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Avril

 

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28 avril

 

 

Deuxième dimanche de Pâques

Le doute de Thomas
Jn 20, 19-31


 


JÉSUS VINT, LES PORTES ÉTANT CLOSES, ET IL SE TINT AU MILIEU D'EUX ET LEUR DIT : « PAIX À VOUS. »

L'Évangéliste rapporte ensuite le mode de l'apparition, ce qu'on a exposé plus haut. Néanmoins, il mentionne ici trois choses à ce sujet. Premièrement, il mentionne la manière dont il vient LES PORTES ÉTANT CLOSES, ce qui se produisit de manière miraculeuse, comme le dit Augustin, en vertu de cette puissance grâce à laquelle il a marché à pied sec sur la mer. Ensuite la manière dont il s'est tenu, AU MILIEU, pour être vu de tous ;de fait, il convenait qu'il se tînt au milieu. Enfin la manière dont il leur parla : « PAIX À VOUS », à savoir la paix de la réconciliation, qu'il annonça comme désormais accomplie à l'égard de Dieu - Nous sommes réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils. - Faisant la paix par le sang de sa Croix, aussi bien dans les deux que sur la terre. Paix aussi de l'éternité et de l'immortalité à venir dont il leur promit la possession - Lui qui a établi sur tes confins^ ceux de la Jérusalem céleste, la paix. Paix enfin de la charité et de l'unité qu'il leur a commandé de garder - Ayez la paix entre vous.

On voit ici que le disciple qui doutait est affermi et de nouveau appelé ; il apparaît, par ce signe de la miséricorde divine, que le Seigneur vient aussitôt au secours de ses élus dans le malheur, bien que tous tombent. Les élus, en effet, tombent parfois, comme aussi les réprouvés, mais de manière différente, car les réprouvés se brisent ; mais aux élus le Seigneur tend aussitôt la main afin qu'ils se relèvent - Lorsque tombe le juste il ne se brisera pas car le Seigneur lui tient la main. - Si je disais : « Mon pied est ébranlé », ta miséricorde, Seigneur, me soutenait. Et donc le Seigneur tend aussitôt la main à Thomas qui a trébuché, si bien que, alors que celui-ci disait : Si je ne vois pas, je ne croirai pas, il le rappelle en disant : Mets ton doigt là.
Trois choses sont rapportées à ce propos: la présentation des cicatrices, la confession de Thomas et le reproche au sujet de sa lenteur à croire.

PUIS IL DIT À THOMAS : « METS TON DOIGT LÀ ET VOIS MES MAINS ; APPROCHE TA MAIN ET METS-LA DANS MON CÔTÉ, ET NE SOIS PAS INCRÉDULE MAIS CROYANT. » (20, 27)

Il faut d'abord, ici, noter que Thomas a posé des conditions pour croire, à savoir voir et palper les cicatrices, comme il a été dit ; et si cela lui advenait, il promettait de croire. C'est pourquoi, comme il disait cela, le Seigneur, se tenant là par la présence de sa divinité, le rappelle à lui en tenant compte de ses conditions. Le Seigneur effectue la condition, puis demande l'accomplissement de la promesse de Thomas.

METS TON DOIGT LÀ.

La condition en effet était de pouvoir palper les cicatrices. Mais ici surgit un doute : parce qu'aucun défaut ne peut se trouver dans les corps glorieux et que les cicatrices sont des défauts, comment donc y eut-il des cicatrices dans le corps du Christ ?
Augustin répond en disant : « Le Seigneur pouvait, s'il le voulait, faire disparaître toute marque de cicatrice du corps ressuscité et glorifié, mais il savait pourquoi il laissait les cicatrices dans son corps. D'abord pour les montrer à Thomas qui ne croirait pas s'il ne les touchait et voyait, ensuite pour blâmer les infidèles et les pécheurs lors du jugement ; non pas pour leur dire comme à Thomas : Parce que tu m'as vu tu as cru, mais pour les confondre en disant : Voici l'homme que vous avez crucifié ; vous voyez les blessures que vous lui avez infligées, vous reconnaissez le côté que vous avez transpercé, puisque c'est par vous et pour vous qu'il a été ouvert et que cependant vous n'avez pas voulu entrer. »

À la suite de cela on se demande aussi si les traces des blessures demeurent dans les corps des martyrs. Mais Augustin répond également à cela dans La Cité de Dieu, en disant qu'elles demeureront non pour la laideur mais pour une beauté sans mesure : « Car il y aura en elles non de la laideur, mais de la dignité ; et une beauté, non la beauté du corps bien qu'elle soit dans un corps, mais la beauté de la vertu, rayonnera en elles. Si des membres ont été amputés ou arrachés aux martyrs, il ne s'ensuivra cependant pas qu'ils en seront privés à la résurrection des morts, eux à qui a été dit : Aucun cheveu de votre tête ne périra. Mais des cicatrices seront visibles aux endroits où les membres, pour être détachés, ont été frappés ou coupés ; ces membres eux-mêmes ne se trouveront pourtant pas perdus, mais restitués. »

Mais, selon Grégoire, puisqu'il n'est pas possible de palper ce qui est incorruptible, comment le Seigneur a-t-il présenté son corps incorruptible pour qu'on puisse le palper ? - Le Christ ressuscité des morts ne meurt plus. C'est pourquoi, troublé par cette raison, l'hérétique Eutychès a dit que le corps du Christ et les corps de tous les hommes ressuscites ne seront pas palpables, mais subtils et spirituels à la manière du vent et des esprits.
Mais cela va contre ce que dit le Seigneur : Touchez-moi et voyez qu'un esprit n'a ni chair ni os; et le Seigneur a donc manifesté qu'il était incorruptible et palpable pour montrer qu'après la Résurrection son corps était de même nature, qu'il avait été corruptible et qu'il avait revêtu l'incorruptibilité, et qu'il était d'une gloire autre, car ce qui avait été laid et ignominieux ressuscita dans la gloire, avec une subtilité due à l'effet d'une puissance spirituelle.

Mais il ajoute : VOIS MES MAINS qui furent suspendues sur la croix ET METS-LA [ta main] DANS MON CÔTÉ, transpercé par la lance, et reconnais que je suis celui-là même qui fut suspendu à la croix. Au sens mystique, par le doigt est signifié le discernement, et par la main, notre œuvre. Le Seigneur nous exhorte donc à mettre dans son côté et le doigt et la main, afin que tout ce que nous pouvons avoir comme discernement et comme œuvre, nous le Et il lui demande de tenir sa promesse en disant : ET NE SOIS PAS INCRÉDULE MAIS CROYANT - Sois fidèle jusqu'à la mort.

THOMAS RÉPONDIT ET LUI DIT: «MON SEIGNEUR ET MON DIEU.» (20, 28)

Il apparaît ici que Thomas devint aussitôt un bon théologien en confessant la vraie foi, car il a confessé l'humanité du Christ en disant « MON SEIGNEUR ». C'est ainsi en effet qu'ils l'appelaient avant la Passion - Vous m'appelez Seigneur et Maître. Et il a aussi confessé sa divinité en disant : «MON DIEU». Auparavant, en effet, ils ne l'appelaient pas Dieu, si ce n'est quand Pierre a dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. - Celui-ci est le vrai Dieu et la vie éternelle. - Tu es mon Dieu et je te confesse.

JÉSUS LUI DIT : «PARCE QUE TU M'AS VU, THOMAS, TU AS CRU. HEUREUX CEUX QUI N'ONT PAS VU ET QUI ONT CRU. » (20, 29)

Mais le Seigneur reproche à Thomas sa lenteur en disant : PARCE QUE TU M'AS VU, THOMAS, TU AS CRU. Il lui reproche d'abord sa lenteur, puis il met en lumière la promptitude des autres à croire.
Il lui dit donc : PARCE QUE TU M'AS VU. Il y a ici un doute car, puisque la foi est la substance des réalités qu'on espère, l'argument de ce qui n'est pas évident, comme le dit l'épître aux Hébreux, comment le Seigneur peut-il dire : PARCE QUE TU M'AS VU, TU AS CRU? Mais il faut dire qu'il a vu une chose et en a cru une autre. Il a vu l'homme et les cicatrices et, à partir de là, il a cru à la divinité du Christ ressuscité.
y a un autre doute, car à Thomas qui avait demandé : Si je ne vois pas et ne touche pas, le Seigneur a accordé ces deux choses, le toucher et la vision. Il aurait donc dû dire : parce que tu m'as vu et touché, tu as cru.
Je réponds en disant que, selon Augustin, nous nous servons de la vision pour désigner n'importe quel sens. Nous disons en effet : «Vois» comme c'est chaud, comme cela retentit, «vois» le goût de ceci, «vois» comme cela fait ma1. Jésus dit donc : METS TON DOIGT LÀ ET VOIS, non pas que la vision se trouve dans le doigt, mais pour dire : Touche et expérimente; de même PARCE QUE TU M'AS VU, c'est-à-dire parce que tu as eu une expérience de moi aussi par le toucher.
Ou bien disons qu'en voyant les blessures et les cicatrices, Thomas a été confondu en lui-même et, avant de mettre le doigt, il crut et dit : «MON SEIGNEUR ET MON DIEU.» Cependant, Grégoire dit qu'il a touché et que, en voyant, il a confessé.

En disant ensuite HEUREUX CEUX QUI N'ONT PAS VU ET QUI ONT CRU, le Christ met en lumière la promptitude avec laquelle les autres ont cru; et cela nous concerne spécialement, car il utilise le passé à la place du futur à cause de la certitude. Contrairement à cela il y a ce verset de saint Luc : Bienheureux les yeux qui voient ce que vous voyez. Donc ceux qui ont vu sont davantage bienheureux que ceux qui n'ont pas vu. Là je réponds qu'il y a deux béatitudes. La première béatitude regarde une réalité qui consiste en un don divin qui, plus il est donné, plus il rend bienheureux; de ce point de vue, bienheureux sont les yeux qui voient, car c'est un don de la grâce. L'autre béatitude, celle de l'espérance, réside dans le mérite; de cet autre point de vue, celui-là est d'autant plus heureux qu'il peut mériter davantage. En effet, celui qui croit et ne voit pas mérite davantage que celui qui voit et croit.

27 avril

Pour écouter le récital de chants maronites et libanais par Freddu Gaby Khalil
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24 avril

 

 


Prier le Rosaire
avec l'Ecole Française

Mystères glorieux


La Résurrection

Vous cherchez Jésus, le Nazarénien, le crucifié; il est ressuscité, il n'est pas ici (Mc 16,6).

C'est Dieu seul qui opère la résurrection de son Fils pour l'amour de son Fils. Et après que les péchés de l'homme l'ont humilié et avili en tant de manières, il le regarde, le traite, le glorifie comme son Fils et son Fils bien-aimé (Bérulle).

Jette ton regard, Seigneur, sur les indigents et les pauvres, tes frères de prédilection.

 

L’Ascension

Après avoir parlé à ses disciples Jésus fut enlevé dans le ciel et s'assit à la droite de Dieu (Mc 16,19).

En ce mystère de son Ascension, la sainte humanité de Jésus-Christ y est élevée par-dessus tous les cieux, mise en son trône et lieu naturel à la droite du Père, douée de tout ce qui lui appartient et comblée de la plus grande gloire qui puisse être communiquée à aucune créature (Bérulle).

Seigneur, tu as promis de nous entraîner à ta suite: ne souffre pas qu'aucun de nous ne soit séparé de ton Corps.

 

La Pentecôte

Jésus souffla sur ses disciples et leur dit: «Recevez l'Esprit Saint» (Jn 20, 22).

Le Saint-Esprit est l'Esprit de Jésus, et Dieu, en nous donnant son Esprit, nous donne l'Esprit de Jésus crucifié, de Jésus enfant, de Jésus souffrant et mourant; ce qui nous oblige à conclure que l'Esprit qui nous est donné n'est pas seulement un Esprit de puissance et de gloire, mais encore un Esprit de mortification, d'humilité et de dépendance (Condren).

Envoie, Seigneur, ton Esprit: qu'il détruise le péché et renouvelle le monde.

 

L’Assomption

Le Puissant a fait pour moi de grandes choses, saint et son nom (Lc 1,49).

Si lors de sa vie terrestre Marie contient d'abord son Fils dans son corps, puis demeure avec lui à Nazareth, et finalement l'accompagne pendant sa vie publique, elle continue après l'Assomption à l'avoir pour jamais dans son cœur, sans interruption ni variation (Bérulle).

Nous te prions, Seigneur, pour les prisonniers; qu'ils goûtent le réconfort de ta présence.

 

Le Couronnement de Marie

Mon bien-aimé est à moi et moi à lui, le pâtre parmi les lys (Ct 2,16).

La maternité de Marie peut être considérée en sa grandeur et jouissance dans le ciel, où elle jouit de tous les droits de cette maternité. Jésus est sa jouissance, son repos et sa plénitude (Bérulle).

Fais entrer les défunts dans ta gloire, Seigneur; qu'ils demeurent toujours avec toi et ta sainte Mère.

22 avril

JOYEUSES PÂQUES !

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16 avril

 

 


Prier le Rosaire
avec l'Ecole Française

Mystères douloureux


L’Agonie

La coupe que m'a donnée le Père, ne la boirai-je pas? (Jn 18,11)

Jésus avait coutume d'aller souvent au jardin des Olives, comme par honneur et mémoire au mystère de sa croix, qui commencerait là à être exécuté… Là il commence à porter les premiers effets réels et visibles de sa croix en l'effusion de son sang, en la tristesse jusqu'à la mort (Bérulle).

Accorde-nous, Seigneur, d'aimer nos ennemis et de prier pour ceux qui nous persécutent.

 

La Flagellation

Pilate prit Jésus et le fit fouetter (Jn 19,1).

Jésus est pris et conduit comme un voleur; il est battu, outragé et souffleté par celui à qui il avait guéri l'oreille la même nuit, et par les autres valets, comme s'il était un homme de néant  (Bérulle).

Nous te prions, Seigneur, pour tous les chrétiens en butte à la persécution. Qu'ils supportent avec patience les outrages, à cause de ton Nom.

 

Le Couronnement d’épines

Ayant tressé une couronne d'épines, les soldats la mirent sur la tête de Jésus et un roseau dans sa main droite… Ils prirent le roseau et ils frappaient sur sa tête  (Mt 27,29-30).

Je vous adore, ô mon Sauveur, entre des bourreaux qui déchirent votre chair sacrée et innocente, et qui l'outragent si cruellement, que vous êtes couvert de plaies sans nombre et qu'il ne reste partie entière en votre corps (Bérulle).

Accorde, Seigneur, aux malades broyés par la souffrance, d'avoir part à ta patience et à ton obéissance.

 

Le Portement de croix

Ils prirent Jésus et, portant lui-même la croix, il sortit vers le lieu dit du Crâne (Jn 19,16-17).

La Vierge a part à la vie crucifiée de son fils en tant que la chair de Jésus est la chair de Marie. Ainsi la chair de Marie est souffrante en Jésus, comme la chair de la Mère est et souffre en son Fils (Bérulle).

Que la compassion de Marie s'étende à tous ceux qui portent leur croix avec toi, sans le savoir.

 

Le crucifiement et la mort de Jésus

Un des soldats, avec sa lance, transperça le côté de Jésus et il sortit aussitôt du sang et de l'eau (Jn 19,34).

Saint Jean seul, comme bien-aimé disciple, fait mention de la blessure dont le côté et le cœur de Jésus ont été ouverts. Comme c'est une blessure d'amour, il était convenable qu'elle fût rapportée par le disciple du cœur et de l'amour de Jésus. Sa gloire n'ôte point cette plaie, car c'est une plaie d'amour (Bérulle).

Guéris, Seigneur,les blessures de notre cœur: pardonne nos péchés.

14 avril


Dimanche des Rameaux

Le Roi entre à Jérusalem
Lc 19, 28-40



28 Et ayant dit cela, il faisait route en avant montant vers Jérusalem.
29 Et il arriva, lorsqu'il approcha de Bethphagé et de Béthanie, près de la montagne appelée des Oliviers, [qu']il envoya deux des disciples, 30 disant: Allez vers le village en face; en y pénétrant vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun humain ne s'est jamais assis, et l'ayant délié, amenez-le. 31 Et si quelqu'un vous demande: Pourquoi le déliez-vous? Vous direz ainsi: Le Seigneur a besoin de lui. 32 Or les envoyés étant partis, ils trouvèrent les choses comme il leur avait dit: 33 Ayant délié l'ânon, ses maîtres leur dirent: Pourquoi déliez-vous l'ânon? 34 Or ceux-ci dirent: Le Seigneur a besoin de lui. 35 Et ils l'amenèrent à Jésus et jetant leurs manteaux sur l'ânon, ils firent monter Jésus. 36 Et comme il avançait, ils étendirent leurs manteaux sur le chemin.
27 Or comme il approchait déjà de la descente de la montagne des Oliviers, toute la foule des disciples, se réjouissant, commença à louer Dieu à grande voix pour tous les actes de puissance qu'ils avaient vus 38 disant: Béni celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur; paix dans le ciel et gloire dans les hauteurs. 39 Et quelques Pharisiens mêlés à la foule lui dirent: Maître, rabroue tes disciples! 40 Et ayant répondu il dit: Je vous dis, si ceux-ci se taisent, les pierres crieront.

La montée vers Jérusalem touche à son terme. Jésus et ses disciples arrivent à proximité de deux villages: Bethphagé et Béthanie; le premier sur la pente du mont des Oliviers, le second à l'est. Jésus envoie deux de ses disciples vers le mont des Oliviers, en face de l'endroit où il se trouve. Cette colline devait être, selon un oracle de Zacharie, le lieu où se situerait le combat eschatologique entre Jérusalem et les nations: «Les pieds du Seigneur se poseront, ce jour-là, sur le mont des Oliviers qui est en face de Jérusalem, à l’orient» (Za 14, 4). Luc dit: la montagne des Oliviers, indiquant que Jésus va d'une montagne: celle de la Transfiguration, — à une autre: la montagne des Oliviers où il va être acclamé et où il entrera en agonie.
Jésus confie une mission à ses disciples: se procurer un ânon qu'il renverra sous peu à son propriétaire. Il donne toutes les précisions pour le trouver. C'est un ânon qui n'a jamais été monté: il n'a donc pas de bât. Il est attaché, accomplissant en quelque sorte la bénédiction de Jacob à Juda: «Le sceptre royal n’échappera pas à Juda, ni le bâton de commandement. Juda attache à la vigne son ânon, au cep, le petit de son ânesse» (Gn 49, 11). La raison à donner: «Le Seigneur en a besoin». C'est un titre que Jésus se donne très rarement et qui montre sa puissance divine: il sait tout, il sait ce qui arrive.
Les disciples trouvent tout comme Jésus le leur a indiqué. On peut s'étonner qu'il ait pu demander à quelqu'un qui ne semble pas le connaître, de lui prêter un ânon. Peut-être sa renommée était-elle arrivée jusque chez lui?
Jésus monte sur l'ânon, comme Salomon qui a été mis sur la mule du roi David son père, pour aller recevoir l'onction royale (1 R 1, 38). Les disciples, faute de bât, jettent leurs manteaux sur l'ânon, et Jésus s'assied. D'autres étalent les leurs sur le sol, ce qui n'est pas sans rappeler la proclamation de Jéhu comme roi de Samarie: aussitôt, «tous prirent leurs manteaux et les étendirent sous lui» (2 R 9, 13). Et Jésus s'avance comme le roi Messie ainsi que l'avait prophétisé le prophète Zacharie:
«Exulte de toutes tes forces, fille de Sion!
Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem!
Voici ton roi qui vient à toi:
il est juste et victorieux, pauvre et monté sur un âne,
un ânon, le petit d’une ânesse» (Za 9, 9).
Jésus s'apprête à descendre la montagne des Oliviers ce qui évoque la venue du Seigneur pour le combat eschatologique et son intronisation comme roi universel selon la prophétie de Zacharie (Za 14, 4.9): «En ce jour-là, les pieds du Seigneur se poseront sur le mont des oliviers qui fait face à Jérusalem, vers l'Orient». C'est ce qu'a compris la foule des disciples qui exulte de joie et loue Dieu pour les gestes de puissance, les miracles qu'ils ont vus. Pour eux à l'évidence, le Royaume de Dieu est là. Jésus vient de les avertir par une parabole qu'il n'en est rien, mais il les laisse exprimer leur joie à l'aide du psaume 117 utilisé pour le rituel de la fête des tentes qui célébrait la royauté de Dieu. Les fidèles en effet répondent alors: «Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient», à l'invocation des prêtres: «De grâce, Seigneur, donne le salut» (Ps 117, 25-26). Mais une modification est introduite: celui qui vient au nom du Seigneur est acclamé comme le roi et la foule ajoute une acclamation proche de celle des bergers de Bethléem (2, 14): «Paix dans le ciel et gloire à Dieu dans les hauteurs» et qui n'est pas sans rappeler la prière du Qaddish: «Celui qui fait la paix dans les hauteurs, fera la paix avec nous et avec tout Israël». Dans la venue de Jésus, du Roi, les disciples voient l'expression de la paix messianique que Dieu avait préparée pour les hommes. Cette paix est décrétée dans le ciel, lieu qui domine la terre, lieu où Dieu habite. Et ils rendent gloire pour ce don, au Dieu qui est dans les hauteurs. Ils font remonter vers lui la gloire.
Jésus se manifeste comme le roi Messie intronisé à Jérusalem; il est acclamé par ses disciples qui lui font cortège en direction de la Ville sainte, sans qu'il soit dit s'il a franchi la porte des remparts sur l'ânon. Jésus laisse fuser les cris de joie, mais il sait vers quoi marche le messie: les annonces de la passion l'ont clairement indiqué. Des Pharisiens sont mêlés à la foule des disciples mais, loin de partager leur acclamation du Roi, ils rappellent Jésus à la raison. Il pourrait lui en coûter de laisser continuer de pareilles démonstrations messianiques. Ils lui donnent le titre de Maître, soulignant qu'il n'est qu'un simple rabbi et non le messie. Mais Jésus ne cache pas qu'il approuve ce qu'ils disent. Il leur répond par un proverbe proche d'un verset du prophète Habacuc: «Des murailles mêmes la pierre crie» (Ha 2, 11). Sa royauté ne vient pas d'une proclamation de la foule, les disciples ne font que reconnaître une réalité qui vient d'ailleurs, qui vient de Dieu. Et s'ils se taisaient, la nature le clamerait.

12 avril

 

 


Prier le Rosaire
avec l'Ecole Française

Mystères lumineux


Le Baptême

Jean voit Jésus venir à lui et dit: «Voici l'agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde» (Jn 1,29).

En votre baptême, Seigneur, vous vous chargez de nos péchés pour en porter le jugement et la pénitence devant votre Père, au désert et en la croix. Qu'à jamais vous en soyez béni! (Saint Jean Eudes).

Apprends aux baptisés, Seigneur, à suivre fidèlement la voie de l'humilité que tu nous as montrée.

 

Cana

Comme le vin manquait, la mère de Jésus lui dit: «Ils n'ont pas de vin» (Jn 2,3).

Si nous regardons de près la vie de Jésus-Christ, nous verrons qu'il a voulu commencer ses miracles par Marie. Il changea, aux noces de Cana, l'eau en vin, à son humble prière, et c'est son premier miracle de nature. Il a commencé et continué ses miracles par Marie; et il les continuera jusques à la fin des siècles par Marie (Louis-Marie Grignion de Montfort).

Que tous les baptisés se confient à ta mère, Seigneur, et, par elle, se donnent tout entier à toi.

 

L’Annonce du Royaume

Je dois annoncer la bonne nouvelle du royaume de Dieu aux autres villes, car c'est pour cela que Dieu m'a envoyé (Lc 5,43).

Le Fils de Dieu commença de prêcher dans la Judée, d'appeler les Apôtres et d'opérer toutes ces merveilles adorables dont le texte sacré fait mention. Il me suffit de remarquer qu'en la troisième année de sa prédication, Jésus ressuscita le Lazare (Louis-Marie Grignion de Montfort).

Nous te prions, Seigneur, pour les missionnaires; qu'ils proclament en toute confiance ton nom aux nations.

 

La Transfiguration

La face de Jésus brilla comme le soleil. Ses vêtements devinrent blancs comme la lumière (Mt 17,2).

C'est dans cette beauté souveraine de la Sagesse que Dieu le Père a pris ses complaisances dans l'éternité et dans le temps, comme ce grand Dieu assura lui-même expressément, le jour de sa transfiguration: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé dans lequel je prends uniquement mes complaisances» (Louis-Marie Grignion de Montfort).

Que la lumière de ta transfiguration, Seigneur, fortifie notre foi et nous tourne vers la gloire éternelle qui sera un jour notre partage auprès de ton Père.

 

L’Eucharistie

Prenez, ceci est mon corps… Ceci est mon sang, le sang de l'alliance répandu pour beaucoup (Mc 14,22-23).

Au Cénacle, si le Fils de Dieu donne à boire et à manger à ses apôtres, c'est son corps, c'est son sang, c'est ce corps qui doit être livré pour nous, c'est ce sang qui va être répandu pour nous. En ce cénacle de Sion et en cette dernière Cène, il fait l'oblation et l'immolation réelle et mystérieuse avec Dieu son Père, qui va s'exécutant par après avec les Juifs (Bérulle).

Seigneur Jésus, lorsque nous te recevons dans l'eucharistie, apprends-nous à nous offrir avec toi.

7 avril

 

5ème dimanche de Carême C

« Celui d’entre-vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à jeter une pierre » (Jn 8, 1-11)


Commentaire de saint Thomas d'Aquin

Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.

Comme le dit Augustin, trois choses prédominaient dans le Christ : la vérité, la mansuétude et la justice; il avait été prédit à son sujet : Avance et règne, à cause de la vérité, de la mansuétude et de la justice. En effet, il apporta la vérité en tant que docteur, et cela, les Pharisiens et les Scribes l’avaient perçu alors qu’il enseignait. Saint Jean dit plus loin : Si je vous dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas? En effet, ils ne pouvaient aucunement reprocher à son enseignement et à ses paroles d’être faux; c’est pourquoi ils avaient cessé de l’accuser à ce sujet.

La mansuétude, il l’a apportée en tant que libérateur; les Scribes et les Pharisiens eurent connaissance de cela à ce qu’il ne s’émouvait pas contre ses ennemis et ses persécuteurs : Alors qu’il était maudit, lui ne maudissait pas. — Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur. C’est pour quoi, même à ce sujet, ils ne l’accusaient plus.

La justice, il l’a apportée comme celui qui en avait une connaissance parfaite (cognitor), et cela parce que les Juifs ne l’avaient pas encore vraiment, particulièrement dans les jugements : ils lui tendirent donc un piège, voulant savoir s’il s’écarterait de la justice à cause de la miséricorde. Pour cela, ils lui soumettent un crime connu et honteux : l’adultère — Toute femme adultère sera foulée aux pieds sur le chemin comme du fumier. Puis ils poussent en avant la personne accusée, pour faire davantage impression : ET ILS LA PLACERENT AU MILIEU — Elle sera amenée au milieu.

et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.

Les Scribes et les Pharisiens manifestent ici la faute; ils la grossissent de trois manières destinées à émou voir le Christ, de façon à lui faire abandonner sa mansuétude. D’abord, parle caractère récent de la faute; c’est pour cela qu’ils disent A L’INSTANT En effet, quand la faute est ancienne, elle n’émeut pas autant, parce que celui qui l’a commise s’est peut-être corrigé. Ensuite, par son évidence : A ETE SURPRISE; les Pharisiens font en sorte qu’elle ne puisse se disculper, comme les femmes ont tendance à le faire — Elle voile son visage, disant : je n'ai pas fait le mal. Enfin, par l’énormité de la faute : EN FLAGRANT DELIT D’ADULTÈRE, qui est un crime grave et cause de nombreux maux — Toute femme qui commet l’adultère (...) péchera, en premier lieu contre la Loi de son Dieu.


Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »

Devant leur insistance, il prononce ici un jugement. Bien qu’étant eux-mêmes des transgresseurs de la Loi, les Pharisiens faisaient tout pour accuser le Christ de transgresser lui-même la Loi, et pour condamner la femme; c’est pourquoi le Christ prononce un jugement en disant : QUE CELUI D’ENTRE VOUS QUI EST SANS PECHE. C’est comme s’il disait : que la pécheresse soit condamnée, mais non par des pécheurs; que la Loi soit accomplie, mais non par des transgresseurs de la Loi, parce que en jugeant un autre, tu te condamnes toi-même. Ou bien laissez aller cette femme, ou bien subissez avec elle la peine prévue par la Loi.
Ici se pose une question : celui qui juge en étant lui-même en état de péché, pèche-t-il en portant un jugement contre une autre personne qui se trouve coupable du même péché? Il est manifeste que le juge pèche, en scandalisant, s’il prononce un jugement tout en étant publiquement en état de péché; et cela semble également être le cas s’il est secrètement en état de péché: Du fait même que tu juges un autre, tu te condamnes toi-même. Or il est évident que personne ne se condamne soi-même, si ce n’est en péchant : il semble donc que l’on pèche en jugeant un autre.
Il convient ici de faire une double distinction. En effet, ou bien celui qui juge persévère dans sa volonté de pécher, ou bien il se repent d’avoir péché. De même, il condamne ou bien en tant que serviteur de la Loi, ou bien en son nom propre.
Certes, s’il se repent d’avoir péché, le péché n’est déjà plus en lui; et ainsi, il peut énoncer un jugement sans commettre aucun péché. Par contre, s’il a toujours la volonté de pécher : ou bien il prononce un jugement en tant que serviteur de la Loi, et alors il ne pèche pas du fait qu’il rend ce jugement (cependant, il pèche du fait qu’il commet des actions pour lesquelles il mérite de subir la même peine [que celle qu’il inflige]); ou bien c’est en son nom propre qu’il rend ce jugement, et alors il pèche en le faisant, parce qu’il n’est pas mû par l’amour de la justice, mais par un mal profondément enraciné; autrement, il punirait d’abord en lui ce qu’il blâme chez les autres : Le juste est le premier à s'accuser lui-même.


Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un,
en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

Il continue à écrire, d’abord pour montrer la sûreté de son jugement — Dieu n'est pas homme pour mentir, ni fils d’homme pour changer. Ensuite, pour montrer qu’ils n’étaient pas dignes de son regard. Alors qu’il les avait frappés par zèle pour la justice, il ne jugea pas convenable de leur prêter attention, mais détourna d’eux son regard. Enfin, par égard pour la honte qu’ils éprouvaient, leur laissant ainsi la libre possibilité de s’en aller.

L’effet du jugement est leur trouble; MAIS EUX, ENTENDANT CELA, SORTAIENT L'UN APRES L'AUTRE, EN COMMENÇANT PAR LES PLUS VIEUX, soit parce qu’ils étaient embarrassés par de plus graves péchés et parce que leur conscience leur donnait plus de remords — L'iniquité est sortie des anciens d'Israël, des juges qui passaient pour gouverner le peuple —, soit encore parce qu’ils connaissaient mieux l’équité du jugement prononcé — J’irai donc vers les grands et je leur parierai, car ils connaissent, eux, le chemin du Seigneur et le jugement de Dieu.
ET JÉSUS RESTA SEUL, AVEC LA FEMME; c’est la miséricorde avec la misère. Il resta seul, parce que seul il était sans péché — Il n'en est pas un qui fasse le bien, pas même un seul sauf le Christ. Et c’est pourquoi la femme fut sans doute terrorisée et croyait qu’il allait la condamner.
Mais, s’il resta seul, comment l'Evangéliste peut-il dire AU MILIEU? Il faut dire que la femme se tenait au milieu des disciples, et ainsi, SEUL exclut les étrangers, non les disciples. Ou bien AU MILIEU signifie qu’elle était dans le doute, ne sachant pas si elle serait pardonnée ou condamnée.
Ainsi donc, il est manifeste que le Seigneur, en répondant, respecta la justice.

Il continue à écrire, d'abord pour montrer la sûreté de son jugement - Dieu n'est pas homme pour mentir, ni fils d'homme pour changer. Ensuite, pour montrer qu’ils n’étaient pas dignes de son regard. Alors qu’il les avait frappés par zèle pour la justice, il ne jugea pas convenable de leur prêter attention, mais détourna d’eux son regard. Enfin, par égard pour la honte qu’ils éprouvaient, leur laissant ainsi la libre possibilité de s’en aller.

L’effet du jugement est leur trouble; MAIS EUX, ENTENDANT CELA, SORTAIENT L'UN APRES L'AUTRE, EN COMMENÇANT PAR LES PLUS VIEUX, soit parce qu’ils étaient embarrassés par de plus graves péchés et parce que leur conscience leur donnait plus de remords — L'iniquité est sortie des anciens d'Israël, des juges qui passaient pour gouverner le peuple —, soit encore parce qu’ils connaissaient mieux l’équité du jugement prononcé — J’irai donc vers les grands et je leur parierai, car ils connaissent, eux, le chemin du Seigneur et le jugement de Dieu.
ET JÉSUS RESTA SEUL, AVEC LA FEMME; c’est la miséricorde avec la misère. Il resta seul, parce que seul il était sans péché — Il n'en est pas un qui fasse le bien, pas même un seul sauf le Christ. Et c’est pourquoi la femme fut sans doute terrorisée et croyait qu’il allait la condamner.
Mais, s’il resta seul, comment l'Evangéliste peut-il dire AU MILIEU? Il faut dire que la femme se tenait au milieu des disciples, et ainsi, SEUL exclut les étrangers, non les disciples. Ou bien AU MILIEU signifie qu’elle était dans le doute, ne sachant pas si elle serait pardonnée ou condamnée.
Ainsi donc, il est manifeste que le Seigneur, en répondant, respecta la justice.

MAIS JÉSUS, SE REDRESSANT, LUI DIT : "FEMME, OÙ SONT CEUX QUI T’ACCUSAIENT? PERSONNE NE TA CONDAMNÉE?" CELLE-CI DIT : "PERSONNE, SEIGNEUR "ALORS JÉSUS DIT : "MOI NON PLUS JE NE TE CONDAMNERAI PAS. VA, ET DÉSORMAIS NE PÈCHE PLUS. "
L’Évangéliste montre ici que le Seigneur ne s’est pas écarté de la miséricorde; et cela, en rendant un jugement de miséricorde : d’abord il interroge la femme, ensuite il lui pardonne, enfin il l’avertit.

MAIS JÉSUS, SE REDRESSANT, LUI DIT : "FEMME, OÙ SONT CEUX QUI T’ACCUSAIENT? PERSONNE NE TA CONDAMNÉE?" CELLE-CI DIT : "PERSONNE, SEIGNEUR"
Il l’interroge au sujet de ses accusateurs; c’est pourquoi l’Evangéliste dit : JESUS, SE REDRESSANT, c’est-à-dire détournant son visage de la terre sur laquelle il écrivait pour se tourner vers la femme, LUI DIT : FEMME, OU SONT CEUX QUI T’ACCUSAIENT? Il fait de même à propos de la condamnation, en demandant : PERSONNE NE TA CONDAMNEE? et celle-ci répond : PERSONNE, SEIGNEUR.

ALORS JÉSUS DIT : "MOI NON PLUS JE NE TE CONDAMNERAI PAS. VA, ET DÉSORMAIS NE PÈCHE PLUS. "
Ensuite, Jésus lui pardonne : ALORS JÉSUS DIT : MOI NON PLUS, JE NE TE CONDAMNERAI PAS, moi par qui tu as peut-être craint d’être condamnée, parce que tu n’as pas trouvé de péché en moi. Cela n’est pas étonnant, parce que Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que par lui le monde soit sauvé. — Je ne veux pas la mort du pécheur. Il lui pardonne sa faute sans lui infliger d’autre peine, parce que, s’il la justifiait tout entière en lui pardonnant selon la justice de la Loi, il pouvait bien, à plus forte raison, faire que son cœur soit transformé par une contrition suffisante de ses péchés, de telle sorte que toute peine lui soit épargnée.

Cependant il ne faut pas, sous prétexte de suivre l’exemple du Seigneur, tomber dans la routine d’absoudre quelqu’un sans confession, ou sans lui infliger de peine; le Christ eut en effet l’excellence dans les sacrements, et put conférer l’effet du sacrement sans le sacrement lui-même, ce que nul homme ordinaire ne peut faire.

Mais il la met en garde quand il dit : VA, ET DESORMAIS NE PECHE PLUS. Il y avait en effet deux choses dans cette femme : la nature et la faute, et le Seigneur pouvait condamner l’une comme l’autre : la nature, s’il avait ordonné qu’elle soit lapidée; et la faute, s’il ne lui avait pas pardonné. Il pouvait aussi laisser aller l’une comme l’autre, par exemple en lui donnant la liberté de pécher, lui disant VA, vis comme tu veux, sois assurée de mon pardon; pèche tant que tu voudras, je te libérerai même de la géhenne et des bourreaux de l’enfer. Mais le Seigneur, n’aimant pas la faute et ne favorisant pas les péchés, condamne la faute elle-même, non la nature, en disant : DESORMAIS NE PECHE PLUS; pour qu’ainsi il apparaisse que le Seigneur est doux par sa mansuétude, et droit par sa vérité.

4 avril

 

 


Prier le Rosaire
avec l'Ecole Française

Mystères joyeux


L’Annonciation

L'Esprit Saint surviendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu (Lc 1,35).

En ce mystère de l'Annonciation, le Fils prend vie et donne vie tout ensemble, prenant vie et revêtant de vie humaine sa divinité: et au même instant qu'il reçoit cette vie il donne vie, mais vie divine à son humanité (Bérulle).

Réjouis, Seigneur, le cœur des mourants. Mets en leur eux l'espérance de la vie bienheureuse.

 

La Visitation

Il arriva, lorsque Elisabeth entendit la salutation de Marie, que l'enfant bondit dans son sein et Elisabeth fut remplie d'Esprit Saint (Lc 1,41).

A cette rencontre heureuse, l'enfant enclos dans les entrailles d'Elisabeth ne se connaissant pas encore soi-même connaît son Dieu et sa mère; et la Vierge remplit de joie ce petit enfant, et sa mère du Saint-Esprit; et la langue de la Vierge remplit du feu d'amour et du Saint-Esprit, cet enfant et sa mère (Bérulle).

Suscite dans ton Eglise, Seigneur, des saints dont la parole de feu répande la bonne nouvelle dans le monde.

 

La Nativité

Marie gardait avec soin toutes ces choses, les retenant dans son cœur (Lc 2,19).

Le silence de la Vierge est un silence opéré par le silence de Jésus, qui imprime ce divin effet en sa Mère, et qui la tire à soi dans son propre silence, et qui absorbe en sa divinité toute parole et pensée de sa créature. Aussi est-ce une merveille de voir qu'en cet état de silence et d'enfance de Jésus, tout le monde parle et Marie ne parle point (Bérulle).

Au milieu du bruit qui nous entoure, que ta grâce, Seigneur, nous fasse progresser dans le silence rempli de ta présence.

 

La Présentation de Jésus

Lorsque les parents amenèrent le petit enfant Jésus pour accomplir les prescriptions de la Loi à son sujet,  Siméon le reçut dans ses bras (Lc 2,27-28).

Vous allez vous offrir, ô Jésus, et vous êtes l'hostie, l'oblation et le prêtre même; car c'est vous qui vous offrez, et la fête de votre présentation au temple est la dédicace de cette oblation que vous faites de vous-même à Dieu le Père (Bérulle).

Nous te prions, Seigneur, pour les malades qui offrent leurs souffrances en union avec l'offrande du Christ.

 

Le Recouvrement de Jésus au Temple

Ils trouvèrent Jésus dans le Temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant (Lc 2,46).

C'est un mystère d'humilité incomparable, dans lequel le Verbe éternel, qui est la sagesse de Dieu, se fait disciple des hommes, interroge les docteurs, veut paraître apprendre et recevoir de leurs bouches les enseignements qu'il leur donne lui-même, pour confondre l'orgueil de l'esprit humain et le réduire à la docilité, par l'exemple et par la grâce de cette humiliation divine, qui jugera un jour des docteurs de la terre et condamnera l'orgueil de la science humaine (Condren).

Accorde-nous, Seigneur, d'écouter tes paroles et de les garder dans un cœur bon et généreux.

 

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