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Mai

30 mai


Ascension du Seigneur

« Tandis qu’il les bénissait, il était emporté au ciel »
(Lc 24, 46-53)




 

 

La résurrection, clé du dessein de Dieu (Lc 24, 46-49)

46 Et il leur dit: Ainsi est écrit [que] le Christ souffrirait et se dresserait d'entre les morts le troisième jour, 47 et qu'en son nom [la] conversion pour la rémission des péchés serait proclamée à toutes les nations, en commençant par Jérusalem; 48 vous [êtes] témoins de ceci. 49 Et moi j'envoie sur vous la promesse de mon Père; or vous, restez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de [la] puissance d'en haut.

Alors que Jésus avait interprété les Ecritures pour les disciples d'Emmaüs, ici il en donne l'intelligence aux apôtres et aux disciples; il les fait entrer dans l'intelligence que lui-même, le Fils, en a. Quelle est-elle? Les souffrances et la résurrection du Messie étaient annoncées par les Ecritures comme le cœur même du dessein de Dieu et il était dit encore que d'autres, au nom de ce Messie, seraient chargés d'annoncer la conversion pour le pardon des péchés. C'était ce que Zacharie avait déjà annoncé dans son benedictus comme étant la mission de Jean: «donner la connaissance du salut à son peuple en rémission de leurs péchés» (1, 77). Mais Jésus élargit cette mission: ses disciples commenceront bien par proclamer cela à Jérusalem, mais ensuite à toutes les nations. Ils seront témoins de la réalisation du dessein de Dieu annoncé dans les Ecritures en ses deux volets, le second étant une conséquence du premier. Dorénavant Jésus n'intervient plus directement dans l'histoire des hommes; il confie à des disciples le soin de prolonger sa mission. Ils ont à ouvrir à tous, comme Jésus l'a fait pour eux, l'intelligence des Ecritures, à faire découvrir à tous les hommes le dessein de Dieu réalisé.
Pour leur permettre d'accomplir cette mission, Jésus envoie sur eux — au sens futur — la promesse de son Père, le Saint-Esprit dont Luc raconte la venue dans les Actes des Apôtres (Ac 1, 4). Cet Esprit est un don du Père, fait à ceux qui ont comme le Fils l'intelligence de son dessein. Et Jésus demande aux apôtres et à ceux qui les entourent de rester à Jérusalem jusqu'à ce que l'Esprit venu d'En-Haut, c'est-à-dire envoyé par le Père, les ai remplis de sa force.
Ils pourront alors être de vrais témoins du Ressuscité.

La bénédiction finale (Lc 24, 50-53)

50 Or il les emmena jusque près de Béthanie, et ayant levé ses mains, il les bénit. 51 Et il arriva pendant qu'il les bénissait, qu'il s'éloigna d'eux et il était emporté vers le ciel. 52 Et eux s'étant prosternés devant lui retournèrent à Jérusalem avec une grande joie, 53 et ils étaient continuellement dans le Temple bénissant Dieu.

Jésus quitte Jérusalem avec ses disciples, après on ne sait combien de temps. Il se rend avec eux sur le mont des Oliviers, près de Béthanie, et lève les mains. C'est le geste du prêtre qui bénit (Lv 9, 22; cf. Si 50, 20): Jésus donne la bénédiction que Zacharie n'avait pu donner en sortant du Temple (1, 27).
Il s'éloigne alors définitivement de ses disciples, ayant accompli la mission confiée par le Père. Il est emporté vers le ciel, comme Elie (27, 2.9-12). L'ascension est décrite comme une absence: Jésus prend congé de ses disciples. Ceux-ci se prosternent alors devant lui, devant la gloire qui rayonne de lui. Puis ils retournent à Jérusalem, comme l'avaient fait les disciples d'Emmaüs après la disparition de Jésus. Ils vont y attendre la venue de l'Esprit, comme le Seigneur le leur a demandé peu auparavant (24, 49). Curieusement, l'absence laisse dans leur cœur une grande joie: l'Esprit commence déjà son œuvre; la bénédiction de Jésus agit en eux.
Et leur attente n'est pas passive: ils passent leur temps dans le Temple, lieu de la présence de Dieu. Ils bénissent Dieu qui, par Jésus, les a comblés de sa bénédiction.

28 mai


 

 

Messe et procession

des

Rogations

 

 

 

 

 

En ce mardi avant l'ascension, nous avons célébré la messe des Rogations. L'autel était fleuri en partie avec des fleurs des champs.

Après la messe, nous sommes allés en procession, bénir les prairies, la bergerie et le potager, pour demander la bénédiction de Dieu : nous avons chanté les litanies et le célébrant, en chacun des lieux, a dit des prières.

Nous avions à peine terminé, que la pluie est arrivée !

26 mai


Sixième dimanche de Pâques

« L’Esprit Saint vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit »

(Jn 14, 23-29)

 



24 mai



Le mot du jour

Nous fêtons la translation des reliques de saint Dominique

 

Dominique était « un homme de l'évangélique, en paroles et en actes » (L 104), il vivait de la Parole de Dieu : il l'écoutait, la méditait, la gardait dans son cœur et la mettait en pratique, comme le rapportent ses frères : « Dominique, bien qu’il pénétrât facilement dans les choses humaines, n’en était pas ravi, parce qu’il y cherchait vainement la sagesse de Dieu, qui est le Christ. Nul des philosophes, en effet, ne l’a communiquée aux hommes ; nul des princes ne l’a connue (1 Co 2, 6). C’est pourquoi, de peur de consumer en d’inutiles travaux la fleur et la force de sa jeunesse, et pour éteindre la soif qui le dévorait, il alla puiser aux sources profondes de la théologie. Invoquant et priant le Christ, qui est la Sagesse du Père, il ouvrit son cœur à la vraie science, ses oreilles aux docteurs des saintes Écritures ; et cette parole divine lui parut si douce, il la reçut avec tant d’avidité et de si ardents désirs que, pendant quatre années il l’étudia ; il passait les nuits presque sans sommeil, donnant à l’étude le temps du repos. Il écoutait la vérité humblement, il l’embrassait doucement d’une sainte affection, il la retenait fidèlement dans sa mémoire, et il la mettait efficacement en pratique. […] »

Ecouter et mettre en pratique les Ecritures est au fondement de la vie mystique de Dominique. Et comment ne pas y reconnaître ce qui revient, comme un refrain, dans l'évangile de Luc ?
En effet, dès le discours sur la montagne, Jésus nous avertit: venir à lui, entrer en communion avec lui, n'est possible qu'en écoutant la Parole et en la mettant en pratique (Lc 6,47). Et peu après, encore aux débuts de sa prédication, il répond à sa mère et à ses frères qui le cherchent: « Ma mère et mes frères, sont ceux qui entendent la Parole de Dieu et la mettent en pratique » (Lc 8,21). Jésus est le prophète qui annonce la Parole de Dieu pour qu'elle transforme la vie de ceux qui l'entendent ; et cette Parole tisse un lien avec lui plus fort que les liens du sang.


Celui qui est transformé par la Parole, qui porte du fruit avec constance (Lc 8, 15), devient lumière et éclaire comme le fait un flambeau (Lc 8,16). Et à celui qui a fait fructifier la parole, il sera donné toujours plus, à cause de sa bonne disposition (Lc 8,18). Et qui songerait à cacher la lumière d'un flambeau ? On cherche au contraire à s'en servir pour éclairer la maison : ceux qui entrent sont heureux de voir cette lumière. Ainsi, celui qui porte du fruit a un rôle missionnaire à remplir à l'égard de ceux qui n'ont pas encore entendu la Parole : il la leur manifeste par sa vie. D'où l'importance de l'écoute qui est au point de départ de la transformation par la Parole.


Cet enseignement est si important que Jésus le reprend dans ses dernières instructions, avant d'arriver à Jérusalem pour y vivre sa Passion. Il presse instamment ses disciples de garder le regard vers la Fin, dans l'attente de son retour (Lc 17,12-21). Mais ce ne doit pas être une attente passive. Il faut faire fructifier les dons qui nous ont été faits, animés par le désir de faire la volonté du Père, de faire fructifier la Parole en nous-mêmes et dans les autres : l'amour se prouve par des actes (Lc 19,11-28).
Voilà de quoi remplir toute une vie, à l'exemple de saint Dominique !

23 mai


Prier le Rosaire
au temps pascal

Mystères glorieux

 


La Résurrection (Hilaire de Poitiers)

le Seigneur transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux (Ph 3, 21).

Après le sommeil de sa Passion, l'Adam céleste, au réveil de sa Résurrection, reconnaît dans l'Église son os, sa chair non plus créés du limon et prenant vie sous le souffle, mais croissant sur l'os et, de corps fait corps, atteignant sa perfection sous le vol de l'esprit.

Augmente en nous la foi, Seigneur, en la résurrection que tu nous a promise.

 

L’Ascension (M. Olier)

Les apôtres fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait (Ac 1, 10).

Notre Seigneur monta au ciel pour aller se perdre dans le sein de Dieu non seulement à la vue de la très sainte Vierge sa mère, mais encore sous les yeux de tous les apôtres par qui l'Église était représentée.

Garde vive dans ton Eglise, Seigneur, l'attente de ta venue dans la gloire.

 

La Pentecôte (Grégoire de Nazianze)

Jésus donna l’ordre à ses apôtres d'attendre que s’accomplisse la promesse du Père… c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés (Ac 1, 4.5).

Le Christ naît, l’Esprit le précède. Il est baptisé, l’Esprit rend témoignage. Il est tenté, l’Esprit le fait revenir en Galilée. Il accomplit des miracles, l’Esprit l’accompagne. Il est élevé au ciel, l’Esprit lui succède. Il est l’Esprit qui crée, recrée par le baptême et la résurrection, il est l’Esprit qui connaît toutes choses, qui enseigne, qui souffle où il veut et comme il veut.

Que chaque eucharistie soit pour nous Seigneur, une véritable effusion de l'Esprit.

 

L’Assomption (Pie XII)

Lorsque ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite: la mort a été engloutie dans sa victoire (1 Co 15, 54).

De même que la glorieuse Résurrection du Christ fut la partie essentielle de la victoire sur le péché et la mort et comme son suprême trophée, ainsi le combat commun de la Bienheureuse Vierge et de son Fils devait se terminer par la «glorification» de son corps virginal.

Confions les mourants à l'intercession de la Vierge Marie.

 

Le Couronnement de Marie (Pie XII)

Un grand signe apparut dans le ciel: une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles (Ap 12, 1).

L’auguste Mère de Dieu a obtenu comme suprême couronnement de ses privilèges d’être gardée intacte de la corruption du sépulcre, en sorte que, comme son Fils, déjà auparavant, après sa victoire sur la mort, elle fut élevée dans son corps et dans son âme, à la gloire suprême du ciel où, Reine, elle resplendirait à la droite de son Fils, Roi immortel des siècles.

Que la maternelle protection de la Vierge Marie nous soutienne dans le combat de chaque jour.

22 mai

l'Art de l'Icône: « Présence divine »

Intervenante: Soeur Jean-Marie
Explication de l'icône de l'Ascension

Pour écouter, cliquez ici !

« Sans quitter le sein paternel, partageant sur terre notre humanité, très doux Jésus, tu remontes en ce jour vers le ciel glorieusement, depuis la montagne des oliviers ; relevant par compassion notre nature déchue pour l'asseoir à côté du Père avec toi; les puissances incorporelles dans les cieux, frappées d'admiration et d'effroi, magnifient 1'amour dont tu aimes les humains » (Premières Vêpres de l'Ascension rite byzantin).

Au centre de cercles concentriques représentant le ciel (mandorle), le Christ bénit de la main droite et de la gauche il tient un rouleau: celui-ci représente la Parole que Jésus a enseignée sur terre, la Loi d'Amour. Il porte une tunique blanc et or. On le voit ainsi vêtu sur les icônes de la Transfiguration et de la Résurrection. La couleur lumineuse de la tunique exprime le corps glorieux du Christ (2 Co 3,4; 1 Co 15,42; Ep 1,18).
«Ayant accompli en notre faveur ton oeuvre de salut, après avoir uni les cieux et la terre, et les hommes avec Dieu dans la gloire, ô Christ notre Dieu, tu montas vers le ciel sans pour autant nous délaisser, mais restant toujours parmi nous et disant à ceux qui conservent ton Amour: ‟Je suis toujours avec vousˮ (Mt 28,20) » (Matines Ascension, Kondakion).
Deux Anges s'entretiennent avec le Christ :
« Lorsque tu arrivas sur le Mont des Oliviers, ô Christ, parachevant le dessein bienveillant de ton Père, les Anges furent émerveillés dans les cieux » (Litie).

Sur l'icône les anges aux vêtements rouge et brun, couleur de sang et couleur de glaise, représentent la nature humaine. Aux deux grands moments de l'histoire de notre salut, des habitants du ciel descendent sur la terre: l'Ange de l'Annonciation, l'Ange de la Passion. Jésus remonte au ciel, marqué par les blessures de la Crucifixion.
Quant aux deux Anges vêtus de blanc (Ac l,9-11), ils rappellent ceux de la Résurrection (Lc 24,4 et Jn 20,12) et représentent la nature divine descendue parmi nous. Ils sont vêtus de tuniques éblouissantes de lumière et ils annoncent aux apôtres le Retour du Christ en gloire, la Parousie, la fin des temps.
«Des Anges au splendide vêtement volèrent à 1f entour des Apôtres en disant : Hommes de Galilée, comme Jésus l'Homme-Dieu s'est éloigné de vous, il reviendra de nouveau, en sa divino-hamanité, pour juger les vivants et les morts, accordant aux fidèles la rémission des péchés et la grâce du salut"» (Premières Vêpres, Litie).
«Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu» (Saint Athanase).

Juste au-dessous du Christ et dans le même axe que Lui, se trouve Marie la Sainte Mère de Dieu:
«Pour accomplir, Seigneur en ta bonté le Mystère caché de tout éternité, tu vins avec tes disciples au mont des Oliviers, en compagnie de celle qui t'enfantas, Seigneur et Créateur de l'univers; car, étant mère, elle a souffert plus que tous en ta Passion, et mérita de goûter la suprême joie de te voir glorifié dans ta chair; et nous-mêmes, prenant part à cette joie en ce jour de ta céleste Ascension, nous glorifions, Seigneur ta miséricorde envers nous» (Premières Vêpres, Litie).

Ainsi chante la Tradition Orientale et c'est pourquoi l'iconographe représente Marie au milieu des Apôtres. Si l'on trace une ligne verticale au milieu de l'icône, reliant Jésus et sa Mère, et une ligne horizontale suivant le contour de la montagne et des oliviers, on obtient une croix:
«Seigneur, j'ai entendu ta voix, j'ai reconnu la puissance de ta Croix puisque, par elle, fut ouvert le Paradis et j'ai dit "Gloire à ta puissance, Seigneur"» (Matines 4e Ode).
«En ta chair, ô notre Dieu, tu as souffert, des morts tu es ressuscité triomphant de la mort, en gloire tu es monté vers le ciel» (Apostiches).
«Nous prosternant devant ta Passion, Nous vénérons ta sainte Résurrection, Et nous glorifions ton Ascension» (Deuxièmes Vêpres).

La sainte Mère de Dieu, au milieu des Apôtres, est immobile et paisible. D'une main levée, elle témoigne de sa Foi et calme les inquiets; de l'autre, elle intercède pour tous. Bien droite dans une attitude de prière, avec les Apôtres qui lèvent la tête vers les anges et font de grands gestes, elle représente l'Eglise sur laquelle Jésus va envoyer son Esprit le jour de la Pentecôte pour la vivifier et la lancer à travers le monde :
«Comme un baptême où les péchés sont effacés, recevez l'Esprit soufflant la flamme en fraîche rosée, vous les enfants que l'Église rend lumineux!» (Matines, be Ode).
«O Christ, lorsque élevant les mains tu bénis ta Mère et tes disciples, venus ensemble à Béthanie, et qu'à leur vue la nuée lumineuse t'enleva, tu montas dans la gloire et tu apparus à la droite du Père dans les cieux, recevant la même adoration» (Deuxièmes Vêpres).

A toutes les Heures de la Liturgie, l'Orient chantera:
«Dans la gloire tu t'élèves, ô Christ notre Dieu, comblant tes disciples de joie par la promesse du Saint- Esprit, leur donnant force et de tes mains les bénissant car tu es le Fils de Dieu, le Rédempteur du monde» (Apolitikion).

Mais un autre tropaire traduit la joie mêlée de crainte :
«Rédempteur du monde, ô Christ notre Dieu, les Apôtres contemplant ta divine exaltation, te magnifiaient dans la crainte et l'allégresse»(9e Ode).

L'icône fait partie de la Liturgie et sur elle, on doit pouvoir lire le Mystère de la Fête. C'est pourquoi l'Apôtre Paul est représenté à la gauche de la Mère de Dieu alors que Pierre est à sa droite. Pierre et Paul, fondements de 1'Eglise. Ainsi, ils sont Douze bien que Matthias n'ait pas encore été choisi, mais ce n'est pas une icône historique, c'est une icône liturgique (Ac 1,13-24). Puisqu'il a vu le Christ ressuscité sur le chemin de Damas (Ac 9,5; 22,6; 26,15), Paul mérite de représenter tous ceux qui confessent le Christ. L'iconographie fait éclater les limites du temps et de l'espace.
Les Apôtres sont vêtus de couleurs différentes et sont dans des attitudes très diverses: tout ceci symbolise les différentes langues utilisées pour annoncer la bonne nouvelle, l'Evangile, en des pays différents et par des moyens très divers.

« Nous glorifions ta condescendance envers nous... Seigneur qui remplis d'une ineffable joie au jour de ton Ascension tes disciples et la Mère de Dieu qui t'enfantas; donne-nous aussi, par leur prière, la joie de tes élus, et la grâce du salut » (Premières Vêpres).
«Venez tous les fidèles,
Gravissons la sublime montagne des Oliviers,
Et là, comme les Apôtres réunis,
Elevons nos coeurs et nos esprits
Pour contempler le Seigneur s'élevant.
Et dans l'action de grâces crions-lui joyeusement :
Gloire, Seigneur, à ta divine Ascension» (Deuxièmes Vêpres).

21 mai

Office des Vêpres du Temps pascal
Pour écouter l'office, cliquez ici !

19 mai


Cinquième dimanche de Pâques

« Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 13, 31-33a.34-35)

homélie de saint Augustin



Jésus donne à ses Apôtres un commandement nouveau, celui de s’aimer d’un amour pur, spirituel, pour Dieu, et, par là même, d’aimer Dieu : ce doit être le signe particulier auquel on les reconnaîtra pour ses disciples.

Le Seigneur Jésus assure qu’il donne à ses disciples un commandement nouveau, lorsqu’il leur dit de s’aimer les uns les autres. « Je vous donne », dit-il, « un commandement nouveau, de vous aimer les uns les autres». Cependant le commandement n’existait-il pas déjà dans l’ancienne loi, où il est écrit: « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ?» Pourquoi donc Notre Seigneur appelle-t-il nouveau un commandement qui nous paraît si ancien? Ce commandement est-il nouveau, parce qu’il nous dépouille du vieil homme pour nous revêtir de l’homme nouveau? Car il renouvelle celui qui l’écoute, ou plutôt celui qui l’observe. Mais il ne s’agit pas ici de toute espèce d’amour, il y est question de celui que Notre Seigneur distingue de l’amour charnel, quand il ajoute: «Comme je vous ai aimés». Car les maris et les femmes, les parents et les enfants, et tous ceux qui sont unis entre eux par quelque lien, s’aiment les uns les autres. Ne parlons pas de l’amour coupable et damnable qui unit entre eux les adultères, les hommes débauchés et les femmes de mauvaise vie, et tous ceux qui sont liés, non par les nœuds de la parenté, mais par une passion impudique et déréglée. Jésus-Christ nous a donc donné un commandement nouveau, celui de nous aimer les uns les autres, comme il nous a aimés lui-même. Cet amour nous renouvelle, fait de nous des hommes nouveaux, héritiers du Nouveau Testament et dignes de chanter le cantique nouveau. C’est ce même amour, mes très chers frères, qui a renouvelé les Justes de l’Ancien Testament, les Patriarches et les Prophètes, comme dans la suite il a renouvelé les bienheureux Apôtres; c’est encore lui qui maintenant renouvelle les nations et qui, de tout le genre humain répandu par tout l’univers, ne forme qu’un seul peuple, qui est le corps de cette nouvelle Epouse du Fils unique dont il est dit au Cantique des cantiques : « Quelle est celle-ci qui monte toute blanche ?» Elle est blanchie, parce qu’elle a été renouvelée ; et par quoi l’a-t-elle été, sinon par le commandement nouveau ? C’est pourquoi les membres dont elle se compose sont pleins de sollicitude les uns pour les autres; et si un membre souffre, tous les autres souffrent avec lui; et si, au contraire, un membre est glorifié, tous les membres s’en réjouissent avec lui. Car ils écoutent et observent ces paroles : « Je vous donne un commandement nouveau, de vous aimer les uns les autres » ; non pas de la manière dont s’aiment ceux qui se corrompent, non pas de la manière dont s’aiment les hommes, parce qu’ils sont hommes; mais de cet amour qu’ils doivent avoir parce qu’ils sont tous des dieux et les fils du Très-Haut, et qu’ils veulent être les frères de son Fils unique : car ils doivent s’aimer entre eux, comme les a aimés Celui qui les conduira à la seule fin capable de leur suffire et de satisfaire leurs désirs dans le bien. Alors, en effet, rien ne manquera à nos désirs, puisque Dieu sera toutes choses en tous. Une telle fin n’a pas de fin. Là personne ne meurt, car personne n’y arrive qu’il ne soit mort au monde, non de cette mort commune à tous, et qui sépare l’âme du corps, mais de la mort des élus, qui même encore dans cette chair mortelle, élève le coeur jusqu’au ciel. Parlant de cette sorte de mort, l’Apôtre disait : « Vous êtes morts, et votre vie est cachée en Dieu avec Jésus-Christ». C’est peut-être pour cela qu’il est dit : « L’amour est fort comme la mort». Par l’effet de cet amour il arrive que, retenus encore en ce corps corruptible, nous mourons au monde, et que notre vie est cachée en Dieu avec Jésus-Christ ; et même en cet amour consistent précisément notre mort au monde et notre vie avec Dieu. En effet, si la mort arrive quand l’âme se sépare du corps, comment n’y aurait-il pas mort, quand notre amour sort de ce monde ? L’amour est donc fort comme la mort. Qu’y a-t-il de plus fort que ce qui nous fait vaincre le monde ?


Ne pensez pas, mes frères, qu’en disant à ses disciples : « Je vous donne un commandement nouveau, de vous aimer les uns les autres », le Christ ait omis le commandement le plus important, qui est d’aimer le Seigneur notre Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme et de tout notre esprit. Il semblerait, en effet, qu’il l’a passé sous silence, puisqu’il leur a dit « de s’aimer les uns les autres ». On croirait aussi que ce commandement n’a aucun rapport avec celui qui nous dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Car ces deux commandements », nous dit Notre Seigneur, « renferment toute la loi et les Prophètes». Mais pour qui les entend comme il faut, ces deux préceptes sont renfermés fun dans l’autre. En effet, celui qui aime Dieu ne peut mépriser le commandement qu’il nous fait d’aimer le prochain; et celui qui aime le prochain saintement et selon le Saint-Esprit, qu’aime-t-il en lui si ce n’est Dieu ? Tel est l’amour, éloigné de toute affection mondaine, que Notre Seigneur a voulu nous indiquer lorsqu’il a ajouté : « Comme je vous ai aimés». Car qu’est-ce que Jésus-Christ a aimé en nous, si ce n’est Dieu ? Non pas que nous possédions Dieu en nous-mêmes; mais il nous a aimés pour nous amener à le posséder, et nous conduire, comme je l’ai dit tout à l’heure, là où Dieu sera toutes choses en tous. On dit, de la même manière, qu’un médecin aime bien ses malades. Ce qu’il aime en eux, c’est la santé qu’il cherche à leur rendre, et non pas la maladie dont il cherche à les délivrer. Aimons-nous les uns les autres, de telle sorte que, selon notre pouvoir et par l’effet de cet amour, nous nous poussions les uns les autres à posséder Dieu en nous. Cet amour nous vient de celui qui a dit : « Comme je vous ai aimés, afin que vous aussi vous vous aimiez les uns les autres ». Il nous a donc aimés pour que nous nous aimions les uns les autres, et par cet amour qu’il nous a porté, il nous a obtenu la grâce de nous aimer mutuellement, et en nous unissant par ces doux liens, il nous a mérité celle de ne former qu’un seul corps dont il est lui-même la tête.


« En cela », dit-il, « tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres». C’est comme si le Seigneur leur eût dit : Ceux qui ne sont pas mes disciples ne laissent pas d’avoir part à mes autres bienfaits ; non seulement ils ont la nature humaine, la vie, la raison et jouissent de cette conservation qui est commune aux hommes et aux bêtes, ils ont même le don des langues, l’usage des sacrements, le don de prophétie, le don de science, la foi, le don de distribuer leurs biens aux pauvres et de livrer leur corps aux flammes pour être brûlés; mais parce qu’ils n’ont pas la charité, ils ne font que retentir comme des cymbales, ils ne sont rien et tout cela ne leur sert de rien. Ce n’est donc pas à tous ces dons, malgré leur prix, qu’on reconnaîtra mes disciples, car d’autres que mes disciples peuvent les recevoir; mais « en cela tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres». O Epouse de Jésus-Christ ! belle entre toutes les femmes, ô vous qui montez éclatante de blancheur, appuyée sur votre petit frère, de même que vous empruntez votre éclat à sa lumière, ainsi vous appuyez-vous sur lui pour y puiser votre force et ne pas tomber. Combien est-ce avec raison que l’on vous chante dans ce Cantique des cantiques, qui est comme votre épithalame : « L’amour fait vos délices ». Cet amour ne laisse pas votre âme périr avec les impies, il distingue votre cause de la leur; il est fort comme la mort et il fait vos délices. O mort d’un genre admirable pour vous ! c’est peu de ne causer de peines à personne : vous faites même les délices de ceux qui vous goûtent.

16 mai


Prier le Rosaire
au temps pascal

Mystères douloureux



L’Agonie

Jésu revient vers ses disciples et les trouve endormis; il dit à Pierre: «Ainsi, vous n’avez pas eu la force de veiller seulement une heure avec moi?» (Mt 26, 40).

Nous avons dormi pendant l'agonie du Seigneur; nous l’avons abandonné; nous l’avons renié par nos péchés multiples. Et cependant, si peu préparés, si impurs que nous soyons, Jésus nous invite à entrer dans la joie pascale (P. Lev Gillet).

Remplis nos cœurs de componction, Seigneur, et d'un vrai repentir.

 

La Flagellation

Pilate fit flageller Jésus et il le livra pour qu’il soit crucifié (Mt 27, 26).

Regarde-le donc sous des haillons sales, meurtris de coups, couverts de crachats, mortellement pâle. Il s'est fait lui-même péché. O homme, reconnais là combien sont graves tes blessures puisqu'il n'y a que celles de Notre Seigneur Jésus-Christ qui puisse les guérir (S. Bernard).

Nous te prions, Seigneur, pour les âmes du purgatoire: conduis-les dans la plénitude de ta lumière.

 

Le Couronnement d’épines

Avec des épines, les soldats tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête (Mt 27, 29).

Il est ressuscité, le mort, celui qui est «libre entre les morts» et libérateur des morts, l’homme qui sans se plaindre avait ceint la déshonorante couronne d’épines, cet homme, ressuscité, a ceint le diadème de la victoire sur la mort (Père P. Madros, Patriarcat Latin de Jérusalem).

Dans les épreuves, apprends-nous à regarder tes souffrances et à demeurer dans l'espérance.

 

Le Portement de croix

Portant sa croix, Jésus sortit en direction du lieu dit Le Crâne ou Calvaire (Jn 19, 17).

Notre Seigneur s'est soumis à la mort et il l'a subie volontairement pour la détruire malgré elle. Il est sorti en portant sa croix sur l'ordre de la mort. Mais il a crié sur la croix et il a tiré les morts des enfers, quoique la mort s'y refusât (Ephrem).

Nous te prions pour les martyrs de notre temps qui portent leur croix unis à ta passion.

 

Le crucifiement et la mort de Jésus

Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère: «Femme, voici ton fils.» Puis il dit au disciple: «Voici ta mère» (Jn 19, 26-27).

Par ces paroles: voilà votre Fils, Jésus semble dire à Marie: «Voilà une personne qui est pure, vierge et sainte, et qui pendant le reste de votre vie mortelle vous représentera tel que je suis en vérité, et même tel que je serai après ma résurrection, dans ma vie immortelle» (M. Olier).

Que la Vierge Marie soutienne de sa tendresse les agonisants, tous ceux qui meurent seuls et abandonnés.

15 mai

l'Art de l'Icône: « Présence divine »

Intervenante: Soeur Marie-Ancilla
La sainteté

Achèvement de l'image par la peinture des vertus

Pour lire le texte, cliquez ici !

12 mai


Quatrième dimanche de Pâques
Journée mondiale de prière
pour les vocations





   

Prière proposée par le « Service national pour l’évangélisation des jeunes
et pour les vocations » 

Seigneur, Tu appelles les jeunes au bonheur.
Ils portent en eux une grande soif d’aimer
et de se donner.
Nous croyons que tu as un appel particulier pour chacun ;
il se découvre dans l’expérience de la rencontre personnelle avec toi
et l’écoute des besoins et des cris du monde. 

Seigneur, fais de nos familles, nos diocèses,
nos communautés, nos mouvements
des lieux où les jeunes feront l’expérience
de la prière et du service.
Fais naître chez chacun
le désir de te suivre humblement
et d’oser répondre en vérité et en liberté
à l’appel que Tu lui adresses. 

Donne à nos communautés paroissiales
l’audace d’éveiller,
l’énergie d’appeler,
la patience pour accompagner
– particulièrement ceux que tu appelles au ministère de prêtre ou à la vie consacrée –
et la sagesse pour aider au discernement. 

Seigneur, tu fais de ton Eglise une communauté d’appelés pour appeler.
Donne-nous de proposer à tous
la bonne nouvelle de la vocation
Amen

10 mai

 


Prier le Rosaire
au temps pascal

Mystères lumineux


Le Baptême

Jésus fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe (Mc 1, 9-10).

S'il est vrai que, régénéré par le baptême et par l'Esprit Saint, l'homme devient participant de la divinité, il faudra également admettre, qu'après la résurrection, il deviendra cohéritier du Christ (Hyppolite de Rome).

Prions pour tous ceux qui se préparent à recevoir l'effusion de l'Esprit par la confirmation.

 

Cana

On manqua de vin. La mère de Jésus lui dit: «Ils n’ont pas de vin» (Jn 2, 3).

Certains ont pensé que la sainte Vierge en demandant le changement de l’eau en vin, qui devait manifester aux Apôtre la divinité de son Fils, lui demandait dans un sens plus relevé la substitution de la loi de grâce, figurée par le vin, à la loi ancienne, figurée par l’eau. Jésus-Christ aurait répondu: «Pourquoi me faites-vous cette demande? le temps où je dois substituer la vérité aux figures, la grâce à la Loi, n’est point venu encore, puisque ce n'est que par ma mort et ma résurrection que je dois vous procurer ce bienfait (M. Olier).

Garde-nous, Seigneur, vigilants dans l'attente de la plénitude du salut promis.

 

L’Annonce du Royaume

Le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire (Jn 11, 44).

Ces aveugles, ces sourds, ces muets et les autres qu'il guérissait, représentaient à son esprit le genre humain dans l'état où l'avait réduit le premier péché de l'homme. Les résurrections qu'il opérait, entre autres celle de Lazare, qui eut lieu quatre jours après sa mort, figuraient la résurrection spirituelle du genre humain, enseveli depuis quatre mille ans dans l'ombre de la mort du péché (M. Olier).

Partage-nous, Seigneur, ta compassion pour les pécheurs.

 

La Transfiguration

Jésus fut transfiguré devant eux; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière (Mt 17, 2).

La Transfiguration est un moment anticipé de lumière qui nous aide également à considérer la passion de Jésus avec le regard de la foi. Elle est un mystère d’amour extraordinaire de Dieu; elle est l’exode définitif qui nous ouvre la porte vers la liberté et la nouveauté de la Résurrection, qui nous sauve du mal (Benoît XVI).

Pour les chrétiens persécutés, pour les familles exilées: que la lumière du Christ soit un phare au milieu de leurs ténèbres.

 

L’Eucharistie

Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde (Jn 6, 51).

L'eucharistie nous préserve de la mort spirituelle, c'est-à-dire du péché, si nous voulons conserver cette vie divine; et, de plus, elle devient pour nous un gage certain de la gloire dont nos corps seront revêtus au jour de la résurrection (M. Olier).

Augmente en nous, Seigneur, la foi en la puissance de l'eucharistie, germe de résurrection pour nous.

8 mai

Patronnage de la Vierge Marie sur l'Ordre des Prêcheurs

 

5 mai


Troisième dimanche de Pâques

Jn 21, 1-19




Chaîne d'or de saint Thomas d'Aquin

S. Grég. (hom. 24.) Pourquoi, pendant que ses disciples se consument en efforts au milieu de la mer, Jésus, après sa résurrection, se tient-il sur le rivage, lui qui, avant sa résurrection, marche sur les flots mêmes de la mer pour aller les trouver ? La mer est la figure du siècle présent qui se brise au choc de l’agitation des événements et des flots de cette vie corruptible, tandis que la terre ferme du rivage est le symbole de la stabilité du repos éternel. Comme les disciples étaient encore au milieu des flots de cette vie mortelle, ils avaient à supporter les fatigues de la mer, mais notre Rédempteur, qui avait dépouillé la corruption de la chair, se tenait sur le rivage après sa résurrection. — S. Augustin. Le rivage est comme la fin de la mer et figure la fin du monde. De même que Notre-Seigneur veut nous signifier dans cet endroit ce que sera l’Eglise à la fin du monde ; ainsi dans une autre pêche qui a précédé, il a voulu nous figurer l’Eglise telle qu’elle est pendant cette vie. Aussi lors de cette première pêche, Jésus ne se tenait pas sur le rivage, mais montant sur une barque qui était celle de Simon-Pierre, il le pria de s’éloigner du rivage. Dans cette même circonstance, les filets ne sont pas jetés à droite de la barque, pour ne pas signifier les bons seulement, ni à gauche, pour ne pas figurer exclusivement les mauvais, mais indifféremment à droite ou à gauche : « Jetez, dit Jésus, vos filets pour pêcher, » (Lc 5) afin de figurer ainsi le mélange des bons et des mauvais, ici, au contraire, il dit : « Jetez votre filet à la droite de la barque, » pour signifier seulement ceux qui se tiendront à la droite, c’est-à-dire, les bons exclusivement. Le Sauveur fit le premier miracle au commencement de sa prédication, et le second après sa résurrection. La première pêche représente le mélange des bons et des mauvais, dont l’Eglise est maintenant composée ; et la seconde, les bons seulement, dont elle sera formée, pour l’éternité après la résurrection des morts, qui aura lien à la fin du monde. Ceux qui auront part à la résurrection du la vie (c’est-à-dire, ceux qui seront adroite), et qui sont morts dans les filets du nom chrétien, ne paraîtront que sur le rivage (c’est-à-dire, à la fin du monde après la résurrection). Aussi les disciples ne purent tirer les filets pour verser comme la première fois dans la barque, les poissons qu’ils avaient pris. Ces poissons qui sont pris à la droite de la barque, l’Eglise les conserve cachés dans le sommeil de la paix, comme dans les profondeurs de la mer, jusqu’à ce que le filet soit tiré sur le rivage. Dans la première pêche il y avait deux barques, et dans celle-ci, les disciples étaient à deux cents coudées du rivage ; on peut dire que c’est la figure des élus des deux peuples, du peuple de la circoncision et du peuple des Gentils (comprenant chacun le nombre cent).

Bède. Ou bien encore, ces deux cents coudées représentent les deux préceptes de la charité, car c’est par l’amour de Dieu et du prochain que nous approchons de Jésus-Christ. Le poisson rôti est la figure de Jésus-Christ dans sa passion ; il a daigné se cacher dans les eaux du genre humain, il s’est laissé prendre dans les filets de notre mortalité ; il a été pour nous comme un poisson par son humanité, et il est devenu pour nous un pain en nous fortifiant par sa divinité.

S. Grég. C’est à Pierre qu’a été confié le soin de la sainte Eglise, et c’est à lui spécialement qu’il est dit : « Paissez mes brebis. » Ce que le Sauveur lui dira bientôt en termes exprès, il le lui dit maintenant par les faits. C’est Pierre qui tire les poissons sur la terre ferme du rivage, parce que c’est lui qui montre aux fidèles l’éternelle et immuable patrie ; c’est ce qu’il a fait par ses paroles, c’est ce qu’il a fait par ses Epîtres, c’est ce qu’il fait encore tous les jours par l’éclat de ses miracles. L’Evangéliste ne se contente pas de nous dire que le filet était plein de poissons, mais il en précise le nombre : « Il était plein de cent cinquante-trois poissons. » — S. Augustin. Dans la première pêche, on ne parle pas du nombre des poissons, et nous y voyons comme un accomplissement de cette prédiction du Roi-prophète : « J’ai voulu annoncer vos œuvres, leur multitude m’a paru innombrable. » (Ps 39, 6.) Ici, au contraire, le nombre est précisé, et il faut en donner la raison. Le nombre qui figure la loi est le nombre dix, à cause du décalogue ; mais lorsque la grâce vient s’unir à la loi (c’est-à-dire, l’esprit à la lettre), le nombre sept vient s’ajouter au nombre dix. En effet, le nombre sept est comme le symbole de l’Esprit saint, qui est surtout l’auteur de notre sanctification. Cette sanctification se montre pour la première fois dans le repos du septième jour. (Gn 2) Le prophète Isaïe fait l’éloge de l’Esprit saint, en énumérant ses sept dons ou ses sept opérations, (Is 11) Lors donc qu’au nombre dix de la loi vient s’ajouter le nombre sept, symbole de l’Esprit saint ; ces deux nombres réunis forment le nombre dix-sept ; si l’on décompose ce nombre en commençant par l’unité et en ajoutant toujours à chacune de ces parties, depuis un jusqu’à dix-sept le nombre additionnel ou arrive au nombre total de cent cinquante-trois. — S. Grég. Multiplions le nombre sept et dix-sept par trois, et nous trouvons cinquante-un. Or, c’est dans la cinquantième année que tout le peuple se reposait de tout travail. Mais le véritable repos est dans l’unité, car le véritable repos ne peut se trouver au milieu des déchirements produits par la division.

1er mai


Prier le Rosaire
au temps pascal

Mystères joyeux


L’Annonciation

L’ange lui dit alors: «Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu»
(Lc 1, 30).

Cette parole pénétra certainement en profondeur dans le cœur de Marie. Nous pouvons imaginer comment, en diverses occasions, la Vierge est revenue sur cette parole; lors de la rencontre sur le chemin du Calvaire, puis sous la Croix, alors que tout semble fini. Elle reste ainsi courageusement aux côtés de son fils mourant et, soutenue par la foi, elle va vers la Résurrection, vers la Pentecôte, vers la fondation de la nouvelle famille de l'Eglise (Benoît XVI).

Que la foi, Seigneur, bannisse la crainte et la peur du cœur des chrétiens.

 

La Visitation

Marie se leva et s'en alla en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Judée (Lc 1, 39).

Si nous considérons que le verbe «se lever» est employé dans les évangiles pour indiquer la résurrection de Jésus ou des actions matérielles qui comportent un élan spirituel, nous pouvons supposer que Luc veut souligner par cette expression l'élan vigoureux qui conduit Marie, sous l'inspiration de l'Esprit Saint, à donner au monde le Sauveur (Jean-Paul II).

Prions pour ceux qui ne connaissent pas le Seigneur; qu'ils reçoivent la bonne nouvelle du salut.

 

La Nativité

Voici que la Vierge enfantera un fils
(Mt 1, 23).

En surgissant du tombeau, ô Christ, tu en as gardé les sceaux intacts, toi qui, lors de ton enfantement, n'avais pas violé le sein de la Vierge, et tu nous as ouvert les portes du Paradis (Odes de saint Jean Damascène).

Prions pour toutes les femmes qui attendent un enfant, dans la joie ou dans la tristesse.

 

La Présentation de Jésus

Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction (Lc 2, 34).

Le Christ est établi, non plus pour figurer simplement la ruine du vieil homme et la résurrection à l'homme nouveau, mais pour être, par sa mort sanglante, la cause réelle et efficace de la mort au péché et de la résurrection à la vie divine, car c'est lui qui est le véritable Agneau de Dieu, l’hostie parfaite, qui ôte tous les péchés du monde, ce que les sacrifices de la loi n'avaient pu faire jusqu'ici (M. Olier).

Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, donne la paix au monde.

 

Le Recouvrement de Jésus au Temple

C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi (Lc 2, 46).

Ils le trouvent dans le temple après trois jours, comme figure que trois jours après sa passion triomphante, il devait, ressuscité, se présenter à notre foi sur le trône du ciel et parmi les honneurs divins, Lui que l'on croyait mort (Ambroise).

Dans la nuit de l'épreuve, de la souffrance, donne-nous Seigneur d'entrevoir la lumière de ta Pâque

 

 

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