «Va et prêche, car le Seigneur t’a choisi pour cet office.»


3. Il fut apporté par les glorieux confesseurs Augustin et Benoît qui le préparèrent à l’office de la prédication, en l’instruisant dans les disciplines des Règles. En effet, comme il était chanoine par profession, il fut aussi moine par l’austérité de son mode de vie, dans les jeûnes, l’abstinence, le vêtement, la couche, la discipline du silence, du chapitre, et toutes les autres observances contenues dans la Règle du bienheureux Benoît. Il établit que ces observances seraient appliquées presque toutes, avec d’autres spéciales; il observa aussi la Règle du bienheureux Augustin que nous professons, et l’ordonna ainsi à ses fils. Avec la croissance de la grâce, il y a ajouté, de la règle apostolique, que nous n’aurions pas de possessions, que nous ne voyagerions pas à cheval, que nous irions à pied, sans emporter ou posséder ni or ni argent, en évangélisant et opérant le salut des hommes, recevant seulement notre nourriture, selon ces mots dans Luc X: «Mangeant et buvant ce qu’il y aura chez eux». Même en cela, le saint voulant y ajouter, s’abstint des viandes, et il demanda à ses fils de s’en abstenir; il savait ce qui avait été dit à l’aubergiste: «Ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendra à mon retour».
Il est donc clair, pour qui juge sans parti-pris, que ce saint homme fut chanoine de par sa profession, moine par l’austérité de ses mœurs, apostolique par l’office de la prédication.

 

 

 

Augustin et Benoît

4. Ce vase fut encore apporté par les saints évêques Diègue d’Osma et Foulques de Toulouse, qui le formèrent avec soin pour cet office.


Foulques de Toulouse

5. L’apportèrent enfin les Souverains Pontifes Romains, Innocent III et Honorius III; le premier, instruit par révélation divine, confirma Dominique dans son saint propos, et lui donna Saint-Sixte, puis Sainte-Sabine; quant au second, il confirma son Ordre très volontiers, lui donnant de plus, sous son sceau, l’autorisation d’entendre les confessions et de prêcher, pour lui-même et ses successeurs, de sa propre autorité. Il leur enjoignit de faire toutes leurs démarches en vue de la prédication, pour la rémission de tous leurs péchés.


6. C’est lui que le vénérable abbé Joachim, fondateur de l’Ordre de Flore, a évoqué comme s’il était présent, par la parole et par l’action. Par l’action, car il montra à ses frères l’habit, non celui qu’il porta comme chanoine, mais celui qu’il avait reçu de la bienheureuse Vierge Marie, faisant des onctions au frère Réginald; de plus en un monastère de son Ordre, en Calabre, il le décrivit en ces termes: «Bientôt se lèvera dans l’Église de Dieu un Ordre nouveau de docteurs, gouverné par un homme très grand; avec lui, et sous sa direction, douze hommes gouvernant le dit Ordre; comme le patriarche Jacob entra en Égypte avec ses douze fils, ainsi, avec ces douze, les plus grands dans cet Ordre après lui-même, il entrera dans le monde et l’illuminera. Quand ils viendront, recevez-les avec grand honneur». C’est bien ce qu’ils font, et ce qu’ils ont fait dès la première venue des frères, car ils avancèrent au-devant d’eux, portant des croix et chantant des cantiques; ainsi, dans toutes leurs maisons, ils se présentent et ils agissent comme leurs propres frères.

7. Vraiment le Père saint fut Jacob par la prédication, et Israël par la contemplation, en sorte qu’il ne manqua ni de Lia ni de Rachel en cette vie. Il envoyait, en les dispersant, des frères peu nombreux au début, peu cultivés et souvent très jeunes. De là l’étonnement de certains religieux, surtout cisterciens, de ce qu’il envoyait prêcher des frères aussi jeunes, sans aucune crainte ; et ils épiaient les frères eux-mêmes, cherchant à les blâmer dans leur conduite ou dans leurs paroles. Ayant longuement supporté cela, il s’écria un jour, saisi d’une sainte audace: «Ô disciples des Pharisiens, pourquoi épier mes disciples? Je le sais, j’en suis sûr, mes jeunes iront, et ils reviendront, ils seront envoyés et ils retourneront, tandis que vos jeunes broncheront, et partiront».

8. Après la mort du glorieux Seigneur Simon de Montfort — qui mourut au combat, en l’année du Seigneur MCCXVII, au lendemain de la Nativité de saint Jean-Baptiste —, comme le bienheureux Dominique dispersait ses frères, il envoya le frère Pierre Seilhan à Limoges, comme celui-ci me l’a souvent dit, lui qui a reçu ma profession. Et comme il alléguait son ignorance et sa pénurie de livres, n’ayant en tout et pour tout qu’un cahier des homélies du bienheureux Grégoire, il lui dit: «Va, mon fils, et va avec confiance: deux fois par jour je te retrouverai devant Dieu; et n’hésite pas: tu gagneras beaucoup d’hommes à Dieu, et tu porteras beaucoup de fruit». Pour lui, en arrivant à Limoges peu de temps après, il fut accueilli avec bonté par l’évêque et par le chapitre, il reçut un logement, et il donna à beaucoup le saint habit : enfin il parvint à un âge avancé, honoré et respecté comme l’un des prophètes d’autrefois par les clercs et par le peuple. Il était le premier frère de l’Ordre, après le bienheureux Dominique (on en reparle plus loin). Vers la fin de ses jours, revenu à Toulouse où il était né, il termina saintement sa vie le VIII des Calendes de mars, en l’année du Seigneur MCCLVII.

9. Le Père saint fut encore Israël, voyant Dieu, par sa contemplation, ce qui ressort de l’unique exemplaire qui a échappé aux mains des «moissonneurs». Le bienheureux Père visitait les lieux de prière, les tombes des saints, souvent, et très volontiers, sans y passer comme un nuage sans eau, il joignait le jour à la nuit par ses oraisons. Par ailleurs, chaque fois que s’en offrant l’occasion, il se détournait pour se rendre à un bourg appelé Castres, au diocèse d’Albi, qui avoisine le diocèse de Toulouse; là il rendait hommage au bienheureux diacre Vincent, dont le Roi glorieux Charles le Grand connaissait le lieu où reposait certainement son corps; ainsi le prouve très parfaitement l’histoire, fondée sur plusieurs révélations; ainsi le proclament les miracles, ainsi le confirme l’admirable église bâtie là par des peuples fidèles ; mais en outre, quiconque vit dans l’Esprit est pénétré de la vertu de ce saint par ses sens spirituels, dès son entrée dans l’église. Le noble Comte de Montfort, déjà mentionné, dota cette église de bénéfices séculiers selon la coutume de l’Église Gallicane. Là fut prieur le frère Matthieu, qui fut ensuite le premier et le dernier abbé de l’Ordre des Frères Prêcheurs.
Au temps de ce prieur, le bienheureux Dominique selon son habitude, resta devant l’autel après les messes, priant dans l’église. Or, le jour étant déjà levé, le déjeuner préparé, la table disposée, le prieure envoya l’un des clercs pour l’inviter. En entrant dans l’église, il vit le bienheureux Dominique totalement élevé hors de terre, environ de la moitié d’un coude. Stupéfait et tremblant, il annonça cela à son supérieur; celui-ci attendit quelque moment, puis il y alla, et le vit élevé d’un coude environ; il attendit jusqu’à ce que, revenant de ce comportement céleste à son attitude corporelle, ils ‘étendit, prosterné, devant l’autel. Ce que voyant, le dit prieur, au bout de peu de temps, le suivit tandis qu’il promettait le pain de la vie et l’eau du ciel à lui-même et à tous ceux qu’il recevait. C’est une habitude que gardait toujours le saint Père, quand il recevait des frères et leur donnait l’habit de l’Ordre.
Les Frères Prêcheurs prirent possession de l’église susdite contenant les restes de saint Vincent et s’y installèrent, en l’année de la Grâce du Christ MCCLVIII, sous la forte impulsion du Seigneur Philippe de Montfort.

Dimanche 6 août

Transfiguration du Seigneur

Commentaire de l'icône de la Transfiguration vénérée au monastère

«Christ notre Dieu, tu t'es transfiguré sur la montagne et, autant qu!ils en étaient capables, tes disciples ont contemplé ta gloire afin que, lorsqu'ils te verraient crucifié, ils réfléchissent que ta Passion était volontaire et qu!ils annoncent au monde que tu es vraiment le reflet du Père».
(kondakion, Office de la Liturgie Orientale)

 

Le chant du kondakion que nous venons de lire est une synthèse de tout le Mystère qui s'offre aujourd'hui à notre contemplation: le Christ, Homme-Dieu, laisse apercevoir un instant Sa Gloire à ses disciples — «pour autant qu!ils en étaient capables» — ceci pour les fortifier, les affermir dans leur foi en Celui qui va bientôt monter à Jérusalem pour subir la Passion:

«Avant de leur donner en spectacle ta précieuse Croix et ta | Passion, ô Seigneur, prenant avec toi ceux de tes saints disciples que tu as spécialement élus, tu es monté sur le Mont Thabor, voulant leur faire voir ta Gloire» (Laudes).

... «eux qui devaient être aussi à tes côtés lors de la trahison, afin qu'ayant contemplé tes merveilles, ils ne s'effraient pas devant tes souffrances...» (Vêpres).

... «par amour pour les hommes, autant que par souverain pouvoir, tu voulais leur montrer la splendeur de ta esurrection» (Vêpres).

Chez les évangélistes Marc (ch. 8), Matthieu (ch. l6) et Luc (ch. 9), le récit de la Transfiguration est précédé par celui de la profession de Pierre, coryphée des Apôtres, par la première annonce de la Passion, par les conditions nécessaires pour suivre Jésus et enfin, par l'annonce du retour du Fils de l'homme dans la gloire de son Père:

«Pour indiquer l'échange que feront les mortels avec ta gloire, ô Sauveur, lors de ta seconde et redoutable venue, tu t'es transfiguré sur le Mont Thabor» (Matines, début).

«Rayonnement éternel, resplendissant dans la gloire du Père, Lumière plus rayonnante que l'éclat du soleil...»

«Celui qui d'un signe de tête décide toute chose, a gravi de ses pieds immaculés la montagne du Thabor. Là, sa face brillant plus que l'éclat du soleil, il a fait voir les princes de la Loi et de la Grâce» (5e, 6e, 8e Odes).

Sur l'icône, le Christ éblouissant jaillit d'un globe turquoise symbolisant la Gloire de Dieu, les cieux ouverts. Des rayons multiples semblent fondre sur nous pour nous transmettre un message de Lumière. Ces faisceaux peuvent s'ordonner en losange ou bien en étoile asymétrique dont chaque rayon peut correspondre ou non au nombre des personnages. Le peintre est libre de laisser exploser sa joie, l'essentiel est que le fidèle soit devant le symbole de la gloire.

«Le Christ est orné de lumière et de gloire comme d'un vêtement étant, par nature, Auteur de la lumière» (8e Ode).

Il nous bénit et tient le rouleau de la Loi car il est Maître de la Loi.
Auprès du Christ et s'entretenant avec Lui, Moïse et Elie: «Ceux à qui tu avais parlé dans la fumée embrasée, dans l'obscurité et une brise très légère» (4e Ode), ceux qui représentent la Loi et les Prophètes, ceux qui ont joui de la vision de Dieu, l'un au Sinaï, l'autre au Carmel, ceux qui représentent les vivants et les morts: Elie, les vivants, car il est monté au ciel dans un char de feu; Moïse, les morts, puisqu'il revient des enfers. Leur présence souligne aussi l'unité entre 1'Ancien et le Nouveau Testament.

«Ils te rendirent témoignage, ô Christ, comme à l'Auteur et au consommateur de la Loi et des prophètes, Moïse qui vit Dieu, et Elie qui dirigea au ciel un char de feu sans en être consumé, lorsqu'ils te contemplaient dans la nuée pendant ta Transfiguration; rends-nous dignes avec eux de ton illumination pour te chanter ô Maître dans les siècles» ( Vêpres).

Les Apôtres représentent les habitants de la Terre et ils sont encore bien faibles pour entrer dans le Mystère: «Frappés de stupeur, ils tremblaient devant la magnificence de ta divine royauté sur le Thabor» (7e Ode)

«Ayant entendu, ô Maître, le témoignage que te rendait le Père et ne pouvant supporter de voir 1'éclat de ta Face trop violent pour leurs yeux humains, tes disciples tombèrent par terre» (8e Ode).

«Ils te reconnurent comme Dieu... et frappés de stupeur, ils fléchirent les genoux» (6e Ode)

«Saisis de frayeur et resplendissant du torrent subit d'une lumière nouvelle» (9e Ode).

Sur l'icône, à droite, saint Jacques se cache le visage. Au centre, saint Jean médite le Mystère effrayant, et saint Pierre «ne sachant que dire» (note saint Marc), murmure à Jésus: «Veux-tu que nous dressions trois tentes?» — Jésus «leur manifestant en Lui-même la Gloire de la Beauté originelle quoique non pas dans tout son éclat — les comblait et en même temps les épargnait de peur que cette vue ne leur ôtât la vie, car leurs yeux de chair ne Le voyaient que pour autant qu'ils pouvaient le supporter» (Vêpres, Litie).

Le soleil créé se voit éclipsé par le Soleil de Justice:

«... du haut du ciel resplendit le soleil sensible et, de la terre, l'incomparable Soleil Spirituel de Justice» (6e Ode).

«Ô Christ, les saisons se sont inclinées devant ta Face car le soleil cacha sa lumière et mit ses rayons sous tes pieds…» (5e Ode).

«Le soleil visible fut éclipsé par les rayons de la divinité lorsqu'il te vit transfiguré sur le Mont Thabor» (4e Ode).

La création tout entière fête le Christ, ciel, terre, enfers:

«Comme Maître du CIEL, comme roi de la TERRE, comme ayant pouvoir sur les ENFERS, ô Christ, à tes côtés les Apôtres représentaient la TERRE; Elie le Thesbite venait du CIEL, et Moïse sortait des ENFERS pour te chanter» (8e Ode).

Voici qu'une nuée lumineuse les prend sous son ombre. La nuée est le symbole de l'Esprit qui conduisit le Peuple du Désert (Nb 9,15).

«... ayant contemplé le torrent irrésistible de ta Lumière et ta divinité inaccessible, tes apôtres préférés ô Christ éternel, furent ravis en une divine extase sur la montagne de la Transfiguration, éclairés de toutes parts par la nuée» (Vêpres).

Une voix venait de la nuée et disait: «Celui-ci est mon Pils bien-aimé». La Sainte Trinité se révèle. Comme au Baptême du Christ, la voix du Père se fait entendre. L'Esprit est présent dans la nuée (6e Ode) et Jésus se montre dans sa Gloire:

«Image fidèle de Celui qui EST; son empreinte immuable et inaltérable, Fils et Verbe, sagesse et bras, puissance de la droite du Très-Haut, c'est Toi que nous chantons avec le Père et le Saint Esprit» (9e Ode).

«Lumière immuable de la Lumière du Père inengendré, ô verbe, dans ta brillante lumière nous avons vu aujourd'hui au Thabor la Lumière qu'est le Père et la Lumière qu'est l'Esprit illuminant toute créature» (Fin des Matines, Exapostilaire).

***

Celui qui est né de Marie, c'est le Fils bien-aimé du Père:

«Toi qui es né d'une nuée virginale et t'es fait chair, qui t'es transfiguré sur le Thabor... la voix de ton Père t'a proclamé son Fils bien-aimé» (Laudes).

Mais si Jésus est le Fils bien-aimé par nature, nous pouvons, si nous L'écoutons, devenir nous aussi des fils bien-aimés par adoption. La Transfiguration de Jésus est le modèle de notre Transfiguration, de notre divinisation:

«Ô Christ, tu as revêtu Adam tout entier, tu as illuminé la nature jadis obscurcie et, par ta Transfiguration, tu l'as divinisée» (3e Ode).

«La lumière irrésistible et inabordable, ineffablement révélée sur le Thabor, dans sa gloire inaccessible, l'éclat du Père éclairant la créature, a divinisé les hommes» (8e Ode).

L'icône et l'office de la Transfiguration nous livrent le Mystère de la Personne du Christ, UNE en ses deux natures, «Dieu et homme par essence» (4e Ode).

«La nature immuable, unie à la nature mortelle, révélant aux Apôtres la lumière de l'immatérielle divinité qu'elle portait, a brillé d'un éclat indicible» (5e Ode).

Alors, devant 1!icône et avec la liturgie de ce jour, nous pouvons faire nôtre la prière du chantre inspiré:

«Tu m'as séduit par ton désir, ô Christ, et tu m'as transformé par ton divin Amour, brûle mes péchés au feu immatériel, et daigne me remplir de ta douceur» (9e Ode).

«Toi qui t'es transformé dans la gloire sur le Mont Thabor, ô Christ notre Dieu, et qui as montré à tes disciples la gloire de ta divinité, illumine-nous aussi de la lumière de ta connaissance et conduis-nous dans les sentiers de tes commandements car Tu es le seul Bon et Ami des hommes» (Litie).

«Tu t'es transfiguré sur la montagne ô Christ notre Dieu, pour montrer à tes disciples ta gloire autant qu'ils en étaient capables. Fais luire sur nous aussi, pécheurs, ta Lumière éternelle, par les prières de la Mère de Dieu, Illuminateur, Gloire à Toi!» (Fin des vêpres, Apolitikion)

4 août

 

Pier le Rosaire avec saint Augustin

Mystères joyeux


L’Annonciation

Réjouis-toi, comblée de grâce… L’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu (Lc 1, 28.35).

Marie fut plus heureuse en recevant la foi de Jésus-Christ, qu'en enfantant sa chair. La maternité même de Marie n'eût été pour elle d'aucune utilité, si en portant Jésus-Christ dans sa chair, elle ne l'avait porté plus heureusement dans son cœur.

Par la prière de Marie, fais grandir en nous, Seigneur, l’humilité qui nous rendra semblables à toi.

 

La Visitation

D'où me vient que la Mère de mon Seigneur s'approche de moi? Car voici que, dès que la voix de ta salutation est arrivée à mes oreilles, l'enfant a tressailli de joie dans mon sein (Lc 1, 43-44).

Le Saint-Esprit apprit à Elisabeth, sans doute, ce que signifiait ce tressaillement de l'enfant; c'est-à-dire qu'elle connut que celle qui était venue était la mère de celui que son fils devait précéder et montrer. Mais ce mouvement fut inaccoutumé et nouveau, parce qu'il eut lieu dans le sein maternel et à l'arrivée de celle qui devait enfanter le Sauveur des hommes.

Accorde-nous, Seigneur, de savoir reconnaître les signes de ta présence dans toutes nos rencontres.

 

La Nativité

Voici que la Vierge enfantera un fils et on lui donnera le nom d’Emmanuel (Mt 1, 23).

Afin de signifier que ses membres mystiques devaient naître spirituellement de l'Église qui est vierge, Jésus Christ notre chef commun a voulu naître d'une vierge.

Nous te prions, Seigneur, pour l’Eglise et pour tous les baptisés qu’elle engendre à la vie divine.

 

La Présentation de Jésus

Maintenant, Seigneur, laisse ton serviteur mourir en paix parce que mes yeux ont vu ton salut (Lc 2, 29-30).

Siméon, dans le temple, reconnut le saint Enfant dans les bras de sa Mère, et s’écria: Mes yeux ont vu ton salut. Le vieillard reconnut l’Enfant, il redevint enfant dans l’Enfant divin, et se renouvela par sa foi.

Nous te prions pour les personnes âgées ; que la grâce de l’enfance transfigure leur vie.

 

Le Recouvrement de Jésus au Temple

Ignoriez-vous que je dois être aux affaires de mon Père? (Lc 2, 49).

Jésus ne voulait pas laisser croire que tout en étant le fils de Marie et de Joseph, il n'était pas en même temps le Fils de Dieu; car il est et il est toujours le Fils de Dieu, créateur de ses parents mêmes. Mais fils de l'homme dans le temps et né miraculeusement d'une vierge, il avait néanmoins un père et une mère.

Eclaire, Seigneur, tous ceux qui nient ta divinité ou qui ont de la haine à ton égard.

1er août

 

Dixième Mardi de saint Dominique
Thierry d'Apolda (XIIIe siècle)

Des révélations par lesquelles lʼOrdre des Prêcheurs fut annoncé.


71. Dominique revint donc à Toulouse, où il avait laissé les Frères, et ayant invoqué avec eux le Saint-Esprit, il dit quʼil avait formé dans son cœur le projet de les disperser tous dans le monde, bien quʼils fussent peu nombreux, afin que, comme une petite poignée de graines, ils portassent une moisson abondante. Il avait compris, en effet, par la révélation des saints Apôtres, que leur dispersion était dans la volonté de Dieu. Tout le monde s'étonna quʼil eût conçu le dessein dʼune dispersion si prompte. Le seigneur Simon, comte de Montfort, ce prince illustre, le vénérable Père, archevêque de Narbonne, et lʼévêque de Toulouse et dʼautres prélats, raisonnant dʼaprès les vues humaines, sʼopposèrent à lʼhomme de Dieu, Dominique, et le dissuadèrent de disperser si promptement un si petit nombre de Frères. Mais cet homme, plein de lʼEsprit de Dieu, leur répondit avec assurance: «— Mes seigneurs et mes Pères, ne vous mettez pas en opposition avec moi; je sais bien ce que je fais.» El il dit aux Frères dʼétudier et de prêcher, et dʼétablir des couvents sans rien craindre, parce que tout leur réussirait heureusement.

72. Grâce à lʼautorité de la sainteté qui éclatait en lui, ils acquiescèrent plus facile ment à sa parole, comme sʼils eussent entendu Dieu commander par la bouche dʼun homme. Comme déjà, à ce moment, les Toulousains se proposaient de se révolter contre le comte de Montfort, saint Dominique, son ami, en fut instruit dʼavance par révélation. Il lui fut montré dans une vision un très grand et très bel arbre, dans les rameaux duquel habitaient une multitude dʼoiseaux. Cet arbre fut renversé, et les oiseaux quʼil abritait se dispersèrent. Le Saint, plein de lʼEsprit de Dieu, comprit par là quʼune mort prochaine allait frapper le grand et noble prince, son ami; ce qui eut lieu, en effet.

73. Lʼan du Seigneur 1217, de lʼagrément du saint Père Dominique, Frère Matthieu fut élu abbé afin de gouverner les autres. Ce nom ne fut plus porté dans la suite par aucun prélat de lʼOrdre, car celui qui préside à tout lʼOrdre sʼappelle le maître de lʼOrdre, et les autres prélats inférieurs reçoivent le titre de prieurs et de sous-prieurs. Mais saint Dominique voulut, pour cette fois, instituer un abbé, parce quʼil sʼétait proposé de se rendre chez les Sarrasins pour leur prêcher la parole de la foi. Il était poussé, en effet, par la charité de Jésus-Christ, par le salut du prochain et le désir du martyre. Cʼest pourquoi il laissa aussi croître sa barbe pendant quelque temps.

74. Cependant, le serviteur fidèle et prudent, Dominique, prit soin de semer dans le champ de lʼEglise des graines choisies, capables de produire un fruit abondant, par lequel le Père est glorifié. Il destina donc au pays dʼEspagne quatre Frères, savoir: Gnoninocius, Pierre, Michel et Dominique. Ce dernier était très petit de taille, mais très grand en sainteté, en science, en vertu. — Il envoya aussi à Paris Frère Matthieu, élu abbé, avec Frère Bertrand qui exerçait envers lui-même une rigueur inexorable: cʼétait un mortificateur passionné de sa chair, et pour beaucoup de choses il sʼétait réglé lui-même dʼaprès la forme et le modèle de saint Dominique, dont il avait été plusieurs fois le compagnon de voyage.

75. Ces derniers, munis des lettres du Souverain Pontife, furent envoyés à Paris pour y publier la confirmation de lʼOrdre des Prêcheurs. Avec eux étaient deux Frères destinés aux études, Frère Jean et Frère Laurent, à qui le Seigneur accorda beaucoup de révélations sur lʼhabitation et lʼemplacement des maisons, et sur la réception d ʼun grand nombre de Frères, révélations que lʼévénement vérifia par la suite. Il y en eut aussi trois autres envoyés à part: Frère Mannès, propre frère de saint Dominique, homme contemplatif et saint, Frère Michel dʼEspagne et Frère Othier, convers. Se trouvant tous réunis à Paris aux calendes dʼoctobre, ils louèrent une maison avant la porte de lʼévêque: ce fut là quʼils habitèrent dʼabord.

76. Lʼannée suivante, sur les instantes prières du seigneur pape Honorius, la maison de saint Jacques fut donnée par maître Jean , doyen de Saint-Quentin, et par lʼUniversité de Paris, aux Frères de lʼOrdre des Prêcheurs. Ils y entrèrent pour lʼhabiter le 8 des ides dʼaoût, jour de la Transfiguration de Notre Seigneur, cʼest-à-dire le jour de saint Sixte, pape.
La même année où le saint Patriarche avait dispersé ses enfants, comme nous lʼavons dit, guidé par le Seigneur, il partit pour Rome, où Dieu daigna opérer par lui des prodiges pour lʼhonneur de son nom et pour lʼaffermissement de lʼOrdre, nouvellement fondé, des Prêcheurs.

Pour lire l'intégralité de l'ouvrage de Thierry d'Apolda, cliquez ICI

 

8 août

Fête de saint Dominique

Nous vous invitons à célébrer saint Dominique avec nous le 8 août 2017

 Messe à 10h 30 présidée par Mgr Jean-Bosco NTEP
évêque d'Edéa (Cameroun)

suivie d'un temps convivial
avec boissons et petits fours

Neuvaine pour les vocations

Neuvaine pour les vocations dans notre communauté. Merci de prier avec nous.

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Films sur le monastère

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